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Mesure de la période du radium E

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(1)

HAL Id: jpa-00233366

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Mesure de la période du radium E

A. Pompéi

To cite this version:

(2)

MESURE

DE LA

PÉRIODE

DU RADIUM E Par Mlle A.

POMPÉI.

Laboratoire Curie.

Sommaire. 2014 La période du Ra E mesurée par une méthode de compensation est égale à T = 5,02 ± 0,01 jour.

1.

Principe

de la méthode. - J’ai utilisé la méthocle décrite en détail par lTme

Irène Curie

et

31"e Chamié

qui

l’ont

appliquée

à la mesure de la

pé-riode du Radon

‘’).

°

Voici

l’essentiel

de cette méthode.

Supposons

deux

sources de

Si

et

82,

telles que :

Si

placé

en

AI

sur le

plateau

d’une chambre d’ionisation y

produise

un

courant d’ionisation J au

temps t

et

82

placée

en

A2

sur le

plateau

de la même chambre y

produise,

au même

temps

t, le même courant J. Si on admet que ces deux

sources

placées

ensemble et

respectivement

en

Ai

A2

sur le

plateau

de la chambre d’ionisation y

produisent

un courant

égal

à la somme des courants que chacune

y

produirait

seule,

ce courant est

égal

à J au

temps

i’

tel que t’ - t -- T

l’période

du Ra fi’.

Si les deux sources

Si, S,

ne donnent pas le même

courant t d’ionisation J au même instant t t, soient t,,

t2 les

temps auxquels

elles le

produiraient

séparément,

t’ le

temps

auquel

elles le

produiraient

simultanément;

en

première approximation

on

peut

admettre que

si les

temps t1 t2

sont peu différents :

si,

par

exemple,

t2 -

t, _ ~ heures,

letreur relative commise sur T

est ! i0-~ pour ?° = 5

jours,

cette erreur est

négli-geable

par

rapport

aux erreurs

d’expérience.

Les instants t,,

t~, t’, auxquels

les courants

d’ionisa-tion variables donnés par les sources

Si, S,,

(Si

+

S.,),

sont

égaux

à

J,

sont déterminés avec une

grande

pré-cision par une méthode de

zéro;

on oppose au courant variable un courant d’intensité constante J et on

ob-serve au moyen d’un

appareil

électrométrique

le

mo-ment où ces courants se

compensent

exactement. 2.

Dispositif

expérimental

et conditions

d’ex-périence. -

1. Chambres d’ionisation. ~- On

a utilisé

deux chambres

identiques à rayons ~;

dans

l’une on place

les sources de Ra

E,

dans l’autre on

place

une source

de Ra D

qui

y

produit

le courant d’ionisation d’inten-sité constante J.

Une des électrodes de la chambre est un

cylindre

vertical,

le fond de ce

cylindre

est une lame

horizon-tale d’aluminium

d’épaisseur

suffisante pour arrêter le

rayonnement

ce de la source. L’autre

électrode,

inté-rieure à la

précédente,

est un,

disque

circulaire

plan

parallèle

à

L,

sa distance à L est

réglable.

La substance radioactive est

placée

sur un

plateau

horizontal situé au-dessous et à une distance constante (1) Cf. Journal de août 1924, 5, p. 2: 8-?45.

de la lame L.

L’emplacement

de

chaque

source sur le

plateau

est

soigneusement

repéré.

Les électrodes

cylindriques

sont

portées

respective-ment aux

potentiels

de

+

528 et - 528

volts,

ces

potentiels

sont suffisants pour donner les courants de saturation. Les deux autres électrodes sont reliées au

même

quadrant

d’un électromètre. Les courants d’ioni-sation des deux chambres

s’opposent;

i on mesure la

différence des courants au

quartz

piézoélectrique.

2. Sources. - Les deux sources de Ra tétaient soit des

dépôts

très minces sur verre de nitrate de Ra L’

mélangé

d’un peu de

plomb,

soit des lames de nickel activées dans une solution de chlorure de radium /1,/.

Le radium E utilisé a été

préparé

à

partir

d’un

radio-plomb

provenant

d’un minerai de

Radium,

ce

qui

rend

impossible

la

présence

de RaD en

quantité

notable

dans le Ra

E,

le RaD étant

mélangé

d’une

grande

quantité

de

plomb

inactif dans le

produit

initial : d’ail-leurs l’activité des sources mesurée 4 et 12 mois

après

l’expérience

était effectivement nulle. On

prépare

deux

sources sensiblemeiit

égales.

