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LE MOIS HYDRO-ÉLECTRIQUE : ACADÉMIE DES SCIENCES MÉCANIQUE ET ÉLECTRICITÉ , Intensité d'aimantation à saturation du fer et du nickel.

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L A H O U I L L E B L A N C H E

69

U E M O I S H Y D R O - É I i E C T H l Q U E

A C A D É M I E D E S S C I E N C E S

M É C A N I Q U E E T É L E C T R I C I T É

Intensité d'aimantation à saturation du fer et du nickel. — Noie de M . Pierre W E I S S , s é a n c e d u 9 d é c e m b r e 1 9 0 7 .

O n ne possède q u e des renseignements contradictoires sur l'inten- sité d'aimantation à saturation des m é t a u x . L a première exploration d'Ewing (1), encore Peu précise, semble indiquer pour le fer u n e intensité constante et voisine de 1 7 0 0 , de 3 0 0 0 à 2 0 0 0 0 gauss, les expériences de d u Bois et Taylor Jones ( 2 ) , u n e valeur fortement croissante entre 5 0 0 0 et i5 0 0 0 gauss, et atteignant i85o. Toutes ces expériences sont influencées par le voisinage d u fer de l'électro- aimant dans lequel la distribution d e l'aimamation est incertaine.

J'ai opéié dans des entrefers plus étendus.

Première méthode. — Entrefer d e 35 m m . entre pièces polaires coniques de i5 c m . de diamètre. Introduction et extraction d'une tige de fer de 4 m m . de diamètre, [fer d o u x de S u è d e (Kohlsva) et fer doux I et II d u c o m m e r c e ] , passant d a n s ÏO tours induits fixes par une peiforation axiale de 4 m m d e l'électro-aimant.

H gauss S u è d e Fer I Fer II

980 1718 1699 1711 1980 1722 1706 1715 4050 1723 1706 1718 7900 1727 1707 1715 10550 1727 1706 1715 11900 1723 1704 1712 14700 1721 1701 1708 La saturation est d o n c sensiblement atteinte à 2 0 0 0 gauss ; la faible décroissance d e o,3 p o u r 1 0 0 dans les c h a m p s intenses est probablement l'indice de la cause d'erreur mentionnée ci-dessus.

Deuxième méthode. — U n petit solénoide, placé dans l'axe d e l'entrefer de 4 0 m m . , entre pièces polaires planes d e i5 cm., f o r m e la bobine induite. O n introduit, par la perforation axiale, u n ellip- soïde de révolution allongé, d e fer o u d e nickel, dont les axes ont 4 m m , et 9 m m . L a m a s s e d e matière m a g n é t i q u e déplacée étant minime, on évite toute répercussion sur les pièces polaires. L a

m a c h i n e position de chaque spire d u solénoide a été relevée avec la

à diviser. J'ai trouvé ainsi : H gauss

450 770 1740 4210 5210 6600

Fer, t = i 6 «

1723,4 1728,9 1730,5 1731,3 1730,9 1731,3

H gauss 450 1420 3850 6320 7320 8810

Nickel, t = 488,1 495,4 496,0 497,0 497,1 497,1

i9"3

Les c h a m p s ont été corrigés des c h a m p s démagnétisants des ellip- soïdes. L e fer est le m ê m e fer très d o u x de S u è d e (Kohlsva), dont la densité était 7 , 8 6 0 ; le nickel est obtenu par décomposition d u niekel-carbonyie, d o n c e x e m p t d'impuretés métalliques, sa densité

est de 8 , 8 4 7 .

J'estime que les intensités d'aimantation à saturation d u fer et d u nickel, à la température ordinaire, sont d o n n é e s par 1 7 3 1 et 4 9 7 , à o,5 pour 1 0 0 près

Application de la loi de Poiseuille à la mesure des pressions élevées. — N o t e d e M . A . P E R O T , s é a n c e d u 9 d é c e m b r e 1 9 0 7 .

La construction d'un m a n o m è t r e précis p o u r les pressions élevées, de plusieurs centaines de k i l o g r a m m e s , n'est pas sans présenter des difficultés considérables, d'ailleurs surmontées dans les appareils différentiels louvoyants, dûs à M . A m a g a t . A y a n t eu, en vue d'éta- lonnages, à m e préoccuper d e la construction d'un appareil de cette nature, j'ai été a m e n é , en mettant à profit la loi d e l'écoulement des liquides à travers les tubes capillaires, d u e à Poiseuille, à réaliser Un dispositif très simple, qu'il m e paraît intéressant d'indiquer.

L'appareil est construit de la façon suivante : u n tube capillaire (tige de thermomètre) de 3o cent, de longueur et d e o , o 5 m m . envi- ron de diamètre, est enroulé en spirale, et soudé à u n tube plus large mastiqué dans la pièce d e raccord de l'éprouvette de la presse de M . Cailletet ; la spirale plonge d a n s l'éprouvette, préalablement remplie d'eau filtrée. L a partie d u tube qui é m e r g e est reliée à u n tube le long duquel sont m é n a g é e s des a m p o u l e s de 2 c m3, séparées les unes des autres par des traits de repère. L e tout est placé d a n s un bac de 5o litres contenant de l'eau m a i n t e n u e à 3o°.

(OEwing a n d L o w . Phil. Traits., t. C L X X X , 1 8 9 9 , A , p . 2 2 1 .

