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Sur la solubilité du dépôt actif du radium

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Texte intégral

(1)

HAL Id: jpa-00242604

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00242604

Submitted on 1 Jan 1913

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Eva Ramstedt

To cite this version:

Eva Ramstedt. Sur la solubilité du dépôt actif du radium. Radium (Paris), 1913, 10 (5), pp.159-165.

�10.1051/radium:01913001005015901�. �jpa-00242604�

(2)

absolue T; cependant il faudrait, pour que cela agisse

dans le sens déterminé plus haut, amener la tempéra-

ture à être si voisine du zéro absolu qu’aucun des liquides étudiés ne pourrait plus être considéré comme

liquide. Le deuxième moyen serait fourni par les très grands poids moléculaires. NWe et Nwm, sont

de l’ordre de grandeur de la susceptibilité diélec- trique ou magnétique multipliée par le carré de l’intensité du champ ; mais le dénominateur de

l’exposant est (après multiplication par N) 2r:BT, ou bien, étant donnée la signification de r, par intro-

duction de la constante universelle 11 des gaz ramenée

a une molécule-gramme, 2RpT m rn ou ? est la densité, m le poids moléculaire. Si donc, laissant invariables les autres propriétés, on fait croître le poids nioléeu-

aire, le dénominateur de l’exposant devient plus petit

et la valeur absolue de l’exposant grandit propor-

tionnellement. Dans le cas des liquides purs, en mérité c’est a peine s’il est possible de faire intervenir des

poids mo’éculaires assez grands pour que l’exposant

cesse d’ètre petit. Mais des particules solides ultrami-

croscopiques ou microscopiques en suspension pour lesquelles la loi de répartition de l’énergie

-

au sens -

du mouvement brownien

-

serait encore applicable, peuvent être considérées comme des molécules de

poids moléculaire extraordinairement élevé. Dans ce cas il faudrait donc s’attendre au second cas limite, c’est-à-dire à l’orienta lion a peu près complète dans

les champs électrique et magnétique superposés 1.

)llanuscrit reçu le 16 mai 1913].

’1. Des observations sur des ligueurs mixtes ont été precisc-

melt entreprises par MM. Cotton, Mouton et Drapier. [Voir le proces-verbat de la séance du 27 noB’. 1912 de la Société d Chimie Physique. Journal Ch. Ph.. 10 (1912) 693].

Sur la solubilité du dépôt actif du radium

Par Eva RAMSTEDT

[Laboratoire de Chimie-Physique de l’Institut Nobel, Stockholm.]

L’examen des corps radioactifs a conduit à admettre que, pendant leur vie longue ou courte, ils se com-

portent comme les éléments ordinaires ayant chacun

des propriétés physiques et chimiques qui les carac-

térisent. Quant aux dépôts actifs de courte durée, les

recherches faites ont surtout porté sur la volatilité 1

et les qualités électrochimiques de chaque corps ainsi que sur la solubilité.

M. Rutherford:5 a prouvé que les dépôts du thorium

et du radium sont solubles dans les acides sulfurique, chlorhydrique ou fluorhydrique, mais bien moins dans l’acide azotique. Dans une étude détaillée sur le dépôt

actif du thorium Il. v. Lerch4 constate que celui-ci est très soluble dans les acides, beaucoup moins dans l’ammoniaque et la soude, et presque pas du tout dans l’eau et plusieurs liquides organiques. Des recherches

sur 1 activité induite de l’actiaium ont été exécutées par AI. Arrhenius5, qui prouve qu’elle est dissoute par 1. Dernières recherches: W. MAKOWER, Manch. Memoirs, 53 1909) 7, Le Radium, 6 (1Ü09) 50; A. S. RUSSELL, Proc. lloy.

Soc., 86 ( 1912) 240; Phil. Mag., 24 (1912) 134; II. SCHRA- DER, Phil. illag., 24 (1912) 125.

2. F. v.LERCH,Ann. d. Phys., 12(1903)745,20(1906)345:

L. IIEITXER, Phys. Zeitsch1’., 12 (1911) 1094; G. v. HEVESY, Phil. Mag. 23 (1912) 628 ; Pjays. Zeitschr., 13 (1912) 672;

T. Gom.EwsKI, Nature, 89 (1912) 86.

5. RUTHERFORD, Phil. Mag., 49 (1900) 188; Phys.

Zeilschr.. 3 (1902) 256.

i. F. v. LEnt Il, Ann. d. Plty.o;.. i2 (1903) 732.

