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Étude d'un étalon pratique de force électromotrice

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Academic year: 2021

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HAL Id: jpa-00239081

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00239081

Submitted on 1 Jan 1890

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Baille, Féry

To cite this version:

Baille, Féry. Étude d’un étalon pratique de force électromotrice. J. Phys. Theor. Appl., 1890, 9 (1),

pp.234-238. �10.1051/jphystap:018900090023400�. �jpa-00239081�

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234

ÉTUDE D’UN ÉTALON PRATIQUE DE FORCE ÉLECTROMOTRICE;

PAR MM. BAILLE ET FÉRY.

Une pile étalon pratique doit, autant que possible, satisfaire aux

conditions suivantes :

1° Présenter une force électromotrice constante variant très peu

avec la température;

~° Pouvoir être montée facilement avec les produits courants

du commerce, sans que les petites impuretés renfermées dans ces

produits aient une grande influence;

3° Être pratiquement impolarisable sur les résistances galvano- métriques (àooo ohms);

Ne pas exiger une surveillance continue et un remontage trop fréquent.

Quoique L’étalon Daniell, le seul qui réponde encore aux be- soins de la pratique, présente la plupart des conditions requises,

il présente quelques inconvénients. La diffusion rapide des solu-

tions au travers du vase poreux, les incrustations du cuivre mé-

tallique (qui peut former de courts circuits entre les électrodes),

et enfin les dépôts très rapides de cuivre sur le zinc obligent à le

remonter chaque fois qu’il doit servir.

Nous avons pensé qu’en remplaçant le sulfate de cuivre par un sel moins soluble nous pourrions, sans trop augmenter la polar1- sation, supprimer le vase poreux.

Nous avons porté nos recherches sur les sels de plomb. Nous

avons trouvé que le sel ne doit pas être trop insoluble. Ainsi le chromate de plomb dans une solution neutre ne se réduit pas facilement.

Le chlorure de plomb nous a donné de meilleurs résultats, il présente cependant un inconvénien t qui se retrouve dans l’élément Daniell, c’est le dépôt sur le zinc du métal contenu dans le dépo-

larisant.

Mais, avec quelques précautions, on peut, sinon arrêter entière- ment, du moins retarder la formation de ce dépôt métallique ;

nous sommes arrivés après plusieurs mois à n’avoir sur le zinc

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphystap:018900090023400

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qu’une légère végétation produisant qu’un

abaissement négligeable (ovoIt, 0015) de force électromotrice.

Alontage de l’éZéri2er2~.

-

Le chlorure de plomb pulvérulent et précipité à chaud (texture cristalline) est introduit dans la petite

branche d’un tube A recourbé à son extrémité inférieure (y?~. 1 ~.

,

Fig. 1.

Ce tube renferme un fil de plornb qui constituera le pôle positif

de l’élément.

Le pôle négatif est constitué par une tige de zinc amalgamé Zn.

Le tout plonge dans une solution de chlorure de zinc, de den-

sité 1,15.

Quand la pile est fermée sur elle-même, le zinc se dissout et le

chlorure de plomb se réduit; la réduction se propage très régu- lièrement, la séparation entre le plomb réduit noir et le chlorure

blanc étant indiquée par une ligne très nette.

La réaction est la suivante

La substitution du zinc au plomb, dans ces conditions, dégage

et

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La formule pratique de M. d’Arsonval (’ ),

donne pour E = ovl’t, 598 avec C = I 3~~~1, 8 _

Mesurée directement, elle est un peu inférieure et dépend d’ail-

leurs de la conce ntration du liquide :

Ce Tableau ne présentant ni maximum ni minimum, nous adoptons la densité i,157 qui donne exactement le demi-volt.

Si l’on évite, par un procédé quelconque, la dissolution du

chlorure, la force électromotrice baisse de ovolt, oo8, la chaleur de formation du chlorure de plomb solide étant plus grande que celle du chlorure dissous.

La densi té, dans ces conditions, doit être de 1,12 pour obtenir le demi-volt exact.

