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Universit´ e de Bordeaux L3 S5, MA5012

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Academic year: 2022

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Texte intégral

(1)

Universit´ e de Bordeaux L3 S5, MA5012

Devoir Maison 2, El´ ements de correction

Exercice 1. Graphe d’une fonction. Soit f une fonction d´ efinie sur ]a, b[ et ` a valeurs dans R

+

. On pose A

f

= {(x, y) ∈ R

2

/a < x < b, 0 ≤ y ≤ f(x)}. R et R

2

sont munis de la tribu des bor´ eliens et de la mesure de Lebesgue.

(1) Montrer que si f est mesurable alors A

f

est mesurable.

On note g la fonction d´ efinie sur ]a, b[× R par g(x, y) = y − f(x). f ´ etant mesurable g l’est aussi et A

f

= g

−1

(] − ∞, 0]) ∩ (]a, b[×[0, +∞[), c’est un bor´ elien.

(2) On veut montrer que, r´ eciproquement, si A

f

est mesurable alors f est mesurable. Pour cela, consid´ erer c ∈ R

+

et montrer que

{x ∈]a, b[/f(x) > c} = [

n≥1

{x|(x, c + 1

n ) ∈ A

f

}.

Puisque c +

1n

≥ 0

(x, c + 1

n ) ∈ A

f

⇔ x ∈]a, b[ et f(x) ≥ c + 1 n . De plus on a bien

f(x) ≥ c + 1

n ⇒ f(x) > c et f(x) > c ⇒ ∃n ∈ N

: f(x) ≥ c + 1 n d’o` u l’´ egalit´ e des deux ensembles.

L’application x 7→ (x, c +

n1

) est continue de R dans R

2

donc {x|(x, c +

n1

) ∈ A

f

} est un bor´ elien pour tout entier n non nul et pour c ∈ R

+

, f

−1

(]c, +∞[) est un bor´ elien car union d´ enombrable de bor´ eliens.

On conclut que f est mesurable en remarquant que pour c < 0, f

−1

(]c, +∞[) =]a, b[ et que la famille {]c, +∞[, c ∈ R } engendre les bor´ eliens de R .

(3) Montrer que le graphe d’une application mesurable est mesurable et de mesure nulle.

Le graphe de la fonction f est G

f

= {(x, y) ∈ R

2

/a < x < b, y = f (x)}, en reprenant la mˆ eme fonction g qu’` a la question (1) on a G

f

= g

−1

({0}) qui est mesurable.

Par d´ efinition de la mesure produit, en notant (G

f

)

x

= {y ∈ R | (x, y) ∈ G

f

} λ

2

(G

f

) = λ

1

⊗ λ

1

(G

f

) =

Z

]a,b[

λ

1

((G

f

)

x

) dx = Z

]a,b[

λ

1

({f(x)}) dx = Z

]a,b[

0 dx = 0

(4) Si f est int´ egrable sur ]a, b[ montrer que la mesure de A

f

est finie et vaut R

]a,b[

f dλ.

De mˆ eme

λ

2

(A

f

) = λ

1

⊗ λ

1

(A

f

) = Z

]a,b[

λ

1

((A

f

)

x

) dx = Z

]a,b[

λ

1

([0, f (x)]) dx = Z

]a,b[

f(x) dx.

Soit pour f mesurable positive, λ

2

(A

f

) finie si et seulement si f est int´ egrable et de plus λ

2

(A

f

) = R

]a,b[

f(x) dx.

Remarque : Vous souvenez-vous de la fa¸ con dont l’int´ egrale vous avait ´ et´ e d´ efinie au lyc´ ee ?

Exercice 2. Transform´ ee de Laplace

Soit f : [0; +∞[→ C une fonction continue born´ ee. Pour λ > 0, on pose Lf (λ) =

Z

∞ 0

f (t)e

−λt

dt . La fonction Lf est la transform´ ee de Laplace de la fonction f.

