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Problème 2 : autour du théorème des valeurs intermédiaires

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Academic year: 2021

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(1)

SESSION 2011

CAPES EXTERNE

MATHÉMATIQUES 1

Problème 1 : construction de triangles

1.On noteIle milieu de[BC]. On sait queAest nécessairement l’image deMpar l’homothétie de centreIet de rapport 3ou encoreAest nécessairement le point tel que−→

IA=3−IM. Réciproquement, soit→ Aainsi défini.An’est pas sur la droite (BC)car sinonM=I+ 1

3

−→

IAest sur (BC)ce qui n’est pas.

Ensuite, d’après le théorème du barycentre partiel, M = bar(A(1), I(2)) = bar(A(1), B(1), C(1)) et donc le point A convient. Il existe donc un pointAet un seul tel queMest le centre de gravité du triangleABC.

b b

b b

b

B C

M A

I

2. SiM n’est pas sur la médiatrice de[BC], le problème n’a pas de solution. Supposons dorénavant que le pointMsoit un point de la médiatrice de[BC] et distinct de I. Le cercle de centreM et de rayonMB passe par C. Le pointA est nécessairement sur ce cercle et réciproquement tout pointAde ce cercle, distinct deBet Cconvient. Ainsi, siMest sur la médiatrice de[BC], le problème a une infinité de solutions.

b b

bb

b

B C

M A

I

3. 1er cas.Si le triangleMBCest rectangle enM, le pointMest l’orthocentre du triangleMBCce qui assure l’existence d’un point A à savoir A= M. Réciproquement, si le point M est l’orthocentre du triangle ABC, on a nécessairement (MC)⊥(AB) et donc (AC)//(MC). Le point A est donc nécessairement sur la droite (MC). De même, le point A est nécessairement sur la droite(MB)et finalementA=Mpuisque les droites(MB)et(MC)sont sécantes enM. Ceci assure l’unicité du pointA.

2ème cas.On suppose dorénavant que le triangleMBCn’est pas rectangle enM. NotonsI,JetKles pieds des hauteurs du triangleABCissues respectivement deA,BetCsi un triangleABCsolution existe. Le pointIest donc nécessairement le projeté orthogonal du pointMsur la droite(BC).

(2)

SiMest l’orthocentre du triangleABC, puisque le triangleMBCn’est pas rectangle enM, le pointMne peut être le point J. Puisque la droite(MJ) = (BJ) est perpendiculaire à la droite (AC) = (JC), le point Jest nécessairement sur le cercle de diamètre[MC]et aussi sur la droite(BM). Le pointJest donc nécessairement le point d’intersection distinct deMdu cercle de diamètre[MC] et de la droite(MB). Ceci assure l’unicité d’un point Jtel que(BM)⊥(CJ). Réciproquement, le cercle de diamètre[MC] et la droite(MB) ont le pointMen commun. S’ils n’ont que le pointMen commun, la droite (MB)est tangente enMau cercle diamètre[MC]et donc la droite(MB)est perpendiculaire à la droite(MC)ce qui n’est pas. Donc la droite(MB)coupe le cercle de diamètre [MC]et en un pointJdistinct de M. Ce point d’intersection n’est pas le pointCcar les pointsM, Bet Cne sont pas alignés. Ainsi, le pointJest tel que(BM)⊥(CJ). En résumé, il existe un pointJet un seul tel que (BM)⊥(CJ).

Le point Aest nécessairement sur la droite (MI)et sur la droite (CJ). Si ces droites sont parallèles, la droite (CJ) est perpendiculaire à la droite(BC)et à la droite(BJ). On en déduit que les droites(BJ)et(BC)sont parallèles puis confondes.

En particulier, le pointMest sur la droite(BC)ce qui n’est pas.

Donc les droites(CJ)et(MI)sont sécantes ce qui assure l’unicité du pointA. Réciproquement, le pointAainsi défini est tel que(MA)⊥(BC)et(MB)⊥(AC). Donc le pointMest l’orthocentre du triangleABC. Ceci assure l’existence du point A.

Dans tous les cas, il existe un pointAet un seul tel queMest l’orthocentre du triangleABC.

b b

bbb b

B C

M

I J A

4. Unicité. On sait que M doit être le point de concours des bissectrices du triangle ABC. Soient (DB) et (DC) les symétriques respectives de la droite(BC)par rapport aux droites(MB)et(MC). Le pointAest nécessairement sur(DB) et(DC). Maintenant, ces deux droites ne sont pas confondues.