5. S. ARRHENILS, Le Radium 7 1910) 228

les acides très dilués, même par l’eau distillée, mais

très peu par l’alcool et l’éther. Il a aussi constaté,

comme plus tard M. Schrader 1, que l’actinium B se dissout plus vite dans les acides que l’actinium C, tandis que dans les travaux antérieurs, les deux pro- duits B et C ont toujours été traités ensemble.

Gomme il n’existe pas encore d’études détaillées

sur la solubilité des trois matières A, l; et C du dépôt

actif du radium, j’ai cru devoir entreprendre le travail

suivant.

Pour les mesures j’employais un électroscope à

rayons a du type Rutherford. La distance entre les

plaques du condensateur était 5 cm, leur diamètre 9 cm.

Des lames bien nettoyées et suspendues verticale-

ment étaient exposées une nuit à l’émanation du ra-

dium, préalablement séchée, sans application de champ électrique. Deux heures après l’activation

(lorsqu’il était question du radinm B et du radium C)

l’activité de la lame était examinée pendant 12 mi-

nutes, puis la lame était agitée un temps donné dans

le dissolvant, rapidement lavée ii l’eau distillée et 1t l’alcool et séchée à environ o0 degrés. t’n suivait de

nouveau la courbe de désactivation pendant 12 mi-

nutes. La variation en fonction du temps des loga-

1. H. SCHRADER, Phil. Mag.. 24 1912 131.

2. tire d’après E. ET II. GEIGER. Phil.

Mag.. 22 DU 621.

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/radium:01913001005015901

(3)

rithmes des activités avant comme après lavage forme

sensiblement des droites, lesquelles, prolongées jus- qu’au moment de l’immersion montre la perte d’acti- vité qui dépend de la partie dissoute du radium C.

L’ionisation due au radium B, n’étant que d’un ou

.

de deux pour cent de celle due au radium C, si les deux corps se trouvent en équilibre radioactif 1, peut

être négligée dans les conditions de l’expérience.

D’après le changement de l’inclinaison des deux courbes et un tableau sur la désactivation du dépôt

actif 1, on peut aussi calculer la partie dissoute du radium B. Les valeurs ainsi obtenus ne dépendent

pas de l’équilibre atteint entre les portions dissoutes

et déposées, mais elles mesurent la vitesse de disso-

lution du corps en question.

Les expériences préliminaires 3 ont démontré que la solubilité du dépôt dépend et de la matière et de

la surface du corps le dépôt a eu lieu, et qu’il vaut

mieux employer le verre que le platine (le p’us

souvent utilisé) ou l’or. Ces méiaux donnent lieu à de

grandes irrégularités, surtout le platine. Pour des lavages de 50 secondes dans l’acide sulfurique dilué on

obtenait des portions dissoutes du radium C variant entre 0,14 et 0,49. Les expériences font supposer que le gaz adhérent, surtout l’oxygène, présent a tous

les corps solides exposés à l’air, retarde la vitesse de dissolution. En tous cas la couche superficielle joue

un «lc important dans les phénomènes de dissolution du dépôt. Il s’ensuit qu’il ne faut point considérer les

parties dissoutes comme étant d*une valeur absolue,

mais en employant des lames de verre et en appli-

quant toujours la même méthode de traitement, on peut arriver à comparer, soit l’effet de divers liquides

sur un dépôt déterminé, soit les proportions dissoutes

des différentes matières du dépôt actif dans un même

liquide.

Sur la portion soluble du dépôt actif et sur une

méthode de déterminer les matiéres déposées.

Avant de donner les résultats numériques, il faut

noter le phénolnènc suivant : on trouve pour des lames de verre ou de nlica qu’une moitié du dépôt

actif (moyenne 0,52) se dissout facilement dans les acides, tandis que le reste ne se dissout point même

en faisant bouillir l’acide. Cela s’explique bien ainsi :

Les études faites par MM. Debierne4, Eckmaon 5 et d’autres sur le dépôt de l’activité induite du ra-

dium ont conduit à admettre que, si l’activation se fait sans l’aide de champ électrique, des particules

de radium A seul vont, par un mouvement de difl’u- 1. 1B. FAJANS et W. Phîl. Mag., 23 (1912) 202.