DM 2, A rendre semaine 48 2014-2015

(2)

Universit´ e de Bordeaux L3 S5, MA5012

(1) Justifier la d´ efinition, montrer que la fonction Lf est de classe C

sur ]0; +∞[, et exprimer les d´ eriv´ ees successives de Lf sous forme d’int´ egrales.

Nous allons montrer par r´ ecurrence que

(H

n

) : Lf est C

n

sur ]0; +∞[ et (Lf)

(n)

(λ) = R

0

(−t)

n

f(t)e

−λt

dt.

Au pr´ ealable, on note M un majorant de |f|.

Pour n = 0 c’est le th´ eor` eme de continuit´ e des int´ egrales ` a param` etre.

∀λ > 0, t 7→ f (t)e

−λt

est mesurable car continue ;

∀t > 0, λ 7→ f (t)e

−λt

est continue sur ]0; +∞[ ;

∀a > 0, ∀λ > a, ∀t > 0,

f(t)e

−λt

≤ M e

−at

et la fonction t 7→ e

−at

est int´ egrable sur ]0; +∞[ ;

avec le th´ eor` eme de continuit´ e des int´ egrales ` a param` etre, Lf est continue sur ]a, +∞[ pour tout a > 0 donc est continue sur ]0, +∞[

Montrons grˆ ace au th´ eor` eme de d´ erivation des int´ egrales ` a param` etre que pour tout entier n, [(H

n

) ⇒ (H

n+1

)].

∀λ > 0, t 7→ (−t)

n

f(t)e

−λt

est int´ egrable par (H

n

) ;

∀t > 0, λ 7→ (−t)

n

f(t)e

−λt

est C

1

sur ]0; +∞[ et

(

(−t)nf(t)e−λt

)

∂λ

= (−t)

n+1

f(t)e

−λt

;

∀a > 0, ∀λ > a, ∀t > 0,

(−t)

n+1

f(t)e

−λt

≤ M t

n+1

e

−at

et la fonction t 7→ t

n+1

e

−at

est int´ egrable sur ]0; +∞[ ;

avec le th´ eor` eme de d´ erivation des int´ egrales ` a param` etre, (Lf )

(n)

est C

1

sur ]a, +∞[ pour tout a > 0 donc est C

1

sur ]0, +∞[ et (Lf)

(n+1)

= R

0

(−t)

n+1

f(t)e

−λt

dt.

(2) D´ eterminer lim

λ→∞

Lf (λ).

Pour tout λ > 0

|Lf(λ)| ≤ Z

+∞

0

|f (t)|e

−λt

dt ≤ M Z

+∞

0

e

−λt

dt ≤ M λ .

λ→+∞

lim

M

λ

= 0 d’o` u lim

λ→∞

Lf (λ) = 0.

(3) Calculer les transform´ ees de Laplace des fonctions x 7→ cos(ax) et x 7→ sin(ax).

On prend f(t) = e

iat

qui est bien continue et born´ ee (cf. a ∈ R ).

∀T > 0 Z

T

0

e

iat

e

−λt

dt =

e

(−λ+ia)t

−λ + ia

T

0

. De plus |e

(−λ+ia)T

| = e

−λT

→0 lorsque T → + ∞ pour tout λ > 0, d’o` u

∀λ > 0 Z

+∞

0

e

iat

e

−λt

dt = 1 λ − ia Z

+∞

0

cos(at)e

−λt

dt = Re 1

λ − ia

= λ

λ

2

+ a

2

; Z

+∞

0

sin(at)e

−λt

dt = Im 1

λ − ia

= a

λ

2

+ a

2

.

(4) Dans cette question, on suppose que l’int´ egrale de Riemann g´ en´ eralis´ ee R

0

f (t) dt existe (c’est-` a-dire R

R

0

f (t) dt admet une limite quand R tend vers l’infini).