En effet, dans le cas contraire, puisqueB∈(DB)etC∈(DC), on aurait s(MB)((BC)) = (DB) = (BC)et doncM∈(BC) ce qui n’est pas. Donc,(DB)et(DC)sont ou bien strictement parallèles, ou bien sécantes ce qui assure l’unicité du point A.

b b

b

b

B C

M A

Existence.Puisque le pointMdoit être le point de concours des bissectrices du triangleABC, on doit avoir 0 <\CBM+\BCM= 1

2

CBA[+BCA[

=90− BAC[

2 < 90.

(3)

Cette condition équivaut à90 < \BMC < 180 ou encoreM est strictement à l’intérieur du cercle de diamètre[BC]. Si cette condition n’est pas réalisée, le problème n’a pas de solution. Supposons dorénavant queMest strictement intérieur au cercle de diamètre[BC].

Dans ce cas, les droites(DB)et(DC)sont sécantes en un pointAet le pointMest intérieur au triangleABC. PuisqueM est le point de concours de deux des trois bissectrices du triangleABC, Mest le centre du cercle inscrit au triangleABC.

Ceci assure l’existence deAquand la condition «Mest strictement intérieur au cercle de diamètre[BC]» est réalisée.

Problème 2 : autour du théorème des valeurs intermédiaires

Partie I : préliminaires

1.Soitwune suite réelle décroissante, convergente de limiteℓ.

Supposons par l’absurde qu’il existe n0 ∈ Ntel que wn0 < ℓ. Puisque la suite w est décroissante, pour n >n0 on a wn 6 wn0 < ℓ. Par passage à la limite quand n tend vers +∞, on obtient ℓ 6 wn0 < ℓ ce qui est impossible. Donc

∀n∈N,wn >ℓ.

2. Théorème des suites adjacentes

2.1La suiteuest croissante et donc la suite−uest décroissante puis la suitev−uest décroissante en tant que somme de deux suites décroissantes.

2.2La suitev−uest décroissante et converge vers0. Donc d’après la question 1,∀n∈N,vn−un>0.

2.3Pour tout entier n,vn >un >u0. Donc la suite v est décroissante et minorée paru0. On en déduit que la suite v converge. De même, la suiteuest croissante et majorée parv0et donc converge.

2.4Puisque les suitesuetvconvergent, on peut écrire lim

n+un− lim

n+vn= lim

n+(un−vn) =0 et donc lim

n+un =

nlim+vn.

3. Suite et application continue

Soitε > 0. Puisquef est continue enℓ, il existe α > 0tel que∀x∈X,(|x−ℓ|< α⇒|f(x) −f(ℓ)|< ε). Puisque la suiteu converge versℓ, il existen0∈Ntel que ∀n∈N,(n>n0⇒|un−ℓ|< α.

Pourn>n0,un est un élément deXtel que|un−ℓ|< αet donc tel que|f(un) −f(ℓ)|< ε. On a montré que

∀ε > 0,∃n0∈N/∀n∈N,(n>n0⇒|f(un) −f(ℓ)|< ε) et donc la suite(f(un))n∈Nconverge versf(ℓ).

Partie II : propriété des valeurs intermédiaires

1. Démonstration du théorème des valeurs intermédiaires 1.1Montrons par récurrence que∀n∈N,a6an 6bet a6bn6b.

•Puisquea0=a etb0=b, ces encadrements sont vrais quandn=0.

Soitn>0. Supposons quea6an6bet a6bn6b.

Alors,a= a+a

2 6 an+bn

2 = an+1 6 b+b

2 = b. Donc, si an+1= an+bn

2 et bn+1=bn ou sibn+1= an+bn

2 et an+1=an, on aa6an+16beta6bn+16b.

On a montré par récurrence que∀n∈N,an∈[a, b]etbn∈[a, b].