W B u B o i s et Taylor Jones, Electrot. Zeitschr., t. X X I V , 1 8 9 0 , p . 2 9 3 .

Si l'on injecte de l'eau dans l'éprouvetre, et q u e l'on maintienne la pression constante, ce qui est facile avec u n piston plongeur c o m m a n d é par u n e vis, le liquide s'écoule d a n s les a m p o u l e s e n traversant le tube capillaire. E n vertu de la loi d e Poiseuille, le t e m p s nécessaire à l'écoulement d'une m a s s e d o n n é e , correspondant par exemple a u v o l u m e d'une a m p o u l e , est inversement propor- tionnel à la pression ; si d o n c l'appareil a été taré pour u n e pression c o n n u e , il pourra être utilisé c o m m e m a n o m è t r e .

L e tube utilisé dans l'appareil construit convenait pour des pres- sions élevées, allant jusqu'à 3 o o kilogs. Il peut, en réalité, servir p o u r toutes celles p o u r lesquelles l'écoulement se fait suivant la loi de Poiseuille, et n o n suivant le régime hydraulique. L a m é t h o d e est, en principe, applicable pour toutes les pressions, à condition d e prendre u n tube assez long et, par suite, de se placer dans les cas o ù la condition ci-dessus est réalisée ; elle l'est, p o u r le tube e m p l o y é , pour u n e pression de 1 0 kilogs par centimètre de longueur.

Il est important d'opérer à u n e température toujours la m ê m e , voisine d e 3 2 ° , p o u r laquelle la viscosité de l'eau est, d'après les recherches de M . H a u s e r , indépendante de la pression.

Voici, à titre d'indication, les résultats obtenus dans le tarage d'un m a n o m è t r e métallique déjà ancien :

Pression en kilogs

m a n o m è t r e , vraie

T e m p s , en secondes, nécessaire à l'écoulement d e 2 centimètres cubes d'eau.

\ M o y e n n e

Erreur probable de la m o y e n n e \

en p o u r 1 0 0 . (

P o u r l'instrument construit, le produit de la pression par le t e m p s nécessaire à l'écoulement de 2 c m3 d'eau, était d e 3 4 , 0 6 2 , obtenu par c o m p a r a i s o n avec u n m a n o m è t r e à m e r c u r e et à huile de vase- line, p o u r des pressions voisines d e i5 k i l o g r a m m e s .

L a précision obtenue est, o n le voit, plus q u e suffisante p o u r des étalonnages d'appareils industriels, m a i s elle serait inacceptable pour des recherches de précision.

100 200 300 104,5 200,1 286.2 336,0 172,2 422,5 328,0 170,0 121,0 329,0 170,0 119,0 325,5 168,0 118,5 322,0 169,2 118,0 322,0 170,0 117,0 319,0 171,5 117,0

» » 119,0

325,9 170,1 119,0 0,43 0,31 0,53

SOCIETE D E S INGENIEURS CIVILS

Séance du 10 Janvier 1908

Expériences sur la résistance de l'air exécutées à la Tour Eiffel.

A u cours de ces trois dernières années, M . EIFFEL a exécuté, à la tour d e 3 o o m., des expériences sur la résistance d e l'air. L e but poursuivi était l'étude de cette résistance sur des surfaces de diverses formes qui se déplacent en ligne droite avec des vitesses comprises entre 1 8 et 4 0 m . par seconde. C e s vitesses, qui sont difficilement réalisables, et n'avaient pas encore été obtenues d a n s les recherches de ce genre, sont des plus intéressantes au point de vue de la stabi- lité des constructions, de la résistance opposée a u x véhicules rapides et d u fonctionnement des aéroplanes.

L e principe des expériences est le suivant. D u second étage d e la tour, c'est-à dire d'une hauteur de 1 1 6 m., o n laissait t o m b e r u n m o - bile de 1 2 0 kg., c o m p r e n a n t à l'avant la surface à essayer, p u:s les organes de m e s u r e . P o u r arrêter cet e n s e m b l e sans le détériorer, o n le faisait glisser le long d'un câble lisse, et bien vertical, qui s'élar- gissait progressivement à 2 0 m . au-dessus d u sol, déterminant ainsi l'ouverture, de mâchoires serrées par de puissants ressorts q u e portait l'appareil : il en résultait u n freinage énergique et parfaitement régulier.

Pendant sa chute, l'appareil poussait devant lui la surface en expé- rience par l'intermédiaire d e ressorts soigneusement tarés, dont l'allongement permettait de déduire la résistance de l'air qui agissait en sens opposé. Cet allongement était indiqué par u n style relié à la surface, et appuyant légèrement sur u n cylindre vertical noirci porté par le reste de l'appareil. C e cylindre lui m ê m e était mobile autour de son axe, et sa rotation était c o m m a n d é e par u n galet qui roulait sans glissement sur le câble. Enfin, le style était diiectement fixé à u n diapason faisant 1 0 0 vibrations par seconde et mis en m o u v e m e n t au début de la chute. D e cette manière, la courbe unique tracée sur le cylindre était u n e fine sinusoïde d o n n a n t à la fois : le t e m p s par ses ondulations, l'espace parcouru par ses abscisses et la tension des ressorts par ses o r d o n n é e s m o y e n n e s . L a vitesse se déduisait des d e u x premières quantités, et la résistance de l'air de la troisième. E n réalité, la tension des ressorts n e mesurait pas l'effort de l'air, mais elle le faisait connaître par u n e relation q u e le d i a g r a m m e trace' sur le cylindre déterminait entièrement. L e calcul, appliqué à ce cas, aurait conduit à des opérations interminables. M . Eiffel l'a remplacé

Article published by SHF and available athttp://www.shf-lhb.orgorhttp://dx.doi.org/10.1051/lhb/1908023

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70 L A H O U I L L E B L A N C H E

par u n e m é t h o d e graphique très simple, et offrant d e plus l'avantage de renseigner sur l'approximation obtenue ainsi q u e sur la légitimité d e la m é t h o d e e m p l o y é e .