(1) Pour x ≥ 0, on pose F (x) = R

x

0

f (t) dt. Montrer que la fonction F est born´ ee sur [0; +∞[ et que pour tout λ > 0, on peut ´ ecrire

Lf (λ) = Z

0

F u λ

e

−u

du .

F est continue sur [0; +∞[ et admet une limite finie en +∞, elle est donc born´ ee.

Pour tout T > 0, avec une int´ egration par parties et un changement de variable Z

T

0

f(t)e

−λt

dt = h

F (t)e

−λt

i

T 0

+ λ Z

T

0

F(t)e

−λt

dt = F(T )e

−λT

+ Z

λT

0

F ( u

λ )e

−u

du.

F ´ etant born´ ee lim

T→+∞

F(T )e

−λT

= 0 pour tout λ > 0 et on a l’´ egalit´ e demand´ ee car chaque int´ egrale g´ en´ eralis´ ee converge.

DM 2, A rendre semaine 48 2014-2015

(3)

Universit´ e de Bordeaux L3 S5, MA5012

(2) Montrer qu’on a lim

λ→0

Lf (λ) = R

0

f (t) dt.

On note M

0

un majorant de F , pour toute suite (λ

n

) de r´ eels tendant vers 0

+

, pour tout u > 0,

n→∞

lim F (

λu

n

) = lim

x→+∞

F (x) = R

0

f(t) dt et |F (

λu

n

)e

−u

| ≤ M

0

e

−u

qui est int´ egrable sur ]0, +∞[.

Avec le t´ eor` eme de convergence domin´ ee

n→∞

lim Z

0

F u λ

n

e

−u

du = Z

0

Z

0

f(t) dt

e

−u

du = Z

0

f(t) dt car R

0

e

−u

du = 1. On conclue avec la caract´ erisation s´ equentielle de la limite et le r´ esultat de la question pr´ ec´ edente.

(5) Dans cette question, on prend f (t) =

sintt

(avec f (0) = 1). On a d´ ej` a vu que l’int´ egrale de Riemann g´ en´ eralis´ ee I = R

0 sint

t

dt converge.

Calculer (Lf )

0

(λ) pour λ > 0, puis d´ eterminer Lf sur ]0; +∞[. En d´ eduire la valeur de I = R

0 sint

t

dt.

La fonction f ´ etant continue et born´ ee, avec (1), Lf est d´ erivable sur ]0, +∞[ et avec (3)

∀λ > 0 (Lf)

0

(λ) = Z

0

− sin(t)e

−λt

dt = − 1 1 + λ

2

. On en d´ eduit avec (2) que Lf (λ) =

π2

− arctan(λ) et avec (4),

Z

0

sin(t)

t dt = lim

λ→0+

Lf(λ) = π 2 .

Exercice 3. Soit µ une mesure positive sur ( R , B( R )) telle que µ(K) < ∞, pour tout compact K ⊂ R. On d´ efinit la fonction

G :

 

 

R → R

x < 0 7→ −µ(]x, 0[) x ≥ 0 7→ µ([0, x]) (1) Montrer que la fonction G: R → R est mesurable.

On va montrer que la fonction G est croissante et on conclue en utilisant que toute fonction croissante est mesurable pour les bor´ eliens.

Si x ≤ y < 0 alors ]y, 0[⊂]x, 0[ d’o` u µ(]y, 0[) ≤ µ(]x, 0[) et G(x) ≤ G(y).

Si x ≤ 0 ≤ y alors G(x) ≤ 0 ≤ G(y).

Si 0 ≤ x ≤ y alors [0, x] ⊂ [0, y] d’o` u µ([0, x]) ≤ µ([0, y]) et G(x) ≤ G(y).

(2) Soit φ : R → R une fonction de classe C

1

telle que l’ensemble {x ∈ R /φ(x) 6= 0} soit born´ e, donc inclus dans un intervalle de la forme [−a, a]. Montrer que φ est µ-int´ egrable sur R et la fonction x 7→ G(x)φ

0

(x) est Lebesgue-int´ egrable sur R .

