Lycée Hoche MPSI B Feuille Arithmétique dans Z
1.
(Eaz01)Petit théorème de Fermat.
Soit p premier et k entier tels que 0 < k < p . a. Montrer que
k ∧ p = 1 ⇒ p divise p
k
En déduire que
∀a ∈ N , (a + 1)
p≡ a
p+ 1 mod p.
b. Montrer que
∀a ∈ N , a
p≡ a mod p.
En déduire
a ∧ p = 1 ⇒ a
p−1≡ 1 mod p.
(petit théorème de Fermat voir en 10 une version plus générale)
2.
(Eaz02)Dans tout l'exercice a, b, c , d , désignent des na- turels non nuls. On pourra utiliser la décomposition en facteurs premiers et des relations entre des max , des min , des sommes et des produits de valuations p -adiques.
a. Montrer que a ∧ (b ∨ a) = a et a ∨ (b ∧ a) = a.
b. Montrer que a ∧ (bc) = a ∧ c et a ∨ (bc) = b(a ∨ c) lorsque a et b sont premiers entre eux.
c. On suppose ici que a divise b . Montrer que b ∧ c = (a ∧ c)
c a ∧ c ∧ b
a
(a ∨ c) b
a = (b ∨ c) c
a ∧ c ∧ b a
d. Montrer que c ∨ (a ∧ b) divise c ∨ a et c ∨ b et que les quotients sont premiers entre eux.
En déduire que ∨ est distributive sur ∧ : (c ∨ a) ∧ (c ∨ b) = c ∨ (a ∧ b).
e. Montrer que ∧ est distributive sur ∨ : (c ∧ a) ∨ (c ∧ b) = c ∧ (a ∨ b).
3.
(Eaz03)Soit x , y , z des naturels non nuls, on pose M = x ∨ y ∨ z, m = xy ∧ yz ∧ zx Montrer que mM = xyz .
4.
(Eaz04)Soit p 6= 3 un nombre premier.
Montrer que 8p
2+ 1 est congru à 0 modulo 3 . Montrer que 8p − 1 premier entraine 8p + 1 divisible par 3 . 5.
(Eaz05)Déterminer tous les couples d'entiers relatifs tels
que a + b = 182 et a ∧ b = 13 .
6.
(Eaz06)Discuter et résoudre les systèmes ( x ≡ 8 mod 15
x ≡ 5 mod 6
( x ≡ 5 mod 20 x ≡ 7 mod 14
( x ≡ 7 mod 15 x ≡ 5 mod 6
7.
(Eaz07)Indicatrice d'Euler.
Soit n ≥ 2 naturel et x ∈ Z, montrer
(∃y ∈ Z tq xy ≡ 1 mod n) ⇔ n ∧ x = 1 On note ϕ(n) le nombre d'éléments de J 1, n K premiers avec n . La fonction ϕ est appelée l'indicatrice d'Euler.
Si p est un nombre premier, que vaut ϕ(p) et ϕ(p
n) pour n ∈ N
∗?
8.
(Eaz08)Soit G un groupe commutatif ni de cardinal n = pq avec p et q premier entre eux. On admet que g
n= e pour tout g dans G (théorème de Lagrange al07). On note G
p(respectivement G
q) l'ensemble des g de G dont l'ordre divise p (respectivement q ).
a. Montrer que G
pet G
qsont des sous-groupes de G . b. Montrer que l'application
( G
p× G
q→ G
(a, b) → ab
est un isomorphisme de groupe. En déduire que ]G
p= p et ]G
q= q .
9.
(Eaz09)Nombre de diviseurs.
Soit n un entier supérieur ou égal à 2 . On note d(n) le nombre de diviseurs positifs de n .
1a. Si la décomposition en facteurs premiers de n est n = p
m11p
m22· · · p
mkkExprimer d(n) à l'aide de m
1, · · · , m
k. (valuations p -adiques de n ) En déduire que d est multiplicative c'est à dire que
a ∧ b = 1 ⇒ d(ab) = d(a)d(b)
b. Montrer que n est un carré d'entier si et seulement si d(n) est impair.
c. Montrer que le produit de tous les diviseurs de n est √
n
d(n).
d. Montrer que le nombre de couples (a, b) d'entiers tels que le ppcm de a et de b soit n est égal au nombre de diviseurs de n
2.
