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Submitted on 1 Jan 1885
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Détermination du rapport C/c des deux chaleurs spécifiques des gaz
Em. Paquet
To cite this version:
Em. Paquet. Détermination du rapport C/c des deux chaleurs spécifiques des gaz. J. Phys. Theor.
Appl., 1885, 4 (1), pp.30-35. �10.1051/jphystap:01885004003001�. �jpa-00238376�
Le
quotient T t, pour toutes les substances étudiées par Re-
p dt
gnault,
décroîtquand
latempérature s’élève ;
ni doit donc aug- menteur. C’est en effet cequi
alieu ;
m serapproche
de zéro s’ilest
négatif
et s’enéloigne
s’il estpositif.
Pour certains corps(chloroCorme, benzine)
nichange
designe
dans l’intervalle detempérature
oia l’on amesuré p : négatif aux températures basses,
ni devient
positif
auxtempératures
élevées."Voici le résultat du calcul de ni, pour
l’eau, d’après
les for-mules
(i)
et(2)
etd’après
la formuleapprochée (5) :
Les valeurs obtenues sont assez concordantes. On ne commet
donc pas une très
grande
erreur en assimilant la vapeur d’eau àun gaz
parfait,
même auvoisinage
de la saturation. Le travail in-terne de la
compression
doit être assez 111médiocre.DÉTERMINATION
DURAPPORT C/c
DES DEUX CHALEURSSPÉCIFIQUES
DESGAZ
M. EM.
PAQUET.
Le
rapport c
c de la chaleurspécifique
souspression
constanteet de la chaleur
spécifique
à volume constant a été déterminé par deux méthodesprincipales :
i° par la méthode deLaplace, qui
adéduit la valeur de ce
rapport
des résultats d’uneexpérience
an-cienne faite par Clément et
Desormes;
2° par une méthode fondéesur la mesure de la vitesse du son et
l’emploi
de la formule de Newtoncorrigée
parLaplace.
Cette dernière a l’inconvénient de ne conduire que par une voie très indirecte à la valeur durapport
C,
cqui
est une des données lesplus importantes
de laPhysique
Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphystap:01885004003001
et
qu’iI
y aintérêt,
parsuite,
à déterlniner par un moyen moinsdétourné.
La méthode de Clément et Desormes est
plus
directe. Néan-moins, quoique
bonne enprincipe,
elle n’aguère
donné avec lesappareils employés j usqu’ici
que des résultats peu concordants.Elle
présente,
eneifet, plusieurs
causes d’erreurs :i" La
principale
a étésignalée
par M. Cazin : l’arrivée duc Pair extérieur dans le ballon y détermine un mouvementoscillatoire,
de sorte que la masse gazeuse
emprisonnée
dansl’appareil
dé-pend
de l’instant fortuit oùl’opérateur
a fermé lerubinet ;
elle estdonc
généralement plus grande
ouplus petite
que celle que sup- pose la théorie. 1B1.Rontgen
n’a d’ailleurs faitqu’atténuer
cettecause d’inexactitude en ne
produisant
dans le ballon que des raré- factions très faibles.2° L’air
qui
arrive del’atmosphère
esthumide,
et iln’y
a pas lieu de recourir àl’emploi de
tubesdesséchants, qui
diminueraient larapidité
de lacompression.
31 Une
partie
de la chaleurdégagée
par lacompression
est ab-sorbée immédiatement par les
parois
du ballon.La
disposition expérimentale suivante,
quej’ai employée,
éli-mine en
partie
les influencesperturbatrices qui
viennent d’êtrerappelées.
L’appareilest
trèssimple.
Le gaz surlequel
onopère
est contenudans un gros ballon de verre renversé
1B, placé
dans une caisse que l’on achève deremplir
avec des matières mauvaisesconductrices,
sciure de bois ou autre, destinées à maintenir l’invariabilité de la
température pendant
la durée dechaque expérience.
La coinpres- sion estproduite
par l’arrivée d’une masse de mercure venant d’un réservoir Bqu’on peut
fixer à diverses hauteurs(on peut
se servir pour cela du ballon mobile et du mécanisme de la machine pneu-matique
de NI.Alvergniat).
Le mercure est amené du réservoir Bau ballon A au moyen d’un raccord de caoutchouc et d’un tube C de gros
calibre, qui
traverse le bouchon duballon ;
un robinetdont est pourvu le
vase B,
ouplus simplement
unepince
P danslaquelle s’engage
le tube decaoutchouc, permet
d’établir l’écoule-inent du mercure et de l’arrêter à volonté. Le gaz à
comprimer
estd’ailleurs
séparé
du mercure par une couche d’acidesulfurique tlui
ne transmet pas la chaleur. Un tube de verre étroitD,
à robi-net, sert soit à introduire dans le ballon le gaz sur
lequel
on veutopérer
et l’acidesulfurique qui
doit leséparer
du mercure, soit àrégler
lapression
initiale dansl’appareil.
Les variations de pres- sion sont mesurées par un manomètre à acidesulfurique
ou mêmeà eau.
