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Article pp.5-6 du Vol.40 n°241 (2014)

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L

a révolution numérique explique-t-elle l’effondrement des ventes de journaux imprimés sur les rotatives d’une ère industrielle révolue ? Réponse unanime des patrons de presse : oui, bien sûr ! Les historiens du futur seront sans doute moins affirmatifs. L’évidence d’une rupture technologique n’éclipse jamais totalement les autres leviers du changement dans le monde des entreprises. Leviers commerciaux, culturels ou sociétaux qui agissent de manière souterraine, bien avant que le basculement d’un système technique à un autre devienne inéluctable. Le talent d’un entrepreneur s’apprécie justement à sa manière de se glisser dans les zones de fracture d’un marché et à sa façon d’ignorer les clichés déterministes des « experts » et des économistes. La pertinence de son offre à un instant « T » est sa préoccupation de tous les instants.

La baisse de qualité de l’offre d’information est ce qui apparaîtra demain comme l’une des causes premières de la crise de la presse traditionnelle, aujourd’hui pétrifiée par la radicalité internet. La demande d’information avait-elle baissé dans les pays développés entre 1980 et 2000 ? Nullement. Le temps consacré à la consom- mation d’information écrite et audiovisuelle s’était maintenu pendant toutes ces années. Le support papier était-il un obstacle à la variété des sujets traités et à la multiplication des enquêtes d’investigation ? Pas davantage. L’opinion a toujours attendu des médias qu’ils nourrissent le débat public. Or, les analyses com- paratives sur deux décennies révèlent une fâcheuse tendance à la banalisation et à l’uniformisation des contenus.

JACQUES BARRAUX

É D I T O R I A L

La fonction et l’outil

Cet article des Editions Lavoisier est disponible en acces libre et gratuit sur archives-rfg.revuesonline.com

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6 Revue française de gestion – N° 241/2014

Une équipe de l’Université de Cardiff a donné la dimension du phénomène. Explo- rant les contenus d’un panel de quotidiens, elle a révélé qu’une part essentielle de l’in- formation publiée était devenue la reproduc- tion à peine modifiée de communiqués de presse et de dossiers de relations publiques.

À la veille de la révolution internet et avant la chute de leurs ressources publicitaires, les journaux prenaient le risque de réduire la part réservée aux enquêtes originales.

À l’inverse, au cours de la même période, annonceurs, lobbies, ONG et organisations publiques décuplaient leurs moyens d’ac- tion et déployaient de nouveaux artifices.

Il allait en résulter une perte d’influence au plus mauvais moment et un recul de proxi- mité avec le marché. Dès lors on comprend mieux l’impréparation aux attentes de lec-

teurs bientôt convertis à la consommation d’information en continu – contradictoire et multisource – sur écran fixe ou mobile.

Les déboires de la presse ne sont que l’un des épisodes de la longue histoire des rendez-vous stratégiques ratés entre des entreprises et leur cœur de cible. La fonction transport n’a pas disparu avec la fin des voitures à cheval. Elle a connu une deuxième naissance. L’information libre et indépendante s’apprête-t-elle aussi à connaître une nouvelle naissance ? Elle est aussi utile à la démocratie que l’avion et l’automobile le sont à l’économie. La fonction c’est la stratégie. L’outil c’est la tactique. Le client – internaute, touriste ou automobiliste – décide de l’outil qui assure la fonction. Mais ce qu’il achète, c’est avant tout la fonction.

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5 Editorial – Jacques Barraux 9 Ont contribué à ce numéro

13 La participation du client dans un contexte de self-service technologies.

Une approche par la valeur perçue Rémi Mencarelli, Arnaud Rivière

31 Acteurs publics et capital investissement. Une analyse critique Yves Jégourel

45 Fusions-acquisitions et salariés.

Les leçons de l’OPA de Schneider sur Télémécanique en 1988 Michel Albouy

63 Criminalité financière. Le profil type du criminel en col blanc dans les entreprises tunisiennes

Wafa Trabelsi, Hédi Noubbigh

79 L’attachement préférentiel dans la formation d’alliances stratégiques Olivier Mamavi, Olivier Meier

93 Nouveaux repères et nouveaux espaces du contrôle de gestion dans les services

François Meyssonnier

107 L’impact de la diversification sur la valeur de la firme.

Vers une approche contingente

Florence André-Le Pogamp, Patrick Navatte

121 Méta-organisations et évolution des pratiques managériales.

Une étude appliquée au champ de la santé Valérie Leys, Patrick Joffre

135 Summary

139 Note aux auteurs

S O M M A I R E

numéro 241 mai 2014

MANAGEMENT

CONTINGENCES ET INVARIANCES

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Michel ALBOUY est professeur de finance à Grenoble École de management et professeur émérite à l’université Pierre Mendès France de Grenoble. Ses travaux de recherche portent essentiellement sur la finance d’entreprise (Corporate Finance) : politiques d’investissement, de financement et de dividende ainsi que les opérations de fusions-acquisitions. Membre du Conseil scientifique de l’Autorité des marchés financiers (AMF), il est l’auteur d’une cen- taine d’articles dans des ouvrages collectifs et des revues académiques (francophones et anglophones) et professionnelles ainsi que de plusieurs ouvrages chez Economica, notamment : Décisions financières et créa- tion de valeur ; OPA, OPE et LBO. À Gre- noble École de management il est directeur du MSc Finance à Singapour.

Florence ANDRÉ-LE POGAMP est maître de conférences en finance à l’IGR- IAE de Rennes – université de Rennes 1 où elle est responsable du Master II « Ana- lyse et stratégie financière ». Titulaire d’un doctorat de sciences de gestion de l’Uni- versité de Rennes 1, elle est membre du CREM (Centre de recherche en économie et management – UMR CNRS 6211). Ses recherches actuelles portent sur le finan- cement des entreprises, les stratégies de diversification et le private equity.

