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Th´ eorie des Nombres

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Academic year: 2022

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Texte intégral

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Universit´e Pierre & Marie Curie Master de math´ematiques 1

Ann´ee 2011-2012 Module MM020

Th´ eorie des Nombres

Examen partiel du 29 f´ evrier 2012

dur´ee : 2 heures

Documents autoris´es : cours et notes de cours personnelles Calculatrices interdites

Exercice 1 :

a) Calculer le polynˆome cyclotomique φ12(X).

b) D´ecomposer le polynˆomeφ12 en facteurs irr´eductibles modulo 2, 7 et 13.

c) Existe-t-il un nombre premier p tel que φ12 soit irr´eductible dans Fp[X] ? Si oui, donner un exemple de tel p.

d) Pour quels nombres premiersp le polynˆome φ12 est-il scind´e ? irr´eductible ? ni l’un, ni l’autre ? Solution de l’exercice 1.

a) On peut par exemple utiliser la relation X12−1 =Q

d|12φd(X), qui donne

X12−1 =φ1(X)φ2(X)φ3(X)φ4(X)φ6(X)φ12(X) = (X6−1)φ4(X)φ12(X) = (X6−1)(X2+1)φ12(X). Alors la division euclidienne de X12−1 par (X6−1)(X2+ 1), c’est-`a-dire celle deX6+ 1 par X2+ 1, donne φ12(X) =X4−X2+ 1∈Z[X].

On pouvait aussi calculer φ12 grˆace `a la formule φ12(X) = Q

k∈(Z/12Z)(X−e2ikπ12 ) = (X − e2iπ12)(X−e2i5π12 )(X−e2i7π12 )(X−e2i11π12 ), en calculant les quelques sommes et produits de racines de l’unit´e qui apparaissent.

b) – Modulo 2, il est clair que φ12(X) =X4+X2+ 1 = (X2+X+ 1)2 ∈F2[X], et on sait que le polynˆomeX2+X+ 1 est irr´edutible surF2 (il n’a pas de racine dans F2).

– Modulo 7, on a φ12(X) =X4−X2+ 1 = (X2−3)(X2−5)∈F7[X], etX2−3,X2−5 sont irr´eductibles dans F7 car 3 et 5 ne sont pas des carr´es modulo 7.

– Modulo 13, les racines deφ12(X) sont les classes de 2,6,7,11 modulo 13 (il suffit par exemple de r´esoudre x2−x+ 1 = 0 dansF13, puis de calculer les racines carr´ees des solutions). On obtient φ12(X) = (X−2)(X+ 2)(X−6)(X+ 6)∈F13[X].

c) D’apr`es le cours, si p est premier `a 12 (i.e. p 6= 2,3), alors φ12 se d´ecompose en facteurs irr´eductibles modulopqui sont tous de degr´ed, o`udest l’ordre depdans le groupe (Z/12Z). Or le lemme chinois assure que (Z/12Z) ∼= (Z/4Z)×(Z/3Z) ∼=Z/2Z×Z/2Z. Donc les ´el´ements de (Z/12Z) sont d’ordre 1 ou 2, donc φ12 n’est jamais irr´eductible modulo p, si p 6= 2,3.

Pour p = 2, on a vu que φ12 n’´etait pas irr´eductible modulo 2, et pour p = 3, on v´erifie que φ12(X) =X4+ 2X2+ 1 = (X2+ 1)2 ∈F3[X]. Doncφ12 n’est jamais irr´eductible modulo p.

d) On sait que, pour p6= 2,3,φ12 est scind´e dans Fp[X] si et seulement sip est d’ordre 1 modulo 12 si et seulement sip≡1 [12]. Donc avec la question pr´ec´edente, on conclut que φ12est scind´e dans Fp[X] si et seulement sip≡1 [12], et φ12 est produit de deux polynˆomes irr´eductibles de degr´e 2 dans Fp[X] sinon.

Exercice 2 : L’´equation x2−6x+ 11 = 0 a-t-elle une solution modulo 131 ? Solution de l’exercice 2. Tout d’abord, on v´erifie que 131 est un nombre premier.

1

(2)

Ensuite, on calcule le discriminant de cette ´equation de degr´e 2. Il vaut ∆ =−8. Donc cette ´equation a une solution dans Z/131Zsi et seulement si ∆ est un carr´e dans Z/131Z si et seulement si −2 est un carr´e modulo 131 si et seulement si 131−2

= 1. Or on a 131−2

= 131−1 2

131

, et 131−1

= −1 car 131≡3 [4], et 1312

=−1 car 131≡3 [8] (voir la loi de r´eciprocit´e quadratique). Donc finalement on a 131−2

= 1, donc l’´equation a des (deux) solutions modulo 131.

Exercice 3 : R´esoudre l’´equation x2+ 6x+ 10 = 0 dansZ/221Z.

Solution de l’exercice 3. Tout d’abord, on remarque que 221 = 13.17, avec 13 et 17 premiers. Ensuite, on ax2+ 6x+ 10≡0 [221] si et seulement si (x+ 3)2 ≡ −1 [221]. En posanty=x+ 3, il suffit donc de r´esoudre l’´equation y2 ≡ −1 [221]. Or le lemme chinois assure que l’´equation y2 ≡ −1 [221] ´equivaut au syst`eme

y2 ≡ −1 [13]

y2 ≡ −1 [17] .

