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Submitted on 1 Jan 1910
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Sur les triplets magnétiques dissymétriques
A. Dufour
To cite this version:
A. Dufour. Sur les triplets magnétiques dissymétriques. Radium (Paris), 1910, 7 (3), pp.74-76.
�10.1051/radium:019100070307401�. �jpa-00242399�
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Voici une série d’observations : d’où comme moyenne
La toile A arrête donc au plus un dixième des ions
qui diffusent. On peut ainsi, dans le calcul de la
vitesse moyenne des ions, appliquer la formuler,
car la correction à apporter de ce fait au nombre indiqué pour la masse de l’ion est de l’ordre des
erreurs d observations.
[Manuscrit reçu le 13 fevrier 1910].
Sur les
triplets
magnétiquesdissymétriques
Par A. DUFOUR
[École Normale Supérieure.2014 Laboratoire de physique].
J’ai signalé précédemment1 un certain nombre de
raies du chrome se décomposant dans le champ ma- gnétique en plusieurs composantes dont les positions
admettent, en première approximation, comme axe
de symétrie, non pas la raic initiale, lllals une ligne déplacée par rapport a celle-ci, le violet, d’une quantité très faible, le déplacement observe étant de rordre de quelques centièmes de l’écart normal d’un doublet magnétique. L’une d’entre elles, la raie 3247,56, se décompose en un tliplct. J’ai recher- ché suivant quelle loi varie, en fonction du champ, le déplacement de la ligne de symétrie de ce triplet par
rapport 3 la raie initiale.
l’ne étude semblable aBait déjà été faite par Gmelin et Zeeman sur une raie jaune du mercure
(03BB=3790) qui donne un triplet magnétique dont
la composante centrale ne coïncide pas avec la raie
initiale, tandis que le doublet restant adnlet cette raie
comme axe de symétrie. Us avaient trouv que la dis-
symétrie de position de la composante centrale croit
proportionnellement au carré du champ.
,l’ai montré, d’autre part 2, que l’existence de ces
triplets dissymétriques peut se comprendre, en par- tant de la ttlorie élémentaire de Lorentz, ou l’on ne
considère qu un électron vibrant, à la condition de
supposer que le coefficient de la force élastique agis-
sant sur l’électron déplacé de sa position d’équilibre, peut être modifié par 1 existence du champ magnéti-
que: cette modification doit utre compatible avec la symétrie propre du champ. Un explique ainsi les dis- symétries de position des composantes d’un triplet.
Pour essayer de p!éB«ir la loi suivant laquelle ces
1:.. 148 1909, p. - Le Radium. 6 (1909, p.
2. Société Physique. Séance du 5 décembre
1909.
dissYlnétries de position doivent varier en fonction de l’intensité du champ magnétique, il suffit de faire
appel à des considérations de symétrie. L’expérience
montre que les dissymétries de position, olocrvécs
par exemple avec la lumière émise perpendiculaire-
ment aux lignes de force, restent les nlêmes, en gran-
deur et en signe, quand on change le sens du champ magnétique; elles doivent donc être une fonction de
degré pair de l’intensité du champ magnétique, c’est-
à-dire être proportionnelles au carré du champ, en première approximation1.
Les résultats des recherches de Gmelin et Zeeiiiai), relatifs au triplet de la raie jaune du mercure, yien-
nent donc à l’appui des conclusions précédentes. C’est
pour établir une autre vérification de cette loi que j’ui
étudie le triplet de la raie 03BB=3247,56 du chrome.
L’étude de cette raie au réseau ayant montré que le
triplet obtenu dans le champ conserve comme axe de
symétrie la composante centrale, je n’ai étudié que le
déplacement de celle-ci par rapport à la raie initiale.
