Ecole Normale Sup´´ erieure – FIMFA – Ann´ee 2010-2011 Travaux dirig´es de Topologie et Calcul diff´erentiel Franc¸ois B´eguin
Corrig´ e de la feuille d’exercices n
o9 Espaces de Hilbert.
1 -
Identit´e du parall´elogramme g´en´eralis´ee1. Pour n = 2, on retrouve l’identit´e du parall´elogramme usuelle. On d´emontre alors l’identit´e par une r´ecurrence ais´ee en remarquant que
kε1x1+· · ·+εnxn+xn+1k2+kε1x1+· · ·+εnxn−x2n+1k2 = 2 kε1x1+· · ·+εnxnk2+kxnk2 .
2. Supposons que p < 2 et soit T : `p → `2 un isomorphisme. On applique l’´egalit´e du 1) `a xi = T(ei).
Commek1e1+· · ·nenkp=n1/p, on en d´eduit que pour toutn n2/p
kT−1k2 6nkTk2
car kT(y)k2≥ kTkyk−1pk. Ceci est absurde puisque p <2. Sip >2, soit q le conjugu´e de p(c’est `a dire 1/q= 1−+1/p); on aq <2. De plus siS:`2→`p est un isomorphisme alors son dualS∗: (`p)0∼=`q →(`2)0∼=`2 est un isomorphisme. Le raisonement pr´ec´edent permet alors de conclure.
2 -
Distance `a un sous-espace vectoriel ferm´e dans un espace de Banach1. Soit (fn)n∈N une suite de fonctions deF qui converge uniform´ement dansE vers une fonctionf. Alors, pour toutx∈[−1,1], on afn(−x) =−fn(x) et en prenant la limite pourn→ ∞, on obtientf(−x) =−f(x), donc f est impaire. L’application Θ : f 7→ R1
0 f(t)dt de E dans R est lin´eaire et continue car, pour tout f ∈E,
| Z 1
0
f(t)dt| ≤ Z 1
0
|f(t)|dt≤ kfk∞. Il suit alors que R1
0 fn(t)dt = 0 implique R1
0 f(t)dt en passant `a la limite. On a obtenu que f ∈ F et on conclut queF est ferm´e.
2. On a|R1
0 t−ψ(t)dt| ≤R1
0 |t−ψ(t)|dt≤ ||ϕ−ψ||∞puisque ϕ(t) =t. Or, siψ∈F, on aR1
0 t−ψ(t)dt= R1
0 tdt−0 = 1/2. Il suit que 1/2≤ ||ϕ−ψ||∞. La distance deϕ`a F est donc sup´erieure ou ´egale `a 12. Pour tout entiern>3, soitψn la fonction impaire d´efinie sur [0,1] par
ψn(t) =
(−(n−2)28nt si 06t64/(n+ 2) t−1/2−1/n si 4/(n+ 2)6t61.
Par construction,ψn est impaire. De plus Z 1
0
ψn(t)dt =
Z 4/(n+2) 0
−(n−2)2t/(8n)dt+ Z 1
4/(n+2)
(t−1/2−1/n)dt
= −(n−2)2 n(n+ 2)2 +1
2− 8
(n+ 2)2−1 2+ 2
n+ 2− 1 n+ 4
n+ 2
= 0
On a bien ψn ∈F. Pour calculerkψn−ϕk, on remarque que comme ϕet ψn sont impaires, il suffit de le faire sur le segment [0,1]. Pour 0≤t ≤ 4/(n+ 2), on a |ϕ(t)−ψn(t)| = (1 + (n−2)8n 2)t ≤ (n+2)8n 2 t. On en d´eduit que
sup{|ϕ(t)−ψn(t)|,06t6}= (n+ 2)2 8n
4
n+ 2 = 1/2 + 1/n.