10.
(Eaz10)Petit théorème de Fermat étendu.
Soit n ≥ 2 naturel et U
nl'ensemble des racines n -ièmes de l'unité. On note M l'ensemble des fonctions µ , de U
ndans U
net vériant :
∀(u, u
0) ∈ U
2n, µ(uu
0) = µ(u) µ(u
0) Pour µ et µ
0dans M , on dénit µ.µ
0par :
∀u ∈ U
n, (µ.µ
0)(u) = µ(u) µ
0(u) a. Montrer que (M, ., ◦) est un anneau.
21On donnera deux solutions pour les questions b. et c. : une utilisant la paramétrisation de l'ensemble des diviseurs sous-jacente à la question a., l'autre le regroupement des diviseurs par paires {d, d0} telles que dd0=n.
2On remarquera que l'opération additive de cet anneau est la mul- tiplication fonctionnelle !
b. Montrer que, pour tout µ ∈ M , il existe un unique m ∈ J 0, n − 1 K tel que
∀u ∈ U
n, µ(u) = u
mEn déduire le nombre d'éléments de M .
c. Montrer que le groupe des inversibles de l'anneau M contient ϕ(n) éléments (exercice 7 az07 indica- trice d'Euler).
d. En utilisant le théorème de Lagrange dans le cas commutatif (exercice al05 de la feuille Groupes, an- neaux, corps), montrer le petit théorème de Fermat étendu.
Pour m et n entiers supérieurs à 2 : m
ϕ(n)≡ 1 mod (n) voir en 1 une version plus simple.
11.
(Eaz11)Calculer le reste de la division de 2
65− 3 par 65 . 12.
(Eaz12)Pour n naturel non nul, soit p
1, · · · , p
nles n pre-
miers nombres premiers. On note aussi
q
n= p
1p
2· · · p
n= 2 × 3 × 5 × · · · × p
nOn note P l'ensemble des nombres premiers et, pour 0 <
a < b , on note P
a(b) l'ensemble des nombres premiers congrus à b modulo a .
a. Montrer que J n! + 2, n! + n K et J q
n+ 2, q
n+ p
nK ne contiennent aucun nombre premier.
b. Montrer que P \ {2} = P
4(1) ∪ P
4(3) . En considé- rant 2
q3n+ 3 , montrer que P
4(3) est inni.
c. Montrer que P \ {2, 3} = P
6(1) ∪ P
6(5) . En consi- dérant
q5n+ 5 , montrer que P
6(5) est inni.
13.
(Eaz13)Résoudre les systèmes de congruence modulo 7 : ( 3x + 2y ≡ 1
2x + 5y ≡ 6 ,
( x − 3y ≡ 4 3x + 6y ≡ 6 ,
( 4x + 3y ≡ 2 3x + 5y ≡ −3 . Résoudre les systèmes de congruence modulo 4.
( 2x + 3y ≡ 1 x + y ≡ 2 ,
( 2x − 2y ≡ 2 x + 3y ≡ 1 . 14.
(Eaz14)a. Montrer que le carré d'un nombre impair est congru à 1 modulo 8.
b. Montrer que le cube d'un entier est congru à 0 ou 1 ou −1 modulo 7 .
c. Soit p un nombre premier supérieur ou égal à 5 . Montrer que 24 divise p
2− 1 .
15.
(Eaz15)Soit p , n , m naturels tels que 0 < p , 0 < n < m et r le reste de la division de m par n . Montrer que le reste de la division de p
m− 1 par p
n− 1 est p
r− 1 . Que peut-on en déduire pour (p
m− 1) ∧ (p
n− 1) ? Un nombre de Mersenne est de la forme
M
n= 2
n− 1.
Montrer que M
npremier entraine n premier. Montrer que M
11n'est pas premier.
16.
(Eaz16)Soit a et b entiers non nuls. Montrer que (a + b) ∧ (ab) = 1 ⇔ a ∧ b = 1.
