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(1)

HAL Id: jpa-00233691

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Sur un phénomène de propagation d’ondes

Maurice Parodi

To cite this version:

(2)

SUR UN

PHÉNOMÈNE

DE PROPAGATION D’ONDES

Par MAURICE PARODI,

Laboratoire des Recherches

Physiques

à la Sorbonne.

Sommaire. 2014 L’auteur étudie la

propagation d’une perturbation mécanique dans une file d’aimants;

par transposition à l’échelle atomique et quantification des ondes, il montre que l’on peut rendre compte

d’un certain nombre de phénomènes classiques dans les milieux ferromagnétiques aux basses

tem-pératures.

L’étude de la

propagation

des ondes

élastiques

dans les milieux à structure

discontinue,

a conduit Born à une théorie satisfaisante de l’élasticité ainsi

qu’à

une

généralisation

de la théorie des chaleurs

spécifiques

de

Debye.

M. Léon Brillouin a, d’autre

part,

montré comment le

comportement

de ces milieux

pouvait

se retrouver dans des

systèmes

électriques

dont il a

indiqué

la constitution

(1);

des

analogies

acoustiques

peuvent

être

également

signalées

(2).

Nous nous sommes

proposé

d’étudier le

problème

inverse : nous avons cherché

quel

serait,

à l’échelle

atomique,

le

système magnétique

dont le compor-tement serait

analogue

à celui des filtres «

passe-bandes » constitués par des circuits oscillants

couplés

par induction mutuelle

*

Ceci nous a conduit à étudier le

système

oscillant constitué par une file d’aimants

identiques;

à

partir

des

propriétés

de ce

système,

nous avons cherché à démontrer l’existence de

phénomènes classiques

dans les milieux

ferromagnétiques,

aux basses

températures.

Cette étude ne saurait évidemment conduire à

une théorie du

ferromagnétisme,

car l’on sait que ce sont des actions et des méthodes de calcul diffé-rentes de celles que nous

envisageons qui

sont à

employer.

Notre but était seulement d’examiner si l’on

pouvait

rendre

compte,

par ce

procédé,

de

phénomènes classiques.

1.

Propagation

d’une

perturbation mécanique

dans une file d’aimants. -

Envisageons

une file de

petits

aimants

identiques ...

S,,-,

N,,-,,

S"

N,,,

S,,-~-1 Nll+b

...,

disposés

comme

l’indique

la

figure

et supposons les mobiles dans le

plan

de celle-ci

autour de leurs centres de

symétrie.

Nous

désignerons

par 2 1 la

longueur

de chacun d’eux et par d la

dis-tance de deux centres

consécutifs;

nous conviendrons

de

plus

que ~ l est

petit

devant d.

Supposons

que nous

imprimions

un certain

(1) L. BRILLOUIN, R. G. E., 18 et o3 décembre i)3~ t. 42, p. 771 et 803.

(2) M. PAROm, Rerme cl’Aroustique, 1938, vol. 7, n°x 4-6,

mouvement

périodique

à

l’élément

qui

se trouve à une des extrémités de la file : cherchons les

condi-tions de

propagation

de cet ébranlement dans toute

la

rangée

en

supposant

que les actions

magnétiques

de Coulomb ne s’exercent

qu’entre

les

pôles

de deux aimants immédiatement voisins.

Fig. 1.

Nous

désignerons

par ± m les masses

magnétiques

des

pôles,

par oc"_,, a,t+, les

angles, supposés

petits,

que font les aimants d’ordre n - 1, n et n

+

1

déplacés,

à

partir

de leurs

positions d’équilibre.

Si I est le moment d’inertie de l’un

quelconque

des aimants par

rapport

à l’axe

d’oscillation,

l’équa-tion du mouvement du n’èm° aimant s’écrit :

Supposons

que ex,, soit

représenté

par une formule

générale

correspondant

à une

propagation

d’onde

u étant la

fréquence, a

l’inverse

de

la

longueur

d’onde

et n un

entier;

en

remplaçant

dans

l’équation

du

mouvement «,l_,, et par leurs

valeurs,

il

vient,

2 1 étant

petit, ’)2

est

toujours

positif

et j réel.

(3)

400

On

peut

tracer la courbe

représentant

la variation de j en fonction de 7: ad on

de ’1-

on obtient la courbe

A

de la

figure 2.

Fig. 2.

~’

La

fréquence

est

toujours comprise

entre deux limites v~ et vl; on se trouve en

présence

d’un filtre

«

passe-bande

»; les

fréquences

limites ont pour

valeurs :

Pour la

fréquence

vo tous les aimants ont des mouvements en

phase;

pour la

fréquence

VI leurs mouvements sont tels

qu’à

un instant

quelconque

la file

présente

l’aspect

suivant

(fin.

3).

Fig. 3.

Remarques. -- 1.

Si l’on

envisage,

au lieu d’une

file constituée par un seul

type

d’aimants,

une file

constituée par divers

types

se

répétant

périodi-quement,

on

peut

montrer que le nombre des bandes de passage

augmente;

par

exemple,

pour deux sortes d’aimants on aurait deux bandes

passantes.

2. On

pourrait appliquer

un

champ magnétique

H

parallèle

à la direction de la

file;

en le

comptant

positivement

dans la direction

X’ X,

l’équation

du mouvement du nÍt’1ll1’ aimant s’écrit :

La solution de cette

équation peut

encore être

obtenue en donnant à oc,, la forme

générale

corres-pondant

à une

propagation

d’onde;

les résultats du

problème

précédent

se retrouvent : on est en

présence

d’un filtre «

passe-bande

» dont les

fréquences

limites ont pour valeurs :

2.