Pour t≥4/(n+ 2), on a|ϕ(t)−ψn(t)|= 1/2 + 1/n. Par cons´equent, kψn−ϕk= 12+n1. Ainsi la distance deϕ`aF est inf´erieure ou ´egale `a 12. Nous avons donc montr´e que la distance deϕ`aF est ´egale `a 12. Montrons que cette distance ne peut pas ˆetre atteinte. Siψ∈F, alorsψest impaire. Il suit queψ(0) = 0 = ϕ(0). Par continuit´e, il existe un intervalle [0, a] ⊂[0,1] sur lequel |t−ψ(t)| ≤ 1/4 = 1/2||ϕ−ψ||∞. Par suite, on obtient que
1/2≤ Z 1
0
|t−ψ(t)|dt≤a
4+ (1−a)||ϕ−ψ||∞<||ϕ−ψ||∞. Par cons´equent,d(ψ, ϕ)> 12.
3 -
Hyperplan ferm´e d’orthogonal r´eduit `a {0} dans un espace pr´e-hilbertien1. SoitH un espace de Hilbert etF un sous-espace vectoriel deH. SiFest dense, alors pour toutx∈H\{0}, on peut trouver une suite (yn)n∈N d’´el´ements de F qui converge versx. Par continuit´e du produit scalaire, on a alors, pour tout n assez grand, hx, yni ≥ 12hx, xi = kxl2. Ainsi l’orthogonal de F est r´eduit `a {0}.
R´eciproquement, supposons queF n’est pas dense, et consid´eronsx∈H\F. Notonsz le projet´e orthognal dexsurF. Alorsx−z est dans l’orthogonal de F, donc dans celui deF ; en particulier, celui-ci n’est pas r´eduit `a {0}.
2. L’in´egalit´e de Cauchy Schwarz montre que f est continue : pour tout u∈c00(N), on a |f(u)| ≤ π62kul2. Par suite Ker(f) est ferm´e. Soitv∈c00(N), un ´el´ement de (Ker(f))⊥. SoitN∈Ntel quevn = 0 pour tout n≥N. Pourn≤N, consid´erons la suiteun ∈c00(N) qui n’a que deux termes non-nuls : le terme de rang n qui vaut 1, et le terme de rang N qui vaut −Nn+1+1. Alorsf(un) = 0 donc un ∈ Ker(f) et hun, vi =vn. Comme v ∈ (Ker(f))⊥, ceci montre que vn = 0. Ainsi v est n´ecessairement la suite nulle. Autrement dit, l’orthogonal de Ker(f) est r´eduit `a {0}.
3. Soit H un espace pr´ehilbertien non-complet. Soit H un compl´et´e de H. On identifie H `a son image isom´etrique dans H. Soit x ∈ H \H. Alors u⊥ est un hyperplan ferm´e de H, donc F :=u⊥∩H est un hyperplan ferm´e deH. EtF⊥H =F⊥∩H = (u⊥)⊥∩H = (R.u)∩H =R.u∩H ={0}.
4 -
Continuit´e des op´erateurs auto-adjointsOn peut utiliser l’exercice 6 de la feuille 8 pour l’application bilin´eaire B(x, y) = hx, T(y)i = hT(x), yi.
On obtient alors que |B(x, y)| 6kBk kxk kyk et en prenant y =T(x), on en d´eduit kTk 6 kBk est fini ! On pouvait aussi se ramener au lemme suivant (via le th´eor`eme de Riesz assurant que toute forme lin´eaire continueφest de la formeφ(y) =haφ, xi):
Lemme: Soit T :E→F une application lin´eaire entre deux Banach telle que pour toutφ∈F0 (i.e.φest lin´eaire continue),φ◦T ∈E0, c’est `a direφ◦T est encore continue. AlorsT est continue.
Pour d´emontrer le lemme, on utilise simplement le th´eor`eme du graphe ferm´e. Il suffit alors de montrer que pour toute suite (xn, T(xn)) qui converge vers (x, y), on ay=T(x). Par continuit´e deφ◦T, pour toute forme lin´eaire continueφ:F →R, on en d´eduit que φ(y) =φ(T(x)) ce qui assure quey =T(x) grace ˜A Hahn- Banach.
5 -
Le th´eor`eme de repr´esentation de Riesz est faux dans un espace pr´e-hilbertienSoitE=C([0,1],R) l’espace pr´e-hilbertien des fonctions continues de [0,1] dansR, muni du produit scalaire hf, gi = R1
0 f(t)g(t)dt. Pourp ≥0 et a ∈]0,1[ fix´es, on consid`ere la forme lin´eaire u: E → R d´efinie par u(f) =Ra
0 tpf(t)dt.