Les d i a g r a m m e s qui présentaient toutes les garanties d'exactitude ont été seuls conservés. Leurs résultats ont été r a m e n é s à ce qu'ils auraient été à la température de i S ° , et à la pression d e 7 6 0 millimètres.

M . Eiffel a trouvé que, dans la limite d e ses mesures, la résistance est très sensiblement proportionnelle a u carré de la vitesse, ce qui le conduit à adopter la formule d e N e w t o n R = KSV2. E n réalité, l'exposant d e V paraît croître d'une façon continue, e n prenant la valeur 2 pour la vitesse de 33 m . environ ; mais cette variation est trop faible pour qu'on doive en tenir c o m p t e dans la pratique.

E n ce qui concerne la valeur de K p o u r les plaques, M . Eiffel a trouvé q u e ce coefficient varie lentement avec l'aire de la plaque ainsi qu'avec son périmètre. Il reste compris entre 0 , 0 7 et 0 , 0 8 ; cette dernière valeur semble u n m a x i m u m qu'atteignent seulement les pla- ques d'assez grande dimension. L e s plaques expérimentées avaient la forme d e cercles, d e carrés et d e rectangles; leurs surfaces ont été

1 / 1 6 , 1 / 8 , 1 / 4 , 1 / 2 et 1 mètre carré.

M . Eiffel a étudié, e n outre, l'influence des ouvertures pratiquées dans u n e plaque, celle d u e a u voisinage, o u à la superposition de d e u x plaques et, enfin, la résistance des surfaces coniques et sphé- riques, d e dièdres et de plans inclinés. E n ce qui concerne les plans inclinés, leur résistance, nécessairement n o r m a l e au plan, peut être regardée, pour u n plan carré d e om 5o d e côté, c o m m e croissant d'abord proportionnellement à l'angle q u e f o r m e le plan avec la di- rection d u m o u v e m e n t ; à partir d e 3o" jusqu'à 900, elle peut être, sans erreur notable, prise égale à la résistance qu'offre le plan nor- m a l a u vent.

M . Eiffel se propose d e contrôler et de compléter les résultats précédents, e n ce qui concerne les plans obliques d e différentes for- m e s et dimensions, à l'aide d'un appareil fondé sur u n tout autre principe.

SOCIÉTÉ INTERNATIONALE DES ÉLECTRICIENS

Séance du 4 décembre Ï907

Appareils de protection contre les conséquences des ruptures des conducteurs aériens

M M . B A R R É et M A R I A G E font u n e c o m m u n i c a t i o n sur ce sujet, et

classent les appareils, o u dispositifs préconisés, en plusieurs catégories_

i° Appareils qui, par rupture d u conducteur, provoquent le sec- tionnement d e celui-ci, les brins r o m p u s n'étant plus sous tension, et qui sont basés sur le principe suivant : a) faire osciller, autour d'un axe isolé, u n levier qui est e n contact d'une part avec u n e source d'énergie, et qui, d'autre part, est connecté avec le conducteur ; lorsque survient la rupture d u conducteur, le poids d u brin r o m p u entraîne le levier et, par conséquent, intercepte le passage d u c o u - rant. (3) Faire osciller autour d'un axe u n e boîte e n matière isolante, dans laquelle est a m é n a g é e u n e cuvette à m e r c u r e o ù viennent plon- ger les extrémités des conducteurs contigus ; lorsque la rupture d u conducteur survient, le brin r o m p u , par son poids, et la tension d u conducteur voisin, font osciller la boîte, dégageant l'un des c o n d u c - teurs d u contact d u mercure, et interceptant ainsi le passage d u courant dans le brin r o m p u . C e s appareils ne semblent pas d'un emploi facile, à cause des n o m b r e u s e s solutions d e continuité qu'ils c o m p o r t e n t ; de plus, le réglage doit être laborieux.

20 Appareils qui, par court-circuit, provoquent la disjonction à la station, et qui sont basés sur le principe suivant: utiliser la réaction m é c a n i q u e horizontale qui se produit a u m o m e n t de la rupture d u conducteur, et provoquer u n m o u v e m e n t m é c a n i q u e établissant, par contactée court-circuit. Divers types d e ce système ont été employés, n o t a m m e n t par la société Le Triphasé d'Asnières, qui e n est assez satisfaite (*).

3» Appareils qui m a n œ u v r e n t m é c a n i q u e m e n t u n interrupteur, et qui utilisent le m ê m e principe q u e ceux d u type précédent. C e s appareils sont assez compliqués et n e paraissent pas s'être répandus.

