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Étude et interprétation du spectre de photoconductivité de la cuprite

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Academic year: 2021

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HAL Id: jpa-00205534

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Submitted on 1 Jan 1963

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Étude et interprétation du spectre de photoconductivité de la cuprite

A. Coret, S. Nikitine

To cite this version:

A. Coret, S. Nikitine. Étude et interprétation du spectre de photoconductivité de la cuprite. Journal

de Physique, 1963, 24 (8), pp.581-586. �10.1051/jphys:01963002408058100�. �jpa-00205534�

(2)

581.

ÉTUDE ET INTERPRÉTATION DU SPECTRE DE PHOTOCONDUCTIVITÉ DE LA CUPRITE

Par A. CORET et S. NIKITINE

Laboratoire de Spectroscopie et d’Optique du Corps Solide,

Institut de Physique, Université de Strasbourg.

Résumé.

2014

Le spectre de photoconductivité de Cu2O est étudié dans le visible à basse tempé-

rature (77 °K). Les différentes séries de raies d’absorption excitoniques apparaissent dans la courbe

de réponse spectrale, mais les raies

se

manifestent, soit

comme

maxima, soit

comme

minima, suivant les conditions expérimentales. Diverses propriétés de la photoconductivité sont étudiées.

On montre,

en

particulier, que la cuprite présente

un

effet négatif. Les conditions d’apparition de

ces

effets sont déterminées. On

en

déduit la présence de défauts

en

surface et

aux

limites inter- domaines.

Abstract.

-

The photoconductivity of Cu2O at 77 °K has been studied

as a

function of the

wave

length of the light. The different series of exciton absorption lines appear in the photo- conductivity response

curve.

However the lines

can

appear

as

maxima

or as

minima of the

photoconductivity according to the conditions under which the experiment is carried out. Dif- ferent properties of the photoconductivity

are

studied. In particular,

a

negative effect

can

be

observed with Cu2O. The conditions underwhich these effects

are

observed have been determined.

It is shown that these effects

are

observed when traps of a special kind

are

present

on

the surface of the crystal and

on

the boundary between grains.

PHYSIQUE 24,

Introduction. - Les études sur la photocon-

ductivité de certains semi-conducteurs (HgI2, p’bI2, GaSe, CdS, Cu,0

....

[1]) ont mis en évidence

l’étroite liaison existant entre le spectre d’absorp-

tion optique et le spectre de photoconductivité

aux basses températures (77 OK) et dans le do- maine des radiations visibles. En effet, aux bords d’absorption fondamentaux correspondent des

seuils de photoconductivité; aux raies d’absorption

attribuées à l’exciton correspondent des maxima

de photoconductivité. Cependant, dans certains

cas, des minima peuvent apparaître dans la courbe

de photoconductivité ; nous avons alors un effet négatif dans les raies d’excitons. Un effet négatif

d’une autre nature peut également se produire

dans tout un domaine spectral ; dans cet effet,

le photocourant est inférieur au courant d’obscu- rité ; c’est le cas pour l’iodure mercurique [2], le germanium [3]. Dans le cas de la cuprite, Paster- nyak et Timov [4] signalent un effet négatif dans

la région jaune et rouge, pour des potentiels élevés,

mais n’étudient pas en détail le phénomène. D’au-

tre part, Klier [5] note lui aussi un effet négatif,

mais pour un domaine de longueur d’onde et une température différents.

On s’est proposé d’étudier, dans ce mémoire,

la relation entre la courbe de réponse spectrale de

la photoconductivité de CU20 et le spectre d’ab- sorption optique. Nous avons mis en évidence l’apparition de maxima ou de minima de photo-

conductivité dans la région bleue du spectre.

Enfin, nous avons précisé les circonstances de

l’apparition de l’effet négatif dans le domaine de

longueur d’onde précédant le bord d’absorption

fondamental.

Méthode expérimentale.

-

MONTAGNE EXPFRI-

MENTAL.