Dispositif expérimental. - On a utilisé un intcr-
l’éromètre Fabry et Pérot, à lames sefiii-argentées, dis-
tantes 1’tin(- de 1 autre de 5 millimétrés, a cales en
acier Invar. A l’aide d’un réseau de Rowland, oii
formc le spectre de la lumière fournie par la flamme a oxyde de chrome, afin d’isoler la radiation étudiée, qui sert ii éclairer l’interféromètre. Bien que cette raie soit très peu intense, on arrive néanmoins à avoir suffisamment de lumière pour apercevoir les
anneaux fournis par l’intcrféromètre en ouvrant lar- gement la fente du spectroscope, ce qui est possible
ici parce qu il n’y a pas d autres raies voisiiies de celle qu’on étudie. Les anneaux sont observés,
comme d’ordinaire, a l’aide d’une lunette pointée
sur l’infini. Quand on veut les photographier, Otl met
’1. Journal de Physique. 1B--9 1910.
Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/radium:019100070307401
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une plaque photographique dan; Io plan focal de l’ob-
jectif de la lunette précédente. Pdr suite du manque de sensibilité des plaques dans cette réîioii verte du spectre, malgré que les plaques fuissent des panchro- matiques Wratten, les poses lurent de longue durée B1 heure environ). On sc rend compte ici de l’wao- tage qu’il y a de se servir de cales en acier pour l’interféromètre et de la nécessité a’employer une
chambre photographique entièrement métallique.
Malgré ces précautions, les annaux obtenus avec la
Différentions en laissant l’ordre d’interférence con-
stant, on a
on
Il suffit donc de déterminer la variation du carre du diamètre d’un anneau quelconque pour avoir celle
II - () environ.
Fig. 1.
Il - 2000 environ.
Fig. 2.
II=29000 environ.
Fig. 3.
raie initiale, par exemple, n’ont pas des diamètres
qui restent constants; ils subissent, pour différentes raisons, des variations lentes toujours faibles mais
qui limitent nécessairement la précision des résultats.
On a utilisé uniquement la lumière émise par la flatiiiiie perpendiculairement atl champ. Dans toutes
les expériences, un nicol convenablement oriente ne
laisse passer que les vibrations parallèles aux lignes
de force.
On a mesure en valeur relative les intensités du
champ magnétique par la méthode classique du balis- tique : on retire brusquement du champ une petite
bobine en série avec ull galvanomètre balistique et on
mesure Fëlongation correspondante du système lllo-
bile du galvanomètre: elle est proportionnelle ait champ. Les champs utilisés étaient proportionnels aux
nombres 1 :)1..8 - 78,7 et 87,8 ce dernier cor- rtelltlndant al un champ de :)2 000 unités environ.
Résultats. -- On sait que i N est l’ordre d’inter- férence d’un anneau de diamètre rl, Î, la longueur
d onde dans l’air de la radiation éclairant l’interféro- métre, e LI distance normale des deux faces argen-
tées, f la longueur (’e l’objectif de la lunette.
on a la relation
si l’on suppose d f
petit.
de la longueur d’onde éclairante, ces deux variations étant de signes contraires.
L’observation visuelle des anneaux et celle des cli- chés montrent que le diamètre d’un anneau d’ordre d’interférence donne croit quand le champ augmente;
il en résulte donc que la longueur d’onde de la
composante centrale diminue quand lc champ crott,
résultat conforme it celui fourni par 1 étude de cette même raie faite au réseau. On peut voir cet accrois-
scment des anneaux ’u e les photographies données
ici’ 1 et qui représentent, agrandis six fois. les clichés
originaux. (Figures 1, 2 et 3.)
Les mesures faites sur ces clichés originaux con-
duisent au résultat suivant : l’accroissement du caîte du diamètre d’un anneau d’ordre d’interférence donné est proportionnel au carre de l’accroissement du champ.
La loi du carré du champ est donc vérifiée. L’approxi-
mation atteinte ici est d’environ 10 pour 100, ce qui
est satisfaisant si l’on tient compte des difficultés experimentales. Quand le champ varie de 0 à
32000 unités, l’ordre d’interférence au centre des
anneaux croit de 0,33 environ, ce qui correspond à
une variation de longueur viron.
En résumé, la raie du chrome forme dans
le champ magnétique un triplet dont
gions de la flamme.
