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Spectres d'absorption et de photoconductivité de cristaux semi-conducteurs et isolants

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Academic year: 2021

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HAL Id: jpa-00205939

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00205939

Submitted on 1 Jan 1965

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Spectres d’absorption et de photoconductivité de cristaux semi-conducteurs et isolants

S. Nikitine, A. Coret, J.P. Zielinger, C. Jeanclaude, C. Boehm

To cite this version:

S. Nikitine, A. Coret, J.P. Zielinger, C. Jeanclaude, C. Boehm. Spectres d’absorption et de photo- conductivité de cristaux semi-conducteurs et isolants. Journal de Physique, 1965, 26 (3), pp.132-134.

�10.1051/jphys:01965002603013200�. �jpa-00205939�

(2)

132.

SPECTRES D’ABSORPTION ET DE PHOTOCONDUCTIVITÉ (1)

DE CRISTAUX SEMI-CONDUCTEURS ET ISOLANTS

Par S. NIKITINE, A. CORET, J. P. ZIELINGER, C. JEANCLAUDE et C. BOEHM,

Laboratoire de Spectroscopie et d’Optique du Corps Solide,

Institut de Physique, Université de Strasbourg.

Résumé.

2014

Nous avons comparé les spectres d’absorption et de photoconductivité de la cuprite

à 4,2 °K. Tous les bords et les raies excitoniques apparaissent dans le spectre de photoconductivité,

soit en maxima, soit en minima. Nous avons également étudié, pour le même échantillon, le spectre

de l’effet photo-magnéto-électrique. Les spectres d’autres cristaux ont été mis en évidence : HgI2, PbI2, GaSe, CuCl. Les mêmes phénomènes ont été observés.

Abstract. - We have compared the absorption and photoconductivity spectra of cuprite samples at 4.2 oK. All the absorption edges and exciton lines appear in the photoconductivity spectrum as maxima or as minima. We have also studied, for the same sample, the photomagneto-

electrical effect. The photoconductivity spectra of others crystals were investigated : HgI2, PbI2, GaSe, CuCl. The same phenomena are observed.

LE JOURNAL DE PHYSIQUE TOME 26, MARS 1965,

Introduction.’

-

Nous avons 6tudi6 la réponse spectrale de la photoconductibilité de différents semiconducteurs ou isolants a basse temperature.

Nous avons pu ainsi comparer le spectre d’absorp-

tion optique et le spectre de photoconductivité

d’une meme substance. L’essentiel de nos re-

cherches a ete eff ectue sur la cuprite dont le spectre d’absorption est bien connu et qui présente, dans

tout le domaine des longueurs d’onde visibles, une

s6rie de bords et de raies attribués a la formation d’exciton. I1 6tait int6ressant d’étudier comment

apparaissent les bords d’absorption et les raies excitoniques dans le spectre de photoconductivite.

Spectre d’absorption de la cuprite a 4,2 oK.

-

Le spectre d’absorption a deja ete beaucoup 6tudi6.

A partir des donn6es de la spectroscopie, on a pu d6duire un schema des bandes [1]. Les bandes de

FIG. 1.

-

Schema des bandes de CU2O. (1) (2) bords jaune

et vert correspondant aux spectres excitoniques de

2e classe. (3) (4) bords bleu et violet correspondant aux spectres excitoniques de 1ere classe.

(1) Travail presente au Colloque de photoélectricité,

tenu a Dijon les 30 avril,1er et 2 mai 1964.

valence et de conduction sont d6doubl6es comme

le montre la figure 1 :

-

les transitions, a partir des deux bandes de valence vers la premiere bande de conduction, correspondent a deux spectres excitoniques de

deuxi6me classe (s6rie jaune et s6rie verte) ;

-

les transitions vers la deuxi6me bande de conduction correspondent a deux series excito-

niques de premiere classe appel6es s6rie bleue et

s6rie violette.

