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Modélisation quantique et réactivité
Partie 1. Orbitales atomiques
1.2. Extension aux atomes polyélectroniques
Problématiques
Comment obtenir les positions les plus probables des électrons dans un atome polyélectronique ?
Quelles valeurs d’énergie peuvent prendre les électrons ?
Objectifs du chapitre
→ Notions à connaître :
Orbitales des atomes polyélectroniques
Notion qualitative de charge effective.
→ Capacités exigibles :
Établir la configuration électronique d’un atome ou d’un ion dans son état fondamental.
Relier l’évolution du rayon associé à une orbitale atomique à la charge effective.
Relier le rayon associé aux orbitales de valence d’un atome à sa polarisabilité.
Relier l’évolution de l’énergie associée à une orbitale atomique à l’électronégativité.
1. Approximation orbitalaire
1.1. Approche mathématique
L’équation de Schrödinger est insoluble pour un atome polyélectronique : en raison de quelles interactions ?
Sur le plan physique, qu’impliquerait de supprimer ces interactions ?
Pourquoi l’approximation orbitalaire s’écrit-elle sous la forme d’un produit ?
1.2. Approche physique
Qu’est-ce que la charge effective Zi* ?
D’où provient l’appellation « constante d’écran » ?
Comparer charge réelle du noyau Z et charge effective Zi*.
En quoi le remplacement de Z par Zi* parvient-il à pallier la suppression des termes de répulsion entre électrons ?
1.3. Evolution de la charge effective
Proposer une explication à l’évolution de la charge effective Zi* dans le tableau périodique : o au sein d’une colonne
o au sein d’une période.
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2. Description des orbitales atomiques
2.1. Aspect spatial
En quoi l’approximation orbitalaire permet-elle d’utiliser les résultats obtenus pour les systèmes hydrogénoïdes ?
Qu’en déduit-on quant à la forme des OA dans un édifice polyélectronique ?
2.2. Aspect énergétique
De quels nombres quantiques dépendent les niveaux d’énergie accessibles : o Dans l’hydrogène ?
o Dans un système polyélectronique ?
Qu’entend-on par levée de dégénérescence ?
Quelles tendances peut-on dégager : o Au sein d’une couche ?
o Au sein d’un famille de sous-couches ?
3. Configuration d’un élément à l’état fondamental
3.1. Spin de l’électron
L’atome d’argent possède un électron célibataire : que conclure de l’expérience de Stern et Gerlach ?
Quelle conséquence pour la description quantique des électrons ?
Combien de nombres quantiques sont nécessaires pour décrire l’état quantique de l’électron ?
3.2. Principe d’exclusion de Pauli
Que dit le principe d’exclusion de Pauli ?
Quelle est sa conséquence ?
Combien d’électrons peut-on placer dans chaque type de sous-couche ?
3.3. Règle de Klechkowski
Que dit la règle mnémotechnique de Klechkowski pour obtenir une configuration électronique à l’état fondamental ?
Que sont les « électrons de valence » ?
Identifier les électrons de valence dans les configurations du document 7.
3.4. Configuration électronique d’un ion
Comment obtient-on la configuration électronique d’un ion à partir de celle à l’état fondamental ? o Cas d’un anion ?
o Cas d’un cation ?
Pourquoi faut-il faire attention aux éléments appartenant au bloc d ?
3.5. Règle de Hund
Que dit la règle de Hund ?
Comparer les modes d’occupation proposés dans le document 9.
Conséquence :
o Quand observe-t-on des exceptions à la règle de Klechkowski ?
o Pourquoi sont-elles plus fréquentes quand le numéro atomique augmente ?
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4. Evolution du rayon atomique dans la classification périodique
Qu’appelle-t-on rayon atomique ?
Comment évolue le rayon atomique dans la classification ?
Comment justifier cette évolution ?
Comment évoluent :
o Rayon atomique et charge effective ? o Rayon atomique et polarisabilité ?
5. Energie associée à une orbitale atomique et électronégativité
Que représente l’électronégativité d’un élément ?
Les énergies des orbitales de valence et l’électronégativité sont-elles corrélées ?
-4- Doc 1 : Approximation orbitalaire
L’approximation orbitalaire consiste à introduire des fonctions d’onde monoélectroniques notées χi et appelées orbitales atomiques OA. Les OA ne dépendent que des coordonnées d’un électron particulier ei.
𝛹(𝑒1, 𝑒2, … , 𝑒𝑁) = 𝜒1(𝑒1). 𝜒2(𝑒2) … 𝜒𝑁(𝑒𝑁) = ∏ 𝜒𝑖(𝑒𝑖)
𝑖
Fonction d’onde globale Fonctions d’onde
polyélectronique monoélectroniques
Chacune des OA est solution de l’équation de Schrödinger écrite pour un électron : 𝐻(𝜒𝑖) = 𝐸𝑖. 𝜒𝑖 où Ei représente cette fois l’énergie d’un électron dans l’OA χi.
Doc 2 : Introduction de la charge effective Zi*
Prise en compte des répulsions Equation de Schrödinger Sans l’approximation
orbitalaire Toutes les répulsions sont prises en compte. Impossible à résoudre Avec l’approximation
orbitalaire
Pour chaque électron, introduction de la constante d’écran σi qui traduit l’effet moyen subi de la part des autres électrons.
