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TD7 : Autour des espaces de Krylov.

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Academic year: 2022

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Texte intégral

(1)

TD7 : Autour des espaces de Krylov.

MNO, L3, Dauphine, 2020-2021 D. Gontier, gontier@ceremade.dauphine.fr

Échauffement et rappels

Exercice 1. (Erreur numérique du produit scalaire, à faire rapidement)

Soit a et b deux vecteurs de R

2

, et soit θ l’angle entre les deux (le signe n’importe pas). On rappelle que ha, bi := kak · kbk · cos(θ) (définition de cos !).

a/ Soit w ∈ R

2

un bruit numérique tel que kwk kak. Montrer que a + w ≈ a.

b/ Dans quel cas peut-on avoir

ha, bi ≈ hw, bi ?

c/ En déduire que le calcul d’un produit scalaire est sensible au bruit si les vecteurs sont presque orthogonaux.

Exercice 2. (Polynôme minimal, rappels)

Soit A ∈ S

d

( R ) un matrice symétrique, et soit λ

1

≤ λ

2

≤ · · · ≤ λ

d

ses valeurs propres.

Soit π le polynôme minimal de A (π est le polynôme unitaire de plus petit degré tel que π(A) = 0).

a/ Montrer que si P ∈ R [X] est tel que P (A) = 0, alors P est divisible par π. En déduire que π divise χ(X ) := det(X I

d

− A) = (X − λ

1

)(X − λ

2

) · · · (X − λ

d

) (polynôme caractéristique).

b/ Soit r ∈ N le degré de π. Montrer que la famille de matrices { I

d

, A, A

2

, · · · , A

r

} est liée.

c/ Soit r

0

∈ N le nombre de valeurs propres différentes parmi {λ

1

, · · · λ

d

}. On note {µ

1

< µ

2

< · · · < µ

r0

} = {λ

1

, · · · λ

d

} .

Montrer que r

0

= r, puis que π(X) = (X − µ

1

)(X − µ

2

) · · · (X − µ

r

).

Espaces de Krylov

Dans la suite A ∈ S

d++

, b ∈ R

d

, et on note (en tant que R -espace vectoriel) K

n

:= Vect

b, Ab, · · · A

n−1

b , et K

0

:= {0}.

On note A := P

n

i=1

λ

i

|u

i

ihu

i

| (décomposition spectrale), avec 0 < λ

1

≤ · · · ≤ λ

d

et (u

i

)

1≤i≤n

une base de R

d

. Exercice 3.

a/ Montrer que K

n

⊂ K

n+1

pour tout n ∈ N , et que AK

n

⊂ K

n+1

.

b/ Montrer que K

n

= K

n+1

si et seulement si il existe un polynôme unitaire Q ∈ R

n

[X] tel que Q(A)b = 0.

En déduire que si K

n

= K

n+1

, alors K

n

= K

n+1

= K

n+2

= · · · .

On peut donc parler du plus petit indice n ∈ N pour lequel K

n

⊂ K

n+1

. c/ Soit π le polynôme minimal de A, de degré r ∈ N . Montrer que K

r

= K

r+1

.

d/ Soit b

i

:= hu

i

, bi. Montrer que Q(A)b = 0 si et seulement si pour tout 1 ≤ i ≤ d, on a Q(λ

i

)b

i

= 0.

e/ On introduit I l’ensemble des indices pour lesquels b

i

6= 0, puis r ˜ ∈ N le nombre de valeurs propres (λ

i

)

i∈I

différentes parmi les indices I. Autrement dit,

I := {i ∈ [1, n], b

i

6= 0} , et r ˜ = ] {λ

i

, i ∈ I} . Montrer que r ˜ ≤ r et que K

= K

˜r+1

.

f/ Montrer que r ˜ est le plus petit indice n ∈ N pour lequel K

n

= K

n+1

.

g/ Montrer que x

:= A

−1

b appartient à K

.

(2)

Exercice 4. (Algorithme de Lanczos pour le calcul de la plus petite valeur propre) On rappelle que

λ

1

= min

hx, Axi

kxk

2

, x ∈ R

d

\ {0}

.

On veut calculer λ

1

, et on l’approxime par

θ

1(n)

:= min

hx, Axi

kxk

2

, x ∈ K

n

\ {0}

.

a/ Montrer que la suite θ

1(n)

n∈N

est décroissante, minorée par λ

1

. En déduire qu’elle admet une limite λ

(∞)1

. b/ On note b

i

:= hu

i

, bi. Montrer que

λ

1

≤ λ

(n)1

:= min ( P

d

i=1

λ

i

|P (λ

i

)|

2

b

2i

P

d

i=1

|P (λ

i

)|

2

b

2i

, P ∈ R

n−1

[X ] avec P (A)b 6= 0 )

.

c/ En déduire que l’erreur à l’étape n est (attention aux indices !)