A ces transitions directes qui se font avec k = 0 s’ajoutent des transitions indirectes (k # 0) grace

a l’absorption ou a 1’6mission de phonons.

Toutes ces structures sont observ6es exp£ri-

mentalement dans le spectre d’absorption [2]

(fig. 2) a savoir : deux ou un bords rouges qui correspondent a des transitions indirectes ; un

bord jaune precede de la s6rie excitonique corres- pondante ; un bord vert 6galement precede d’une

FIG. 2.

-

Spectre d’absorption de la cuprite a 4,2 OK.

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:01965002603013200

(3)

133

s6rie excitonique ; un maximum vers 4 800 A

attribue a la raie n = 1 du spectre de premiere

classe bleu ; un deuxi6me maximum vers 4 580 A

correspondant a la raie n

=

1 du spectre de pre- mi6re classe violet.

Spectre de photoconductivité de la cuprite à 4,2 °K.

-

Les 6chantillons utilises ont ete prepares

par oxydation d’une lame de cuivre a 1000 OC,

sous pression r6duite d’oxyg6ne. Le spectre de photoconductivite peut etre fort différent suivant 1’6tat de la surface eclairee. Deux types de spectres peuvent Atre observes :

a) Un 6chantillon, dont la surface n’a pas 6t6

perturbee ou qui a ete attaqu6e a 1’acide nitrique dilu6, pr6sente une r6ponse normale : le temps de r6ponse a la lumiere incidente est court et inférieur

au temps de r6ponse de 1’appareil utilise. L’effet

est positif : il correspond bien a une augmentation

de la conductibilité de 1’echantillon.

b) Si 1’echantillon est laisse quelques jours a

1’air libre, le phenomene est tout a fait different : le temps de r6ponse est long (de plusieurs minutes

a une ou plusieurs heures) et dans un certain

domaine de longueur d’onde 1’eff et est négatif:

la conductibilité diminue. Cet effet a deja 6t6

6tudi6 dans un article precedent [3].

Nous n’étudierons, dans cette communication,

que des 6chantillons du premier type, c’est-à-dire

attaqu6s en surface par H N03 dilu6. Toutes les

structures mises en evidence dans le spectre d’ab- sorption apparaissent dans le spectre de photo- conductivité (fig. 3).

FIG. 3.

-

Spectre de photoconductivité.

Nous n’observons chaque fois dans le cas des bords jaune et vert que les premi6res raies de chaque s6rie, a cause de la bande passante du monochromateur utilise. Ces raies se présentent

sous forme de maxima. Au contraire, les raies bleue

et violette a 4 800 A et 4 585 A sont des minima de photoconductivité. En plus, une troisi6me raie est observ6e a 4 718 A qui n’apparaissait pas dans

le spectre d’absorption precedent. Elle peut etre attribuee a la raie n = 2 de la s6rie bleue.

Effet photo-magnéto.éleotrlque dans la cuprite

a 77 OK.

-

L’eflet photo-magneto-electrique cons-

titue un autre moyen d’étude de l’absorption d’un

6chantillon. 11 s’agit 16 de reeueillir la difference de

potentiel (appelee difference de potentiel de Kikoin)

FIG. 4.

-

a) Spectre de photoconductivité de la cuprite

a 77 OK. b) Spectre de iPME à 77 °K. c} Spectre de YK

à 77 0 K.

(4)

134

provoqu6e par la deviation par un champ magn6ti-

que du photocourant de diffusion des electrons et

des trous. Cet effet est proportionnel au gradient de

concentration des porteurs, donc d’autant plus important que le coefficient d’absorption est élevé.

Pour qu’un tel effet soit possible, il faut que les deux porteurs soient mobiles. Dans la cuprite,

1’eff et PME est tres important et peut atteindre plusieurs volts.