1.2 Soit n ∈ N. Dans le premier cas, on a bn+1−an+1 = bn− an+bn

2 = bn−an

2 et dans le deuxième cas, on a bn+1−an+1= an+bn

2 −an= bn−an

2 . Donc∀n∈N,bn+1−an+1= bn−an

2 . 1.3Par suite,∀n∈N,bn−an= b−a

2n et donc lim

n→+∞bn−an =0. Il reste à vérifier que la suitea est croissante et la suitebest décroissante.

Pourn∈N, on aan+1−an =0ouan+1−an = an+bn

2 −an = bn−an

2 = b−a

2n+1 >0. Ainsi,∀n∈N,an+1−an>0 et donc la suiteaest croissante.

Pour n∈N, on a bn+1−bn =0 oubn+1−bn= an+bn

2 −bn = −bn−an

2 60. Donc la suitebest décroissante.

Finalement, les suitesaetbsont adjacentes.

1.4 Le résultat est immédiat si λ = f(a) (c = a convient) ou si λ = b (c = b convient). On suppose dorénavant f(a)< λ < f(b).

Montrons par récurrence que∀n∈N,f(an)< λet f(bn)>λ.

•Puisquef(a0) =f(a)< λ < f(b) =f(b0), l’encadrement est vrai quandn=0.

•Soitn>0. Supposons quef(an)< λetf(bn)>λ.

Sif

an+bn

2

< λ, alorsan+1= an+bn

2 et doncf(an+1)< λ. Sinon,an+1=an et doncf(an+1)< λ.

De même, sif

an+bn

2

>λ, alorsbn+1= an+bn

2 et doncf(bn+1)>λ. Sinon,bn+1=bn et doncf(bn+1)>λ.

(4)

Le résultat est démontré par récurrence.

Puisque les suites a et b sont adjacentes, elles convergent vers une limite commune que l’on note c. De plus, ∀n ∈ N, a6an6c6bn 6b. Puisque fest continue sur[a, b], les suites(f(an))et(f(bn))convergent versf(c).

Maintenant, pour toutn ∈ N, on a f(an) < λ 6 f(bn). Quand n tend vers +∞, on obtient f(c) 6 λ 6f(c) et donc f(c) =λ. Ainsi, il existec∈[a, b]tel que f(c) =λ.

2. Application 1 : un théorème de point fixe

Pour x ∈ [a, b], posons g(x) = f(x) −x. gest continue sur [a, b] et de plus g(a) = f(a) −a > 0 (car f(a)∈ [a, b]) et g(b) =f(b) −b60. D’après le théorème des valeurs intermédiaires, il existec∈[a, b]tel queg(c) =0ou encore tel que f(c) =c.

3. Application 2 : première formule de la moyenne

gest continue et positive sur[a, b]et donc Zb

a

g(x)dx>0avec égalité si et seulement si gest nulle.

Sigest nulle, c=aconvient. Sinon,gest non nulle et Zb

a

g(x)dx > 0.fest continue sur le segment[a, b]et donc admet un minimummet un maximumMsur ce segment. Pour tout réelxde[a, b], on am6f(x)6Mpuismg(x)6f(x)g(x)6 Mg(x)puisque gest positive sur [a, b]. Par croissance de l’intégrale, on en déduit que m

Zb

a

f(x)dx6 Zb

a

f(x)g(x)dx6

M Zb

a

g(x)dxet donc, puisque Zb

a

g(x)dx > 0,

m6 Zb

a

f(x)g(x)dx Zb

a

g(x)dx

6M.

PuisquemetMsont des valeurs prises par la fonctionf, continue sur[a, b], le théorème des valeurs intermédiaires nous permet d’affirmer qu’il existec∈[a, b]tel que

Zb

a

f(x)g(x)dx Zb

a

g(x)dx

=f(c)et donc tel que Zb

a

f(x)g(x)dx=f(c) Zb

a

g(x)dx.

4. Application 3

4.1Le résultat est immédiat sin=1carc1=0 convient. On suppose dorénavantn>2.

Puisquefest continue sur[0, 1], la fonctionfn définie dans l’énoncé est continue sur

0, 1− 1 n

. Ensuite,

0=f(1) −f(0) =

n−1X

k=0

f

k+1 n

−f k

n

=

n−1X

k=0

fn

k n

.

