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LE MOIS HYDRO-ÉLECTRIQUE : ACADÉMIE DES SCIENCES CHIMIE ET ÉLECTROCHIMIE , Sur la réduction de-l'oxyde de chrome par le bore

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(1)

sièges" m i s à l'eur disposition, t a n d i s quTîs peuvent; g r â c e â F é c l a i r a g e électrique, s e distraire en c o n t e m p l a n t une c u - r i e u s e fontaine qui jaillit au milieu d'un petit j a r d i n peu banal - Avis à n o s b r a v e s édiles, en quête de distractions o r i g i n a l e s .

LE MOIS flYDRO-ÉIiECTRIQUE

A C A D É M I E D E S S C I E N C E S

C H I M I E E T É L E C T R O C H I M I E

Sur la réduction de-l'oxyde de chrome par le bore. — N o t e de M. BUNTEXDU JA^SONNKIX. S é a n c e du i3 d é c e m b r e ,

M., H . Moissan indiqué qu'en chauffant au; four électrique du chrome, avec du bore dans un creuset de charbon, on obtenait un produit cristallisé très dur, peu attaquable par les acides--

MtM. T u c k e r et Moody (2), en répétant cette expérience, ont pré- paré une fonte à cassure conchoïdale dans laquelle ils ont trouvé 82 pour 100 de chrome. Ils ont admis qu'elle constituait le. bo.rur,e, dé- fini CrB qui contient 82,6 pour 100 de métal.

Enfin, M M . Wedekind et Fetzer (3) ont i h l i q u é sommairement qu'ils avaient obtenu îe composé C r B bien cristallisé p a r l e procédé aluminothermique. D'après eux, ce composé présenterait une grande résistance-aux- agents chimiques.

La réduction de l'oxyde de chrome par le bore au four électrique dans des creusets de magnésie donne des résultats nettement diffé- rents.

Cette réduction se fait difficilement dans .un four â vent chauffé au charbon de cornue : le mélange comprimé: d'oxyde et de bore, placé dans un creuset J e chaux vive-, prend une apparence métallique mais"

sans fondre. 11 reste friable et, après attaque par l'acide chlorhydri- que qu£ dissout1 !es parties métalliques, i l l a i s s e un' résidu: composé

«fk>ssyde:narii rédnk, d e b o r e , de, borure de carbone et d ' a z o t o e - d e bore» La solution chlorhydrique contient de l'acide, ho ricuie.

Au four électrique, dans des creusets ou des nacelles de charbon, on obtient' facilement un produit métallique fondu, soit par la' réduc- tion de Poxydè de c h r o m e par le bo.reT s o i t pan la*réduction simul- tanée deTo-xydè de chrome et d e l'anhydride borique; par le char- bon. Les fontes, ainsi préparées présentent sauvent une structure cristalline : elles contiennent quelquefois des géodes tapissées d'ai- guilles prismatiques, mars* elles sont toujours carburées ; parphy- risées, elles sont attaquées par l'acide chlorhydrique étendu et froid;

le résidu métallique, après cessation de l'attaque, est "constitué par une fonte de chrome cristalline, qui ne contient pas de bore.

En opérant dans des nacelles ou des creusets de magnésie, il est possible de préparer des fontes non carburées, entièrement solubles dans l'acide chlorhydrique. Après u n e minute et demie ou deux mi- nutes de chauffe avec un courant de 400 ampères sous 100 volts, on obtient des fontes qui, même lorsque te hore est en, proportion juste s'if.isante pour la réduction de rootydey. ne-contiennent jamais plus de 95 pour î o o de métal. Un essai d'affinage avec de L'oxyde n'éli- mitre-pas entièrement lé: bore et, donne un métal brûlé.

Lorsque la proportion de bore, augmente, la: fusion reste encore f a c i l e ; avec une durée d e chauffe de d'eux- minutes et demie à trois minutes, on peut préparer des\ fontes contenant jusqu'à, i5 ou 16 pour îoo de bore. Gey fontes s o n t très dures et rayent le verre et le quartz Au voisinage d'unie teneur de 7 pour roa de: bore; elles pos- sèdent une structure cristalline très nette, et semblent: formées de lamettes enchevêtrées--;.leur cassure présente de larges faces planes.