2. Mme CURU, Traité de radioactivité, 2, :)38.

3. Voir pour plus, de détails, E. RAMSTEDT, Jleddel fr. K. l’et.

Akad. Nobelinstitut. 2 (191:1) n° 31.

4. A. DEBIERNE, Le Ilaclium, 6 (t909) 97.

5. G. ECKMANN. Jahrb. der Radioakt., 9 (1912) 157.

sion, se déposer sur les corps solides. Cela fait sup- poser que les particules du dépôt subissent avec lc temps quelque agglomération moléculaire qui en di-

m inue la diffusion et la disposition d’être absorbées par les corps solides. La transformation de radium A en

radium B est accompagnée de l’émission de rayons (/.

Les atomes de radium B subissent par conséquent le phénomène de recul. Une moitié des particules pro-

jetées est absorbée par le gaz tout au voisinage de la lame, et retourne vers celle-ci, probablement en vertu

de l’attraction électrostatique, tandis que l’autre moitié entre dans la lame elle-même et n’en sort pas

pendant le lavage.

Le fait que la partie soluble dépasse un peu la moitié, peut s’expliquer en admetlant soit qu’une petite fraction de l’activité s’est déposée comme B ou f,,

soit que quelques particules entrées obliquement dans

la lame se trouvent 1 près de la surface qu’elles peuvent passer dans la dissolution.

Ce qui est fort remarquable, c’est que le phéno-

mène n’est pas du tout aussi net, si l’on a affaire a l’or et au platine, la portion soluble montant jusqu’à

60-70 pour cent. Les particules semblent sortir

plus facilement du métal, supposition qui parait plus probable que d’admettre un dépôt plus grand des produits B et C.

Comme contrôle une lame a été activée de radium 11 pur par projection de radium A. Tout le dépôt était

soluble à un ou deux pour cent près.

Ce fait est très intéressant, parce qu’il fournit une

méthode bien simple de constater, au moins approxi-

mativement, sous quelle forme la formation du dépôt

actif a eu lieu.

Considérons par exemple le dépôt actif de l’acti- nium. La période de l’actinium A est de 0,02 seconde.

On pourrait donc supposer que, d’une part, l’acti-

nium A pendant sa courte vie n’aurait pas le temps de se déposer en grande quantité, et due, d’autre part, les particules du dépôt, après la transformation de A en B, seraient encore assez petites pour être absorbées par la lame. De quelques expériences faites

sur du verre, il résulte, qu’environ 0,97 du dépôt

est soluble, indiquant qu’il y a seulement quelques

pour cent du dépôt qui se dépose comme actinium A.

Mais, si la lame est chargée négativement pendant l’activation, des portions variables (moyenne 0,75) passent dans la dissolution. Sous l’influence du champ

une partie assez grande de l’actinium A peut atteindre

la lame.

Cela donne l’explication de plusieurs irrégularités qui ont été trouvées pendant les études de la solubilité des dépôts Rutherford’ constate par exemple que la moitié du dépôt actif du radium se dissout facilement

tandis que l’autre moitié est tri s difficile à enlever.

1. RUTHERFORD. Phys. Zeilschl’.. 3 (1902) 236.

(4)

D’après les travaux de v. Lerch 1 sur le thorium et et d’Arrhenius 2 sur l’actinium, on conclut, au con- traire, que des portions bien plus

grandes que la moitié se dissolvent fa- cilement. Godlewski:) signale que, par

application d’une force électromotrice eri’re deux lames de platine, plongées

dans de l’eau pure, l’anode, ayant été préalablement saturée d’hydrogène et

activée par un sel d’actinium, ne pou- vait élre privée clue de deux tiers du dépôt. La lame avait pendant l’activation été chargée négativement.

La solubilité du radium B et du radium C.