4° Appareils qui mettent la ligne hors circuit, à l'aide d'une déri- vation actionnant des interrupteurs automatiques. Plusieurs appareils de ce type ont été essayés, et les résultats obtenus laissent à penser qu'ils sont susceptibles d e perfectionnements. D a n s cette catégorie, se range le dispositif q u e la Société d'Electricité d e Paris a m i s en service d'essai sur u n e ligne de trolley, et qui a été décrit dans La Houille Blanche d e n o v e m b r e 1 9 0 7 . C e s appareils sont réalisables lor- qu'il s'agit d e faire u n e installation n e u v e , mais lorsqu'il s'agit d'équi- per u n e ligne e n exploitation, il est, en général, nécessaire d e mettre au rebut la majeure partie des organes qui constituent l'ancien équi- p e m e n t . A v e c les appareils d e ce type, il peut arriver q u e , par suite d u fonctionnement intempestif d e l'interrupteur automatique p o u -

(") Dans cette catégorie, peut être rangé le dispositif CHEVRIEH, qui a été décrit dans La Houille Blanche de février 1906.

vant être p r o v o q u é par le d é r a n g e m e n t d'un appareil, p o u r u n e raisoj quelconque, par e x e m p l e le c h o c d'une perche d e trolley, le servie d'une installation souffre des interruptions d e service aussi inopinées

5» Appareils qui mettent la ligne hors circuit à l'aide d'interrup.

teurs automatiques actionnés par u n courant à fréquence élevée ci[.

culant sur les conducteurs. A ce type se rattache le dispositif NEO qui est e m p l o y é avec succès dans u n certain n o m b r e d'installations (voir sa description dans La Houille Blanche d e juin 1 9 0 7 ) .

6° Appareils qui permettent u n e suspension multiple, constituée}

l'aide d'une chaînette placée dans u n plan supérieur au conducteur ei qui provoquent la rupture automatique d u courant de la m ê m e manière q u e ceux de la 4 e catégorie. Plusieurs d e ces appareils sont employés en A m é r i q u e et en A l l e m a g n e o ù les rigueurs de l'esthétique fou place à la question pratique.

70 Appareils qui suppriment a u t o m a t i q u e m e n t le courant à l'aide de disjoncteurs appropriés, placés à la station, o u a u sectionnemeni des lignes. A la source d'énergie, u n disjoncteur automatique est intercalé à la manière ordinaire. E n avant de ce disjoncteur, on dérive le courant p o u r le faire passer par u n interrupteur automati- q u e approprié, qui ne permettra le passage d u courant q u e lors- qu'aucune coupure n'existera dans la section à alimenter. Dans le système S i e m e n s , p o u r le cas d e fils d e trolley, u n fil-pilote est con- necté à l'extrémité d e la ligne puis relié à u n premier enroulementè l'interrupteur automatique. C e t interrupteur possède u n second enroulement,branché entre l'arrivée d u feeder positif et la tenejles d e u x enroulements étant en sens contraire. Si le fil d e trolley vient à se r o m p r e , le courant n e passe plus dans le premier enroulement, de sorte q u e l'action d u second fait ouvrir l'interrupteur. Dans k le système T h o m s o n - H o u s t o n , l'extrémité A d u fil de trolley est reliée à la terre par u n fil-pilote, avec interposition d'une forte résistance!!

d'au m o i n s Soo o h m s . E n outre, l'enroulement d u disjoncteur, de résistance d, est, d'une part, connecté a u feeder, et, d'autre part, il est relié au fil-pilote précédent, entre l'extrémité A d u trolley et la résis tance R, par interposition d'une résistance r, telle q u e :

r -{- d = 5oo o h m s

E n m a r c h e normale, si la chute d e tension est d e n volts sur li ligne, le courant qui traverse l'enroulement d u disjoncteur est égala

soit à 0 , 2 o u 0 , 1 a m p è r e si la chute d e tension, entre le dis- joncteur et l'extrémité A , est de 1 0 0 o u d e 5o volts. Si, maintenant^

vient à se produire u n e rupture, ce courant devient égal à ~ —1

r -f- a-j- R V étant la différence d e potentiel entre le feeder et la terre, soit à o,55 a m p è r e p o u r V= 55o volts. Il y a d o n c accroissement très sen- sible d u courant d a n s la bobine d u disjoncteur, ce qui provoque le fonctionnement d e celui-ci.

8 ° Appareils qui suppriment a u t o m a t i q u e m e n t le courant lorsqu'une ligne télégraphique o u téléphonique vient en contact avec le fil delà distribution d'énergie. A u droit des poteaux supports, les fils télé- graphiques sont entourés d'une ossature métallique connectée à une bobine actionnant u n interrupteur automatique qui ouvre le circuit de la distribution d'énergie. L a disposition la plus sûre consiste encore à faire passer la ligne téléphonique e n souterrain au point de croisement.

I N V E N T I O N S N O U V E L L E S

Dispositif pour la transmission de signaux par l'intermédiaire d'une ligne parcourue par un courant à haute tension. - Brevet n° 3 5 5 . 4 4 2 . M . L. N E U . 2 1 juin 1 9 0 5 .

D a n s les transports d'énergie à haute tension il est nécessaire que, en cas d'accident, les principaux centres d'alimentation puissent c o m m u n i q u e r avec la station génératrice. Cette communication, imposée par les règlements administratifs, est e n général réalisée par u n e ligne téléphonique placée sur les m ê m e s supports que la canalisation à haute tension. E n dehors d e l'inconvénient résultant d u prix assez élevé d e cette ligne spéciale, il y a e n outre à redouter que, e n cas d e rupture d e l'un des fils d e la canalisation à haute tension o u d'un des fils téléphoniques, o u d'un des isolateurs, il ne se produise des contacts entre la ligne téléphonique et la ligne à haute tension, ce qui peut causer d e dangereux accidents.