L’expérience
se fait ainsi : le robinet n étant ouvert, on fait ar- river dans le ballon une certainequantité
de mercure au moyen dutube
C; puis,
une fois pour toutes, de l’acidesulfurique
par le tube D. Si l’on veut étudier un autre gaz quel’air,
on l’introduit alors dans le ballonqu’on
fait traverser par un courantprolongé
entrant par le tube 1) et sortant
par le
tubemanométrique MN,
oùl’on ne met de l’eau que
lorsque
tout l’air du ballon a été entraîne etqu’on
a reconnu que le gaz sort pur.Après duoi,
onrègle
la pres- sion initiale en soulevant ou abaissant le réservoirB,
et remettantla
pince
en P. Soit H cettepression initiale, qui peut
êtreplus grande
ouplus petite
que lapression atmosphérique;
comme onn’a besoin de connaître que les variations de
pression,
il suffitde noter la
position
M et N des extrémités de la colonne manomé-trique lorsqu’elle
est devenue stationnaire.Ces
opérations préliminaires effectuées,
le réservoir Bayant
été fixé à l’avance à une hauteursuffisante,
onlaisse
arriver du mer-cure dans le ballon en enlevant la
pince P, qu’on replace ensuite,
ce
qui empêche
toute oscillation desliquides
intérieurs. Le gazse
comprime
ets’échauffe ;
soit Il l’accroissement depression (re- présenté
par ledéplacement
Mm ouNn,
ou mieuxpar Mm
+Nn) ;
la
pression
est donc alors H + h. Le gaz se refroidissant ensuiteen conservant un volume
qu’on peut
considérer commeinvariable,
sa force
élastique diminue,
et,quand
la colonnemanométrique
estdevenue
stationnaire,
on évalue le nouvel excès depression
h’ : lapression
intérieure est alors H -;- h’.On obtient par un calcul bien connu la relation
(1) En désignant par V le volurne du gaz et par t sa température, quand il est
soumis à la pression initiale H, par v la réduction de volume et par x l’élévation de température qu’il a éprouvée par la compression, on aura les deux équations suivantes, en appliquant la
formule VP
= const. à la masse gazeuse considérée1 + at dans ses trois états,
qui déterminent la valeur x de l’élévation de température et celle de la compres-
sion v qui l’a
produite.De l’équation
on tire immédiatement
L’équation
donne
Or, Laplace a établi la relation
connue - =
1 + 0, où 6 est l’élévation de tem- cpérature produite par une compression a. 1 + at L’expression precéclente fourniL
34
Ainsi le
rapport C
c estégal au rapport
des accroissementsde pres-
sion h et h’.
Puisqu’on
n’a pas besoin des valeurs absolues de h ni deh’,
ilest
avantageux d’employer
un manomètre incliné : lesdéplace-
ments Min et Mm’
qui représentent
h et h’ sont en effet d’autantplus grands,
toutes choseségales,
que l’inclinaison du tube ma-nométrique
estplus grande.
L’appareil
seprête
commodément à uneexpérience inverse,
dans
laquelle
le gaz est soumis à une détentequi le refroidit.
Pourcela on
opère
de la manière suivante : dans lapremière expé- rience,
le réservoir B étaitplacé
au-dessus du niveau enA,
et lacompression
étaitproduite
par l’écoulement du mercure allant de B enA ;
dans laseconde, après
avoir amené B au-dessous deA,
on laisse écouler le mercure de A versB,
cequi produit
une raré-faction dans le ballon. En
désignant
parh,
ethi
lesquantités
cor-respondant
à h eth’,
et tenantcompte
dessignes,
on trouveencore
Cette méthode
présente l’avantage capital
desupprimer
l’incer-titude
signalée
par M. Cazin. Ladisposition employée, grâce
à la-quelle
onpeut opérer
sur une masse gazeuse invariahle ettoujours
absolument
sèche,
élimine en outre la cause d’erreur due à l’humi-dité de l’air extérieur
qui pénètre
dans le ballon de Clément etDesormes. Il reste, il est
vrai,
l’influence desparois
duballon, qu’il
estimpossible d’empêcher,
mais on diminue cette cause d’er-reur en
employant
des vases degrande capacité,
que ladisposition adoptée permet
d’ailleurs d’enduire d’une couche d’acide sulfu-l’élévation de température x correspondant à une compression
v V.
En écrivant que les petites compressions sont proportionnelles aux élévations de température qu’elles produisent, on obtientrique, liquide
dont la mauvaise conductibilité rendnégligeables
les
échanges
de chaleur entre le gaz et sonenveloppe.
Les
quelques expériences
quej’ai
pu fairejusqu’ici
dans lesimple
butd’éprouver
la méthode queje
viens de faire connaître m’ont donnéchaque
fois des résultats conformes à ceuxqu’on
dé-duit de la vitesse du son. Voici les résultats
numériques
de la pre- mièreexpérience
double faite surl’air;
les variations depression
h, h’, Aj, h’1
sont évaluées en unités arbitraires(centimètres
dumanomètre
incliné) :
Cette méthode
permet
d’ailleurs de varier lespressions
initialestout en ne
produisant
dans le gaz surlequel
onexpérimente
que descompressions
ou raréfactionstoujours
assezpetites
pourqu’on puisse
admettrequ’elles
sontproportionnelles
aux variations detempératures correspondantes.
C’est avecl’appareil précédemment
décrit et avec un autre un peu
différente permettant d’opé-
rer entre des limites
plus étendues,
queje
me propose d’étudier l’influence de lapression
et de latempérature
sur la valeur durapport c
c relatif aux divers gaz, et de vérifier l’invariabilitéqu’on
a été conduit à lui atttribuer.
MÉTHODE POUR MESURER LE DIAMÈTRE INTÉRIEUR
D’UN TUBE
BAROMÉTRIQUE;
PAR M. J. MACÉ DE LÉPINAY.
Cette méthode
présente l’avantage
d’être directementappli-
cable aux baromètres