-

La lumière de la source lumineuse

est envoyée dans un monochromateur à réseau Bausch et Lomb de grande ouverture et ayant

une dispersion de 16 A/mm. Les courbes de photo-

conductivité sont tracées pour une intensité lumi-

neuse (nombre de photons incidents par seconde)

constante. Celle-ci a été mesurée à l’aide d’une

thermopile de Moll compensée, d’une sensibilité de 0,5 fL Vfw W. Le photocourant est mesuré aux

bornes d’une résistance connue, le potentiel appli- qué à l’échantillon pouvant être porté à des valeurs

entre 0 et 400 V. La différence de potentiel est

continue.

La principale difficulté expérimentale est cons-

tituée par la nature des électrodes. Les premiers

échantillons ont été étudiés à l’aide d’électrodes

métalliques (Ag, Au) sublimées sous vide. Dans

ce cas, les résultats varient beaucoup en fonction

du temps. Par contre, si l’on utilise une couche

d’aquadag, les phénomènes restent reproductibles.

Nous avons donc utilisé uniquement l’aquadag

en ce qui concerne les expériences décrites dans

ce mémoire. Les deux électrodes sont déposées

sur la même face de l’échantillon et à une distance de l’ordre de 0,5 mm. Le champ électrique peut

donc varier entre 0 et 8 kV/cm.

ÉCHANTILLONS.

-

Les échantillons de cuprite utilisés sont préparés par oxydation d’une lame

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:01963002408058100

(3)

582

de cuivre à haute température et sous pression

réduite d’oxygène (1) [6]. Ils ont une épaisseur va-

riant entre 100 et 400 pL et se présentent sous forme

de domaines plus ou moins étendus suivant la durée du recuit. La dimension des domaines peut

varier entre 1 /10 mm et 1 mm.

La mesure de l’effet thermoélectrique montre

que ces échantillons ont un caractère de conduc- tibilité p très marqué. A cet effet, nous avons déterminé le sens de la différence de potentiel apparaissant au contact de l’échantillon avec une

pointe chaude ; puis, nous l’avons comparé au

sens de la différence de potentiel apparaissant au

contact de cette même pointe chaude et d’un

échantillon de silicium dont la nature de la conduc- tibilité était connue.

La caractéristique potentiel-courant suit une

loi ohmique dans le domaine des potentiels consi-

dérés à la température de 77 OK. La résistivité à l’obscurité est de l’ordre de 0,3 X 109 Q cm.

Résultats expérimentaux. -1) SPECTRE D’AB-

SORPTION OPTIQUE.

-

Le spectre d’absorption a

été l’objet de nombreuses études, en particulier

dans ce laboratoire [71. Cu2o présente à 77 OK plusieurs bords d’absorption ( fig. 1) : deux bords

. -.--

FIG. 1. - Schéma du spectre d’absorption optique de la cuprite à la température de l’hélium liquide (4 OK).

K représente le coefficient d’absorption.

N. B.

-

A 77 OK, le spectre

se

déplace vers les grandes longueurs d’onde.

z

rouges à 6 150 A et 6 080 A ; un bord vert à

5 400 A ; un bord jaune à 5 700 A.

Ces deux derniers sont précédé3 d’une série de raies attribuées à la formation d’excitons de 2e classe : la série jaune dont la première raie est

faible et se situe entre les deux bords rouges (on

observe également les raies n

=

2, 3, 4, 5, 6), la

série verte dont on observe les raies n

=

2, 3, 4.

Le spectre de réflexion montre qu’il existe en

(1) Ces échantillons ont été obtenus par MM. Grun et Grosmann que nous remercions viyeraent.

outre deux raies larges dans le bleu et le violet

vers 4 800 et 4 560 A [8].

Des échantillons minces de CU20 ont pu être obtenus par oxydation d’une couche sublimée de cuivre sur des lames de silice fondue. Le spectre d’absorption de ces l ames minces montre plusieurs

raies bleues et violettes. Ces raies sont très intenses et correspondent probablement à la formation

d’excitons de 1re classe [9].

2) SPECTRE DE PHOTOCONDUCTIVITÉ A CHAMP FAIBLE. - Dans le cas d’une différence de po- tentiel inférieure à 10 volts pour l’ensemble des

échantillons, le photocourant s’ajoute au courant d’obscurité ; c’est le phénomène le plus généra-

lement observé. D’autre part, les temps de crois-

sance et de décroissance du photocourant sont

inférieurs au temps de réponse de l’appareil

FIG. 2a.