Si l’un des termes de la somme précédente est nulle, alors il existecn

0, 1− 1 n

tel quefn(cn) =0. Sinon,∀k∈J0, n−1K, fn

k n

6=0 et puisque

n−1X

k=0

fn

k n

= 0, les fn

k n

ne peuvent être tous de même signe. Dans ce cas, la fonction fn

prend au moins une valeur strictement négative et une valeur strictement positive sur

0, 1− 1 n

. Etant de plus continue sur cet intervalle, la fonctionfns’annule au moins une fois sur cet intervalle d’après le théorème des valeurs intermédiaires.

Dans tous les cas, il existecn

0, 1− 1 n

tel quefn(cn) =0ou encore tel quefn(cn) =fn

cn+ 1

n

. 4.2Soit α∈]0, 1[ tel que 1

α ∈/N. Avec la fonction f de l’énoncé, on a f(0) = f(1) =1. De plus, fest continue sur [0, 1].

Maintenant, pourx∈[0, 1−α],

f(x+α) −f(x) = (−x−α+x)

cos 2π

α

−1

1−cos 2π

α

.

Maintenant, 1

α ∈/Zet donc cos 2π

α

6=1puisα

1−cos 2π

α

6=0. Ainsi, f est un exemple de fonction continue sur [0, 1] telle quef(0) =f(1)et∀x∈[0, 1−α],f(x+α)6=f(x).

(5)

Partie III : réciproque du théorème des valeurs intermédiaires 1. Un exemple

La suite

 1 π 2 +2nπ

n∈N

converge vers0puis la suite

f

 1 π 2 +2nπ

n∈N

tend vers1qui n’est pasf(0). Le théorème de la question 3 de la partie I montre quefne peut être continue en0.

Soit[a, b]un segment de R aveca < b. Si 0 /∈[a, b], f est continue sur5a, b] et vérifie donc la propriétéP. Supposons maintenant que0∈[a, b]. Vérifions que f([a, b]) = [−1, 1]. Puisque la fonctionfest impaire, on supposera sans perte de généralité quea60 < b.

Soient α∈[−1, 1]puis θ=Arcsinα∈h

−π 2,π

2

i. La suite 1

θ+2nπ

n>1

est strictement positive et tend vers0 quand n tend vers +∞. Il existe donc n0 ∈ N tel que a 6 0 < 1

θ+2n0π 6 b. Soit x = 1

θ+2n0π. Alors x ∈ [a, b] et f(x) =sin(θ+2n0π) =sin(θ) =sin(Arcsinα) =α.

En résumé,∀α∈[−1, 1], ∃x∈[a, b]/ f(x) =α. En particulier, puisque −16f(a)61 et −16f(b)61, pour tout réelλ compris entref(a)et f(b), il existec∈[a, b]tel quef(c) =λ. Donc,fvérifie la propriété P sur tout segment deRbien que n’étant pas continue en0.

2. Une classe de fonctions qui vérifientP : un théorème de Darboux

2.1f est continue sur le segment[a, b] et il en est de même de la fonctiong. Par suite, gadmet un minimum sur[a, b]

ou encore il existec∈[a, b]tel queg(c) = inf

x∈[a,b]g(x).

2.2Si c= a, alors pour tout réelx de]a, b],f(x) −λx=g(x)>g(a) =f(a) −λapuis f(x) −f(a)

x−a >λ. Quandxtend versa, on obtientf(a)>λce qui n’est pas. Doncc6=a.

De même, sic=a, alors pour tout réelxde[a, b[,f(x) −λx>f(b) −λbpuis f(x) −f(b)

x−b 6λpuisf(b)6λce qui n’est pas. Doncc6=b.

2.3La fonctiongest dérivable sur[a, b]et atteint son minimum enc∈]a, b[. On sait alors queg(c) =0 ce qui fournit f(c) =λ.

2.4 Soitf la fonction définie sur R par ∀x∈ R, f(x) =

0six6=0

1six=0 . f prend les valeurs 0 et 1 mais ne prend aucune valeur dans]0, 1[. Puisqu’une fonction dérivée vérifie la propriétéP,fne peut être la dérivée d’une certaine fonctionFsur R. Doncfn’admet pas de primitive surR.

3. Une condition pour qu’une fonction qui vérifie P soit continue

On note tout d’abord que, puisque les convexes deRsont les intervalles, la propriétéP équivaut à la propriété « l’image d’un intervalle parf est un intervalle ».