On utilisait des lames de verre. Elles étaient soigneusement lavées à l’acide chromique, à l’acide chlorhydrique et

à l’eau distillée, et essuyées plusieurs

fois avec du papier. Puis on les laissait

au moins un jonr dans l’eau. Enfin

elles étaient lavées à l’alcool et séchées

à 50 degrés. Pour faire la comparaison entre diffé-

rents dissolvants aussi exacte que possible, deux

lames étaient traitées et activées ensemble, l’une d’elles lavée dans le liquide a examiner, l’autre dans

un dissolvant servant de point de départ. C’était de l’acide sulfurique 0,01 normal, lorsque le temps de

lavage était 15 secondes, et de l’eau distillée, lorsqu’il

était 5 minutes.

Dans les tableaux I et II se trouvent réunies les moyennes obtenues d’une grande quantité d’expé-

riences a 17 degrés pour des temps de lavage de

15 secondes et de J minutes. La première colonne

donne le dissolvant et sa normalité, la seconde, la

Tableau I.

Temps de lavage 15 sec.

-

Temp. 170.

1. v. LERCH. Ann. d. Pltys., 12 (1903) 752.

2. ARRHENIUS, loc. (’it.

3. GODLEWSKI, 1 oc. Cit.

partie dissoute du radium C par rapport a la partie soluble, la troisième, la même chose pour le radium B,

Tableau II.

Temps de la;age 5 min.

-

Temp. 17°.

la quatrième, le rapport entre les proportions dis-

soutes des substances B et C.

Dans toutes ces expériences le volume du liquide

était si grand que, les lames étant agitées tout le temps, la concentration du dépôt dissous ne pouvait

influer sur la vitesse de dissolution. Selon la théorie des réactions du premier ordre, la quantité du dépùt qui passe dans la dissolution serait à chaque nlo-

ment proportionnelle à la quantité soluble présente

à la lame. Or, si x désigne la portion dissoute dans

un temps 1, on aurait :

dr dt= c(1-x),

où c serait la constant de vitesse de dissolution dans les conditions de 1 ex-

périence. En intégrant pour le temps de lavage t, on obtient :

Cependant, on ne peut pas appliquer

aux dépôts actifs la formule dans la forme ci-dessus, parce que, comme il

sera démontré plus tard, c change

avec le temps de lavage. Il faut donc se

restreindre à comparer entre elles les vitesses moyennes de dissolution pour des ten1ps de laBage égaux. L)ans les tableaux K représente l’expression log 1 1-x propor-

tionnelle à la vitesse moyenne pour le temps donné.

(5)

Dans la dernière colonne, on compare lés vitesses de dissolution du radium B et du radium C.

Les tableaux font voir quc la B ltesse de dissolution dans les acides diminue avec la concentration et la i force de l’acide, mais que même l’eau distillée ne dissout pas mal. Ces liquides dissolvent tous plus J

facilement le radium B que le radium C, le rapport

étant le plus grand pour les acides dilués. Pour 11n ] même acide de concentration moyenne, le rapport des

vitesses de dissolution peut être considéré comme

contant entre les limites d’erreurs. Les solutions 1 alcalines commc l’ammoniaque et la solution de car- bonate de soude, qui sur le radium C ont un effet un 1 peu plus fort que l’eau (H;)N 0,001 n éâale l’eau) ne

dissolvent que très pen de radium B. L’ influence de la concentration est assez petite pour l’ammoniaque. Le rapport entre les vitesses des substances B et C est

probablement constant. Les liquides organiques dis-

solvent très peu, le rapport RaB RaC est très variable.

Les résultats indiqués Font en bon accord avec ceux obtenus pour les au rcs dépôts actifs, ce qui

prouve, comme il a été démontré tant de fois aupara- vant, l’analogie des trois séries radioactives.

Le radium B et le radium C se comportent au point

de vue chimiques comme dcs métaux, le radium B ayant toutefois des propriétés plus positives que le j radium C. Dans une base forte, comme le carbonate de soude 1 n, ils se dissolvent pourtant tous les deux. ]

Si l’on eifectue sur le dépôt des lavages répétés, on

trouve à quatre lavages successifs comme moyennes de plusieurs expériences les vitesses suivantes pour le radium C : dans l’acide

sulfurique 0,01 normal 0,40, 0,19, 0,09, 0,06 , resyectivement; dans le

même acide 0,001 nor- mal 0,14, 0,07, 0,05, 0,02 ; dans l’acide acé-

tique 0,01 normal 0,28, 0,15,0,08, 0,06

et dans l’anlmoniaque 0,01 normal 0,16, 0,12, 0,10, 0,10.

