Universit´ e P. et M. Curie (Paris VI), Michel Waldschmidt Deuxi` eme semestre 2007/2008 date de mise ` a jour: 27/02/2008 Master de sciences et technologies 1` ere ann´ ee - Mention : Math´ ematiques et applications Sp´ ecialit´ e : Math´ ematiques Fondamentales MO11 : Th´ eorie des nombres (12 ECTS)
Cinqui` eme fascicule : 10/03/2008
3 Corps finis
3.1 Structure des corps finis
Soit K un corps fini ayant q ´ el´ ements. La caract´ eristique de K est alors un nombre premier p, le sous-corps premier est (isomorphe ` a) F
p= Z/pZ et K est une extension finie de F
p. Si on pose s = [K : F
p], alors q = p
s.
Le groupe multiplicatif de K est d’ordre q−1, tout ´ el´ ement de K v´ erifie x
q= x et par cons´ equent K est l’ensemble des racines du polynˆ ome X
q− X :
X
q− X = Y
x∈K
(X − x), tandis que K
×est l’ensemble des racines du polynˆ ome X
q−1− 1 :
X
q−1− 1 = Y
x∈K×
(X − x).
Soit K un corps de caract´ eristique finie p. Pour x et y dans K on a (x+ y)
p= x
p+ y
p. Il en r´ esulte que l’application
F : K → K x 7→ x
pest un automorphisme du corps K ; on l’appelle le Frobenius de K. Si ` est un entier ≥ 0, on d´ esigne par F
`l’automorphisme compos´ e
F
0= I, F
`= F
`−1◦ F (` ≥ 1),
de sorte que F
`(x) = x
p`pour x ∈ K. Si K est fini avec p
s´ el´ ements alors F
s= I.
Tout sous-groupe fini du groupe multiplicatif d’un corps est cyclique. En particulier si K est fini avec q = p
s´ el´ ements alors le groupe multiplicatif K
×de K est cyclique d’ordre q − 1. Si α un g´ en´ erateur de K
×on a F
`(α) 6= 1 pour 1 ≤ ` < s donc F est d’ordre s dans le groupe des automorphismes de K. Il en r´ esulte que l’extension K/F
pest galoisienne, de groupe de Galois le groupe cyclique d’ordre s engendr´ e par F . On en d´ eduit aussi que si K est un corps fini, tout polynˆ ome de K[X] est s´ eparable : tout corps fini est parfait.
En passant nous pouvons compl´ eter la d´ emonstration du corollaire 2.21 :
Proposition 3.1. Si k est un corps fini et K une extension finie de k, alors l’extension K/k est monog` ene.
D´ emonstration de la proposition 3.1. Soit q = p
sle nombre d’´ el´ ements de K ; le groupe multipli- catif K
×est cyclique : soit α un g´ en´ erateur de ce groupe. Alors
K =
0, 1, α, α
2, . . . , α
q−2= F
p(α), et ` a plus forte raison K = k(α).
3.2 Construction des corps finis et th´ eorie de Galois
Th´ eor` eme 3.2. Soient p un nombre premier et s un entier positif. On pose q = p
s. Il existe un corps ayant q ´ el´ ements. Deux corps ayant q ´ el´ ements sont isomorphes. Si Ω est un corps alg´ ebriquement clos de caract´ eristique p, alors Ω contient un unique sous-corps fini ayant q ´ el´ ements, D´ emonstration. Soit K un corps de d´ ecomposition sur F
pdu polynˆ ome X
q− X. Alors K est l’ensemble des racines de ce polynˆ ome et donc a q ´ el´ ements.
Inversement, si K est un corps avec q ´ el´ ements, alors K est l’ensemble des racines du polynˆ ome X
q− X .
Par cons´ equent si Ω est un corps alg´ ebriquement clos de caract´ eristique p, alors le seul sous-corps de Ω ayant q ´ el´ ements est l’ensemble des racines du polynˆ ome X
q− X .