Soient x0 ∈ I et ε > 0. Soient F = f−1({f(x0) −ε}) et F = f−1({f(x0) +ε}). Par hypothèse, F et F sont deux fermés de I et ces deux fermés ne contiennent pas x0. Donc x0 est dans U = (I\F)∩(I\F). Puisque F et F sont deux fermés de I, I\F et I\F sont deux ouverts de I et il en est de même de U. Par suite, il existe un réel α > 0 tel que I∩]x0−α, x0+α[⊂ U. I∩]x0−α, x0+α[ est un intervalle non vide contenant x0 et puisque f vérifie la propriété P, f(I∩]x0−α, x0+α[) est un intervalle. Maintenant, f(I∩]x0−α, x0+α[) contient f(x0) et ne contient pas f(x0) −ε et f(x0) +ε. Par suite,f(I∩]x0−α, x0+α[)/subset]f(x0−ε, f(x0) +ε[.

On a montré que∀x0∈I,∀ε > 0, ∃α > 0/(∀x∈I), (|x−x0|< α⇒|f(x) −f(x0)|< ε)et doncfest continue surI

Problème 3 : quelques propriétés des polynômes de Laguerre

Partie I : étude de la famille(Ln)

1.Soitn∈N. La fonctionhn est de classeC surRen tant que produit de fonctions de classeC surR. En particulier, hn est nfois dérivable surRet doncLn est bien défini.

2.Pour tout réelx,h0(x) =e−x puisL0(x) =exe−x=1.

Pour tout réelx,h1(x) =xe−x puish1(x) = −xe−x+e−xpuisL1(x) =ex(−xe−x+e−x) = −x+1.

D’après la formule deLeibniz, pour tout réelx,h2′′(x) =x2e−x−4xe−x+2e−x et doncL2(x) = 1

2x2−2x+1.

(6)

3. Programme enMaple.

restart ; P :=(n,x)-> if n=0 then 1 else exp(x)/n !*diff(x)n∗exp(-x),x$n end if ; P ;

P(n,x) ; poly :=proc(n) local i :

for i from 1 to n do

L[i](x)=sort(expand(P(i,x)),x) ; end do ;

end proc ;

4.Soitn∈N. D’après la formule deLeibniz

Ln(x) = ex n!

Xn

k=0

n k

(xn)(n−k)(e−x)(k)= ex n!

Xn

k=0

n k

n!

k!xk(−1)ke−x

= Xn

k=0

(−1)k k!

n k

xk.

∀n∈N,Ln = Xn

k=0

(−1)k k!

n k

Xk.

En particulier,Ln est un polynôme de degrén.

5.Soitn∈N.

5.1Pour tout réelx,h(n)n (x) =n!e−xLn(x)puish(n+1)n (x) =n!(−Ln(x) +Ln(x))e−x. 5.2Pour tout réelx,hn+1(x) =xhn(x).

5.3Pour tout réelx,

Ln+1(x) = ex

(n+1)!h(n+1)n+1 (x) = ex

(n+1)!(xhn)(n+1)(x) = ex

(n+1)!(xh(n+1)n (x) + (n+1)h(n)n (x))

= ex

(n+1)!(xn!e−x(−Ln(x) +Ln(x)) + (n+1)n!e−xLn(x)) = x

n+1(−Ln(x) +Ln(x)) +Ln(x)

= x

n+1Ln(x) +

1− x n+1

Ln(x).

∀n∈N,Ln+1= X n+1Ln +

1− X

n+1

Ln.

6.Soitn∈N. Pour tout réelx,

(h(n+1)n+1 )(x) = (n+1)!(e−xLn+1)(x) = (n+1)!(−Ln+1(x) +Ln+1 (x))e−x. Mais on a aussi

(h(n+1)n+1 )(x) = (hn+1 )(n+1)(x) = (−xn+1e−x+ (n+1)xne−x)n+1(x) = (−hn+1+ (n+1)hn)(n+1)(x)

= −(n+1)!e−xLn+1(x) + (n+1)×n!(−Ln(x) +Ln(x))e−x.

Après simplification, on obtient−Ln+1+Ln+1 = −Ln+1−Ln+Ln et doncLn+1 =Ln −Ln.

∀n∈N,Ln+1 =Ln −Ln.