θ

1(n)

− λ

1

≤ min

( P

d

i=2

i

− λ

1

) |P(λ

i

)|

2

b

2i

P

d

i=1

|P (λ

i

)|

2

b

2i

, P ∈ R

n−1

[X] avec P (A)b 6= 0 )

. (∗).

d/ On suppose que λ

1

est strictement plus petit que λ

2

: λ

1

< λ

2

≤ · · · ≤ λ

d

et que b

1

:= hu

1

, bi 6= 0. En considérant P(X ) := (X − λ

2

)(X − λ

3

) · · · (X − λ

d

), montrer que P ∈ R

d−1

[X ], que P (A)b ∈ K

d

( R ) \ {0}, et enfin que θ

1(d)

= λ

1

.

Chebyshev, le retour

Exercice 5. (Une propriété des polynômes de Chebyshev)

On rappelle que que n-ème polynôme de Chebyshev est défini par (cf TD6 exo 5) T

0

(x) = 1, T

1

(x) = x, T

n+1

(x) = 2xT

n

(x) − T

n−1

(x).

a/ Rappel. Montrer que pour tout x ∈ [−1, 1], on a T

n

(x) = cos(n arccos(x)). En déduire que pour tout x ∈ [−1, 1], on a |T

n

(x)| ≤ 1.

b/ Montrer que pour tout x > 1, on a

1

T

n

(x) = cosh(n arcosh(x)). En déduire que T

n

est croissante sur [1, ∞].

Soit a < b < c trois réels. On cherche un polynôme "grand" en x = a, et "petit" sur l’intervalle [b, c]. On pose P

n

(x) := T

n

2x − b − c c − b

.

c/ Montrer que pour tout x ∈ [b, c], on a |P

n

(x)| ≤ 1.

d/ Montrer que |T

n

(−x)| = |T

n

(x)|. En déduire que |P

n

(a)| = |T

n

(1 + 2ρ)| avec ρ :=

b−ac−b

. e/ Soit R := exp (arcosh(1 + 2ρ)). Montrer que R = 1 + 2ρ + 2 p

ρ

2

+ ρ.

f/ Montrer que

|P

n

(a)| ≥ 1 2 R

n

.

g/ Applications. En prenant a = λ

1

, b = λ

2

et c = λ

d

dans (∗) de l’exo précédent, montrer que

θ

(n)1

− λ

1

4(λ

d

− λ

1

)kbk

2

b

21

1 R

2n

. En déduire que

θ

1(n)

converge linéairement vers λ

1

à taux au plus R

2

.

1. On rappelle l’identitécosh(a+b) + cosh(a−b) = 2 cosh(a) cosh(b)

2

(3)

Variante du gradient conjugué

Exercice 6. (Examen 2017-2018, Le gradient conjugué réduit) Soit A ∈ S

d++

, b ∈ R

d

, et soit Q(x) :=

12

x

T

Ax − b

T

x.

Soit (u

1

, . . . , u

m

) ∈ ( R

d

)

m

une famille de m vecteurs orthonormés, avec m ≤ d, et soit K := Vect(u

1

, . . . , u

m

).

On veut résoudre le problème d’optimisation sous contraintes

(∗) argmin {Q(x), x ∈ K} . a/ Montrer que (∗) admet une unique solution, qu’on notera x

∈ K.

b/ Montrer que x ∈ K si et seulement si il existe y ∈ R

m

tel que x = U y, où U ∈ M

d×m

est la matrice dont la i-ème colonne est u

i

.

c/ Montrer que x

= U y

, où y

∈ R

m

est solution du problème

(∗∗) argmin 1

2 y

T

(U

T

AU )y − (U

T

b)

T

y, y ∈ R

m

.

d/ Montrer que U

T

U = I

m

, puis que U

T

AU ∈ S

m++

. e/ En déduire que x

= U (U

T

AU )

−1

U

T

b.

f/ Proposer des itérations de type (GC) pour résoudre (*). Combien d’itérations faut-il pour trouver x

? g/ Montrer que la projection P

K

sur K peut-être définie à partir d’un problème de type (∗).

h/ Montrer que P

K

= U U

T

.

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