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Th´ eorie des Nombres - TD4 Tests de primalit´ e

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Academic year: 2022

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Universit´e Pierre & Marie Curie Master de math´ematiques 1

Ann´ee 2013-2014 Module 4M020

Th´ eorie des Nombres - TD4 Tests de primalit´ e

Cette feuille n’a pas ´ et´ e trait´ ee en classe. Elle n’est pas au programme du partiel, ni de l’examen.

Exercice 1 : (Test de Fermat et nombres de Carmichael) Soitn∈N,n≥2.

a) Montrer que sinest premier, alors pour tout entier apremier `an,an−1 ≡1 [n]. En d´eduire un test de non-primalit´e et estimer sa complexit´e.

b) Soient p, q premiers distincts tels que pgcd(p−1, q−1) = 2 et n=pq. Montrer que 2n−1 n’est pas congru `a 1 modulo n. G´en´eraliser au cas o`u l’entier d:= pgcd(p−1, q−1) v´erifie 2d≤n.

c) L’entier n≥2 est appel´e nombre de Carmichael si n n’est pas premier et si pour tout entier a premier `an,an−1≡1 [n].

i) Montrer que n est un nombre de Carmichael si et seulement si n est impair, sans facteur multiple, et pour tout premier pdivisant n,p−1 divise n−1.

ii) Montrer que pourm≥1, si 6m+ 1, 12m+ 1 et 18m+ 1 sont premiers, alors (6m+ 1)(12m+ 1)(18m+ 1) est de Carmichael. En d´eduire un exemple de nombre de Carmichael.

iii) Montrer qu’un nombre de Carmichael a au moins trois facteurs premiers.

iv) Soit r un entier premier impair. Montrer qu’il n’existe qu’un nombre fini de nombres de Carmichael de la forme pqr, avec p, qpremiers.

[On pourra montrer quep−1 divise rq−1 et q−1 divise rp−1, puis majorer le nombre

qr−1 p−1

pr−1 q−1.]

v) D´eterminer tous les nombres de Carmichael admettant exactement trois facteurs premiers, dont l’un vaut 3 (resp. 5, resp. 7).

Exercice 2 : (Test de Solovay-Strassen) a) Montrer que sin est premier, alors na

≡an−12 [n] pour tout entierapremier `a n.

b) Soitn >2 impair. On suppose que na

≡an−12 [n] pour tout entier apremier `an. Montrer que nest premier.

[Indication : on pourra utiliser l’exercice 1 et la caract´erisation des nombres de Carmichael.]

c) En d´eduire un test de non-primalit´e et ´evaluer sa complexit´e.

d) Montrer que sin est impair compos´e, alors le nombre d’entiers 1≤a < n premiers `an tels que

a n

≡an−12 [n] est inf´erieur ou ´egal `a ϕ(n)2 .

e) En d´eduire un test de primalit´e probabiliste et ´evaluer son efficacit´e.

Exercice 3 : (Test de Miller-Rabin) Soitn >2.

a) Montrer que si n est premier et n−1 = 2st avec t impair, alors pour tout a premier `a n, soit at≡1 [n], soit il existe 0≤i < stel que a2it ≡ −1 [n]. En d´eduire un test de non-primalit´e. et estimer sa complexit´e

b) On suppose nimpair compos´e. Un entierapremier `anest appel´e t´emoin de Miller pour nsi la conclusion de la question pr´ec´edente n’est pas v´erifi´ee.

i) Montrer que 2 est un t´emoin de Miller pour 561.

1

(2)

ii) SoitGun groupe cyclique, soientm∈Z,g∈G,k:= pgcd(m,#G). Montrer que l’´equation xm = g a une solution dans G si et seulement si g#Gk = 1. Montrer que dans ce cas, l’´equation a exactement ksolutions.

iii) Avec les notations pr´ec´edentes, on suppose que g est d’ordre 2, on note #G = 2uv (v impair) etm= 2st(timpair). On pose r:= min(u, s) et w:= pgcd(t, v).

i. Montrer que l’´equationxt= 1 aw solutions dansG.

ii. Montrer que si 1≤j≤r, l’´equation x2j−1t=g a 2j−1w solutions dans G.

iii. Montrer que sij > r, l’´equation x2j−1t=g n’a pas de solution dansG.

iv. On revient aux notations initiales : n≥2, n−1 = 2st avec t impair. On consid`ere le groupeG:= (Z/nZ)et less+1 ´equationsxt= 1,xt=−1,x2t=−1,. . .,x2s−1t=−1.