Au-dessus de. cette teneur, l'aspect cristallin diparaît, le grain des tontes se montre de plus en plus fin, et leur cassure devient conchoï- dale. Leur densité varie* de 6,8 (7 pour, IOQ de bore) à 6,1 (16 pour ÎOO); Enfin, si le mélange chauffé contient un grand excès de bore, on obtient seulement^ dans les conditions précédentes, une masse métallisée, friable^ qui. contrent avec du bore non, combiné u n peu de borure de carbone. Pour obtenir la fusion, il faut pprter l'intensité du courant à 5oo ampères p e n d a n t e ou 4 minutes. L e s fonces ainsi grép^rées* n'ont pas une composition invariable,,et contiennent-un peu moins de,bore que ïe borure défini C r B , qui représente fa limite dé* saturation du chrome'par le bore.

T o u t e s ces: fontes sont attaquées p a r lest acides fluorhydrique;

chlorhydrique' et sulfurique,, avec formation d'acide borique;, plus vivement,à,chaud qu'à froid; la dissolution e s t d'autant plus rapide qu'elles sont plus finement porphyrîsées. L'acide azotique est'sans action-sur elles, ainsi que-sur les solutions alcalines. Le* c h l o r e lès.

a t t a q u a a*vee incandescence.* au. dessous^dii* rouge naissant 7 .Faction atestr jamais* complète ; ilïse forme.- un.m&ange de\ pratochlorure- et

(?v)!BÏ. Moi s sxn j Chmptfs* renMs^ ti <€XIX, 18^4^ p. .*S5L

<T*tfQKER et MoQvxyCliam., Soc, t., L X X X 1V 1902^$,. 14^

(3) Wedekind et Fetzer, Cltem. Zëifunf>s igoS.

de sesquichlorure de c h r o m e qui protège le résidu. Ce dernier peut être facilement isolé par un lavage à l'eau,'la présence de protochlo- rure de chrome rendant s o i u b l e l e chlorure chromique. L e gaz c h l o - rhydrique les attaque dans les mêmes conditions, mais-sans incandes^

cence ; il se dégage de l'hydrogèner et il ne se forme que du proto- d o r u r e de chorme. Elles sont oxydées avec une vive incandescence par les alcalis ou les carbonates alcalins fondus.

En résumé, la réduction dé l'oxyde de chrome p a r l e bore au fouir électrique dans des creusets de magnésie permet d'obtenir des fontes attaquables par les acides ffuorhydrique, chrorhydrique et sulhiri- que, qui contiennent de 5 à 7 pour 100 de bore combiné. Au-dessus de celte teneur, le bore existe dans ces fontes à l'état de borure de carbone. Le borure C r B constitue la limite de saturation du* c h r o m e par le bore.. Il ne se.présente pas, dans ces fontes, sous, u n e fortne cristaline nette.

Comparaisons entre les phénomènes chimiques déterminés par un échauffement résultant de causes purement calorifiques, et ceux dus à un échauffement produit par des actions électri- ques. N o t e de M . D . BERTHELOT, s é a n c e du 1 4 j a n v i e r 1 9 0 7 .

L'emploi de l'électricité, pour provoquer par échauffement les phénomènes chimiques de combinaison et de décomposition, a eu lieu de tout temps; mais iï donne lieu, au point de vue de. la Méca^

nique chimique, à certaines distinctions qui n'ont pas toujours, été faites : peut-être n'est-il pas superflu de présenter à cet égard quel-

ques observations.

Je citerai particulièrement les expériences dans lesquelles les corps réagissants, ou seulement quelques-uns d'entre eux, sont des corps solides et conducteurs, traversés par un couraist. électrique continu, susceptible d'en élever la température : par exemple, un fil ou une lame de métal (ou bien une baguette de carbone).

Une multitude de réactions peuvent être déterminées;par un tel échauffement: soit, que tous les corps mis en contact y participent, soit quelques-uns. d'entre e u xt i maintenus en rapport avec des flui- des, et spécialement avec dés gaz.

Mais c'est à tort que Von prétendrait assimiler complètement le raécanismef e£ la- théorie- des réactions ainsi produites sous une influence;électrique, à celle des réactions,qui auraient lieu entre les mêmes corps portés à la m ê m e température-par un échappement proprement dit, dû à des causes purementxalorifiques, tel que celui provoqué, par^ le rayonnement des corps solides incandescents de nos fourneaux, ou même par pure cohvection. E n effet, il y a en plus les actions électriques, attribuai)les tant à l'électrolyse ardir narre qu'à la-conductibilité:électrique gazeuse,, conçue-comme i o n i - sation des corps composés,.ou des molécules atomiques elles-mêmes.