Notons F
pune clˆ oture alg´ ebrique de F
p. Pour chaque entier s ≥ 1 il existe un unique sous-corps fini de F
payant p
s´ el´ ements : c’est l’ensemble des racines du polynˆ ome X
ps− X . On le note F
ps. Pour n et m entiers positifs, on a l’´ equivalence
F
pn⊂ F
pm⇐⇒ n divise m; (3.3)
si ces conditions sont v´ erifi´ ees, alors l’extension F
pm/F
pnest cyclique, de groupe de Galois le groupe cyclique d’ordre m/n engendr´ e par F
n.
Exercice. Soient K un corps, m et n deux entiers ≥ 1, a et b deux entiers ≥ 2. V´ erifier que les conditions suivantes sont ´ equivalentes.
(i) n divise m
(ii) Dans K[X] le polynˆ ome X
n− 1 divise X
m− 1 (iii) a
n− 1 divise a
m− 1.
(ii’) Dans K[X] le polynˆ ome X
an− X divise X
am− X (iii’) b
an− b divise b
am− b.
Indication. Si r est le reste de la division de m par n, alors a
r− 1 est le reste de la division de a
m− 1 par a
n− 1.
Lemme 3.4. Soient E un corps fini ` a q ´ el´ ements, K une extension de E et f un ´ el´ ement de
K[X]. Alors f ∈ E[X ] si et seulement si f (X)
q= f (X
q).
D´ emonstration. Nous avons vu au § 3.1 que, pour a dans K, on a a
q= a si et seulement si a ∈ E.
Comme q est une puissance de la caract´ eristique p de K, si on ´ ecrit f (X) = a
0+ a
1X + · · · + a
nX
n, on a
f (X)
p= a
p0+ a
p1X
p+ · · · + a
pnX
npet par r´ ecurrence
f (X )
q= a
q0+ a
q1X
q+ · · · + a
qnX
nqPar cons´ equent f (X)
q= f (X
q) si et seulement si a
qi= a
ipour tout i = 0, 1, . . . , n.
Proposition 3.5. Soient E un corps fini ` a q ´ el´ ements, K une extension de E et α un ´ el´ ement non nul de K alg´ ebrique sur E. Il existe des entiers s ≥ 1 tels que α
qs= α. Notons r le plus petit.
Alors le corps E(α) a q
r´ el´ ements et le polynˆ ome irr´ eductible de α sur E est
r−1
Y
i=0
(X − α
qi). (3.6)
D´ emonstration. L’extension E(α)/E est finie, soit s son degr´ e. Le corps E(α) est donc fini avec q
s´ el´ ements. Soit m l’ordre de α dans le groupe multiplicatif E(α)
×. Comme ce groupe est d’ordre q
s− 1, on a q
s≡ 1 (mod m). Donc α
qs−1= 1 et α
qs= α.
Soit f le polynˆ ome irr´ eductible de α sur E. On a f (X
q) = f (X)
qcar f ∈ E[X ], donc l’ensemble des racines de f est stable sous l’automorphisme F : x 7→ x
q(qui est une puissance du Frobenius).
Il en r´ esulte que f est multiple du polynˆ ome g d´ efini par (3.6). Mais ce polynˆ ome g appartient
`
a E[X] car g(X
q) = g(X )
q. Par cons´ equent g = f. Ainsi f est de degr´ e r, donc [E(α) : E] = r, par cons´ equent E(α) a q
r´ el´ ements. On en d´ eduit aussi r = s.
Proposition 3.7. Soient E un corps fini ` a q ´ el´ ements et r un entier positif. Le polynˆ ome X
qr−X est le produit de tous les polynˆ omes unitaires irr´ eductibles de E[X ] dont le degr´ e divise r.