Ainsi que l’a trouvé

M. Arrhenius pour le

dépôt actif de l’acti- nium, la vitesse dimi-

nue pou r chaque lavage,

la diminution étant la

plus grande au com-

mencement. Cela pro- vient manifesteillent de

ce que la partie soluble s’éloigne par ditru sion de la couche supérieure

i 1 intérieur de la lanic et devient ainsi moins acces-

sible an dissolvant. Toutefois, elle est loin d’entrer lussi profondément que les particules projetées, quoique

même celles-ci ne doivent pas dépasser une profon-

leur de l’ordre de 10uu 1. La diminution de vitesse est noins grande pour l’ammoniaque, parce que le ra-

num B, étant très peu soluble, forme de nouveau du

’a’Jiun1 C accessible, tandis que le contraire a lieu

pour les acides.

Il est probable qu’il) a aussi une diffusion vers

’extérieur, quand la partie supérieure du dépôt a été

lissotite. La portion passée dans la dissolution est,

)ar exemple, plus grande après quatre lavages de

[5 sec. à des intervalles de 18 min. qu’après un

avage de 1 min. Pour l’acide sulfurique 0,01 normal,

es portions dissoutes sont 0,80 et 0,71 respectives,

)our 0,001 normal, 0,42 et 0,57. Quant à l’ammo- liaïlue, quatre lavages de 1 1/4 min. dissolvent 0,49

;t un lavage de 5 min. 0,49.

Influence de la température.

Un pourrait s’attendre à ce qu’une élévation de tcm- )érature augmente la vitesse de dissolution. Toutefois,

VI. Arrhenius n’en a point trouvé pour le dépôt actif

le l’actinium. Les résultats obtenus par mes expé-

’iences pour l’acide sulfuriclue 0,01 normal, lavage

15 sec., et pour l’eau, lavage 5 min., sont réunis dans

es tableaux suivants. lls prouvent que la vitesse de

1. L. WERTENSTEIN, Le Radium 7 (1910) 225.

2. ARRHENIUS, loc. Cil.

Tableau III.

H,SJ, 0,01 n. Temps de lavage 15 secondes.

Tableau IV.

Eau. Temps de lavage 5 minutes.

(6)

dissolution augmente distinctement, quand la tempé-

tature s’élève.

Le rapport entre les vitesses de dissolution du radium B et du radium C est sensiblement égal pour toutes les températures. En tenant compte de cc que l’erreur probable est d’autant plus petite que les

parties dissoutes s’approchent de la moitié, on trouve

le rapport probable 1,81 pour l’acide sulfurique et 1,48 pour l’eau. A partir de ces nombres on peut calculer les vitesses de dissolution ainsi que les

parties dissoutes probables. Toutes ces valeurs cal-

culées sont inscrites dans les tableaux. Elles ne dif- fèrent que d’un ou de deux pour cent des nombres

expérimentaux, excepté pour l’eau à 0°, ou l’écart est

de 5 pour 100 pour le radium C. Les variations trouvées s’expliquent donc parfaitement par des

erreurs d’expériences.

Il serait intéressant de voir si la relation entre la constante de vitesse de dissolution et la température, signalée par Arrhenius t, est applicable dans ce cas-ci.

La formule en est la suivante :

ou T désigne la température absolue et A est constant.

Par intégration pour un intervalle de température

donné on a :

En mettant comme valeur de K les vitesses de dis- solution obtenues aux différentes température, on

calcule les nombres indiqués dans les deux dernières colonnes des tableaux III et IV (on emploie les loga-

rithmes vulgaires). Quoique ces valeurs subissent des variations assez grandes, il paraît probable que la for- ruule peut être appliquée, la constante de température

étant la même pour le radium B et le radium C, ce qui résulte aussi du rapport constant des vitesses à toutes les températures.

La solubilité du radium A.

Toutes les expériences faites antérieurcment sur la solubilité des dépôts actifs, portent sur les produits 13

et C des trois séries radioactives, mais jamais sur les produits A.Quant au thorium A et à l’actinium A, il sera

très difficile d’en trouver la solubilité, leur vie étant si minime, mais le radium A, dont la période est de

5 minutcs, pourra tout de même être examiné.

