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Submitted on 1 Jan 1907
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Marcel Brillouin
To cite this version:
Marcel Brillouin. Chaleurs spécifiques du vide. J. Phys. Theor. Appl., 1907, 6 (1), pp.34-37.
�10.1051/jphystap:01907006003400�. �jpa-00241215�
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CHALEURS SPÉCIFIQUES DU VIDE;
Par M. MARCEL BRILLOUIN.
z.. Il résulte des lois théoriques du rayonnement (Voir le Rapport
de Wien au Congrès de Physique de 1900) que la quantité de cha-
leur à fournir à un espace vide pour augmenter de dv le volume
compris entre parois réfléchissantes athermanes et élever la tempé-
rature absolue de de (rayonnement noir) est (0 = vitesse de la lumière = 3 . 101°) :
les expériences de rayonnement les plus récentes donnant en calo- ries-gramme-degré C. :
L’expression précédente devient donc :
2. Énonçons en langage calorimétrique la signification des deux
termes de cette équation :
10 La chaleur spéciflque cri volume constant du vide, ou mieux du
milieu qui transmet le rayonnement, est égale à 136 1,28 . W-22E)3 par centimètre cube :
à la température de la glace fondante,
à 4.000" absolus
2° La chaleur spécifique à volume constant du centimètre cube de gaz sous la pression d’un millionième d’atmosphère (à peu près la
limite du vide réalisable) est 2,~ . 10-~ X 10-6 ou 2,2 . 10-1°.
Ainsi, à la température ordinaire, la chaleur spécifique du gaz contenu dans le meilleur vide que nous puissions produire est
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10.000 fois celle qui occupe volume; niais,
à la température de l’arc voltaïque, le rapport tombe à 5 environ.
3. La variation de volume dv n’est pas une variation de volume de l’ éther : c’est une variation du volume occupé par le rayonnement noir de température O dans l’éther. La limitation du volume est
effectuée par de la matière ordinaire, douée d’un pouvoir réflecteur égal à 1. Sous réserve de ces explications :
La chaleur de dilatation du vide par centimètre cube est égale
A la température de la glace fondante,
à 4.000° absolus,
t~r, par centimètre cube, la chaleur de dilatation d’un gaz :
est pour un gaz diatomique à la température de la glace fondante, sous une pression d’un millionième d’atmosphère :
Mêmes remarques qu’au n° ~.
4. Discutons à ce point de vue l’expérience de détente adiabatique
d’un gaz.
Dans les conditions ordinaires de pression des gaz, le vide, intime-
ment .mélangé avec le gaz, dont la valeur calorimétrique est énor-
mément supérieure à celle du vide, prend et conserve à chaque
instant la température du gaz ; la quantité de chaleur que le rayon- nement fournit au vide est rapidement absorbée par le gaz. C’est entre le vide intérieur au vase et les parois rayonnantes du labora- toire qu’une différence de température sensible ne disparaît que lentement.
Mais, dans le cas où la valeur calorimétrique du gaz serait com-
parable à celle du vide, la chute de température serait subdivisée i
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chute de température des parois du laboratoire au vide du vase,
avec échange par rayonnement, et chute de température du vide au
gaz détendu, avec échange de l’un à l’autre par contact et mélange
intime.
~. Si donc on pouvait faire l’expérience de Clément et Desormes
sur un gaz à une pression de 10-~° atmosphères à la température ordinaire, ou sur un gaz à la pression de 10-6 atmosphères à la tem- pérature de l’arc voltaïque ou des astres lumineux, il serait néces- saire de préciser la nature des parois du vase.
On peut, dans ce cas de très faibles densités du gaz, imaginer
deux mûdes principaux de détente rapide pour le gaz : 10 Adiabatique pour le mélange gaz-vide ;
~° Adiabatique pour le gaz, isotherme pour le vide.
PREMIER CAS.
-Les parois du vase, mauvaises conductrices de la chaleur, sont argentées intérieurement, et ont un pouvoir réflec-
teur égal à 1.
En outre, le vase où s’effectue la détente est immense, en sorte que la valeur calorimétrique de l’enveloppe soit petite par rapport à la valeur calorimétrique du vide qu’elle limite.
Le gaz et le vide sont tous deux à la même température pendant la détente.
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