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Submitted on 1 Jan 1910
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Force électromotrice due à la gravitation au sein des électrolytes
Paul Bary
To cite this version:
Paul Bary. Force électromotrice due à la gravitation au sein des électrolytes. J. Phys. Theor. Appl.,
1910, 9 (1), pp.901-905. �10.1051/jphystap:019100090090101�. �jpa-00241599�
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considérées à la pénétration des couches superficielles par diffusion
moléculaire, les contacts demeureraient en général ccuto-déeohérents.
Resterait toutefois à expliquer le fait singulier de la dissymétrie,
souvent considérable, du courant.
Il faut supposer que les électrons franchissent plus aisément la
couche de passage dans un sens que dans l’autre. Dans le cas de
l’oxyde de zinc en contact avec un métal, qu’ils passent plus facile-
ment du métal à l’oxyde que de l’oxyde au métal.
De pareils cas de dissymétrie ne paraissent pas limités aux subs- tances qui ont été signalées jusqu’ici comme contacts de la deuxième catégorie, et on peut les faire apparaître avec nombre de contacts imparfaits. On obtient, par exemple, une dissymétrie souvent très prononcée avec un contact constitué par un filament de lampe
Tantale et du mercure bien propre.
Il est à remarquer que les substances capables de constituer des contacts sensibles sont toutes douées d’un pouvoir thermo-électrique
notable et que leur résistance varie d’une manière considérable avec
la température (1). Ces circonstances ne sont vraisemblablement pas indifférentes aux phénomènes électroniques qui se manifestent.
FORCE ÉLECTROMOTRICE DUE A LA GRAVITATION AU SEIN DES ÉLECTROLYTES (2);
Par M. PAUL BARY.
Lorsque dans une cuve électrolytique, il existe une différence de niveau entre les deux électrodes, deux effets peuvent se produire
du seul fait de cette différence de niveau :
Il La force électromotrice qui provient de ce que, dans le cas gé- néral, la concentration, qui décroît avec la hauteur, n’est pas la même au contact de chaque électrode ; c’est ce que nous pourrons
appeler l’effet indirect;
21 La force électromotrice qui correspond au travail du transport
(1 ) Le coefficient de variation de la résistance avec la température est toujours négati f. Pierce a observé pour un échantillon de molybdénite entre 0° et 93° une
diminution de résistance dans le rapport de 2,5 à 1. Nous avons trouvé également
avec de la molybdénite une diminution de résistance de 3,~ ai entre ~~° et 100°.
(2) Communication faite à la Société française de Physique, séance du 6 mai i 910.
Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphystap:019100090090101
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des ions d’un niveau à un autre et qui est particulièrement tangible
dans le cas où, après le passage du courant, les électrodes, ou l’une d’elles, ont varié de poids ; c’est l’effet direct.
Il est évident que, suivant que ce transport se fera de bas en haut,
ou de haut en bas, l’énergie à dépenser sera différente; dans un cas,
en effet, outre le travail électrochimique à produire et les résistances à vaincre, il faudra élever une masse matérielle à une certaine hauteur ; dans le second cas, au contraire, la chute des ions de l’électrode la plus élevée sur la plus basse, rendra libre une quantité d’énergie correspondant à cette chute.
Supposons le cas simple de deux électrodes de même métal plon- geant dans une solution d’un de ses sels (tel que Cul 1 So4CU Cu
ou Ag ~ 1 Az03Ag ~ 1 Ag).
La résistance du bain étant R et le courant qui le traverse I,
on peut écrire que la puissance dépensée dans l’électrolyse est :
Le premier terme est l’échauffement de Joule et le second la puis-
.
sance, positive ou négative, nécessaire à produire le transport des ions métalliques d’un niveau à un autre.
Si nous appelons P l’équivalent électrochimique du métal, chaque poids P qui se dépose sur la cathode entraîne avec lui une charge de
96.537 coulombs; donc, pour l’intensité I, le poids p de métal déposé
par seconde est :
On a, par conséquent, en appelant d et d’ les densités respectives de
l’ion métal et de la solution et l 1a dit*férence de niveau des élec-
trodes :
’Donc, pour la valeur de e exprimée en volts, P étant en grammes et
~ en centimètres, on a :
.On peut en conclure que la valeur de la forme électromotrice e due
à la différence de niveau est indépendante de l’intensité du courant et
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qu’elle existe par conséquent pour 1 = 0. En calculant la valeur de
e pour différents métaux en supposant d’ _-_ 1,1 et d égal à la den-
sité du métal, on trouve pour le cuivre : 1
et pour l’argent :
par centimètre de différence de niveau.
’