Le radium A se transformant vite n*est jamais exempt de B et C, pas mème après une activation

courte. Des expériences spéciales démontraient que l’ionisation du radium A dans l’électroscope utilisé,

1. S. ARRHLMENS. Zeitsche. f. phys. Chem., 4 (IS8U) 2:W.

était égale à celle du radium C, si les deux sub- stances étaient en équilibre radioactif.

Pour déterminer la vitesse de dissolution du radium A une lame était activée 10 minutes. Quelques

mesures d’activité étaient faites pendant les premières

4 minutes après l’exposition. Puis la lame était

agitée dans le dissolvant (15 sec. pour les acides, 50

pour les autres liquides) et rapidement séchée.

Ensuite on suivait la courbe de désactivation jusqu’à

ce qu’une valeur constante fût atteinte. D’après

cette valeur qui provient des matières B et C formées et en tenant compte dcs portions qui en ont

pu être dissoutes pendant le lavage, on peut éliminer

leur effet et on a ainsi les courbes de désactivation du radium A seul avant comme après lavage et par suite la partie dissoute du radium A.

Comme le radium A se dépose directement sur la lame, le tout en doit être soluble, ce que prouvent

aussi les expériences.

Le tableau V indique l’enscmhle des résultats sar le radium A, ainsi que le rapport entre les quantités

relatives dissoutes du radium A et du radium C : la série 1 calculée à partir des valeurs précédentes, la

série II des essais qui vont être décrits.

Tableau V.

Température 170.

Il a été dit déjà que les expériences font croire que le dépôt actif’ entre par diffusion dans la couche

superficielle, diminuant ainsi la vitesse de dissolution.

Mais le radium A, ayant une vie plusicurs fois plus

courte que les autres substances, reste peut-être rela-

tivement plus à la couche supérieure de la lamc, et doit

ainsi se dissoudre plus facilement que celles-ci, même

si sa vitesse de dissolution n’est pas plus grande. S’il

en est ainsi, on ne peut pas directement comparer les

quantités dissoutes des trois matières. D’après les

résultats obtenus, ol pourra tout de même supposer que le radium A se dissout moins vite que le radium C daus l’acide sulfurique. peut-être un peu plus vite

dans l’eau et l’ammoniaquc, et sûrement plus vite

dans les liquides organiques.

Le radium A serait donc moins positii’ que le

radium C.

(7)

Pour contrôler les résultats précédents, des lames

où les trois substances se trouvaient en équilibre

radioactif étaient lavées dans quelques gouttes de

liquide immédiatement après l’activation. La solu- tion était évaporée à sec aussi vite que possible, et le

résidu examiné dans l’électroscope. D’après la courbe

de désactivation, on peut se faire une idée approxima-

tive des proportions dissoutes des trois substances.

Les résultats réunis dans la série du tableau V ne

sont pas contraires à ceux de la première série. En

outre l’accord ne peut pas être complet, des phéno-

mènes d’cnrichissement pouvant intervenir dans le dernier cas.

Influence de l’oxygène et de l’hydrogène.

Pendant les expériences préliminaires, il était re- marqué que, si la lame d’or ou de platine avait été préalablement saturée d’oxygène par voie électroly- tique dans de l’acide sulfurique dilué, l’activité dépo-

sée se dissolvait très lentement. En servant d’anode,

l’or devient rouge-brun, ce qui marque la formation d’un oxyde, tandis que le platine ne change pas d’appa-

rence, quoique, d’après des recherches récentes’, il soit probable que, même en ce cas, on a affaire à des

oxydes ou hydroxydes.

La solubilité du dépôt est réduite par l’oxygène

à un tel degré que, même si l’on fait bouillir la lame

pendant cinq minutes dans de l’acide sulfurique ou azotique 1 normal, ce nBst pourtant qu’cnviron,

0,2 du radium C qui passe dans la dissolution, mais

tout le radium B soluble y passe. Quanta l’acide chlor-

hydrique bouillant, il dissout toute la partie soluble déposée sur de l’or, u cause d’une dissolution de

l’oxyde d’or lui-même.

Tableau VI.

Temps de lavage 30 secondes. - Température 17°.