Les mesures ont été faites au moyen d’un galvanomètre Thom-

son par la méthode de la grande résistance. Le circuit total étant de 160000 ohms, nous avons pu négliger la résistance de la pile, qui varie entre 20 et 50 ohms suivant les dimensions adoptées.

Nous avons pris pour étalon la pile Daniell, du professeur Fleming (Cu 504, densité 1,10 - Zn SO.., densité i ,14 ), en adop-

tant le chiffre 1 vOlt) 072 comme force électromotrice de cet élé-

ment.

Pour ne pas avoir à tenir compte du défaut de proportionnalité

des indications galvanométriques, nous avons cherché à obtenir

~

(’ ) Voir Lun1ière électrique du 25 aoùt 188): p. 533.

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les déviations sensiblement égales pour l’étalon Daniell la pile

en étude.

Pour cela, nous mettons les deux piles en opposition

Daniel]

-

Pile au Pb C12 donnent N’ cliv. de l’échelle = 1 ~ o~~ - x Pile au Pb Cl2 seule donne N divisions = x

d’où

comme x est sensiblement égal à °, N est très voisin de N’.

2

Pour l’étude des petites variations de la force électroinotrice dues à la température et à la polarisation, nous avons monté deux éléments identiques en opposition. La force électromotrice résul-

tante étant rigoureusement nulle, il suffit d’agir sur un seul des

éléments pour lire directement l’augmentation ou la diminution

de force électromotrice. Les déviations sont tout à fait propor- tionnelles avec les petits angles, et l’on peut laisser la clef fermée aussi

*

longtemps qu’on le désire sans craindre une torsion perma-

nente du fil. Nous avons ainsi obtenu le Tableau suivant qui

donne les variations de E avec la température. L’un des éléments était placé dans une grande masse d’eau dont la température est

restée de 220 pendant toute la durée de l’expérience. L’autre pile

a été portée successivement de 0° à 50°, puis on l’a laissée refroidir lentement,. Nous ne donnons que ce dernier Tableau, le refroidis-

sement se produisant beaucoup plus régulièrement que l’échauffe- ment, quelles que soient les précautions prises :

La présence d’acide libre, dans la solution de chlorure de zinc,

augmente la force électromotrice. Pour que la solution demeure

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aussi neutre due possible, il est bon d’agiter le liquide avec de l’oxyde de zinc avant de l’employer. Il n’est pas même nécessaire de filtrer la solution, la présence d’oxyde de zinc dans le liquide

n’étant gênante en aucune façon.

Dans le cas où la résistance de l’élément peut être considérable

(mesures à l’électromètre ou balistiques avec condensateurs), on

peut employer la disposition suivante. Un tube de verre en H

(fig. 2) reçoit dans les deux branches un amalgame de plomb

saturé Hg3 ~’b~ obtenu en décantant la partie liquide d’un amal-

game de mercure fait à chaud. L’un des amalgames est recouvert

Fig. 2.

de chlorure de plomb; l’autre branche du tube reçoit quelques fragments de zinc amalgamé.

La force électromotrice de cet élément est de ov~lt, ~03, le plomb

réduit absorbant o~Bo6 en s’amalgamant au pôle positif, ainsi que

nous l’avons trouvé dans d’autres études ( ~ ). Il est bon de disposer

un petit tampon de coton dans le tube de jonction pour éviter

le passage mécanique du chlorure d’une branche dans l’autre, ce qui produirait une diminution passagère de force électromotrice.

Il faut aussi, quelle que soit la disposition adoptée, prendre une

assez grande quantité de liquide pour que les variations de densi té,

dues aux réactions dont la pile est le siège, soient assez petites

pour n’occasionner que des variations négligeables de force élec- tromotrice.

Quoique plus grande que dans l’élément Daniell, la polarisation

est encore très faible et la pile reprend assez vite et très exacte-

ment sa valeur normale.

(’ ) Annales de Chimie et de Pliysiqtte, 6e série, t. XVII.

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