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Calcul de la transform´ee de Laplace d’une fonctionnelle quadratique du mouvement

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Academic year: 2022

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Texte intégral

(1)

Calcul de la transform´ee de Laplace d’une fonctionnelle quadratique du mouvement

brownien

Ivan Nourdin 29 octobre 2001

Mots-cl´es: m´ethode hilbertienne, op´erateur compact, probl`eme de Sturm- Liouville, d´eveloppement eul´erien.

Nous allons d´emontrer le : Th´eor`eme 1.

L’´egalit´e :

E

exp

−a2 2

Z 1

0

B(s)2ds

=

s 1

ch(a) a lieu pour touta ≥ 0.

en utilisant des r´esultats de la th´eorie des op´erateurs compacts (sur ce su- jet,[1]est une excellente r´ef´erence). Commenc¸ons par ´enoncer la :

Proposition 2.

SiK : [0,1]× [0,1] → R est une fonction continue et sym´etrique, alors l’endomorphismeT d´efini surL2(0,1)par :

T(ϕ)(t) = Z 1

0

K(s, t)ϕ(s)ds

est un op´erateur compact sym´etrique.

Preuve. Si ε est > 0, on sait (c’est le th´eor`eme de Heine appliqu´e `a K) qu’il existeα > 0tel que :

∀s∈ [0,1], ∀t, t0 ∈ [0,1], |t−t0| < α ⇒ |K(s, t)−K(s, t0)|< ε.

(2)

Ajout´e `a l’in´egalit´e de Cauchy-Schwarz, on en d´eduit que l’image parT de la boule unit´e deL2(0,1) forme une famille ´equicontinue et ´equiborn´ee de C(0,1). Elle donc relativement compacte par le th´eor`eme d’Ascoli. La sym´etrie deT est une cons´equence imm´ediate de la sym´etrie du noyauK.

Rappelons aussi le r´esultat suivant, tir´e de [1] page 97 : Th´eor`eme 3.

SoitT un op´erateur autoadjoint compact d´efini sur un espace de HilbertH s´eparable. AlorsH admet une base hilbertienne form´ee de vecteurs propres deT.

De la proposition 2 et du th´eor`eme 3, on en d´eduit le : Th´eor`eme 4.

Soit(Gj)une suite de var ind´ependantes et identiquement distribu´ees de loi normale centr´ee r´eduite. Si K : [0,1] × [0,1] → R est la fonction de covariance d’un processus gaussien centr´eX, si(λj)est la suite des valeurs propres de l’op´erateur int´egral compactT d´efini `a l’aide du noyau K, et si (ϕj) est la suite des vecteurs propres associ´es, alors le processus Y d´efini sur[0,1]par :

Y(t) = X

j

jGjϕj(t)

est un processus gaussien de mˆeme loi queX.

Preuve. Calculons la fonction de covarianceHdeY : H(s, t) = E(Y(s)Y(t)) = X

j

λjϕj(t)ϕj(s)

=X

j

Z 1

0

K(u, t)ϕj(u)du

ϕj(t) = K(s, t)

L’avant derni`ere ´egalit´e d´ecoule du fait que lesλjsont les valeurs propres de T et la derni`ere du fait que lesϕj forment une base hilbertienne.

On en d´eduit la m´ethode g´en´erale suivante : Proposition 5.

SiX est un processus gaussien de fonction de covarianceK et si lesλjsont les valeurs propres de l’op´erateur compact associ´e, alors l’´egalit´e :

E

exp

−u Z 1

0

X(s)2ds

=Y

j

s 1 1 + 2uλj

(3)

a lieu pour toutu ≥ 0.

Preuve. D’apr`es la relation de Parseval, on a : Z 1

0

X(s)2ds = X

j

λjG2j

On en d´eduit : E

exp

−u Z 1

0

X(s)2ds

= E exp X

j

−uλjG2j

!!

=E Y

j

exp

−uλjG2j

!

= Y

j

E exp

−uλjG2j

De plus, d’apr`es un calcul imm´ediat :

E exp −uλG2

= s

1

1 + 2uλ, u ≥ 0

On en d´eduit facilement la formule annonc´ee.

Revenons maintenant au cas o`uX =Best un mouvement brownien.

Proposition 6.

SiK(s, t) = inf (s, t)alors le probl`eme int´egral :

Z 1

0

K(s, t)ϕ(s)ds = λϕ(t), ∀t ∈ [0,1]

est ´equivalent au probl`eme de Sturm-Liouville :

λϕ00(t) +ϕ(t) = 0, ∀t ∈]0,1[

avec conditions au bord :

ϕ(0) = ϕ0(1) = 0

Preuve. Siϕ etλsont solutions du probl`eme int´egral, alors on a, pour tout t ∈[0,1]:

λϕ(t) = Z t

0

sϕ(s)ds+t Z 1

t

ϕ(s)ds

(4)

etλϕ00+ϕ = 0sur]0,1[. Pour trouver les conditions au bord, on ´ecrit : λϕ(t) =

Z 1

0

K(s, t)ϕ(s)ds = −λ Z 1

0

K(s, t)ϕ00(s)ds

et on int`egre par parties apr`es avoir simplifi´e l’´egalit´e parλ. La r´eciproque se fait de mˆeme.

On en d´eduit la : Proposition 7.

Les valeurs propres de l’op´erateur int´egral de noyau K(s, t) = inf (s, t) sont :

λj = 4

(2j + 1)2π2, j ∈N

Preuve. On cherche lesλdonnant une solutionϕ non identiquement nulle.

De l’´equation diff´erentielle, on tire queϕest de la forme :

ϕ(t) = Acos r1

λt

!

+Bsin r1

λt

!

, t∈ [0,1]

Des conditions au bord, on d´eduit queA = 0 puis que q1

λ est de la forme k+ 12

π aveck ∈ N.

Remarque. λ est n´ecessairement > 0 car l’op´erateur est sym´etrique d´efini positif. Si cette propri´et´e ne vous parait pas claire, vous devez distinguer les trois cas : λ > 0, λ = 0 et λ < 0 et remarquer que seules les valeurs λ= (2k+1)4 2π2 > 0donnent des solutionsϕnon identiquement nulles com- patibles avec les conditions au bord.

Finalement, on obtient le th´eor`eme 1 grˆace aux propositions 5 et 7 et le : Lemme 8 (d´eveloppement eul´erien du ch).

L’´egalit´e :

cht =

+∞

Y

n=0

1 + 4t2 (2n+ 1)2π2

a lieu pour toutt ∈ R.

Preuve. On suppose connu le d´eveloppement eul´erien du sinus :

sint =t

+∞

Y

n=1

1− t2 n2π2

, t ∈R

(5)

(voir par exemple [2] page 260) ou encore (faire t → it) celui du sinus hyperbolique :

sht =t

+∞

Y

n=1

1 + t2 n2π2

, t ∈R

On en tire, sit ∈R:

sh(2t) = 2t

+∞

Y

n=1

1 + 4t2 n2π2

= 2t

+∞

Y

n=1

1 + t2 n2π2

+∞

Y

n=0

1 + 4t2 (2n+ 1)2π2

= 2sht

+∞

Y

n=0

1 + 4t2 (2n+ 1)2π2

Pour conclure, il reste `a se souvenir de la relation sh(2t) = 2chtsht.

R´ef´erences cit´ees.

[1] Haim Br´ezis - Analyse fonctionnelle : th´eorie et applications - Dunod, 1999

[2]Xavier Gourdon - Les maths en tˆete : analyse - Ellipses, 1994

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