Le tableau ci-joint donne une idée des portions dis-

soutes en 50 secondes des trois matières radioactives

déposées sur :

1° Du verre;

1.Voir G. GRUBE, Zeitschr. f. Elehtrich.. 16 (1910 ) 621.

2° De l’or et du platine saturés d’hydrogène ;

;)0 De l’or et du platine saturés d’oxsgène.

Toutes les valeurs indiquent les quantités dissoutes

par rapport aux quantités totales, puisque la partie

soluble n’est pas définie pour les métaux. On voit que le verre 1 cst le plus favorable pour une dissolution

rapide, que l’oxygène a une influence très retarda- trice, surtout sur le radium C, et que la vitesse de dissolution du radiunl A est plus que celle des autres matières retardée par le métal hydrogèné.

Il est utile de noter le fait suivant : une lame de

platine ayant été anode quelque temps ne donne plus

les valeurs originales pour les parties dissoutes, même après divers lavages et après qu’elle a été cathode pendant plusieurs journées. Le dépôt y a une vitesse de dissolution entre les deux extrêmes. Il en était de même après que la vieille surface avai t été enlevée an

moyen du papier d’émeri.

Pendant leurs recherches sur la volatilité des dépôts

actifs Russell et Schrader 3 ont trouvé que ces matières

se volatilisent à une température beaucoup plus basse,

s’il n’y a pas d’oxygène présent. Ce gaz en forme pro-

bablement des oxydes moins volatils. Ainsi les phéno-

mènes de volatilité et de solubilité montreraient une

certaine analogie.

Ce travail étant déjà terminé (janvier 1913), quel-

dues mémoires bien intéressants ont paru sur les pro-

priétés chimiques des corps radioactifs. M. v. Heyesy 4

a déterminé la valence de plusieurs éléments radio- actifs et M. Fleck5 a, entre autres choses, constaté que les produits B des dépôts actifs sont inséparables du plomb par voie chimique, par conséquent analogues à

cette substance et appartenant au même groupe du

système périodique. Il affirme également l’analogie

du radium C et du bismuth. De plus on est peu u peu urrivé à établir la règle suivante 6 : Dans toute transfor- mation à rayons « on passe de droite a gauche dans

une ligne horizontale du système périodique en sau-

tant un groupe, et dans toute transformation à rayons

B on passe de gauche à droite au groupe immédiatü- ment supérieur. Or les produits II appartenant au quatrième groupe et les produits C qui dérivent des B avec l’émission de rayons B au cinquième, les pro- duits A qui forment les matières B par perte de

particules x devaient être rangés dans le sixième

groupe. Ceci correspond bien au résultat obtenu pour

1. Le verre se comporte généralement comme une électrode d’hydrogène. F. HABER et Z. KLEMENSIEWISZ, Zeitschr. f. Phys.

Citent.. 67 (1909) 409.

2. HUSSELL toc. cit.

5. SCHRADER, loc. cif.

4. G. v. HEVESY, Phys. Zeitschr., 14 (I9IO) 4v.

5. A. FLECK, Journ. Chem. Soc. London. 103 (1913) 58 1.

6. G. v. IIEVESV, loe. cil.; Le Radium, 10 (1913) 6:);

A. S. RBSSEhL, Chem. News, 107 (1913) 49; K. Ifnaws. Le Radium. 10 (1913) 57 et 61; F. SODDY. Chem. News. 107

(1913) 97.

(8)

la solubilité des trois matières. le radium B étant le

plus positif et le radium A le plus négatif des trois

éléments. En outre la plus grande solubilité du ra-

dium A dans les liquides organiques surtout dans le

sulfure de carbone, le place facilement dans le groupe du soufra. La règle précédente est aussi

confirmée par les dernières recherchas sur l’électro- chimie des corps radioactifs 1, le radium A étant plus électro-négatif que le radium C, lcquel est beaucoup plus éleclro-négalif que le radium B.

Résumé

1- La vitesse de dissolution du dépôt actif du ra-

dium dépend de la matière et de la couche supcrli-

ciclle du corps, où le dépôt a eu lien. Le verre

bien poli et nettoyé est le plus favorable pour l’exa-

l1len du dépôt.