D´ emonstration. Soit f ∈ E[X ] un polynˆ ome irr´ eductible de degr´ e d. Notons K = E[X ]/(f ) son corps de rupture sur K : c’est une extension de degr´ e d de K, il a donc q
d´ el´ ements, la classe α de X v´ erifie α
qd= α, donc le polynˆ ome X
qd− X est multiple de f .
Si d divise r, alors le polynˆ ome X
qr− X est multiple de X
qd− X , donc multiple de f . Ceci montre que X
qr− X est multiple de tous les polynˆ omes irr´ eductibles de degr´ e divisant r. Comme sa d´ eriv´ ee est −1, il n’a pas de facteur multiple.
R´ eciproquement si le polynˆ ome X
qr− X est multiple de f , on a α
qr= α dans K, l’ensemble
des α ∈ K qui v´ erifient α
qr= α est K lui-mˆ eme et tout g´ en´ erateur γ du groupe multiplicatif K
×,
qui est d’ordre q
d− 1, satisfait γ
qr−1= 1. Il en r´ esulte que q
d− 1 divise q
r− 1, donc d divise r.
3.3 D´ ecomposition des polynˆ omes cyclotomiques en facteurs irr´ eductibles
Th´ eor` eme 3.8. Soient F
qun corps fini ` a q ´ el´ ements et n un entier premier avec q. On d´ esigne par d l’ordre de q modulo n. Alors tous les facteurs irr´ eductibles du polynˆ ome Φ
ndans F
q[X] sont de degr´ e d.
D´ emonstration. Soient p la caract´ eristique de K, F
pune clˆ oture alg´ ebrique de F
q, P un facteur irr´ eductible de Φ
ndans F
q[X ], s son degr´ e et F
qsle sous-corps de F
payant q
s´ el´ ements. Le corps F
qsest donc un corps de rupture de P sur F
q. Soit ζ une racine de P dans K. Comme ζ est racine de P et que P est facteur de Φ
non a Φ
n(ζ) = 0, donc ζ est une racine primitive n-i` eme de l’unit´ e.
D’un cˆ ot´ e le fait que ζ soit dans F
×qsimplique ζ
qs−1= 1. Il en r´ esulte que n divise q
s− 1, donc q
s≡ 1 (mod n) et par cons´ equent d divise s.
D’un autre cˆ ot´ e comme q
d≡ 1 (mod n) et que ζ
n= 1 on a ζ
qd= ζ, donc ζ appartient au sous-corps F
qd` a q
d´ el´ ements de F
p. Comme F
qs= F
q(ζ) on a F
qs⊂ F
qd, donc (3.3) s divise d.
Pour d = 1 cela signifie que si F
qun corps fini ` a q ´ el´ ements et n un entier premier avec q, le polynˆ ome cyclotomique Φ
nest compl` etement d´ ecompos´ e dans F
qsi et seulement si q ≡ 1 (mod n).
On le voit directement puisque F
×qest cyclique d’ordre q − 1.
L’autre cas extrˆ eme est d = ϕ(n) :
Corollaire 3.9. Soient F
qun corps fini et n un entier premier avec q. Le polynˆ ome Φ
nest irr´ eductible sur F
qsi et seulement si la classe de q modulo n est un g´ en´ erateur de (Z/nZ)
×.
Bien entendu cela ne peut arriver que si le groupe ((Z/nZ)
×est cyclique.
Voici un troisi` eme exemple d’application du th´ eor` eme 3.8 :
Corollaire 3.10. Soient F
qun corps fini et m un entier positif. Le polynˆ ome Φ
qm−1se d´ ecompose en produit de polynˆ omes irr´ eductibles sur F
qqui sont tous de degr´ e m.
3.4 Loi de r´ eciprocit´ e quadratique
Soit p un nombre premier. ´ Etudions les extensions quadratiques du corps F
p` a p ´ el´ ements.