Application

au

ferromagnétisme. -

Au-dessous du

point

de

Curie,

nous pouvons admettre

que les divers aimants élémentaires

qui

se trouvent dans un cristal

ferromagnétique

tendent à devenir

parallèles

entre eux à mesure que l’on

s’approche

du zéro absolu.

Au

voisinage

de ce

point

on se trouve donc dans les conditions de l’étude

précédente

et nous allons

montrer que la connaissance du

spectre

des

fréquences

permet

de rendre

compte

de certaines

propriétés

classiques.

Pour

plus

de

simplicité

nous supposerons, comme

on le fait dans la théorie des chaleurs

spécifiques

du corps

solide,

que les limites v 0 et u1 sont très voisines et nous

remplacerons

la courbe

précédem-ment tracée par une

parallèle

à l’axe des

abscisses,

d’ordonnée à

l’origine

Vo.

a. Chaleur

spécifique

d’aimantation

spontanée.

-- Considérons

un volume cristallin

compor-tant N atomes

(c’est-à-dire

N aimants

élémentaires);

en nous

plaçant

dans le cas où il

n’y

a pas de

champ

extérieur,

calculons

l’énergie

d’aimantation

spon-tanée aux basses

températures.

-Puisque

toutes les

fréquences

sont

égales

à v 0’ nous avons

et la chaleur

spécifique

d’aimantation

spontanée

s’écrit :

1, "

Cette

expression

conduit à une variation de c en fonction de la

température

qui

a une allure conforme aux faits

expérimentaux;

elle est d’autre

part

à

rapprocher

de celle obtenue par

Ising

(3)

dans sa théorie du

ferromagnétisme.

b. Variation

thermique

de l’aimantation

spontanée.

- Avec

l’hypothèse simplificative

que nous avons

(31 F. BITTER, Introduction to Ferromagnetism, Londre, 1 qJ7,

(4)

faite,

tous les aimants élémentaires ont des mouve-ments

parallèles

et le

couple

qui

s’exerce sur l’aimant

d’ordre n est alors ,

Nous poserons pour

simplifier

Le travail

correspondant

à une rotation

d«,,

est :

l’énergie potentielle

a pour valeur

Celle de tout le volume s’écrit

En

remarquant

que l’on a

l’énergie potentielle

moyenne a pour

expression

et

puisque

les oscillations sont

harmoniques

Calculons le moment

magnétique

en l’absence de

champ

extérieur

Le moment moyen est

Au zéro

absolu,

I

prend

la valeur

différente de celle que l’on

envisage

habituelle-ment

Io

= 2 ml N.

Quand

la

température

augmente

à

partie

du zéro

absolu,

I décroît en

partant

de la valeur initiale

c. Variation de l’aimantation avec le

champ.

--Supposons

que l’on

applique

un

champ

H,

compté

positivement

dans la direction

X’X,

nous savons

que les

phénomènes

sont

identiques

à ceux

qui

se

produisent

en l’absence de

champ.

Nous

remplacerons

encore le

spectre

des

fréquences

par une droite

parallèle

à l’axe des

abscisses,

d’or-donnée à

l’origine

’)~.

Dans ces conditions l’aimantation

prend

la valeur

Examinons la variation de I

quand

H croît en

partant

de zéro =

v o).

I varie en sens inverse de la

quantité

Nous avons

rJv’o

est touj ours positif,

toujours positif,

dy

aura

le signe

le

signe

dede

Pour étudier le

signe

de z, traçons,

en fonction

de

v’o,

les deux courbes

Fig. @.

Il est clair

qu’aux

basses

températures, yl

est inférieur à y,; z est

négatif

et q

décroît.

Ainsi à

température

constante,

I croît constamment

(5)

402

Phénomène

magnétocalorique. -

-- La

quantité

de chaleur élémentaire

dQ

communiquée

à une

substance dont la

température

T varie lors de

l’application

d’un

champ magnétique

H est

c étant la chaleur

spécifique

à

champ

constant et 1 une chaleur latente que nous allons calculer.

Soit II

l’énergie

interne du

système.

L’entropie

est d’autre

part

En écrivant que d U et dS sont des différentielles totales

exactes,

il vient

, T ,

Le

phénomène

magnétocalorique

étant

adiaba-tique,

on a

or, en

posant

toujours

v’n

étant une fonction de H dont nous avons donné

plus

haut

l’expression,

on a

et, par

suite,

l’équation (1)

devient

Les variations de

température

sont

proportionnelles

aux variations du

champ

magnétique

et aux très basses

températures,

pour

lesquelles

notre calcul est

valable,

le

coefficients

de dH est très

petil;

ceci est bien conforme

aux

résultats

expérimentaux.

Ainsi la détermination du

spectre

des

fréquences

d’un

système

oscillant nous a

permis, après

trans-position

à l’échelle

atomique

et

quantification

des

ondes,

de retrouver des résultats

classiques.

Ce travail nous a été

suggéré

par des études sur

les modes de vibration du corps du solide et leurs

applications

à

l’infrarouge,

que nous avons exécutées au Laboratoire des

Recherches

physiques

de la

Sorbonne sous la direction de M. le Professeur Cotton à

qui

nous sommes heureux d’adresser ici

l’expres-sion de notre

reconnaissance;

nos remercîments vont

également

à M. Léon

Brillouin,

Professeur au

Collège

de

France,

qui

a bien voulu s’intéresser à ce travail.

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