φ est continue donc mesurable, de plus, φ est continue sur [−a, a] compact, elle est born´ ee par M et puisque φ est identiquement nulle sur R \ [−a, a]

Z

R

|φ| dµ = Z

[−a,a]

|φ| dµ ≤ M µ([−a, a]) < +∞

car µ est finie sur les compacts. φ est µ-int´ egrable.

φ

0

continue et G mesurable donc Gφ

0

mesurable.

φ identiquement nulle (et donc en particulier constante) sur R \ [−a, a] ouvert implique φ

0

identiquement nulle sur R \ [−a, a]. φ

0

´ etant continue par hypoth` ese, en notant M

0

un majorant de |φ

0

| sur [−a, a] on a

Z

R

|Gφ

0

| dx = Z

[−a,a]

|Gφ

0

| dx ≤ M Z

[−a,0[

−G(x) dx + Z

[0,a]

G(x) dx

!

≤ aM(µ([−a, 0])+µ([0, a])) < +∞

φ

0

G est Lebesgue-int´ egrable.

DM 2, A rendre semaine 48 2014-2015

(4)

Universit´ e de Bordeaux L3 S5, MA5012

(3) Montrer que

Z

R

G(x)φ

0

(x)dx = − Z

R

φdµ.

(indication : on pourra calculer l’int´ egrale de l’application (x, y) 7→ φ

0

(x)

sur le carr´ e C = [−a, a] × [−a, a] de deux fa¸ cons, l’une de ces fa¸ cons en d´ ecoupant ce carr´ e en deux triangles ∆

1

= {(x, y) ∈ C/x < y} et ∆

2

= {(x, y) ∈ C/x ≥ y}, puis en utilisant le th´ eor` eme de Fubini.)

Commen¸ cons par montrer que l’application (x, y) 7→ φ

0

(x) est int´ egrable sur C = [−a, a] × [−a, a] pour la mesure produit λ ⊗ µ.

Elle est mesurable et Z

C

0

| dλ ⊗ dµ ≤ M

0

λ ⊗ µ(C) = 2aM

0

µ([−a, a]) < +∞

Avec le th´ eor` eme de Fubini

Z

C

φ

0

dλ ⊗ dµ = Z

[−a,a]

Z

[−a,a]

φ

0

(x) dx

! dµ =

Z

[−a,a]

(φ(a) − φ(−a)) dµ = 0 car φ(a) = φ(−a) = 0 (continuit´ e de φ et pour tout x < −a ou tout x > a, φ(x) = 0).

D’o` u

Z

2

φ

0

dλ ⊗ dµ = − Z

1

φ

0

dλ ⊗ dµ.

Avec le th´ eor` eme de Fubini Z

2

φ

0

dλ ⊗ dµ = Z

[−a,a]

φ

0

(x) Z

[−a,x]

! dx =

Z

[−a,a]

φ

0

(x)µ([−a, x]) dx Pour x < 0, µ([−a, x]) = µ([−a, 0[) − µ(]x, 0[) = µ([−a, 0[) + G(x),

pour x ≥ 0, µ([−a, x]) = µ([−a, 0[) + µ([0, x]) = µ([−a, 0[) + G(x).

Et en utilisant ` a nouveau que R

[−a,a]

φ

0

(x) dx = 0 nous obtenons Z

2

φ

0

dλ ⊗ dµ = Z

[−a,a]

φ

0

(x)G(x) dx.

Avec le th´ eor` eme de Fubini Z

1

φ

0

dλ ⊗ dµ = Z

[−a,a]

Z

[−a,y]

φ

0

(x) dx

! dµ(y) =

Z

[−a,a]

φ(y)dµ(y) ce qui nous donne l’´ egalit´ e attendue.

DM 2, A rendre semaine 48 2014-2015

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