-

Spectre de photoconductivité de la cuprite

-

dans le domaine des radiations visibles à 77 OK.

FIG. 2b.

-

Détail de la courbe précédente

dans le domaine des grandes longueurs d’onde.

(4)

583

utilisé, soit une seconde. Le spectre de photocon-

ductivité est par ailleurs en tout point analogue

au spectre d’absorption (fig. 2 a et 2 b). Tous les

bords sont observés et les raies excitoniques appa-

raissent comme des maxima. Cependant, seules

les premières raies de chaque série sont visibles,

étant donné la bande passante du monochromateur utilisé. Les raies bleue et violette sont particu-

lièrement intenses. Elles peuvent se séparer en plusieurs composantes dans le cas d’échantillons minces sur support de quartz (fin. 3).

FIG. 3.

-

Spectres de photoconductivité à 77 OX, dans le

domaine des courtes longueurs d’onde, d’un échantillon mince

sur

support et d’un échantillon épais.

FIG. 4.

-

Modification du spectre de photoconductivité

par chauffage de l’échantillon à 150°C.

,

N. B.

-

Pour certains échantillons, le photocourant

continue de croître vers les courtes longueurs d’onde.

3) EFFETS D’INVERSION DANS LES ÉCHANTIL-

LONS RECUITS.

-

Dans les figures 2, nous voyons que les raies des séries excitoniques apparaissent

comme des maxima. Cependant, il suffit de chauffer l’échantillon pendant 24 heures à 150 OC à l’air pour perturber le spectre de photoconductivité

dans le domaine des courtes longueurs d’onde, et

ceci quelle que soit la vitesse de refroidissement.

En effet, dans ce cas, ce sont des minima de photo-

conductivité qui correspondent aux raies bleue et violette, comme l’indique la figure 4. D’autre part, la forme du fond continu est profondément

modifiée : la photoconductivité est maximum

dans la région verte. Le spectre reste inchangé

dans les autres régions. Au bout de quelques jours,

l’échantillon présente à nouveau un spectre de photoconductivité analogue à celui de la figure 2.

Ce phénomène se produit quel que soit le poten- tiel appliqué ; en particulier, soumis à une tension élevée, le spectre ne subit aucun changement.

4) PHOTOCONDUCTIVITÉ A CHAMP ÉLECTRIQUE

ÉLEVÉ DES ÉCHANTILLONS NON RECUITS. -- Le

comportement du photocourant est fortement perturbé, si l’on augmente le champ électrique appliqué. Dans la figure 5, nous avons montré les

FIG. 5.

-

Courbes de réponse du photocourant

au

pré-

éclairement (X 5 000 À) et à À

=

5 600 À, pour des

champs électriques élevés. if) représente le courant d’obs- curité initial.

courbes de réponse de l’échantillon à une lumière de courte longueur d’onde (X 5 000 À) et ensuite

de grande longueur d’onde

=

5 600 A). Dans la

première (prééclairement), le photocourant s’ajoute

au courant d’obscurité. La croissance est d’abord

rapide (inférieure à la seconde), puis beaucoup plus lente. Si l’on rétablit l’obscurité, le courant

ne reprend pas sa valeur initiale, mais décroît très

lentement. Éclairons alors avec une radiation A

=

5 600 À, il se produit une augmentation ra- pide du courant, suivie d’une décroissance lente,

l’état stationnaire se produisant pour une valeur inférieure au courant d’obscurité : c’est un effet

négatif.

Parallèlement apparaissent des modifications très importantes dans le spectres de photoconduc-

tivité entre 6 200 et 5 000 A pour un échantillon

(5)

584

prééclairé quelques minutes (fig. 6) : la raie verte apparaît comme un maximum, quel que soit le

potentiel appliqué ; les raies de la série jaune

coïncident avec des minima de photoconducti- vité ; les bords rouges s’inversent ; d’une façon générale, la forme des bords est très différente de

ceux observés dans les figures 2 a et 2 b.

FiG. 6.

-

Spectre de photoconductivité à 77 OK d’un

échantillon ayant des domaines de dimension approxi-

mative 0,1

mm

pour différents champs électriques appli- qués.

Dans tout ce domaine de longueur d’onde, le photocourant est inférieur au courant d’obscu-

rité de l’échantillon prééclairé.