L e but d e la présente invention est d e substituer à la communi- cation téléphonique, généralement e m p l o y é e , u n e communication télégraphique empruntant, p o u r la transmission des signaux, les fils m ê m e s d e la ligne à haute tension, et réalisée à l'aide de courants!

haute fréquence. C e dispositif peut être réalisé de la manière suivante:

E n se basant sur ce que, p o u r u n voltage et u n e capacité donnés, u n condensateur laisse passer u n e quantité d'énergie proportionnelle à la fréquence d u courant, o u e n se basant sur ce q u e l'énergie qu'un circuit inducteur peut transmettre à u n circuit induit est, toutes choses égales d'ailleurs, fonction d e la fréquence d u courant.

L e poste transmetteur (fig. 1) c o m p r e n d u n éclateur A à distante

(3)

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réglable analogue à ceux utilisés en télégraphie sans fil. Cet éclateur est placé en dérivation sur d e u x fils d e ligne, e n intercalant sur le circuit dérivé u n e bobine d e self induction S. L e courant à haute fréquence produit est renvoyé sur la ligne par u n e dérivation sur laquelle est intercalé u n condensateur I.

La bobine S arrête le courant à haute fréquence produit, tandis que le condensateur arrête presque c o m p l è t e m e n t le courant à basse fréquence de la ligne.

Le poste récepteur (fig. 2) c o m p r e n d u n éclateur B placé e n dérivation sur les m ê m e s fils q u e celui d u poste transmetteur. S u r ladite dérivation sont placés e n série d e u x condensateurs J, K destinés à arrêter le courant de basse fréquence, et qui laissent passer le courant à haute fréquence.

Aux bornes de l'éclateur, o n peut placer u n relais R, thermique o u autre, qui, en cas d'émission d e courant à haute fréquence, peut fermer le circuit auxiliaire d'une pile à actionnant u n e sonnerie d'appel. La réception des signaux à l'éclateur B peut être acoustique (son plus ou m o i n s prolonge d e l'étincelle produite) o u optique (durée plus ou moins grande de l'étincelle).

Elle peut aussi être faite par u n e b a n d e d e papier se déroulant entre les deux pôles de l'éclateur, et qui peut être gaufrée o u impres- sionnée par l'étincelle produite.

Le fonctionnement d u dispositif est alors le suivant :

A la station de transmission, après avoir d o n n é a u x bornes d e l'éclateur u n e distance convenable, pour q u e l'étincelle se produise, on envoie le courant à l'éclateur : la durée de l'étincelle à la station tiansmettrice et, par suite, à la station réceptrice, est égale à la durée de mise e n circuit d e l'éclateur. O n peut d o n c envoyer des signaux de durée variable tels q u e les signaux M o r s e , par e x e m p l e . O n peut aussi, au lieu d'envoyer le courant p e n d a n t u n t e m p s plus ou moins long dans l'éclateur, le laisser c o n s t a m m e n t en circuit, et mettre en circuit, d'une manière analogue, pendant des t e m p s variables, la dérivation contenant le condensateur.

Enfin, on peut, en laissant l'une et l'autre dérivation fermée, agir en écartant les d e u x pôles d e l'éclateur, o u e n les tenant rapprochés pendant un temps plus o u m o i n s long. Il est bien entendu q u e les manœuvres doivent pouvoir se faire tant au poste de transmission qu'au poste de réception, à l'aide d'organes soigneusement isolés, et mettant l'opérateur c o m p l è t e m e n t à l'abri d'un contact éventuel avec le circuit à haute tension ; il n'y a d'ailleurs a u c u n e difficulté spé- ciale à cet égard.

Le courant nécessaire à la production d u courant à haute fré- quence, au lieu d'être e m p r u n t é à la ligne elle-même, peut être produit par une source de courant auxiliaire, par e x e m p l e u n e bobine Rhumkorf alimentée par des piles o u des accumulateurs.

Chacun des postes peut aisément être disposé pour être succes- sivement récepteur et transmetteur. L e s c h é m a d e connexion d e chaque poste peut, par e x e m p l e , être celui indiqué dans la fig. 3. L e commutateur C étant d a n s la position 1, le poste est récepteur; dans la position 2, il est transmetteur. Il peut être disposé pour revenir automatiquement à la position d e réception q u a n d il est a b a n d o n n é a lui-même. Il peut être également disposé p o u r servir de m a n i - pulateur pour l'émission des signaux. Si o n a u n appareil à b a n d e de papier disposé pour enregistrer les signaux reçus, et si o n laisse lappareil en service pendant la transmission, o n peut enregistrer également les signaux transmis, ce qui est utile d a n s bien des cas.

O n peut employer le sol et l'un des fils de ligne p o u r former le circuit parcouru par le courant à haute fréquence. Il en résulte que, pour une ligne triphasée à 3 fils, o n peut, soit e n associant les fils entre eux deux à deux, soit en associant l'un d'eux avec le sol, avoir six combinaisons de circuits distincts, permettant de relier entre eux

"une manière indépendante d o u z e postes distincts.