1. Soitϕla fonction donn´ee parϕ(t) =tp1[0,a](t). Pour toutf ∈E, on a alors d’apr`es l’in´egalit´e de Cauchy Schwarz,
u(f)≤ kϕk2kfk2=
a2p+1 2p+ 1
12
kfk2,
ce qui montre la continuit´e de u. En prenant une fonction continue f qui co¨ıncident avec ϕsur [0, a], on trouve un cas d’´egalit´e dans l’in´egalit´e ci-dessus, ce qui montre que la norme deuest ´egale `a
a2p+1 2p+1
12 . 2. Le produit scalaire de E se prolonge bien sˆur `a L2([0,1]), et on a u(f) = hf, ϕipour tout f ∈ E. S’il existait g ∈E tel que u(f) = hf, gipour tout f ∈ E, alors, on aurait hϕ, gi =hf, gipour tout f ∈ E, et doncf =ϕpuisqueE est dense dansL2([0,1]), ce qui est absurde puisqueϕ /∈E.
6 -
Op´erateurs de Hilbert-Schmidt SoitH un espace de Hilbert.1. D’apr`es le relation de Parseval, on a X
i∈I
kAeik2=X
i∈I
X
j∈J
|hAei, fji|2=X
i∈I
X
j∈J
|hei, A∗fji|2=X
j∈J
kA∗fjk2.
Ainsi si (ei)i∈I et (gk)k∈K sont deux bases hilbertiennes deH, on a X
i∈I
kAeik2=X
j∈J
kA∗fjk2= X
k∈K
kA∗gkk2.
2. Soient A et B deux op´erateurs de Hilbert-Schmidt de H, et λ un scalaire. Il est clair que kλAkHS =
|λ|.kAkHS. Par ailleurs, en utilisant l’in´egalit´e de Minkowski, si (ei)i∈I est une base hibertienne de H, on a
kA+BkHS = X
i∈I
kAei+Beik2
!12
≤ X
i∈I
kAeik2+kBeik2
!12
≤ X
i∈I
kAeik2
!12
+ X
i∈I
kBeik2
!12
= kAkHS+kBkHS.
Enfin, puisque (ei)i∈I est une base hibertienne, on ne peut avoirkAkHS = 0 que siA= 0. Ceci montre que k.kHS d´efinit une norme surHS. Par ailleurs, pour toutx=P
i∈Iξiei,ξi =hx, eii, on a kAxk=
X
i∈I
ξiAei
≤X
i∈I
|ξi| kAeik ≤ X
i∈I
|ξi|2
!12
× X
i∈I
kAeik2
!12
≤ kAkHSkxk,
d’o`u|||A||| ≤ kAkHS.
3. SoientAet B deux op´erateurs de Hilbert-Schmidt, et (ei)i∈I est une base hibertienne de H. On a
kA◦BkHS= X
i∈I
kA(Bei)k2
!12
≤ |||A|||. X
i∈I
kBeik2
!12
=|||A|||.kBkHS. Par ailleurs, la question 1 montre quekAkHS=kA∗kHS. On a par ailleurs|||B|||=|||B∗|||. D’o`u
kA◦BkHS= X
i∈I
kB∗(A∗ei)k2
!12
≤ |||B∗|||. X
i∈I
kAeik2
!12
=|||B∗|||.kA∗kHS =|||B|||.kAkHS. Ceci montre queA◦B est de Hilbert-Schmidt d`es que AouB l’est.
4. Nous avons vu quek·kHSd´efinit une norme surHS. Cette norme d´ecoule clairement d’un produit scalaire.
Il reste donc `a voir queHSest complet pour la normek · kHS. Soit (An)n∈Nune suite de Cauchy dansHS.
La majoration|||A||| ≤ kAkHS montre que (An)n∈Nest ´egalement de Cauchy pour la norme||| · |||. Comme L(E) est complet pour cette norme, la suite (An)n∈N converge donc vers un op´erateurA∞∈ L(E) pour la norme d’op´erateur usuelle. Fixons >0, et choisit une base hilbertienne (ei)i∈I deH. On sait qu’il existe N tel que pour tousp, q≥N, on a
X
i∈I
kApei−Aqeik2< .