7.Soitn∈N. D’après les questions 5.3 et 6, on aLn −Ln=Ln+1 = X

n+1Ln′′+ 1

n+1Ln − 1 n+1Ln+

1− X

n+1

Ln

et donc X

n+1Ln′′+1−X

n+1Ln + n

n+1Ln =0ou encore XLn"" + (1−X)Ln +nLn =0.

∀n∈N,XLn′′+ (1−X)Ln +nLn=0.

(7)

Soitn∈N. D’après la question 5.3,

(n+1)Ln+1+ (X−n−1)Ln =XLn et aussinLn+ (X−n)Ln−1=XLn−1 . On retranche membre à membre ces deux égalités et d’après la question 6, on obtient

(n+1)Ln+1+ (X−2n−1)Ln− (X−n)Ln−1=X(Ln −Ln−1 ) = −XLn−1, et donc(n+1)Ln+1+ (X−2n−1)Ln+nLn−1=0.

∀n∈N,(n+1)Ln+1+ (X−2n−1)Ln+nLn−1=0.

Partie II : application à un calcul de somme de coefficients binomiaux 1.On a vu à la question 4. de la partie I que

∀n∈N,Ln = Xn

k=0

(−1)k k!

n k

Xk.

2.

2.1f(x) =

x0, x6=0xn+2sin 1

xn+1

x0, x6=0= xn+2O(1) =

x0, x6=0o(xn+1)et en tenant compte def(0) =0, f(x) =

x0o(xn+1).

Maintenant,fest dérivable surR en vertu de théorèmes généraux et pourx6=0, f(x) = (n+2)xn+1sin

1 xn+1

− (n+1)cos 1

xn+1

. D’autre part, f(x) =

x0 o(xn+1) et puisque n+1 > 1, on a en particulier, f(x) =

x0 o(x). Ainsi, f admet en 0 un développement limité d’ordre1. On en déduit quef est dérivable en0puis quef(0) =0.

Finalement,fest dérivable queRet pour tout réelx,f(x) =



(n+2)xn+1sin 1

xn+1

− (n+1)cos 1

xn+1

six6=0 0six=0

. Vérifions maintenant que f n’admet pas un développement limité d’ordre 0 en 0 ou encore, vérifions que f n’a pas de limite réelle en0.

Puisque

(n+2)xn+1sin 1

xn+1

6(n+2)|x|n+1, on a lim

x0(n+2)xn+1sin 1

xn+1

=0. Donc lim

x0, x6=0f(x)existe si et seulement si la fonctiong : x7→−(n+1)cos

1 xn+1

a une limite réelle en0.

Les deux suitesup= 1

n+1

2pπ etvp= 1

n+1

rπ 2 +2pπ

tendent vers 0quandptend vers+∞. De plus, g(up) = −(n+1)p

+ −(n+1)etg(vp) =0p

+ 06= −(n+1).

On en déduit que la fonctiongn’a pas de limite en0puis que la fonction f n’a pas de limite réelle en0. Finalement, la fonctionf n’admet pas un développement limité d’ordre 0en0.

2.2Si f estn fois dérivable en0, alors pour toutk∈J0, nK, f(n−k) est k fois dérivable en0 et en particulier, pour tout k∈J0, nK,f(n−k)admet un développement limité d’ordreken0, son développement deTaylor-Young. On note que la partie régulière du développement limité à l’ordreken0 def(n−k) s’obtient en dérivantn−kfois la partie régulière du développement limité à l’ordrenen0de la fonction f.

3.

3.1hn est de classeC surRet en particulier,hn admet un développement limité à tout ordre en 0. Ensuite, hn(x) =xne−x =

x0xn XN

k=0

(−1)kxk

k! +o(xN)

!

x=0

XN

k=0

(−1)kxk+n

k! +o(xn+N).

3.2En dérivantnfois, on obtient

h(n)n (x) =

x0

XN

k=0

(−1)k(n+k)!

k!

xk

k! +o(xN).

(8)

3.3Ensuite,

Ln(x) = ex

n!h(n)n (x) =

x0

1 n!

XN

k=0

xk k!

! N X

k=0

(−1)k(n+k)!

k!

xk

k! +o(xN)

!

=

x0

XN

k=0

xk k!

! N X

k=0

(−1)k n+k

k xk

k! +o(xN)

!