Dans une extension alg´ ebriquement close de F
pil y en a une et une seule. Pour l’expliciter on est amen´ e ` a ´ etudier les polynˆ omes unitaires irr´ eductibles de degr´ e 2 sur F
p. Pour p = 2 il y en a un et un seul, X
2+ X + 1. Supposons p impair : comme on peut diviser par 2 on ´ ecrit X
2+ aX + b = (X + a/2)
2+ b − a
2/4. Il reste ` a d´ eterminer quels sont les carr´ es dans F
p.
Un ´ el´ ement α du corps F
pest appel´ e r´ esidu quadratique si l’´ equation X
2− α a une racine dans F
p, on dit qu’il est non r´ esidu quadratique sinon, c’est-` a-dire si ce polynˆ ome X
2−α est irr´ eductible sur F
p. On dit qu’un entier a ∈ Z est r´ esidu quadratique modulo p si sa classe α ∈ Z/pZ modulo p l’est, non r´ esidu modulo p dans le cas contraire. En notant α la classe de a modulo p on d´ efinit le symbole de Legendre par
α p
= a
p
=
0 si α = 0
1 si α est r´ esidu quadratique
−1 si α est non r´ esidu quadratique.
On a suppos´ e p impair. L’application x 7→ x
2est un endomorphisme du groupe F
×p, de noyau
{−1, +1}. L’image de cette application a donc (p−1)/2 ´ el´ ements, ce qui veut dire qu’il y a (p−1)/2
´ el´ ements qui sont des r´ esidus quadratiques non nuls dans F
pet il y en a autant qui ne sont pas r´ esidus quadratiques. On en d´ eduit
X
α∈Fp
α p
= 0. (3.11)
Si ζ ∈ F
pest une racine primitive modulo p (c’est-` a-dire un g´ en´ erateur de F
×p, ou encore une racine primitive p − 1-i` eme de l’unit´ e), alors les r´ esidus quadratiques moduio p sont les ´ el´ ements ζ
kde F
×pavec 0 ≤ k ≤ p − 3 et k pair, tandis que les non r´ esidus quadratiques sont les ζ
kavec 1 ≤ k ≤ p − 2 et k impair. En particulier
ζ p
= −1 et (th´ eor` eme de Wilson)
(p − 1)! ≡
p−1
Y
k=1
ζ
k≡ ζ
p(p−1)/2≡ ζ
(p−1)/2≡ ζ
p
≡ −1 (mod p).
Les r´ esidus quadratiques dans F
×psont les racines du polynˆ ome X
(p−1)/2− 1. Par cons´ equent pour α ∈ F
pon a
α p
= α
(p−1)/2. (3.12)
Par exemple
−1 p
= (−1)
(p−1)/2=
( 1 si p ≡ 1 (mod 4)
−1 si p ≡ −1 (mod 4).
Lemme 3.13. Pour α et β dans F
pon a αβ
p
= α
p β p
.
De plus
2 p
= (−1)
(p2−1)/8=
( 1 si p ≡ ±1 (mod 8)
−1 si p ≡ ±3 (mod 8).
D´ emonstration. La relation (3.12) montre que l’application α 7−→
α p
est un homomorphisme du groupe multiplicatif F
×psur le groupe ` a deux ´ el´ ements {−1, +1}. Le noyau est d’ailleurs constitu´ e des r´ esidus quadratiques dans F
×p.
Pour savoir si 2 est r´ esidu quadratique modulo p, on doit d´ eterminer si le polynˆ ome X
2− 2 est r´ eductible ou non dans F
p[X ].
Dans le corps des nombres complexes, une des racines primitives 8` emes de l’unit´ e est α = e
2iπ/8= (1 + i) √
2
2 ·
Elle v´ erifie α
2= i. Le nombre β = α + α
−1est une racine du polynˆ ome X
2− 2. On v´ erifie aussi α
n+ α
−n=
( β si n ≡ 1 ou 7 (mod 8),
−β si n ≡ 3 ou 5 (mod 8).
Ces calculs complexes (et faciles) vont motiver ceux que nous allons faire en caract´ eristique finie p.