En déduire a ∧ b = (a + b) ∧ (a ∨ b) .
17.
(Eaz17)Soit x et y non nuls dans z et a , b , c , d dans Z tels que δ = ad − bc 6= 0 . On dénit u et v :
( u = ax + by v = cx + dy . a. Montrer que x ∧ y divise u ∧ v . b. Montrer que u ∧ v divise δ(x ∧ y) . c. Montrer que
δ = ±1 ⇒ u ∧ v = x ∧ y.
d. Montrer que si δ = p est premier u ∧ v = x ∧ y ou
p(x ∧ y) .
Lycée Hoche MPSI B Feuille Arithmétique dans Z : corrigés
1.
(Caz01)a. D'après l'expression des coecients du binôme avec des produits :
p n
= p n
p − 1 n − 1
⇒ p divise n p
n
⇒ p divise p
n
lorsque n ∧ p = 1 d'après le théorème de Gauss.
En développant (a+ 1)
pavec la formule du binôme, tous les coecients sauf les deux extrèmes dispa- raissement modulo p . On en déduit la formule de- mandée.
b. On raisonne par récurrence sur a . La formule est évidente pour a = 0 ou 1 . On passe de a à a + 1 avec la première question.
Lorsque a ∧ p = 1 , il existe b (théorème de Be- zout) tel que ab ≡ 1 mod p . Il sut de multiplier la relation précédente par b pour obtenir le petit théorème de Fermat.
2.
(Caz02)a. Si u divise v alors u∧ v = u et u∨v = v . Ici a divise a ∨ b donc a ∧ (b ∨ a) = a . De même b ∧ a divise a donc a ∨ (b ∧ a) = a .
b. Pour a, b, · · · naturels non nuls, on notera α, β les valuations p -adiques c'est à dire que, pour tout nombre premier p , l'exposant de p dans la décom- position de a en facteurs premiers est α(p) . Celui de b est β(p) . Le résultat fondamental utilisé ici est la valuation p -adique de a∧b est min(α(p), β(p)) , la valuation p -adique de a ∨b est max(α(p), β(p) . On note x = α(p), y = β(p), · · · et on présente dans un tableau les relations justiant les formules demandées.
xy = 0 a ∧ b = 1
min(x, y + z) = min(x, z) a ∧ (bc) = a ∧ c max(x, y + z) = y + max(x, z) a ∨ (bc) = a ∨ c c. On suppose que a divise b . Par linéarité puis asso-
ciativité du pgcd :
(a ∧ c) c
a ∧ c ∧ b a
= c ∧
(a ∧ c) b a
= c ∧
b ∧ bc a
=
c ∧ b a c
∧ b = c ∧ b.
Utilisons la propriété (u ∧ v)(u ∨ v) = uv . On déduit de la relation précédente
ac a ∨ c
c a ∧ c ∧ b
a
= cb c ∨ b
⇒ (c ∨ b) c
a ∧ c ∧ b a
= cb
ac (a ∨ c) = b a (a ∨ c).
d. On utilise encore le produit du pgcd et du ppcm.
Z 3 c ∨ a
c ∨ (a ∧ b) = ca(a ∧ b ∧ c) (c ∧ a)c(a ∧ b) =
a a∧b a∧c a∧b∧c
⇒ c ∨ a
c ∨ (a ∧ b) divise a a ∧ b .
De même c ∨ b c ∨ (a ∧ b) =
b a∧b b∧c a∧b∧c
⇒ c ∨ b
c ∨ (a ∧ b) divise b a ∧ b . Comme
a∧baet
a∧bbsont premiers entre eux, leurs diviseurs aussi.
En multipliant par c ∨ (a ∧ b) et par linéarité du pgcd :
c ∨ a c ∨ (a ∧ b)
∧
c ∨ b c ∨ (a ∧ b)
= 1
⇒ (c ∨ a) ∧ (c ∨ b) = c ∨ (a ∧ b).
e. On utilise les relations précédentes
(c∧a)∨(c∧b) = [(c ∧ a) ∨ c]∧[(c ∧ a) ∨ b] (distr.)