On sait, d'ailleurs, que l'accroissement de la conductibilité d u c h a r - bon avec la température conduit à la rapprocher-deLa*conductibilité éiectrolytiqiue proprement dite, laquelle est toujours accompagnée d'une décomposition chimique, phénomène auquel la depolymérisa- tion du carbone est assimilable.

Pour prendre- un exemple concret, rappelons la combinaison directe du carbone solide avec l'hydrogène gazeux, c'est-à-dire la synthèse de l'acétylène. Depuis l'origine, j ' a i constamment expliqué cette combinaison par les eftets~ d'un échauffement, porté jusqu'à une température.assez élevée pour amener le.carbone.à l'état gazeux, en restituant à cet élément l'énergie perdue-p&r sa polymérisation, laquelle l'avait condensé sous les états, qu'il possède à la tempéra- ture ordinaire.

Cette interprétation a été confirmée^ d'ailleurs, ,pâr lès chimistes;

qui se sont occupés:, depuis,, de: cette réaction,, opérée soit dans L'arc électrique, soit au moyen d'un fragment ou baguette de carbone ( r ) ; conducteurd'un courant électrique.

Cependant^ aucune; de, ces* manienes? d'opérer n e ramène entière- ment les, conditions de La* combinaison à celles d'un phénomène purement calorifique, ce qui serait nécessaire pour en écarter en théorie toute influence électrique déterminante.

Ces objections,atteignent également. Les observations, reLatives, à la formation supposée du méthane, ou fôrmène, par Ta réaction du carbone sur l'hydrogène, à u n e température inférieure à? celle qui produit l'acétylène. Elles sont d'atrtant plus fondées pour le cas du méthane gue,'dans lés expériences.publiées à cet égard, on a signalé la présence constante de petites quantités d'oxyde de carbone, gaz dont le mélange avec l'hydrogène donne, comme on l e ^ i t , nais- sance à^du méthane sous l'influence de l'effluve électrique.,Que cet oxyde d e carbone provienne des impuretés du carbone, eonime il est probable, ou de la présence de traces d'air ou de vapeur d'eau dans les> matières mises en œuvre,vcette remarque subsiste avec toute sa f o r c e .

On doit? en dire autant de toute réaction non instantanée, déter- minée d a n s é e s systèmes gazeux* par le contact direct d'une lame o u d'un fjLmétallique, rendu incandescent par le passage d'un,courant électrique^

(i) V6m% pour ne parler qme des expériences iespfcus récentes^ №or- MSAW* RiMG,, and.R. SALMON H.\3mH¥.T7-ansaetiovs of tlie. Chemical Society\

1906",

Article published by SHF and available athttp://www.shf-lhb.orgorhttp://dx.doi.org/10.1051/lhb/1907009

(2)

C'est à tort q u e ce dernier procédé a été assimilé à u n échauffe- m e n t régulier, d û à des causes p u r e m e n t calorifiques. U n e sembla- ble assimilation serait d'autant m o i n s légitime q u e , dans u n e n s e m - ble d e ce genre, l'inégalité d e température entre le métal électrisé et les régions diversement éloignées des gaz qui l'entourent, a pour effet de provoquer des p h é n o m è n e s thermo-électriques et, par suite, des effluves électriques, effets q u e j'ai déjà eu l'occasion d e signaler par m e s études sur le tube c h a u d et froid.

Il pourrait en être autrement dans le cas d u chauffage électrique d'un tube d e porcelaine entouré d'une l a m e métallique mise e n rapport avec le courant, tube au centre duquel o n aurait disposé, c o m m e je l'ai fait dans quelques expériences des gaz renfermés dans u n vase d e quartz, scellé à la l a m p e , et enveloppé d'une feuille m é - tallique : les gaz contenus dans le tube d e quartz se trouvent ainsi portés d a n s toutes leurs parties à u n e température uniforme, con- dition fondamentale, à laquelle il convient de joindre, p o u r complète correction, cette disposition expresse q u e l'enveloppe métallique d u tube de quartz soit mise en c o m m u n i c a t i o n par. des fils avec le sol h u m i d e , o u avec u n e n a p p e d'eau, ce qui réalise u n e enceinte protégée.