Soit F
pune clˆ oture alg´ ebrique de F
pet soit F
p2le sous-corps de F
payant p
2´ el´ ements. Comme p
2−1 est multiple de 8 il existe une racine primitive 8-i` eme de l’unit´ e α ∈ F
p2. Posons β = α+α
−1. On a α
4= −1 et α
2= −α
−2, donc
β
2= (α + α
−1)
2= α
2+ α
−2+ 2 = 2.
Il s’agit maintenant de savoir si β est ou non dans F
×p, c’est-` a dire si β
pest ´ egal ` a β ou ` a −β . Si p ≡ ±1 mod 8, alors {α
p, α
−p} = {α, α
−1}, donc β
p= β et β ∈ F
p, ce qui donne
2 p
= 1.
Si p ≡ ±3 mod 8, alors {α
p, α
−p} = {−α, −α
−1}, donc β
p= −β et β 6∈ F
p, d’o` u on conclut 2
p
= −1.
Exercice. V´ erifier que le polynˆ ome X
4+ 1 est irr´ eductible sur Q mais est r´ eductible sur F
ppour tout nombre premier p.
Voici l’´ enonc´ e de la loi de r´ eciprocit´ e quadratique :
Th´ eor` eme 3.14. Soient p et ` des nombres premiers impairs distincts. Alors `
p p
`
= (−1)
p−12 `−12. (3.15)
Il existe un grand nombre de d´ emonstrations de cet ´ enonc´ e, les premi` eres ayant ´ et´ e donn´ ees par C.F. Gauss. En voici une qui repose sur l’utilisation des sommes de Gauss qui sont d´ efinies de la fa¸ con suivante : soit K un corps contenant une racine primitive p-i` eme de l’unit´ e ζ, c’est-` a-dire un ´ el´ ement d’ordre p dans le groupe multiplicatif K
× 4. On pose
S =
p−1
X
a=0
a p
ζ
a.
On met donc ensemble un caract` ere multiplicatif F
×p→ K
×et un caract` ere additif F
×p→ K du groupe F
×p:
a 7−→
a p
et a 7−→ ζ
a.
4Par exemple on peut prendreK=Cetζ=e2iπ/p. Mais on ne peut pas prendre un corps de caract´eristiquep bien sˆur !
D´ emonstration du th´ eor` eme 3.14. Comme ζ
ane d´ epend que de la classe de a modulo p, qu’il en est de mˆ eme du symbole de Legendre
a p
et que ce dernier est nul pour a = 0, on peut ´ ecrire
S = X
α∈F×p
α p
ζ
α.
Soit α ∈ F
×p. L’application β 7→ αβ est une bijection du groupe F
×psur lui mˆ eme, donc S = X
β∈F×p
αβ p
ζ
αβ.
Comme
α p
αβ p
= α
2β
p
= β
p
on obtient
S
2= X
α∈F×p
α p
ζ
αX
β∈F×p
αβ p
ζ
αβ= X
β∈F×p
β p
X
α∈F×p
ζ
α(1+β).
La somme des racines du polynˆ ome X
p− 1 est nulle, donc X
γ∈Fp
ζ
γ= 0 et X
γ∈F×p
ζ
γ= −1.
Ainsi
X
α∈F×p
ζ
α(1+β)=
( p − 1 si β = −1
−1 si β 6= −1.
En utilisant (3.11) on en d´ eduit S
2= (p − 1)
−1 p
− X
β∈F× p β6=−1
β p
= p −1
p
= (−1)
(p−1)/2p.
Ces calculs sont valables dans tout corps K contenant une racine primitive p-i` eme de l’unit´ e ζ.
Choisissons maintenant pour K une clˆ oture alg´ ebrique F
`de F
`. On a dans F
`S
`= X
α∈F×p
α p
ζ
`α=
`
X
α∈F×p
α p
ζ
`α=
` p
X
α∈F×p