En faisant tendreq vers l’infini, on en d´eduit X
i∈I
kApei−A∞eik2< ,
ce qui prouve que An−A∞, et donc A∞ est de Hilbert-Schmidt, et que Ap tend vers A∞ au sens de la normek · kHS.
5. SoitAun op´erateur de rang fini. Choisissons une base hilbertienne (fj)j∈J deH de sorte que Im(A) soit engendr´e par (fj)j∈K o`uK est une partie finie deJ. Alors, pour tout x∈H, on ahx, A∗fji=hAx, fji= 0 sij∈J\K. D’o`u A∗fj= 0 pour toutj ∈J\K, et
kAkHS=
X
j∈K
kAfjk2
1 2
<+∞.
Ceci montre que tout op´erateur de rang fini est de Hilbert Schmidt.
Soit maintenant A un op´erateur de Hilbert-Schmidt. Soit (ei)i∈I est une base hibertienne de H. Soit >0. Il existe une partie finie J deI telle queP
i∈I\JkAeik2≤. Consid´erons l’op´erateur de rang finiAJ d´efini parAJx=P
j∈Jhx, eiiT ei. On a alors
kA−AJkHS= X
i∈I\J
kAeik2≤.
Ceci montre que les op´erateurs de rangs finis sont dense dansHS, pour la normek ·lHS, eta fortiori pour la norme ||| · |||. Comme tout limite (pour la topologie de la norme ||| · |||) d’op´erateur de rang fini est un op´erateur compact, il suit que tout op´erateur de Hilbert-Schmidt est compact.
6. On sait que l’on peut trouver une base hilbertienne (ei)i∈I de H form´ee de vecteurs propres deA. On a alors
kAkHS=X
i∈I
|λi|2,
o`uAei=λiei. L’affirmation faite dans l’´enonc´e en d´ecoule trivialement.
On suppose maintenant queH =L2(X, µ) o`uµest une mesureσ-finie sur un espace mesurable (X,B). Pour K∈L2(X×X, µ⊗µ), on consid`ere l’´op´erateur surH d´efini par
AK(f)(x) :=
Z
X
K(x, y)f(y)dµ(y).
7. Pour tout f ∈H =L2(X, µ), l’in´egalit´e de Cauchy-Schwarz donne
|AK(f)(x)|2≤ Z
X
|K(x, y)|2dµ(y)
.kfk22
et donc
kAK(f)k22≤ Z
X
Z
X
|K(x, y)|2dµ(y)dµ(x)
.kfk22=kKk2L2(X×X,µ⊗µ).kfk22.
Ceci montre queAK est continu de norme inf´erieure o`u ´egale `a kKkL2(X×X,µ⊗µ). On v´erifie facilement que AK est auto-adjoint si et seulement siK est sym´etrique en les variablesxety.
8. Il est facile de v´erifier que la famille (ei,j)(i,j)∈I2 est orthonorm´ee. Montrons que cette famille est totale.
Soitk∈L2(X×X, µ⊗µ) tel quehk, ei,ji= 0 pour tout (i, j)∈I2. En ´ecrivant hk, ei,ji=
Z
X
Z
X
k(x, y)ej(y)dµ(y)
ei(x)dµ(x)
utilisant le fait que (ei)i∈Iest une base hilbertienne deL2(X, µ), on obtient que la fonctionx7→R
Xk(x, y)ej(y)dµ(y) est nulle pour toutj. Et en utilisant le fait que (ej)j∈I est une base hilbertienne deL2(X, µ), on en d´eduit quekest nul.
9. On remarque que, pour tous (i, j)∈I2, on a
hK, ei,jiL2(X×X,µ⊗µ)=hAK(ei), ejiL2(X,µ).
En utilisant la d´efinition dekAKkHS, puis la formule de Parseval dansL2(X, µ), puis l’in´egalit´e ci-dessus, puis la formule de Parseval dans L2(X×X, µ⊗µ), on obtient
kAKkHS = X
i∈I
kAK(ei)k2L2(X,µ)
!12
=
X
i∈I
X
j∈I
hAK(ei), eji2L2(X,µ)
1 2
=
X
i∈I
X
j∈I
hK, ei,ji2L2(X×X,µ⊗µ)
1 2
= kKkL2(X×X,µ⊗µ).