U n peut également envoyer le courant à haute fréquence dans la ligne par induction au lieu d'employer des condensateurs.

RÉSUMÉ. — L e dispositif qui fait l'objet de cette invention présente c o m m e particularités distinctives essentielles :

i° L application de courants à haute fréquence produits, soit par une source d'énergie auxiliaire, soit par u n e transformation d e

énergie empruntée à u n e ligne parcourue par u n courant de haute

tension p o u r transmettre des signaux télégraphiques o u autres, sur cette ligne parcourue par le courant à haute tension et à basse fré- quence.

2° L a réalisation de cette transmission basée sur ce q u e , p o u r u n voltage et u n e capacité d o n n é s , u n condensateur en dérivation sur la ligne à courant d e haute tension et de basse fréquence, laisse passer u n e quantité d'énergie proportionnelle à la fréquence d u courant, o u encore sur ce q u e l'énergie qu'un circuit inducteur peut transmettre à u n circuit induit est, toutes choses égales d'ailleurs, fonction de la fréquence d u courant.

INFORMATIONS DIVERSES

L'Institut Colonial Marseillais et la C h a m b r e de C o m m e r c e de Grenoble

L a C h a m b r e d e C o m m e r c e d e Marseille a créé u n Institut Colonial q u i offre a u x c o m m e r ç a n t s et industriels d e la Me'tro- pole, i° p a r s o n Musée Commercial, par s o n Bureau de ren- seignements, les indications et d o c u m e n t s q u i p e u v e n t leur être utiles sur les affaires coloniales.

L a C h a m b r e d e C o m m e r c e d e Marseille n'a p a s v o u l u limiter l'action d e cet Institut à la seule r é g i o n d e M a r s e i l l e ; elle a e n t e n d u aussi faire bénéficier les g r a n d s centres industriels et c o m m e r ç a n t s d e F r a n c e d ' u n e organisation d o n t la création s'imposait e n v u e d e tirer u n parti rationnel et pratique d e n o s colonies. Elle a c h a r g é M . MORICEAU, secrétaire général d e l'Institut C o l o n i a l , d e faire à G r e n o b l e u n e Conférence d a n s laquelle il traiterait d u b u t et d e s m o y e n s d'action d e cet I n s - titut, ainsi q u e des a v a n t a g e s q u e cette organisation p e u t offrir a u c o m m e r c e et à l'industrie d e la région d a u p h i n o i s e . Cette c o n f é r e n c e a u r a lieu à l'hôtel d e la C h a m b r e d e C o m m e r c e d e G r e n o b l e , le l u n d i 6 avril 1 9 0 8 , à d e u x h e u r e s d u soir.

Traction par courant alternatif simple, à L y o n L a C o m p a g n i e des O m n i b u s et T r a m w a y s d e L y o n est e n train d e p r o c é d e r à l'installation d e d e u x lignes s u b u r b a i n e s d e t r a m w a y s à c o u r a n t alternatif s i m p l e : l'une d e L y o n à J o n s , et l'autre d e L y o n à M i r i b e l , soit e n v i r o n 2 2 k m s , e n voie n o r m a l e d e 1 m4 4 . L'énergie sera fournie s o u s la f o r m e d e c o u r a n t c o n t i n u à 6 0 0 volts, et t r a n s f o r m é e d a n s u n e s o u s - station c o m p r e n a n t d e s g r o u p e s convertisseurs, c o m p o s é s c h a c u n d ' u n m o t e u r s h u n t à c o u r a n t c o n t i n u d e 3 o o H P . , 6 0 0 volts, t o u r n a n t à 4 5 0 tours p a r m i n u t e , c o m m a n d a n t d i r e c t e m e n t u n alternateur m o n o p h a s é d e 2 2 5 K . V . A . , 6 6 0 0 volts, 15 périodes, et d e s g r o u p e s d'excitation séparés.

L e c o u r a n t sera t r a n s m i s d i r e c t e m e n t à ce voltage d e 6 6 0 0 volts sans l'intermédiaire d ' a u c u n e sous-station le l o n g d e la ligne.

L e fil d e trolley sera installé avec s u s p e n s i o n caténaire s i m p l e . L e service sera assuré, a u d é b u t d e l'exploitation, p a r q u i n z e voitures a u t o m o t r i c e s é q u i p é e s c h a c u n e a v e c d e u x m o t e u r s m o n o p h a s é s W e s t i n g h o u s e d e 5 o H P . , 2 5 o volts, i5 périodes, p o u v a n t fournir u n e vitesse c o m m e r c i a l e (y c o m p r i s les arrêts) d e 2 0 k m s à l'heure. L e s é q u i p e m e n t s d e ces a u t o m o t r i c e s seront p r é v u s p o u r f o n c t i o n n e r é g a l e m e n t sur c o u r a n t c o n t i n u ,

L e réseau d e la C o m p a g n i e O . T . L . étant a c t u e l l e m e n t ali- m e n t é p a r c o u r a n t c o n t i n u .

