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Submitted on 1 Jan 1881
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Mesure de l’énergie dépensée par un appareil électrique
A. Potier
To cite this version:
A. Potier. Mesure de l’énergie dépensée par un appareil électrique. J. Phys. Theor. Appl., 1881, 10
(1), pp.445-447. �10.1051/jphystap:0188100100044501�. �jpa-00237842�
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RÉSUMÉ.
1° Une méthode directe a été donnée pour mesurer la
plus petite charge
nécessaire pourproduire
unepolarisation
déterminéed’une électrode.
2° A l’aide de cette
méthode, j’ai
démontré l’existence d’une pre- mière loi : Lacapacité
initiale estindépendante
du sens de la po- larisation.3° Une seconde loi s’énonce ainsi : La
capacité
élémentaire d’une électrode pour uneforce
électromotrice donnée nedépend
pas de la nature de
l’électrolyte.
Cette loi a étévérifiée,
d’abord àl’aide de mesures effectuées par la méthode
ci-dessus, puis
d’unemanière
complètement différente,
par une seuleexpérience quali-
tative. On en déduit les
propositions
suivantes :Pour faire
passer par unepolarisation
instantanée laforce
électromotrice existantentre une électrode et un
électrolyte
d’une valeur e1 à une va-leur e2,
il faut
unequantité
d ’électricitétoujours
la même,quelle
que soit la nature
chimique
del’électrolyte (corollaire : L’énergie
mise en
jeu
estégalement invariable).
La
charge
de la coucheélectrique
double existant à lasurface
de contact d’une électrode et d’un
électrolyte
nedépend
pas de lanature de
l’électrolyte
, pourvu que ladifférence électrique
restela même
(corollaire : L’énergie potentielle
de la couche doubledépend
de saforce
électromotriceseulement).
4° J’ai donné une mesure absolue de la
capacité
initiale duplatine plongé
dans l’eau acidulée par l’acidesulfurique.
J’ai montré quecette
capacité
peut varier sous différentes influences.Enfin
j’ai indiqué quelques
faits relatifs à ladépolarisation spontanée qui
succède à unepolarisation
instantanée.MESURE DE L’ÉNERGIE DÉPENSÉE PAR UN APPAREIL
ÉLECTRIQUE;
PAR M. A. POTIER.
Prenlière méthode. - Soient
V,
etV2
lespotentiels
aux deuxbornes d’un
appareil quelconque,
contenant unelampe,
des élec-Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphystap:0188100100044501
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tro-aimants,
unélectrolyte,
et parcouru par un courant d’inten- si tévariable
maispériodique.
Fig. I.
Soient de
plus
R une résistance connue,non susceptible
Li’imiccc-tion
(1),
f’aisantpartie
ducircuit,
et V lepotentiel
de l’autre cxtré- mité de cette résistance. La méthode de M. Joubert(2)
donne lavaleur moyenne de
(V-V2)2
ou def(V-V2)2 dt ;
conlmeV =
V1
-E-Ri,
cette méthode détermineSi l’on fait trois
expériences,
en laissant à i la même valeur et endonnant à R les valeurs o,
Rt, R2,
on pourra déterminer les coef- ficien ts deltet deR2,
c’est-à-dir e 1 °f i(V1 - V2)clt,
oul’énergie
moyenne
dépensée
parl’appareil, et
2°f i2 dt,
ou la seule moyenne ayant un sens pour l’intensité de courants de sens variable.Les
expériences
se feront ainsi :l’aiguille
et unepaire
de cadransde l’électromètre restant en communication avec
V2,
il suffira demetLre l’autre
paire
successivement en.A.,
B. C.Fig. 2.
(’ ) Par exemple un fil eplié sur lui-même.
(2) Voir Journal de Phy sique, t. IX, p, 297, et Annales tle l’École n’orniczle supe-
rieure, 2° serie, t. X, p. 131.
447 Seconde nlétlzode. - Soient
toujours V1, les potentiels
desdeux
points
entrelesquels
on veut mesurer ladépense d’énergie,
R une résistance.
Dans une
première expériences,
on metl’aigoille
d’un électro-mètre de Thomson au
potentiel V2,
les cadrans auxpotentiels v-
1et BT; la déviation de 1 électromètre mesure
Dans une deuxième
expérience,
on metl’aiguille
et unepaire
decadrans au
potentiel V1,
l’autrepaire
aupotentiel V ;
l’électromètrem esure f (V1-V)2 2 dt ; la différence donne
On a d’ailleurs à
chaque
instantpar
suite,
la dernièreintégrale représente R f i(V2- V1) dt ;
on endédui t
l’énergie dépensée fi (V2-V1) :
on a deplus
On n’obtient pas
ainsi f(V2 - V1)2 dt qu’a
mesuré M.Jonbert,
mais deux autres
intégrales qui
ont un sensphysique
mieux déter-miné ; l’énergie
se déduit de deux mesures au lieu detrois,
et l’on peut choisir R de telle sorte queR2 fi2
dt soitpetit
par rapport àRfi(V2- V, )dt,
tout en étantsusceptible
d’une 111eSl1re exacte.Il est entendu que les