L’intensité du courant t donné par ces sources varie avec le volume de la chambre

d’ionisation,

ce volume varie lui-même avec la distance de l’électrode mobile à la lame L de l’électrode fixe. On

peut

utiliser ce

ré-glage

pour que

l’égalité

des courants d’ionisation se

produise

à un moment favorable de la

journée.

L’intensité du courant d’ionisation étant

Marche d’une

expérience. -

Le mouvement propre de

l’appareil

était

négligeable

dans toutes les

expériences.

On note

pendant

une heure la variation du courant

total d’ionisation i

produit

par les sources de RaD et

RaE au

voisinage

du zéro. Le courant est mesuré en unités arbitraires

g

-S

On fait ces mesures d’abord avec les sources de Radium D et

Si

la source la moins intense de Radium

E ;

puis

environ 2 heures

après

avec le Radium D et

S2

la source la

plus

intense de Radium E. On construit pour

chaque

série de mesures la courbe i =~

f

Ct).

i,

intensité du courant total d’ionisation

(ordonnées).

t,

temps

(abscisse).

L’intersection de ces courbes avec l’axe des abscisses donne les

temps

t1, t2, t’. Le tracé de ces courbes est faci-lité par les considérations suivantes : ces courbes sont t des

exponentielles,

mais pour

T # 5

jours,

entre deux

points

correspondants

aux

temps

t.

et to

-~-

1

heure,

la courbe est

pratiquement

une droite. Cette droite D

(3)

472

serait la

tangente

à la

courbe,

soit au

point

d’abscisse

to

-)- ~ 1

hl,

soit en un

point

voisin.

Si on choisit pour ce

point

celui pour

lequel i

=

0,

la droite D fait avec l’axe des

temps

un

angle a

tel que :

.I étant.l’intensité du courant de

compensation ;

Donc si l’intensité du courant de

compensation

est

constante,

les droites i

f (t)

doivent être

parallèles ;

de

plus,

on

peut

calculer une valeur

approchée

de

tg

x

connaissant V et

posant

-L’expérience

a vérifié ces

précisions.

Les 3 droites

obtenues pour une mesure de T sont

reproduites

(fig. 1),

elles donnent :

Des

expériences analogues

avaient été

antérieure-ment faites pour se rendre

compte.

t 0 Si la

position

des sources sur le

plateau

de la chambre d’ionisation était suffisamment bien définie..

(Expérience 1.)

2° Si les courants d’ionisation

produite

par chacune des sources étaient modifiés par la

présence

du

support

.due l’autre source.

(Expérience 2.)

Expérience

1. - Pendant

qu’on

étudie la variation de i =

f ~t)

avec la source de Radium D et une source

de

RaE,

on fait varier la

position

de cette dernière,

l’écartant de 1 cm de sa

position

normale,

dans

diffé-rentes

directions;

cette variation est

supérieure

aux

différences accidentelles

pouvant

survenir

quand

on

retire et

replace

la source au cours d’une série

d’ex-périences. Malgré

ces

déplacements,

les

points

de la courbe i sont en

ligne

droite.

On

peut

donc admettre que la

position

des sources

sur le

plateau

est invariable.

Expérience

2. - Au cours de

l’expérience

faite avec la source de RaD et une source de

Radium E,

on

met à la

place

de la source de RaE absente un

support

identique

à celui de cette source ;

puis

on l’enlève. On fait cette double

opération

un certain nombre de fois. Si le

support

est en verre, les

points

de la courbe

i J

f (t)

sont sur une même droite. Si le

support

est en

nickel, les

points

se

répartissent

sur deux droites

parallèles

D,

D’

correspondant respectivement

à la

présence

ou à l’absence de la lame de substitution. Pour tenir

compte

de ce

résultat,

au cours des mesures

faites avec une seule source de on

dispose

sur

l’emplacement

de la source absente un

support

iden-tique

à celui de cette source.

L’intensité du courant d’ionisation

dépend

aussi de la

température

et de la

pression

de l’air dans la chambre

d’ionisation;

or, si on

peut

admettre que ces

grandeurs

sont invariables au cours d’une

expérience

qui

dure 2

heures ;

on ne saurait 1 admettre pour des mesures failles à un intervalle de 5

jours.

Mais les variations de ces

grandeurs

doivent avoir une influence

négligeable,

puisqu’elles

sont les mêmes dans les deux chambres d’iouisation au moment où le courant est le même dans

chaque

chambre.

4. Résultats. -

Dépôts

sur verre :

Dépôt

électrolytique

sur nickel :

mOYt nue:

Ce travail a été fait au laboratoire Curie de l’Institut

du Radium. Je remercie MI", Irène Curie

qui

a bien voulu me le confier et en surveiller l’exécution.

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