5) INFLUENCE DE LA DIMENSION DES DOMAINES.

Le champ électrique à partir duquel, pour une

longueur d’onde donnée, apparaît cet effet néga- tif, varie suivant l’échantillon considéré. Nous

avons vu par ailleurs que, suivant la durée du

recuit, l’échantillon présente des domaines mono-

cristallins plus ou moins étendus. Sur la figure 7,

nous avons porté le champ électrique pour lequel apparaît l’effet négatif en fonction de la dimension

approximative des domaines pour 4 échantillons.

Les points expérimentaux se placent sur une

droite passant par l’origine, ce qui montre l’im- portance des limites interdomaines dans le méca- nisme de cet effet. Aucun effet n’a pu être décelé pour un échantillon laminaire (épaisseur 1,5 mm)

dont les électrodes sont placées sur deux faces parallèles et qui a été éclairé par la tranche. Dans

ce cas, les lignes de courant ne traversent qu’un

minimum de barrières interdomaines, les cristaux

traversant de part en part la lame. Enfin, l’effet négatif n’apparaît pas non plus pour un échan- tillon monocristallin.

FIG. 7.

-

Différence de potentiel à partir de laquelle apparaît l’effet négatif

en

fonction de la dimension des domaines.

Discussion. - EFFETS OBSERVÉS DANS LES RAIES.

La première catégorie de résultats expérimentaux

montre que les spectres de photoconductivité et d’absorption correspondent. Toutefois, dans la

courbe de réponse spectrale du photocourant,

on observe tantôt des maxima, tantôt des minima de photoconductivité pour les longueurs d’onde correspondant aux raies excitoniques. Il est im- portant de trouver une explication à ces deux

sortes d’observation. On peut distinguer deux types de mécanismes susceptibles d’expliquer ces

effets.

1) Effets passifs.

-

a) L’exciton, une fois formé, peut se dissocier sur un centre qui lui fournit l’é- nergie d’ionisation nécessaire (Apfel et Portis [10]

et Gross [1]). 1,’exciton se dissocie alors en un

électron et un trou libres et provoque ainsi une

augmentation du photocourant dans la raie (effet positif passif : fig. 8a).

FIG. 8a.

-

Effet positif passif.

b) L’exciton, une fois formé, peut se détruire

sur un centre avec émission d’un photon ou en

cédant son énergie au centre. Dans ce cas, le trou

(6)

585 et l’électron se recombinent directement et le

photocourant que l’on observe doit passer pour

un minimum pour la longueur d’onde de la raie

excitonique (effet négatif passif : fig. 8b). En

FiG. 8b.

T-

Effet négatif passif.

effet, une partie de l’énergie lumineuse est alors

utilisée pour la formation d’excitons qui ne four-

nissent aucun porteur de charge.

2) Effets actifs.

-

Les mêmes observations peu- vent être expliquées par un deuxième mécanisme :

c) 1,’exciton, une fois formé, se dissocie sur un

centre qui piège le trou.

d) L’exciton peut se dissocier sur un centre qui piège l’électron.

Supposons, comme dans le cas de la cuprite,

que le semi-conducteur soit du type p. Alors, si

le trou est piégé, l’électron résiduel peut se recom-

biner rapidement avec un porteur majoritaire positif, ce qui entraîne une diminution du photo-

courant à cause de la diminution des porteurs de charges positifs. C’est un effet négatif actif (fig. 8c).

FIG. 8c.

-

Effet négatif actif. Ct est

un

piège à trous

et R

un

centre de recombinaison électron-trou.

Si au contraire l’électron est piégé, le trou rési-

duel s’ajoute au nombre des porteurs majoritaires

et la photoconductivité doit augmenter. C’est

un effet positif actif (fig. 8d).

Notons que dans le cas c), il y a lieu de s’attendre à une diminution de l’effet au-delà des raies exci-

toniques. En effet, l’existence de pièges suscep- tibles de capter des trous est de nature à diminuer

le photocourant provenant des transitions de bande à bande car la durée de vie des porteurs majoritaires sera diminuée en présence de pièges.

Ce phénomène se produit bien pour les échan- tillons de cuprite dans la région bleue du spectre :

FIG. 8d.

