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Soit k ≥ 1 un entier. On pose ω =

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Academic year: 2022

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Texte intégral

(1)

Probl` eme

Soit k ≥ 1 un entier. On pose ω =

−1+ı

4k−1

2

et on note A le sous-ensemble de C constitu´ es des ´ el´ ements de la forme a + bω avec a et b dans Z .

1) Montrer que A est un sous-anneau de C isomorphe ` a l’anneau quotient Z [X]/(X

2

+ X + k). Montrer que le Z -module (groupe ab´ elien) sous-jacent

`

a A est libre de dimension 2 et que (1, ω) en est une base.

Soit x = a + bω un ´ el´ ement de A ; on pose N(x) = a

2

− ab + k b

2

.

2) Soit x un ´ el´ ement non nul de A. Montrer que N(x) est un entier sup´ erieur ou ´ egal ` a 1 et que le groupe ab´ elien sous-jacent ` a l’anneau quotient A/Ax est fini de cardinal N(x).

[Observer que l’applicationy7→yxest un endomorphisme duZ-module sous-jacent `a A.]

On note P le polynˆ ome X

2

+ X + k de Z [X].

3) Soit p un nombre premier.

3.1) Montrer que les conditions suivantes sont ´ equivalentes : (i) Il existe un homomorphisme surjectif de A dans F

p

.

(ii) Le polynˆ ome P (ou plutˆ ot sa r´ eduction modulo p) a une racine dans F

p

. (iii) L’entier k est pair, pour p = 2 . La classe de l’entier 1 − 4k dans F

p

est

un carr´ e, pour p > 2 .

Montrer que si l’anneau A est principal alors ces conditions sont encore

´

equivalentes ` a la suivante :

(iv) Il existe un ´ el´ ement x de A avec N(x) = p.

En d´ eduire que si l’anneau A est principal alors P (n) est un nombre premier pour tout entier n v´ erifiant 0 ≤ n < k − 1.

[Observer que l’on ak≤P(t)< k2 pour tout nombre r´eeltde l’intervalle [0, k−1[ si bien que si P(n) n’´etait pas un nombre premier alors P(n) admettrait un diviseur premier p avecp < k. Observer ´egalement que l’on a inf{a2−ab+kb2;a∈Z, b∈Z− {0}}=k.]

En d´ eduire de mˆ eme que si l’anneau A est principal alors 4k −1 est un nombre premier.

1

(2)

3.2) Montrer que les conditions suivantes sont ´ equivalentes : (i) L’anneau quotient A/pA (ou A/Ap) est un corps.

(ii) Le polynˆ ome P (ou plutˆ ot sa r´ eduction modulo p) n’a pas de racine dans F

p

.

(iii) L’entier k est impair, pour p = 2 . La classe de l’entier 1 − 4k dans F

p

n’est pas un carr´ e, pour p > 2.

Montrer que si ces conditions sont v´ erifi´ ees alors A/pA est un corps fini de caract´ eristique p. Quel est le cardinal de A/pA ? Quel est le degr´ e de l’extension F

p

⊂ A/pA ?

4) On suppose dans cette question que k est choisi de telle sorte que l’anneau A soit principal.

Soit n ≥ 1 un entier. Soit C une matrice carr´ ee d’ordre n (c’est-` a-dire avec n lignes et n colonnes) ` a coefficients dans Z , telle que l’on a C

2

+ C + k I = 0, I d´ esignant la matrice identit´ e d’ordre n.

Montrer que l’entier n est pair et qu’il existe une matrice Q carr´ ee d’ordre n

`

a coefficients dans Z , de d´ eterminant ±1, telle que l’on a

C = Q

J O O · · · O O J O · · · O O O J · · · O .. . .. . .. . . .. ...

O O O · · · J

Q

−1

,

J d´ esignant ci-dessus le bloc

"

0 −k 1 −1

#

(qui apparaˆıt

n2

fois sur la diagonale) et O le bloc

"

0 0 0 0

#

.

[Observer que la donn´ee deCfait deZnunA-module. Observer ´egalement qu’unA-module est sans torsion si et seulement si leZ-module sous-jacent est sans torsion puisquexdivise N(x) dansA, pour tout ´el´ement xdeA.]