10. R´eciproquement, soitA∈ HS. Pour (i, j)∈I2, notonski,j:=hAei, eji. On a alors X
(i,j)∈I2
|ki,j|2= X
(i,j)∈I2
hAei, eji2=X
i∈I
kAeik2=kAk2HS<+∞.
Puisque la famille (ei,j)(i,j)∈I2 est orthonorm´ee dansL2(X×X, µ⊗µ), ceci entraine que la fonction K:= X
(i,j)∈I2
ki,jei,j
est dans L2(X×X, µ⊗µ). Pour tout (i, j)∈I2, on a alorshA(ei), eji=ki,j=hAKei, eji. Comme (ei) est une base hilbertienne deL2(X, µ), ceci montre queA=AK.
11. La question 9 montre queK7→AK d´efinit une isom´etrie entreL2(X×X, µ⊗µ) etHS(H). La question 10 montre que cette isom´etrie est surjective.
7 -
Th´eor`eme ergodique de Von Neumann1. SoitH un espace de Hilbert etT un endomorphisme continu deH de norme inf´erieure ou ´egale `a 1. Pour n∈N\ {0}, on noteTn:= n+11 Pn
k=0Tk la moyenne desn+ 1 premiers it´er´es deT, et on veut montrer que
n→∞lim Tn(x) =P(x) pour toutx∈H o`uP est le projecteur orthogonal sur Ker(Id−T).
a. Comme |||T||| ≤ 1, l’in´egalit´e de Cauchy-Schwarz montre que l’on a hT x, xi ≤ kxk2, avec ´egalit´e seulement siT x=x. Comme|||T∗|||=|||T|||, la mˆeme assertion est vraie pourT∗. On a donc
(T x=x) ⇔ (hT x, xi=kxk2) ⇔ (hx, T∗xi=kxk2) ⇔ (hT∗x, xi=kxk2) ⇔ (T∗x=x).
Ceci montre que Ker(I−T) = Ker(I−T∗). On rappelle par ailleurs que, pour tout op´erateurS, on a H = Ker(S)⊕Im(S) (et les deux facteurs de cette d´ecompositions sont orthogonaux). En appliquant cela `a S = (I−T)∗ = I−T∗, et en utilisant l’´egalit´e Ker(I −T) = Ker(I−T∗), on obtient la d´ecomposition demand´ee :
H = Ker(Id−T)⊕Im(Id−T) (et les deux facteurs de cette d´ecompositions sont orthogonaux).
b. Si x ∈ Im(Id−T), alors il existe z ∈H tel que x= z−T z. On a alorsTn(x) = n+11 (z−Tn+1z).
Comme|||Tn+1||| ≤ |||T|||n+1 ≤1, on en d´eduit imm´ediatement queTnx tend vers 0 quand n tend vers l’infini. Supposons maintenant quex∈Im(Id−T). Soit >0. On peut trouverx0 ∈Im(Id−T) tel que kx−x0k ≤ . D’apr`es ce qui pr´ec`ede, il existe N tel que, pour n plus grand que N, on a kTnx0k ≤. Par ailleurs, on a clairement |||Tn||| ≤ |||T||| ≤ 1. Ainsi, pourn plus grand que N, on a kTnxk ≤ kTnx0k+kTn(x−x0)k ≤+. Ceci montre queTnxtend vers 0 quandntend vers l’infini.
c. Soit xdansH. D’apr`es la question a, on peut ´ecrire x=y+z avecy∈Ker(I−T),z ∈Im(Id−T), et hy, zi = 0. Le vecteur y est donc le projet´e orthogonal de xsur Ker(I−T). CommeT y =y, on a Tny = y. Par ailleurs, la question b. montre que Tnz → 0. Ainsi Tnx tend bien vers le projet´e orthogonal dexsur Ker(I−T).
2. Application. On applique le th´eor`eme ergodique de Von Neumann `a l’op´erateur T d´efini par T f(x) = f(x+α). Cet op´erateur a ´evidemment une norme inf´erieure `a 1. Pour montrer le r´esultat, il suffit de voir que Ker(I−T) est r´eduit aux fonctions constantes. C’est facile, par exemple, en utilisant le fait que (eint)n∈Z est une base de Hilbert deH.