Or 13 et 17 sont congrus `a 1 modulo 4, donc −1 est un carr´e modulo 13 et 17, et explicitement 52≡ −1 [13] et 42 ≡ −1 [17]. Donc finalement les solutions du syst`eme pr´ec´edent sonty≡5 ou −5 [13]

et y ≡ 4 ou −4 [17]. Or on a la relation de Bezout suivante : 4.13 −3.17 = 1, donc le lemme chinois assure que les conditions pr´ec´edentes ´equivalent `a y ≡ 21,47,174,200 [221], donc finalement les solutions de l’´equation initiale sont

x≡18,44,171,197 [221].

Exercice 4 : Soientp, q deux nombres premiers impairs distincts, tels quep≡q ≡3 [4].

Montrer que l’´equation x2−qy2=pn’a pas de solution (x, y) dansZ2.

Solution de l’exercice 4. On peut raisonner de la fa¸con suivante : supposons qu’il existe une solution (x, y) dansZ2; tout d’abord, il est clair quepne divise nix, niy. En r´eduisant l’´equation moduloq et modulop, on obtientx2 ≡p [q] et

x y

2

≡q [p]. Doncpest un carr´e moduloqetqest un carr´e modulo p, i.e.

p q

=

q p

= 1. Or la loi de r´eciprocit´e quadratique assure que

p q

=

q p

= (−1)p−12 q−12 . L’hypoth`ese sur la congruence de p et q modulo 4 assure que (−1)p−12 q−12 = −1, donc on obtient 1 =−1, d’o`u une contradiction. Donc l’´equation n’a pas de solution enti`ere.

On pouvait aussi raisonner plus directement (sans la r´eciprocit´e quadratique) en r´eduisant l’´equation modulo 4, pour obtenir l’´equationx2+y2 ≡3 [4]. Cette derni`ere n’a pas de solution puisque les carr´es dansZ/4Z sont les classes de 0 et de 1, donc une somme de deux carr´es modulo 4 ne peut ˆetre ´egale

`

a 3 modulo 4.

Exercice 5 :

a) Soit n∈N,p premier, e≥1 tels quepe soit la plus grande puissance de p divisant n−1. Soit a∈Ztel que an−1≡1 [n] et pgcd

a

n−1 p −1, n

= 1. Soit enfinlun facteur premier de n.

i) Montrer queaest inversible dansZ/lZ.

ii) Montrer que l’ordre deadans (Z/lZ) est divisible par pe. iii) En d´eduire que l≡1 [pe].

b) Soitn∈N. On suppose quen−1 =m1m2, avec m1 ≥m2, et que pour toutq premier divisant m1, il existeaq ∈Ztel quean−1q ≡1 [n] et pgcd

a

n−1

qq −1, n

= 1.

i) Montrer que tout facteur premier denest congru `a 1 modulom1. ii) En d´eduire que nest premier.

2

(3)

iii) Montrer le crit`ere de primalit´e suivant : sin=k.2r+ 1, avecr≥2,k≤2retk≡(−1)r [3], alors nest premier si et seulement si 3k.2r−1 ≡ −1 [n].

Solution de l’exercice 5.

a) i) La relation an−1 ≡1 [n] assure quean−1 ≡1 [l] (car l divisen). Cela assure en particulier que l ne divise pasa, doncaest inversible modulo l (et son inverse estan−2).

ii) Notons h l’ordre multiplicatif de a modulo l. Alors la relation an−1 ≡ 1 [l] assure que h divise n−1. L’hypoth`ese pgcd

an−1p −1, n

= 1 assure notamment que an−1p −1 n’est pas divisible parl. Donchne divise pas n−1p . Ces deux conditions assurent que pe diviseh (puisquep est premier).

iii) L’ordre h de a modulo l divise le cardinal du groupe (Z/lZ), donc h divise l−1. Or pe diviseh par la question pr´ec´edente, doncpe divisel−1, d’o`u l≡1 [pe].

b) i) Soit l un facteur premier de n. On ´ecrit la d´ecomposition de m1 en facteurs premiers distincts m1 = Qr

i=1peii. L’existence des ´el´ements api et la question a) assurent que pour tout i,l≡1 [peii]. Alors le lemme chinois assure que l≡1 [m1].

ii) La question pr´ec´edente assure que tout facteur premierldenest sup´erieur ou ´egal `a 1+m1. Donc pour un tel facteur premierl, on an−1 =m1m2 ≤m21≤(l−1)2. Donc en particuler l2−2(l−1) ≥n, donc l2 > n, donc l >√

n. Finalement, tous les facteurs premiers de n sont >√

n, doncn est un nombre premier.

iii) – On suppose d’abord que 3k.2r−1 ≡ −1 [n]. On remarque que n−1 = k.2r, donc en posant m1 := 2r et m2 := k, on est dans les hypoth`eses de la question b). Orq = 2 est l’unique facteur premier de m1, donc il suffit de v´erifier que le choix de a2 = 3 satisfait les hypoth`eses de la question b), `a savoir 3n−1 ≡ 1 [n] et pgcd

3n−12 −1, n

= 1. La premi`ere condition est une cons´equence de l’hypoth`ese 3k.2r−1 ≡ −1 [n], puisque 3n−1

3k.2r−12

≡(−1)2 ≡1 [n]. La seconde condition ´equivaut `a pgcd

3n−12 −1, n

= 1, i.e.

`

a pgcd (2, n) = 1. Or n est impair, donc cette derni`ere condition est satisfaite, donc la question b)ii) assure quenest premier.

– On suppose maintenant que n est premier. On sait alors, puisque n 6= 3, que l’on a 3n−12n3

[n]. Or la loi de r´eciprocit´e quadratique assure que n3

= n3

, puisque n≡1 [4]. En outre, on an=k.2r+1≡(−1)r2r+1≡1+1≡2 [3], donc n3

= 23

=−1.

Donc finalement, on a 3n−12 ≡ −1 [n], d’o`u le r´esultat.

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