On d´ecomposen=QN

i=1paii en facteurs premiers. On note aussi paii−1(pi−1) = 2uivi avec vi impair, wi := pgcd(t, vi), vi0 := wvi

i, U := P

iui, V := Q

ivi et V0 := Q

ivi0. Enfin, notons umin:= min(ui) et r := min(umin, s).

Calculer la sommeAdu nombre de solutions dess+1 ´equations pr´ec´edentes, en fonction de N, r, V, V0.

v. On supposeN = 1. Montrer quep1−1 = 2u1w1 et que A=p1−1.

vi. On suppose N >1. Montrer queA≤ VV02N r21−N et calculerϕ(n) en fonction de U et V.

En d´eduire que si ϕ(n)A < 4, alors N = 2, a1 = a2 = 1, u1 =u2 = r et V0 = 1, puis montrer que dans ce cas,p1−1 etp2−1 divisentn−1.

vii. Conclure que dans tous les cas, si n 6= 9 est impair compos´e, alors au moins 34 des entiers 1≤a < npremiers `a nsont des t´emoins de Miller pour n.

viii. En d´eduire un test de primalit´e probabiliste, et estimer sa complexit´e et sa probabilit´e d’erreur.

Exercice 4 : (Comparaison des tests de Solovay-Strassen et de Miller-Rabin) Soitn >2 impair. On note n−1 = 2st.

a) Soit 1≤a < n tel queane soit pas un t´emoin de Miller pour n.

i) On suppose at≡1 [n]. Montrer que na

≡an−12 [n].

ii) On suppose qu’il existe 0≤i < s tel quea2it≡ −1 [n].

i. Calculer an−12 modulo n.

ii. Soitppremier divisantn. On notep−1 = 2uv. Montrer queu≥i+ 1, que a

p

= 1 si u > i+ 1 et que

a p

=−1 siu=i+ 1.

iii. V´erifier que dans le premier cas,p≡1 [2i+2], et que dans le second,p≡1 + 2i+1 [2i+2].

iv. On note k le nombre de facteurs premiers p de n, compt´es avec multiplicit´e, pour lesquels u=i+ 1 (second cas). Montrer que na

= (−1)k etn≡1 +k.2i+1 [2i+2].

v. En d´eduire que n≡1 [2i+2] si et seulement sikest pair.

vi. En d´eduire que i < s−1 si et seulement sik est pair.

vii. En d´eduire que an

≡an−12 [n].

b) Expliquer en quel sens le test de Rabin-Miller est meilleur (au sens large) que le test de Solovay- Strassen.

Exercice 5 : (Test de Lucas-Lehmer)

On consid`ere un entierN de la formeN =h2n−1, avecn >1,h impair et 0< h <2n+1−1.

Soit a ∈ N, a ≥ 3. On d´efinit les suites (Vn) et (Sn) de la fa¸con suivante : V0 := 2, V1 := a et Vi+1 := aVi−Vi−1; S1 := Vh et Si+1 := Si2−2. On suppose a−2N

= 1 et a+2N

= −1 et on pose D:=a2−4.

2

(3)

a) Montrer qu’il existe un diviseur premier pde N et un ´el´ement x∈Fp2 \Fp tel quex2=D.

b) On pose α := (a+2+x)4(a+2)2. Montrer que α= a+x2 , que α est racine deX2−aX + 1 et que dans le sous-corpsFp de Fp2, on a les relations suivantes :

Vii−i

Sih2i−1−h2i−1. c) Montrer que αp+12 =

a+2 p

. d) On suppose que N diviseSn−1.

i) Montrer que 2n divise l’ordre de α dansFp2.

ii) En d´eduire qu’il existe des entiersk etm tels queN = (2nk−1)(2nm+ 1).

iii) Montrer que siN 6=p, alors k≥2 ou m≥2, donch≥2n+1−1.

iv) Conclure queN est premier.

e) On suppose N premier. Montrer que N diviseSn−1.

f) En d´eduire un test de primalit´e pour les entiers de la forme pr´ec´edente.

g) Montrer que sih≡(−1)n−1 [3], on peut prendre a= 4 dans les questions pr´ec´edentes.

h) Pour tout n > 1, on note Mn := 2n−1 le n-i`eme nombre de Mersenne. Adapter le test de primalit´e pour lesMn et estimer sa complexit´e.

i) Montrer queM11= 2047 n’est pas premier.

j) Montrer que M17= 131071 est premier.

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