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trie est déplacé Bers le Niolet par rapport à la raie initiale; ce déplacement croit comme le carré du champ. On doit s’attend te, conformément aux consi- dérations de symétrie données plus haut et au moins
dans le cas des triplets, que toutes les dissymétries
de position doivent obéir, en première approximation,
à la loi de proportionnalité au carré du champ.
[Manuscrit reçu Ip 7 mars 19101.
Recherches sur l’ionisation
dans les
diélectriques
solides etliquides
Par Tchelas BIALOBJESKI [Laboratoire de physique du Collège de France.]
DEUXIEME PARTIE
L’étude de l’ionisation au voisinage du point
de fusion.
20. - On sait que la température du corps joue
un rôle important dans les phénomènes de conducti- bilité électrique. Or près de certains points de tempé-
rature comme les points de fusion, l’influence de la
température doit prendre des proportions considé-
rables. Le passage du corps à l’état liquide, sur lequel
ont porté mes expériences, est accompagne de chan- gements très grands de la conductibilité en même
temps que la structure de la matière subit des modi- ficalions profondes. On a cependant peu étudié jus- qu’ici les phénomènes correspondants à cause de grandes difficultés pour assurer un isolement suffi- sant dans les appareils de mesure. La conductibilité spontanée de tous les diélectriques solides en effet
croît rapidement aux températures suffisamment élevées. En ce qui concerne l’influence des rayonne-
ments ionisants les indications manquent totalement
sur ce sujet.
21. Conductibilité des solides et des liqui-
des. - Un coup d’0153il sur le tableau des conducti- bilités électriques fait voir due les meilleurs isolants
liquides possèdent une conductibilité notablement plus grande que les solides.
La question se pose de savoir a quoi tient cette
différence. Si nous ne voulons pas sortir de la théorie des ions. nous pouvons donner deux réponses : ou le
nombre d’ions croit. c’est-à-dire le passage du diélec-
trique à l’état liquide s’accompagne de la production
de nouveaux ions, ou silllplelllent leur vitesse devient
plus grande. n’une façon indirecte on peut aborder la solution de ce problème en mesurant le rapport
entre le courant spontané et le courant d’ionisation de part et d autre du point de fusion.
1. Voir la première partie de ce lrantil dans Le Radium.
7 1910 48-36.
En effet tous les faits connus jusqu’ici semblent indiquer que l’ionisation est une propriété essentiel-
lement moléculaire et que par conséquent le nombre
d’ions produits par le rayonnement ne doit pas varier
brusquement pendant le passage du corps d’un état
d’agrégation à l’autre, si toutefois ce passage n’en- traîne pas un changement considérable de densité.
Cette hypothèse admise, si le nombre d’ions transpor-
tant le courant spontané était par exemple deux fois plus petit à l’état solide qu’à l’état liquide, le rapport
du courant d’ionisation au courant spontané dimi-
nuerait deux fois après la fusion du corps.
Au contraire la constance de ce rapport prouverait
que les changements de conductibilité proviennent principalement des changements de mobilités.
D’ailleurs l’étude comparative d’un corps au point
de vue ionique dans ses divers états d’agrégation peut présenter un certain intérêt.
22. Difficultés expérimentales. 2013 Pour cette étude j’ai choisi la paraffine dure, dont je parlais plus haut.
La difficulté principale des expériences consiste
dans l’influence extraordinaire de diverses impuretés
sur la conductibilité spontanée de la paraffine fondue.
Cette influence échappe presque complètement au
contrôle. Le courant spontané augmente alors de telle
façon que l’action du rayonnement devient à peine perceptible.
Je me suis servi tout d’abord d’un condensateur
cylindrique, entre les armatures duquel était coulée
la paraffine. L’appareil était placé dans un baiii reinpli d’huile de vaseline qu’on chauffait à une tem- pérature déterminée à l’aide d’un bec Bunsen muni d’un régulateur. - J’ai dù renoncer à ce dispositif
â cause d’infiltrations de rhuile de vaseline dans le condensateur aux températures élevées.
En outre il ln’a semblé que la paraftine fondue attaquait l’ébonite qui servait d isolant. Cette action
est sans doute minime, lnais suffisante pour altérer la conductibilité spontanée.