Il a paru utile d e définir nettement ces différences entre réchauf- fement calorifique p r o p r e m e n t dit, et réchauffement c o m p l i q u é par des influences électriques susceptibles d e modifier p r o f o n d é m e n t la nature des énergies concourantes et la théorie des p h é n o m è n e s .

M É C A N I Q U E E T ÉLECTRICITÉ

Nouvel appareil de télémécanique sans fil. — N o t e d e M . G.

G A B E T , s é a n c e d u 14 janvier 1907.

L e s appareils d e télémécanique actuels se c o m p o s e n t en principe d'un axe portant des contacts décalés les u n s par rapport a u x autres et correspondant chacun à u n e commande déterminée. Cet axe est a n i m é d'un m o u v e m e n t d e rotation relativement lent (envion u n tour par minute), d e sorte qu'il iaut attendre, p o u r lancer la com- mande, q u e le contact correspondant soit en face d u balai d'arrivée' d u courant.

N o u s avons c o m b i n é u n appareil qui p e r m e t directement, et pour ainsi dire instantanément, la sélection d u p h é n o m è n e dont l'opéra- teur désire a m e n e r le déclanchement.

D e plus, u n principe électromécanique n o u v e a u , q u e n o u s appelle- rons principe du retard au contact, p e r m e t u n contrôle a priori des c o m m a n d e s perçues, e n m ê m e t e m p s qu'il d o n n e à l'opérateur la faculté d'annuler avant qu'elle n'ait reçu un commencement d'exécu- tion, toute commande étrangère perturbatrice.

C e dernier point présente une importance capitale pour la télémécani- q u e au m o y e n des o n d e s hertziennes. Il devient possible, avec notre appareil, d e se contenter des syntonies approchées réalisées à l'heure actuelle.

L'appareil se c o m p o s e d'une seule roue A , mobile sur u n axe hori- zontal B , et portant des palettes en nombre quelconque correspondant c h a c u n e à u n e c o m m a n d e s p é c i a l e . Cette roue, sollicitée par u n cliquet c o m m a n d é par le circuit d u relais, progresse d'une palette à c h a q u e émission d u poste transmetteur. D e sorte q u e l'opérateur peut a m e - ner la palette correspondant à la c o m m a n d e qu'il veut faire exécu- ter dans u n e position spéciale q u e n o u s appelons position de contact (définie plus loin) en'émettant s i m p l e m e n t des trains d'ondes brefs correspondant a u x brèves d e l'alphabet M o r s e .

Voici c o m m e n t la palette choisie peut être a m e n é e en position de contact sans q u e les palettes intermédiaires n'amènent c h a c u n e u n c o m m e n c e m e n t d e c o m m a n d e par leur passage e n cette m ê m e position : c h a q u e palette porte u n tube sinueux e n verre T dans lequel o n a fait le vide après y avoir introduit u n e goutte d e m e r - cure. S u r toutes les palettes situées au-dessus d u plan horizontal les gouttes d e m e r c u r e , sollicitées par la pesanteur, sont dans l'extré- mité d u tube la plus près d e l'axe d e la roue à palettes. C'est le con- traire p o u r les tubes situés au-dessous d u plan horizontal qui ont leurs gouttes d e m e r c u r e à l'extrémité périphérique.

Il est, e n particulier, une position p o u r c h a q u e palette o ù la goutte de m e r c u r e qu'elle porte quitte le centre p o u r se diriger vers la péri- phérie : c'est la position de contact ; celle où la palette vient de fran- chir le plan horizontal.

O r , c h a q u e extrémité périphérique des tubes porte u n logement d'ébonite / o ù les gouttes d e m e r c u r e viennent fermer le circuit d'une c o m m a n d e spéciale, éri faisant pont entre d e u x électrodes noyées d a n s l'isolant et séparées par u n intervalle de quelques milli- mètres. Lorsqu'une palette arrive en position de contact, sa goutte de m e r c u r e n'atteint pas d e suite son l o g e m e n t /, mais avec u n retard é m i n e m m e n t réglable, puisqu'il est en fonction d e la pente et des sinuosités d e tube ; et c'est précisément ce retard au contict qui per- m e t la sélection d e la palette, car il est toujours possible à 1 opéra- teur d e lancer des trains d'onde asse¡¡ rapprochés p o u r q u e les gout- tes n'aient pas le temps d'atteindre leur logement durant l'instant o ù la palette est e n position de contact.