=

x0

XN

p=0

Xp

k=0

(−1)k k!

n+k k

1 (p−k)!

!

xp+o(xN) =

x0

XN

p=0

1 p!

Xp

k=0

(−1)k n+k

k p

k !

xp+o(xN).

3.4On impose de plusN>n. On a vu queLn = Xn

p=0

(−1)p p!

n p

Xp. En particulier,

Ln(x) =

x0

Xn

p=0

(−1)p p!

n p

xp+o(xN)(carN>n).

Par unicité des coefficients d’un développement limité, on en déduit que∀p∈N, 1 p!

Xp

k=0

(−1)k n+k

k p

k

= (−1)p p!

n p

sip6net 1 p!

Xp

k=0

(−1)k n+k

k p

k

=0si p > n. Finalement

∀(n, p)∈N2, Xp

k=0

(−1)k n+k

k p

k

=



 (−1)p

n p

sip6n 0sip > n

.

Partie III : étude des polynômes de Laguerre comme base orthonormée

1. Soit (P, Q) ∈ (R[X])2. La fonction x 7→ P(x)Q(x)e−x est continue sur [0,+∞[. De plus, d’après un théorème de croissances comparées,P(x)Q(x)e−x =

x→+∞ o 1

x2

. On en déduit que l’intégrale Z+

0

P(x)Q(x)e−x dxest absolument convergente et donc convergente puis queϕ(P, Q)existe dans R. Ainsi, la fonctionϕ est bien définie sur(R[X])2. 2.•D’après la question précédente, ϕest une application de(R[X])2 dansR.

•Soit(P, Q)∈(R[X])2.ϕ(P, Q) = Z+

0

P(x)Q(x)e−xdx= Z+

0

Q(x)P(x)e−xdx=ϕ(Q, P). Doncϕest symétrique.

• Soient (P1, P2, Q) ∈ (R[X])3 et (λ1, λ2) ∈ R2. Puisque les intégrales Z+

0

P1(x)Q(x)e−x dx et Z+

0

P2(x)Q(x)e−x dx sont convergentes, on sait que l’intégrale

Z+

0

1P1(x)Q(x)e−x2P2(x)Q(x)e−x)dxest convergente puis, par linéarité de l’intégrale

λ1ϕ(P1, Q) +λ2ϕ(P2, Q) =λ1

Z+∞

0

P1(x)Q(x)e−xdx+λ2

Z+∞

0

P2(x)Q(x)e−xdx

= Z+∞

0

1P1(x) +λ2P2(x))Q(x)e−xdx=ϕ(λ1P12P2, Q).

Doncϕ est linéaire par rapport à sa première variable puis, par symétrie,ϕ est bilinéaire. En résumé, ϕ est une forme bilinéaire symétrique sur(R[X])2.

•SoitP∈R[X]. Par positivité de l’intégrale,ϕ(P, P) = Z+

0

P2(x)dx>0. De plus,

ϕ(P, P) =0⇔ Z+

0

P2(x)e−xdx=0⇔∀x∈[0,+∞[, P2(x)e−x=0(fonction continue, positive, d’intégrale nulle)

⇔∀x∈[0,+∞[, P(x) =0⇔P=0(polynôme ayant une infinité de racines).

Finalement,ϕest une forme bilinéaire, symétrique, définie et positive surR[X]et doncϕest un produit scalaire surR[X].

3.Pourn∈N, on poseIn=ϕ(L0, Xn) = Z+∞

0

xne−xdx.

Soitn∈N. SoitA > 0. Les deux fonctionsx7→xn+1 et x7→e−x sont de classeC1sur le segment [0, A]. On peut donc effectuer une intégration par parties qui fournit

(9)

ZA

0

xn+1e−xdx=

−xn+1e−xA

0 + (n+1) ZA

0

xne−xdx= −An+1e−A+ (n+1) ZA

0

xne−xdx.

D’après un théorème de croissances comparées, on a lim

A+

An+1e−A = 0 et donc, quand A tend vers+∞, on obtient In+1= (n+1)In.

Ainsi,∀n∈N, In+1 = (n+1)In et donc, en tenant compte de I0= Z+∞

0

e−x dx= 1, on en déduit par récurrence que pour tout entier natureln,In=n!.