-

Effet positif actif. Ce est

un

piège à électrons.

dans les cristaux non traités,

,

le photocourant

croît vers les courtes longueurs d’onde ou décroît

lentement et des maxima de photocourant sont

observés dans les raies. Ceci correspondrait soit

au cas a), soit au cas d). Le contraire se produit

pour les cristaux chauffés à 150°C: forte décrois-

sance du photocourant due à l’absorption dans

le fond continu et minima de photoconductivité

dans les raies. Ceci correspondrait au cas c). L’in-

version des raies se produit dans un domaine l’absorption de la lumière se fait au voisinage de

la surface, le coefficient d’absorption étant de

l’ordre de 105 cm-1, On peut donc supposer que le chauffage à 150°C provoque la formation d’irr-

puretés en surface (peut-être de CuO) qui jouent

le rôle de pièges pour les trous. Il en résulte bien

une diminution du photocourant dans les raies

comme le prévoit cette discussion.

E ffets observés dans la partie du spectre correspondant à l’absorption du côté des

faibles énergies.

-

La deuxième catégorie de phénomènes concerne les échantillons soumis à des

champs électriques élevés (jusqu’à 8 kV/cm). Dans

ce cas, les raies bleues coïncident toujours avec

des maxima de photoconductivité et le photo-

courant continue de croître vers les courtes lon- gueurs d’onde. L’effet négatif ne concerne que le domaine des bords vert, jaune et rouge. La courbe de prééclairement de la figure 5 peut être inter- prêtée de la façon suivante. Des porteurs minori-

taires créés par la lumière de courte longueur

d’onde sont piégés dans des centres Ce et ne se

FIG. 9a.

-

Mécanisme de l’effet négatif dans le

cas

des champs électriques élevés. Courbe de réponse à la lumière

de courte longueur d’onde : prééclairement et piégeage

des porteurs minoritaires.

(7)

586

recombinent que lentement lorsque l’excitation

cesse (fig. 9a). Les maxima observés dans les raies bleues d’excitons confirment bien la présence de pièges à électrons analogues à ceux de la figure 8d.

La forme de la courbe de réponse à la lumière de grande longueur d’onde provient du vidage

des pièges Ce : les porteurs minoritaires créés se

recombinent avec les trous de la bande de va-

lence ; il en résulte bien une diminution du cou-

rant (fig. 9b).

FIG. 9b.

-

Courbe de réponse à la lumière de grande longueur d’onde : recombinaison des porteurs majo-

ritaires.

Le fait que le potentiel, à partir duquel l’effet négatif apparaît, est proportionnel à la dimension des domaines montre que les centres Ce se loca- lisent aux limites intercristallines : le libre par-

cours moyen des porteurs minoritaires étant de l’ordre de grandeur des domaines. La localisation du niveau dans la bande interdite est moins aisée car, en fait, la bande de valence de CU20 est dé-

doublée par le couplage spin-orbite et il y a deux bandes de conduction [8]. Il semble raisonnable de placer Ce environ 0,6 eV au-dessus de la bande de valence supérieure, mais une étude plus appro- fondie de la réponse spectrale de l’effet est néces-

saire pour pouvoir situer exactement ce niveau.

Nous avons représenté sur la figure 10, à titre provisoire, la disposition des bandes et pièges

dans la cuprite.

FIG. 10.

-

Schéma des bandes de Cu2O

et localisation approximative du niveau Ce.

Conclusion. - Nous avons montré la corréla- tion étroite existant entre le spectre d’absorption optique et le spectre de photoconductivité de la cuprite. La photoconductivité due à l’exciton est importante, surtout dans la région bleue.

D’autre part, la présence de maxima ou de mini-

ma de photoconductivité dans les raies d’exciton,

la forme de la courbe de réponse pour les champs électriques élevés, suggèrent la présence de pièges : pièges à trous localisés en surface lorsque l’échan-

tillon est chauffé à 150 OC, pièges à électrons loca- lisés aux limites interdomaines.

Nous remercions vivement M. le Professeur F. Stockmann pour de très fructueuses discussions

qui ont grandement contribué à faciliter l’inter-

prétation de certains de nos résultats.

Manuscrit reçu le 4 avril 1963.

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Références

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