2° Si ["activi!é induite s’cst déposée sur du verre

comme radium A, ce n’est que la moitié du radium B

et du radium C formés qui peut se dissoudre. Sur du 1. G. Y. HEVESY, loc. Cil.; Zeitschr. f. Elektroch., 49

(1913) 291,

platine et de l’or 60-70 pour 10U passe dans la dissolution.

3° Le radium G est soluble dans les acides chlor-

liydrique, sulfurique, azotique et acétillue, moins

dans l’eau, l’ammoniaque et les solutions de carbo- nate de soudc, très peu dans les liquides organiques.

4° Le radium B se dissout plus vite que le radium C dans l’eau et dans les acides surtout les acides dilués,

moins Nite que le radium C dans les solution, alca- lines comme l’ammoniaque et le carbonate de soude,

très peu daus les liquides organiques.

3° Le radium A ne se dissout pas mal dans les

liquides employés même dans quelques liquides orga- niques.

6- La vitesse de dissolution augmente avec la ten1- 1 érature, également pour le radium 11 et le radium C.

7° L’oxygène diminue énormément la solubiiitc du

dépôt actif du radium.

Avant de terminer, je tiens à remercier M. le Pro- fesseur Arrhcnius de 1 intérêt qu’il a porté à ces

recherches et des précieux conseils qu’il a bien voulu

me donner au cours du travail.

[Manuscrit reçu le C2 an-il H!13.]

L’helium dans les minéraux de glucinium

Par A. PIUTTI

[Université Royale de Naples.

-

Laboratoire de Chimie.]

Dans un mémoire procèdent j’ai expose les résul- tats obtenus en comparant la radioactivité, la densité

et la quantité d’hélium contenu dans dix-neuf variétés de zircons de différentes localités, en me résercant de

continuer ces déterminations pour d’autres minéraux.

Gn groupe de neuf tourmalines de 1"Llbe et un autre de quatorze provenant d’autres localités, ilioii- trèrcnt dans les recherches postérieures 2 le fait, imprévu, de contenir de l’héliul, quoiqu’elles ne

fu;sent pis radioactives, comme le démontrèrent lcs recherches négatives faites avec un électruscope

M’ilson très sensible.

Un très beau béryl rosé accompagnant l’unc des

tourmalines de S. Piètre in Caiiipo (Elbe) dunnait

aussi un spectre de l’hélium plus net que celui obtenu avec ces tourma’incs, quoiqu il lut aussi

inactif 3. A cet effet, je mc suis procuré, avec beau-

coup de patience, et quelquefois grâce a 1 amabilité

1. Le nadium. 7 1910; 142.

2. Le Radium. 7 (1910) 146.

5. Le Radium, 7 1910) i47 : 4 décigrammes de béryl

donnèrent, le spectre vivant du l’hélium:

6678,1 d - 3876,03" - 3947.82d - 3 3013.7311

-

4922.08 d 1.

4713,28 d20134471.751 2013 4388.11 d.

de mes collègues Lacroix, Strüver, Scacchi et MiUo- sevich, due je remercie, plusieurs échantillons de

béryls, émcraudes, crysobéryls et phénacites de dif-

férents endroits et parnli lesquels une quarantaine

environ ne donnait aucun signe de radioactivité à

1 éicctroscope M’ilson, tout en contenant de l’hélium

en proportions différentes. Dans cette note, je décrits

les recherches que j’ai faites jusqu’à présent, quoi- qu’elles ne soient pas encore complètes.

M. R. Strutt 1 a pour le premier, montré que des minéraux non radioactifs contenaient de l’hélium, et cela à propos du héryl de Acworth. Xeiv Hampshirc.

Cependant J’échantillon examiné par le savant phy-

sicien anglais était légèrement radioactif, comme j’ai

pu le démontrer en examinant l’échantillon qu’il a

eu l’amabilité de me donner’. Toutefois, ultérieure- ment, j’ai pu, dans le béryl rosé de S. Pietro in

Campo, avo:r le premier exemple d’un bérxl non

radioactif contenant de l’hélium.

1. Le Iluclittttt, 5 (1908 202.

2. Le Radium, 7 (1910 148. Radi activité = 0.19 X 10 ’,

rapportée au même poids de UO2. Mem. R. Acc. Linesi,

série 3, vol. VIII. 497.

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