∀n∈N,ϕ(L0, Xn) =n!.

4. 4.1Soitn∈N. Le résultat est clair quandn=0 avecQ0=1. On suppose dorénavntn>1.

Montrons par récurrence finie que∀k∈J0, nK,∃Qk∈R[X]/∀x∈R,h(k)n (x) =xn−ke−xQk(x).

•Pour tout réelx,h(0)n (x) =hn(x) =xne−x=xn−0e−x×1. Le résultat est donc vrai pourk=0avecQ0=1.

•Soitk∈J0, n−1K. Supposons que∃Qk∈R[X]/∀x∈R,h(k)n (x) =xn−ke−xQk(x). Alors, pour tout réelx,

h(k+1)n (x) = (n−k)xn−k−1e−xQk(x) −xn−ke−xQk(x) +xn−ke−xQk(x) =xn−k−1e−x((n−k−x)Qk(x) +xQk(x))

=xn−(k+1)e−xQk+1(x) avecQk+1= (n−k−X)Qk+xQk ∈R[X].

Le résultat est démontré par récurrence.

4.2Soientn∈NetP∈R[X]. Sin=0, ϕ(L0, P) = Z+∞

0

L0(x)P(x)e−xdx= (−1)0 0!

Z+∞

0

h(0)0 (x)P(0)(x)dx. Le résultat est donc vrai quandn=0. On suppose dorénavantn>1.

Montrons par récurrence que∀p∈J0, nK,ϕ(Ln, P) = (−1)p n!

Z+∞

0

h(n−p)n (x)P(p)(x)dx.

•ϕ(Ln, P) = Z+

0

ex

n!h(n)n (x)P(x)e−xdx= (−1)0

n! h(n−0)n (x)P(x)dx. Le résultat est donc vrai quandp=0.

•Soitp∈J0, n−1K. Supposons queϕ(Ln, P) = (−1)p n!

Z+

0

h(n−p)n (x)P(p)(x)dx. SoitA > 0. Les deux fonctionsh(n−p−1)n

etP(p) sont de classeC1sur le segment[0, A]. On peut donc effectuer une intégration par parties et on obtient

(−1)p n!

ZA

0

hn(n−p)(x)P(p)(x)dx= (−1)p n!

h

h(n−p−1)n (x)P(p)(x)iA 0

ZA

0

h(n−p−1)n (x)P(p+1)(x)dx

!

= (−1)p

n! Ap+1e−AQn−p−1(A) −0p+1e0Qn−p−1(0) − ZA

0

h(n−p−1)n (x)P(p+1)(x)dx

!

(d’après 4.1)

= (−1)p

n! Ap+1e−AQn−p−1(A) − ZA

0

h(n−p−1)n (x)P(p+1)(x)dx

!

(carp+1>1).

Maintenant, d’après un théorème de croissances comparées, lim

A+∞Ap+1e−AQn−p−1(A) =0et donc, quandAtend vers +∞, on obtient

ϕ(Ln, P) = (−1)p n! ×

Z+

0

h(n−p−1)n (x)P(p+1)(x)dx= (−1)p+1 n!

Z+

0

h(n−(p+1))n (x)P(p+1)(x)dx.

Le résultat est démontré par récurrence.

5.En particulier,∀n∈N,∀P∈R[X],ϕ(Ln, P) = (−1)n n!

Z+

0

hn(x)P(n)(x)dx.

Soientn et mdeux entiers naturels tels que m < n. Alors, puisqueLm est un polynôme de degrém < n,ϕ(Ln, Lm) = (−1)n

n!

Z+

0

hn(x)L(n)m (x)dx=0. On en déduit que les polynômesLn sont deux à deux orthogonaux.

Soitn∈N. D’après la question II.1,Ln est un polynôme unitaire de degrénet de coefficient dominant (−1)n n! . Donc

(10)

ϕ(Ln, Ln) = (−1)n n!

Z+∞

0

hn(x)L(n)n (x)dx= (−1)n n!

Z+∞

0

xne−x×n!×(−1)n n! dx

= 1 n!

Z+∞

0

xne−xdx=1(d’après la question III.3).

Finalement,∀(m, n)∈N2,ϕ(Ln, Lm) =δn,met donc

(Ln)n∈Nest une famille orthonormée de (R[X], ϕ).

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