Dans la figure 4, nous avons fait figurer cote à

cote le spectre de photoconductivite, le spectre

de 1’eff et PME en circuit f erme, le spectre de 1’effet

PME en circuit ouvert ou tension de Kikoin VK- L’eff et PME en circuit f erme est donne par la

mesure du courant qui circule dans l’échantillon dont les deux bornes sont pratiquement court-

circuit6es. La tension de Kikoin est donn6e par la mesure directe de la difference de potentiel à

l’aide d’un 6lectrom6tre. Entre les trois effets, nous

avons la relation :

ou VK(À) est la tension de Kikoin, R( x) la variation de la resistance sous 1’effet de la lumière, LpME(A) le

courant de court-circuit.

L’allure des courbes est tout 6 fait diff6rente. En

effet, 1’effet photoélectrique diminue vers les

courtes longueurs d’onde et les raies bleue et

violette sont des minima d’effet. La tension de

Kikoin, au contraire, augmente vers les courtes longueurs d’onde. La raie X

=

4 800 A est alors

un maximum d’eff et, la raie À = 4 585 A un

minimum.

Spectres de photoconductivité de cristaux iso-

lants.

-

Nous avons 6galement 6tudi6 le spectre

de photoconductivité a 77 OK de HgI2, GaSe, Pbl2’ CuCI.

Dans chaque spectre, on peut mettre en 6vi-

dence la correlation 6troite existant entre le spectre

de photoconductivité et le spectre d’absorption.

De la meme faqon que pour Cu20, les raies excito-

niques apparaissent, soit comme des maxima, soit

comme des minima d’absorption. Cependant, on peut remarquer que les minima de photoconduc-

tivit6 correspondent toujours a des coefficients

d’absorption les plus 6lev6s, c’est-à-dire a des raies

excitoniques de premiere classe. La figure 5 montre

en particulier le spectre de photoconductivité de HgI2. 11 s’agit dans ce cas d’un cristal uniaxe ; le

vecteur lumineux est alors perpendiculaire a cet

axe. Deux minima sont observes a 5 330 A et

FIG. 5.

-

Spectre de photoconductivité

d’un cristal de Hg 12 à 77 °K.

4 920 A et ils correspondent bien aux raies d’ab-

sorption observ6es par Sieskind [4].

Conclusion.

-

Les informations tir6es du spectre

de photoconductivite recoupent bien celles issues du spectre d’absorption. Les memes bords appa- raissent ainsi que les raies. Ces derni6res cependant

se manifestent, soit comme des minima, soit

comme des maxima de photoconductivite.

I1 n’est pas possible de tirer des spectres de photoconductivite des donn6es quantitatives pr6-

cises sur le coefficient d’absorption, la force d’oscil- lateurs des raies par exemple, car les m6canismes de recombinaison des porteurs libres sont mal

connus. Cependant, le spectre de photoconduc-

tivit6 permet d’obtenir des donn6es qualitatives

sur l’absorption vers les courtes longueurs d’onde,

sans pour cela utiliser des 6chantillons minces. Dans le cas precis de la cuprite, le spectre de photo-

conductivite a permis d’observer clairement la raie bleue A - 4 800 A et la raie violette À

=

4 580 A deja vues par absorption, mais aussi

d’observer la raie À = 4 718 A due probablement

a la raie n

=

2 de la s6rie bleue.

Nous avons, par ailleurs, mis un autre moyen a notre disposition pour 6tudier les spectres d’ab- sorption, a savoir l’effet PME. La r6ponse spec- trale de cet effet permet 6galement d’observer les bords et les raies du spectre visible de la cuprite.

BIBLIOGRAPHIE

[1] GRUN (J. B.), SIESKIND (M.) et NIKITINE (S.), J. Phys.

Chem. Solids, 1961, 21, 119.

1962, 41, 439.

[2] GRUN (J. B.), Revue d’Optique (Thèse),1962, 41, 439.

[3] CORET (A.) et NIKITINE (S.), J. Physique, 1963, 24, 581.

[4] SIESKIND (M.), Revue d’Optique (Thèse), 1960, 39, 239.

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