Amélioration des pâturages et des lorêts P a r décret, e n date d u 2 8 février 1 9 0 8 , u n e C o m m i s s i o n est instituée a u ministère d e l'Agriculture, s o u s la p r é s i d e n c e d u ministre, à l'effet d'étudiertoutes les questions relaiives à l ' a m é - lioration et à l ' a m é n a g e m e n t d e s p â t u r a g e s o u prairies, et à la r é g l e m e n t a t i o n d e la d é p a i s s a n c e d a n s les p a y s d e m o n t a g n e , p o u r c o m p l é t e r l ' œ u v r e d u r e b o i s e m e n t et e n atténuer les c h a r g é e L a C o m m i s s i o n a u r a aussi à s'occuper d e s m o y e n s à e m p l o y e r p o u r activer la m i s e e n valeur des terrains incultes, surtout d e c e u x a p p a r t e n a n t a u x c o m m u n e s ; elle a u r a é g a l e m e n t p o u r m i s s i o n d e rechercher les m e s u r e s à p r e n d r e p o u r assurer la conservation des forêts particulières.

M M . J . D u p u y , M é l i n e , sénateurs, a n c i e n s ministres d e l'Agri- culture, sont n o m m é s vice-présidents d e cette C o m m i s s i o n . D ' u n autre côté, il s'est f o r m é à la C h a m b r e le g r o u p e d e la défense forestière et pastorale, q u i est présidé p a r M . DELÉGLISE, et q u i c o m p r e n d 120 d é p u t é s , représentant 5i d é p a r t e m e n t s .

F i g . i . Fig. 2 . Fig. 3 .

(4)

7 2

L A H O U I L L E B L A N C H E

L e Reboisement a u x Etats-Unis

L e 1 0 janvier dernier, le B o a r d o f Directors ( c o m i t é d e Direction) d e VAmerican Institute of ElectricalEngineers a pris la délibération suivante :

VAmerican Institute of Electrical Engineers, « C o n s i d é r a n t q u e les forces h y d r a u l i q u e s p r e n n e n t r a p i d e m e n t d e plus e n plus d ' i m p o r t a n c e a u point d e v u e d e la c o m m u n a u t é e n g é n é - ral, et d e l'industrie e n particulier;

« C o n s i d é r a n t q u e la valeur d e s forces h y d r a u l i q u e s d é p e n d d a n s u n e g r a n d e m e s u r e d e la régularité d u débit d e s c o u r s d'eau, m a i s q u e cette régularité est s é r i e u s e m e n t altérée p a r la déforestation des terrains q u i avoisinent leurs sources, ainsi q u e par la d i m i n u t i o n d u débit m o y e n q u i e n résulte p o u r les bas- sins h y d r o l o g i q u e s , et q u e cette altération est trop s o u v e n t p e r m a n e n t e à cause d e l'impossibilité d u r e b o i s e m e n t , par' suite d e la destruction des é l é m e n t s essentiels d u sol, soit par le feu, soit p a r l'érosion » ;

E m e t le v œ u : « Q u e l'attention d u G o u v e r n e m e n t N a t i o n a l et d e s Etats soit portée sur l'importance qu'il y a d e protéger, p a r telle action i m m é d i a t e q u i sera r e c o n n u e nécessaire, les sources des c o u r s d'eau i m p o r t a n t s contre la déforestation, et d'assurer, par l'introduction d'une exploitation scientifique d e s forêts, la continuité d e la fourniture d u bois »,

E t décide q u e « le C o m i t é d e la Préservation d e s forêts c o m m u n i q u e r a cette résolution à tous les m e m b r e s d u C o n g r è s , ainsi q u ' a u x g o u v e r n e u r s des Etats >..

A propos d u Reboisement

Afin d e p r o u v e r q u e le r e b o i s e m e n t est u n e question vitale p o u r la F r a n c e , la Revue Forestière de France a c o m m e n c é u n e e n q u ê t e d a n s les p a y s i n o n d é s , elle publie u n e p r e m i è r e liste d e 1 0 0 c o m m u n e s qui p e r d e n t e n s e m b l e plus d e 1 6 mil- lions, et n'ont reçu e n tout q u e 6 7 . 6 0 5 francs d e secours, soit u n e goutte d'eau p o u r u n décalitre !

C e s c o m m u n e s d e m a n d e n t a u j o u r d ' h u i q u e l'on boise à outrance, n o n s e u l e m e n t la m o n t a g n e , m a i s m ê m e la plaine, et elles espèrent q u e le Syndicat forestier de France d o n t l'orga- nisation s'étend d a n s 8 4 d é p a r t e m e n t s , v a leur p e r m e t t r e d e reboiser d a n s u n délai très r a p p r o c h é , étant d o n n é q u e l'Etat

n e p e u t p a s tout faire.

A ce sujet, n o u s c r o y o n s devoir signaler a u x c o m m u n e s et a u x particuliers, propriétaires d e terrains incultes, q u e le Syn- dicat forestier de France (4, r u e d e Lille à Paris), se c h a r g e d e reboiser (a ses frais, et e n e m p l o y a n t les habitants d e la

c o m m u n e ) , tous les terrains incultes, o u d e p e u d e valeur, par g r a n d e s et par petites parcelles.

L a Revue Forestière de France ( 1 1 7 , ru e R é a u m u r à Paris), o u v r e u n e souscription e n faveur des i n o n d é s , d e m ê m e qu'elle e n a ouvert u n e p o u r élever u n m o n u m e n t à l'ingénieur S U R E L L

« u n vrai reboiseur » d o n t les conseils suivis eussent évité bien d e s désastres.