Résolution possible
Doc 3 : Evolution de la charge effective du noyau Zi* subie par les électrons de valence H
1,00
He 1,70 Li
1,30 Be 1,95
B 2,60
C 3,25
N 3,90
O 4,55
F 5,20
Ne 5,85 Na
2,20
Mg 2,85
Al 3,50
Si 4,15
P 4,80
S 5,45
Cl 6,10
Ar 6,75 K
2,20 Ca 2,85
Ga 5,00
Ge 5,65
As 6,30
Se 6,95
Br 7,60
Kr 8,25
Doc 4 : Levée de dégénérescence au sein de la couche n = 2
Systèmes hydrogénoïdes Atomes polyélectroniques
E
n = 2 ― ― ― ― ― 2s 2p
2s et 2p à la même énergie
E
―――
2p
― 2s
2s et 2p ont des énergies différentes Système réel :
Electron soumis à l’action de :
Du noyau (charge Z)
Des N-1 autres électrons.
Approx. Orbitalaire : Electron uniquement soumis à
l’action d’un noyau fictif de charge effective Zi*
-5- Doc 5 : Expérience de Stern et Gerlach (1922)
L’expérience qui consiste à envoyer un flux d’atomes d’argent gazeux dans l’entrefer d’un aimant créant un champ magnétique constant :
Résultats :
En l’absence de champ magnétique, point d’impact unique.
En présence du champ magnétique, deux points d’impact.
Doc 6 : Règle mnémotechnique de Klechkowski
Doc 7 : Configurations électroniques à l’état fondamental
Configurations électroniques à l’état fondamental des éléments suivants : 7N, 17Cl, 26Fe, 35Br, 80Hg.
7N 1s2 2s2 2p3 1s2 2s2 2p3
17Cl 1s2 2s2 2p6 3s2 3p5 1s2 2s2 2p6 3s2 3p5
26Fe 1s2 2s2 2p6 3s2 3p6 4s2 3d6 1s2 2s2 2p6 3s2 3p6 3d6 4s2
35Br 1s2 2s2 2p6 3s2 3p6 4s2 3d10 4p5 1s2 2s2 2p6 3s2 3p6 3d10 4s2 4p5
80Hg 1s2 2s2 2p6 3s2 3p6 4s2 3d10 4p6 5s2 4d10 5p6 6s2 4f14 5d10 … 4s2 4p6 4d10 4f14 5s2 5p6 5d10 6s2
La 1ère configuration conserve les sous-couches dans l’ordre de la règle de Klechkowski. Certains auteurs préfèrent réarranger ensuite les sous-couches par ordre de nombre quantique principal n pour placer à la fin les électrons les plus externes.
Doc 8 : Configurations électroniques d’ions
N [He] 2s2 2p3 N2- [He]
Cl [Ne] 3s2 3p5 Cl- [Ne]
Fe [Ar] 4s2 3d6 → Fe2+ [Ar]
Fe [Ar] 4s2 3d6 Fe3+ [Ar]
Hg [Xe] 6s2 4f14 5d10 Hg2+ [Xe]
Flux d’argent
Aimant
Plaque de verre
-6- Doc 9 : Modes d’occupation
Comparer les occupations proposées pour la configuration 3d8.
A B
C D
Doc 10 : Configuration électronique du chrome
Configuration fondamentale de l’élément chrome (Z = 24) et celle prévue par la règle de Klechkowski : Configuration réelle Configuration prévue Configuration électronique 1s2 2s2 2p6 3s2 3p6 4s1 3d5 1s2 2s2 2p6 3s2 3p6 4s2 3d4 Occupation des sous-couches
4s 3d
4s 3d
La configuration réelle présente une stabilité due à l’énergie d’échange en jeu dans la configuration de spin maximal. La différence entre les deux configurations vient de la promotion d’un électron de la sous-couche 4s vers la sous-couche 3d, qui est rendue possible par le très faible écart d’énergie entre ces deux niveaux.
Doc 11 : Evolution du rayon atomique dans la classification
Doc 12 : Rayon atomique dans le modèle de Slater
Parmi les différents modèles proposés, celui de Slater aboutit à l’expression suivante pour le rayon atomique : 𝑟 = 𝑎0.𝑛𝑚𝑎𝑥²
𝑍𝑒𝑥𝑡∗ Avec : a0 : rayon de Bohr (52,9 pm)
nmax : nombre quantique principal maximal des électrons de valence (numéro de la couche la plus externe)
Zext* : charge fictive ressentie par les électrons de valence
-7- Doc 13 : Energie des orbitales de valence et électronégativité
H 2,2 – 13,6
He – 24,6 Li 1,0
– 5,4 –
Be 1,6 – 9,4
–
B 2,0 – 14,7
– 5,7
C 2,6 – 19,4 – 10,7
N 3,0 – 25,6 – 12,9
O 3,4 – 32,4 – 15,9
F 4,0 – 40,1 – 18,6
Ne – 48,4 – 21,6 Na 0,9
– 5,2 –
Mg 1,3 – 7,6
–
Al 1,6 – 11,3
– 6,0
Si 1,9 – 15,0
– 7,8
P 2,2 – 18,4 – 9,8
S 2,6 – 20,9 – 11,7
Cl 3,2 – 25,3 – 13,7
Ar – 29,2 – 15,8 B 2,0
–14,7 –5,7
Doc 14 : Orbitales atomiques
Électronégativité (échelle de Pauling) Énergie du niveau ns (eV)
Énergie du niveau np (eV)