= c ∧ [(c ∨ b) ∧ (a ∨ b)] (distr.)
= [c ∧ (c ∨ b)] ∧ (a ∨ b) = c ∧ (a ∨ b).
3.
(Caz03)Soit p un nombre premier. Alors v
p(m) = min(v
p(xy), v
p(yz), v
p(zx))
= min(v
p(xyz) −v
p(z), v
p(zyz)−v
p(x), v
p(xyz)−v
p(y))
= v
p(xyz) − max(v
p(x), v
p(y), v
p(z)) On en déduit mM = xyz .
4.
(Caz04)Parmi trois nombres consécutifs, un est forcément divisible par 3 . Si 8p−1 est premier, il n'est pas divisible par 3 , le nombre 8p ne l'est pas non plus donc 8p+1 doit l'être. Un nombre premier qui n'est pas 3 est congru à 1 ou −1 modulo 3 donc 8p
2+ 1 est congru à 9 modulo 3 donc divisible par 3 .
5. pas de correction pour Eaz05.tex 6.
(Caz06)(S1) :
( x ≡ 8 mod 15 x ≡ 5 mod 6
⇔ ∃(λ, µ) ∈ Z
2tq
( x = 8 + 15λ x = 5 + 6µ
⇔ ∃(λ, µ) ∈ Z
2tq
( x = 9 + 15λ 3 = −15λ + 6µ
3 = −15λ + 6µ ⇔ 1 = −5λ + 2µ.
Une solution évidente est λ = 1 , µ = 3 . Les autres solu- tions sont λ = 1 + 2k et µ = 3 + 5k avec k ∈ Z.
Ensemble des sols de (S1) = {23 + 30k, k ∈ Z } .
(S2) :
( x ≡ 5 mod 20 x ≡ 7 mod 14
⇔ ∃(λ, µ) ∈ Z
2tq
( x = 5 + 20λ x = 7 + 14µ
⇔ ∃(λ, µ) ∈ Z
2tq
( x = 5 + 20λ 2 = 20λ − 14µ 2 = 20λ − 14µ ⇔ 1 = 10λ − 7µ.
Une solution évidente est λ = −2 , µ = −3 . Les autres solutions sont λ = −2 + 7k et µ = −3 + 10k avec k ∈ Z.
Ensemble des sols de (S2) = {−35 + 140k, k ∈ Z } .
(S3) :
( x ≡ 7 mod 15 x ≡ 5 mod 6
⇔ ∃(λ, µ) ∈ Z
2tq
( x = 7 + 15λ x = 5 + 6µ
⇔ ∃(λ, µ) ∈ Z
2tq
( x = 7 + 15λ 2 = −15λ + 6µ Il n'existe pas de couple (λ, µ) car −15λ+6µ est toujours un multiple de 3 .
L'ensemble des solutions de (S3) est vide.
7. pas de correction pour Eaz07.tex 8. pas de correction pour Eaz08.tex 9.
(Caz09)a. Dans la décomposition d'un diviseur, l'exposant de p
iest arbitraire entre 0 et m
i. Le nombre de divi- seurs de n est donc
d(n) = (1 + m
1) · · · (1 + m
k).
b. On introduit une relation entre les diviseurs posi- tifs de n : d et d
0sont en relation si et seulement si dd
0= n . C'est une relation d'équivalence, les classes forment donc une partition de l'ensemble des divi- seurs positifs. Or toutes les classes sont des paires sauf éventuellement le singleton {m} si m
2= n . On en déduit que n est un carré d'entier si et seule- ment si il existe une telle classe à un élement c'est àdire si et seulement si d(n) est impair.
c. On remarque d'abord que si n est un carré alors n
d(n)aussi. Si n n'est pas un carré, alors d(n) est pair donc n
d(n)est encore un carré.
Écrivons le produit des diviseurs
π = Y
(i1,···,ik)∈J0,m1K×···×J0,mkK
p
i11· · · p
ipk= p
m1 (m1 +1) 2
1
· · · p
mp(m1 +1) 2
1