5) Soit I un id´ eal non nul de A ; soit x un ´ el´ ement non nul de I.

5.1) Montrer que le Z -module sous-jacent ` a I est libre de dimension 2.

[Consid´erer l’inclusionAx⊂I.]

2

(3)

5.2) On note M le A-module quotient I/Ax .

Montrer que le groupe ab´ elien sous-jacent ` a M est fini.

Soit p un nombre premier, montrer que les deux conditions suivantes sont

´

equivalentes :

(i) p divise le cardinal de M ; (ii) le quotient M/pM est non nul.

On suppose que p divise le cardinal de M et que le polynˆ ome P n’a pas de racine dans F

p

. Montrer que l’homomorphisme de A/pA-espaces vectoriels I/pI → M/pM est un isomorphisme.

[Montrer que la dimension duA/pA-espace vectorielI/pI est 1.]

En d´ eduire que l’on a x = py avec y ∈ I.

[Observer que le quotientM/pM s’identifie au quotientI/(pI+Ax).]

Montrer que l’on a

card(I/Ax) = p

2

card(I/Ay) ,

la notation card(−) d´ esignant le cardinal d’un ensemble fini.

6) Soit n ≥ 2 un entier.

6.1) Soit (z

1

, z

2

, . . . , z

n

) une suite de n nombres complexes, montrer qu’il existe deux indices distincts r et s et un ´ el´ ement q de A tels que l’on a

|z

s

− z

r

− q|

2

≤ 1

4 + 4k − 1

4n

2

.

[On pourra montrer qu’il existe deux indices distinctsretset un ´el´ementqdeAtels que l’on a

|=(zs−zr−q)| ≤

√4k−1

2n et |<(zs−zr−q)| ≤ 1

2 ,

<( ) et=( ) d´esignant respectivement la partie r´eelle et la partie imaginaire d’un nombre complexe. Pour montrer la premi`ere in´egalit´e, on pourra observer que pour tout indice t il existe un entierbt(uniquement d´etermin´e en fonction det) tel que l’on a

0≤ =(zt−btω)<

√4k−1

2 . ]

6.2) Soient x, y

1

, y

2

, . . . , y

n

des ´ el´ ements de A, x ´ etant non nul, montrer qu’il existe deux indices distincts r et s et un ´ el´ ement q de A tels que l’on a

N(y

s

− y

r

− qx)

N(x) ≤ 1

4 + 4k − 1

4n

2

.

3

(4)

7) Soit I un id´ eal non nul de A. Montrer qu’il existe un ´ el´ ement non nul x de I tel que l’on a

card(I/Ax) ≤ E(

s

4k − 1

3 ) ,

la notation E(

q4k−13

) d´ esignant la partie enti` ere de

q4k−13

.

[Choisirxtel que l’on ait N(x)≤N(y) pour touty dansI− {0}et utiliser 6.2.]

8) Montrer que l’anneau A est principal pour k ≤ 3 . 9) Montrer que les conditions suivantes sont ´ equivalentes : (i) l’anneau A est principal ;

(ii) P (n) est un nombre premier pour tout entier n avec 0 ≤ n < k − 1 ; (iii) P (n) est un nombre premier pour tout entier n avec 0 ≤ n ≤ E(

q4k−13

) ; (iv) le polynˆ ome P n’a pas de racine dans F

p

pour tout nombre premier p

avec p ≤ E(

q4k−13

) .

[Pour montrer l’implication (iv)⇒(i), utiliser les questions 5 et 7.]

En d´ eduire que l’anneau A est principal pour k = 1, 2, 3, 5, 11, 17, 41.

1

1. H. M. Stark [2] a montr´e qu’il n’existe pas d’autre valeur dekpour laquelle l’anneau Asoit principal. Il r´esolvait ainsi un probl`eme ouvert depuis Gauss [1].

[1]C. F. Gauss,Disquisitiones arithmeticae (1801), art. 303.

[2]H. M. Stark, A complete determination of the complex quadratic fields of class- number one,Michigan Math. J. 14(1967), pp. 1-27.

4

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