JLÎ 11 î L I O G R A P H 1 B

Etat actuel de la science électrique phénomènes, applications, théories, p a r D E V A U X - C H A R B O N N E L , ingénieur d e s télégraphes, professeur à l'Ecole professionnelle supérieure des postes et télégraphes, avec préface d e H . POINC-IRRÉ, m e m b r e d e l'Ins- titut. G r a n d in-8 d e X - 6 5 o p a g e s avec 3 4 6 fig. Prix b r o c h é , 2 0 fr., c a r t o n n é , 2 1 fr. 5 o . — D U N O D et PINAT, éditeurs, Paris, 1 9 0 8 .

Cet ouvrage reproduit le cours q u e M . D e v a u x - C h a r b o n n e l , l'ingé- nieur des Télégraphes déjà bien c o n n u par ses travaux en électricité, professe à l'Ecole Supérieure de Télégraphie, et dont il a retranché les développements qui n e pourraient intéresser q u e des spécialistes de la télégraphie et de la téléphonie. C'est à la fois u n traité général d'électricité, et u n livre de vulgarisation des découvertes et des théo- ries les plus récentes.

Il s'adresse aux professeurs, a u x élèves, aux techniciens et m ê m e aux gens d u m o n d e : « C e livre est très personnel, il est facile à lire pour ceux qui n'ont qu'une instruction m a t h é m a t i q u e élémentaire, et il n o u s m e t au courant des derniers progrès de la science électri- q u e m o d e r n e ». Telle est l'opinion d e M . H . Poincarré, le savant éminent qui en a décrit la préface.

A u personnel de l'enseignement secondaire et des écoles indus- trielles il offre, d a n s sa première partie, u n exposé simple et clair

des p h é n o m è n e s . A côté des p h é n o m è n e thermiques, chimiques $ m é c a n i q u e s produits par le courant, o n trouve les différents modes de génération d e l'électricité par la chaleur, les décompositions chi.- m i q u e s et le travail, ce qui facilite la c o m p r é h e n s i o n des faits expe; rimentaux et m e t e n évidence u n e loi bien curieuse et pourtant assez générale de réciprocité des p h é n o m è n e s naturels. Débutant pat l'exposé des propriétés magnétiques etc alorifiques d u courant c'est à dire par les lois d ' A m p è r e , de Joule et d ' O h m , ce livre conduit sans effort jusqu'aux conceptions d u génie de M a x w e l l ; r a m e n a n t l'élec- trostatique à u n chapitre particulier d e l'étude des propriétés des conducteurs, il a m è n e le lecteur à saisir les liens qui rattachent l'élec- tricité à la lumière, à pénétrer le p h é n o m è n e d e la transmission j travers les diélectriques, qui est la base d e la télégraphie sans | d'aujourd'hui, de la téléphonie sans fil de d e m a i n .

Les techniciens trouveront d a n s la d e u x i è m e partie, d a n s les cha- pitres consacrés à la propagation des courants coi tinus et alternatifs sur les lignes, des aperçus sur les p h é n o m è n e s si intéressants quoique encore m a l c o n n u s d e la période variable ; ils pourront y puiser quelques conseils utiles pour les études à faire a u moyen des oscillographes.

Enfin, b e a u c o u p de personnes s'intéressent a u x progrès de l'élec- tricité, mais n'ont pas le loisir o u les m o y e n s d e suivre pas à pas le d é v e l o p p e m e n t de cette science dont le d o m a i n e s'étend si rapide- m e n t , dont les applications envahissent aujourd'hui toute l'industrie dont les théories vont jusqu'à expliquer la structure intime de h!

matière et l'origine de toute l'énergie physique. C e s lecteurs trou- veront dans cet ouvrage présenté sous u n e f o r m e simple et condensée, le détail des p h é n o m è n e s et des hypothèses sur lesquels repose la théorie j toute m o d e r n e des ions et des électrons. Ils y trouve- ront le m o y e n c o m m o d e de se mettre au courant des travaux les plus intéressants des inventeurs et des conceptions les plus hardies et les plus neuves des savants de notre é p o q u e .

Barrages pour retenue d'eau, p a r M . B O N N E T , ingénieur des P o n t s et C h a u s s é e s . U n v o l u m e in-8° d e 2 4 8 p a g e s autogra- phiées, avec 1 4 9 figures. E c o l e spéciale d e travaux publics, éditeur, Paris 1 9 0 7 .

Cet ouvrage, qui est surtout pratique, est la reproduction du cours professe par l'auteur à l'Ecole spéciale des T r a v a u x publics. M . Bonnet, y passe successivement e n revue les conditions générales d'établisse- m e n t des barrages-réservoirs. Il étudie d'abord la construcjion des digues, soit exclusivement en terre, soit en terre avec â m e en maçon- nerie, avec indication des profils des principales digues existantes, françaises o u étrangères, revêtement, m u r s d e garde, matériaux employés, fondations, etc. L'auteur passe ensuite à l'étude des barra- ges en m a ç o n n e r i e ; il indique les dispositions générales des barrages anciens et m o d e r n e s , tant e n France qu'à l'étranger; il passe1 en revue les calculs d'établissement et d e vérification de la stabilité des barrages, leur construction, ainsi q u e les matériaux e m p l o y é s .

L e s derniers chapitres sont consacrés aux ouvrages d'évacuation, prises d'eau, déversoirs, etc., à la rupture de quelques digues de c h a q u e catégorie et à la comparaison d e ces diverses catégories d'ouvrages.

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