Yves JÉGOUREL est responsable du Master II Banque, finance et négoce inter-

national de l’université de Bordeaux, maître de conférences HDR à l’univer- sité de Bordeaux et professeur affilié à Toulouse Business School. Il est l’au- teur de plusieurs articles de recherche sur la finance de marché et les marchés de matières premières, ainsi que d’ouvrages portant sur la finance internationale et les produits dérivés financiers ».

Patrick JOFFRE est professeur des Universités en sciences de gestion. Il a enseigné le management stratégique et les théories de l’entreprise dans les uni- versités de Paris-Dauphine, Lille et Caen (IAE) et à l’École de management de Nor- mandie, dont il est conseiller académique depuis 2006. Président de l’AIMS (2005- 2007), il a publié plusieurs ouvrages et de nombreux articles sur les vingt dernières années dans les domaines de la stratégie et de l’organisation. Il appartient aux centres de recherche NIMEC (EA Université de Caen) et au METIS (EM Normandie).

Valérie LEYS, docteur en sciences de gestion, est directrice des formations à l’IRTS de Basse-Normandie (Institut régio- nal du travail social). Elle a soutenu sa thèse en octobre 2011 sur la question du déve- loppement des méta-organisations et leur impact sur les pratiques de management dans les organisations du secteur de la santé au sens large.

O N T C O N T R I B U É À C E N U M É R O

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10 Revue française de gestion – N° 241/2014

Olivier MAMAVI est enseignant à l’ICD (groupe IGS) et chercheur au Lara. Ses recherches portent sur la formation des alliances et coopérations notamment dans les marchés publics.

Olivier MEIER est directeur de recherche à l’Institut de recherche en gestion (EA 2354 – CNRS) et responsable de for- mations. Il enseigne la stratégie et le mana- gement au sein des universités Paris-Est et Paris-Dauphine. Il est membre du comité de rédaction de plusieurs revues scientifiques et auteur de nombreux articles et ouvrages.

Il a notamment reçu prix et distinctions pour ses travaux en France et à l’étran- ger (Best Paper Awards). Il est également chroniqueur dans des revues et magazines professionnels.

Rémi MENCARELLI est professeur des universités à l’IAE Savoie Mont-Blanc (université de Savoie) où il occupe la fonc- tion de directeur adjoint de l’IAE en charge des relations académiques extérieures.

Il est rattaché à l’équipe de recherche de l’IREGE où il coordonne les activités du pôle « Environnement – consomma- tion durable et tourisme ». Ses recherches portent principalement sur la valeur perçue, l’expérience de consommation et le mar- keting des organisations culturelles. Ses travaux ont fait l’objet de plusieurs publica- tions dans revues académiques nationales et internationales.

François MEYSSONNIER est profes- seur des universités en sciences de ges- tion à l’Institut d’économie et de mana- gement de Nantes où il dirige le Master

« Contrôle de gestion ». Il anime le groupe

de recherche en contrôle de gestion du Laboratoire d’économie et management Nantes Atlantique (LEMNA, université de Nantes). Il est l’organisateur des jour- nées d’étude en contrôle de gestion de Nantes qui se tiennent annuellement sous le parrainage de l’Association francophone de comptabilité. Il a été secrétaire général de l’AFC et président du jury de l’agréga- tion d’économie et gestion. Ses recherches portent sur le pilotage de la performance et l’instrumentation de gestion. »

Patrick NAVATTE est professeur de finance à l’IGR/IAE de Rennes, et membre de l’UMR CNRS 6211 CREM de l’univer- sité de Rennes 1. Il est également membre du comité directeur de l’IGR/IAE de Rennes, et membre du conseil d’adminis- tration de l’AFFI (Association française de finance).

Hédi NOUBBIGH est professeur à HEC Carthage, université de Carthage, Tunisie, où il dirige le département de compta- bilité et est responsable du mastère de recherche en comptabilité. Membre fonda- teur de l’unité de recherche « Risk Man- gement and Research in Accounting and Finance » (RIMRAF) à ESC Tunis, il est diplômé de l’École normale supérieure de l’enseignement technique (ENSET), du troisième cycle finance de l’ISG Tunis, et du troisième cycle ergonomie de l’univer- sité Paris I - Sorbonne. Docteur en sciences de gestion, sa thèse porte sur « l’Impact du risque, de la profitabilité et de la valeur sur la taille optimale de la firme bancaire ».

Il est également titulaire du diplôme d’ha- bilitation à la recherche option sciences comptables.

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Ont contribué à ce numéro 11

Arnaud RIVIÈRE est maître de confé- rences à l’IAE de Tours (université François Rabelais de Tours) où il dirige le Master II Marketing des services en formation ini- tiale et en apprentissage. Il est également affilié au laboratoire de recherche Vallorem.

Ses recherches portent principalement sur la valeur perçue, l’innovation (produit, ser- vice, stratégies d’innovation, etc.) et le low-cost, en BtoC comme en BtoB. Ses travaux ont fait l’objet de publications dans des revues académiques et ont été régu- lièrement présentés lors de colloques de recherche nationaux et internationaux.

Wafa TRABELSI est doctorante en sciences de gestion, inscrite en troisième année de thèse à HEC Carthage, univer- sité de Carthage, Tunisie, et est diplômée du mastère de recherche en comptabilité.

Membre de l’unité de recherche « Risk Mangement and Research in Accounting and Finance » (RIMRAF) à ESC Tunis, elle est également enseignante contrac- tuelle à HEC Carthage. Ses principaux thèmes de recherche sont la criminalité financière et les fraudes comptables.

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