L o r s q u e le mercure atteint en effet son logement après cette posi- tion, le circuit est c o u p é par le décalage d e la bague collectrice.

a. b. e. d. e. f indiquent, d a n s le s c h é m a , le circuit d e la palette n° i, par exemple.

C e m ê m e principe d u relard au contact permet le contrôle a priori des c o m m a n d e s et d o n n e le m o y e n d'annuler les eHets perturbateurs.

U n signal d e contrôle prévient, en effet, l'opérateur a u m o m e n t précis o ù c h a q u e palette arrive en position de contact. E n télémécani- q u e sans fil, ce signal peut être soit u n répétiteur envoyant u n e o n d e hertzienne syntonisée, soit u n signal lumineux, par exemple, visible p o u r l'opérateur. L a vitesse d e propagation des o n d e s élec- triques o u lumineuses étant sensiblement instantanée pour les dis- tances pratiques d'application, il s'ensuit q u e l'opérateur est prévenu à l'avance q u e telle o u telle c o m m a n d e va s'effectuer.

S'il désire annuler la c o m m a n d e ainsi a n n o n c é e , il n'a qu'à envoyer avec son appareil synlonisé u n train d'onde supplémentaire qui fait progresser la roue d'une palette avant q u e la goutte d e m e r - cure n'ait eu le t e m p s d'atteindre son logement.

L e s trains d'ondes-étrangers, au contraire, n'étant pas syntonisés, mettent u n t e m p s t appréciable p o u r charger le cohéreur; o n sait, en effer, q u e cette charge est égale au produit CVt; C étant la capa- cité, F i e potentiel et t le t e m p s exprimé e n secondes. C et V étant faibles par suite d u m a n q u e de syntonie, le facteur t a u g m e n t e et atteint toujours, en pratique, u n e valeur supérieure à la durée d u retard au contact.

Notre dispositif étant c o n ç u en v u e d u p r o b l è m e particulièrement délicat d e la télémécanique sans fil est, a Jortiori, propre à résoudre les problèmes de télémécanique avec fil (industrie, signaux de che- m i n s d e fer, etc.), d e jour en jour plus n o m b r e u x .

11 permettra d'effectuer, avec un seul fil de ligne, des opérations d e m a n d a n t e l'heure actuelle jusqu'à 10 et i5 conducteurs différents.

SOCIETE D E S INGENIEURS CIVILS

Séance du 18 janvier 190J Les atmosphères confinées

Notre collaborateur, M . BIRAUI.T, présente la d e u x i è m e partie d e sa c o m m u n i c a t i o n sur la Ventilation des tunnels de chemins de fer et des métropolitains souterrains. C o m m e cette seconde partie n e traite q u e des métropolitains, nous n o u s contenterons d e la signaler, et n o u s renverrons nos lecteurs au Bulletin de la Société des Ingé- nieurs Civils d e France.

C o m m e suite naturelle à cette c o m m u n i c a t i o n , M . A L B E R T LÉVY présente ensuite u n e c o m m u n i c a t i o n sur les Atmosphères confinées.

Après avoir rappelé les désastreuses conséquences qu'entraîne l'insa- bubrité de nos d e m e u r e s , le conférencier explique q u e le n o m b r e d e mètres cubes d'air n'est pas toujours u n e garantie absolue d'une installation hygiénique, et qu'il faut surtout u n e aération énergique p o u r éviter les dangers q u e présentent les atmosphères confinées. Il appuie s o n raisonnement d e n o m b r e u s e s statistiques dressées pour la phtisie, sur des ouvriers travaillant en plein air, dans .les locaux fermés et Jans les milieux confinés.

M . Albert-Lévy attribue l'insalubrité des locaux à d e u x causes distinctes :

10 L e s combustions (chauffage, éclairage) et la respiration h u m a i n e e m p r u n t e n t à l'air son oxygène, si cet air n'est pas suffisamment renouvelé, la proportion d'oxygène diminuant, la respiration devient a n o r m a l e : d'où a n é m i e ;

20 L e s combustions q u e nécessitent le chauffage et l'éclairage, les produits d e la respiration, fournissent, d'une manière continue, des gaz toxiques.

Certains gaz toxiques sont suffisamment odorants p o u r être ainsi décelés, mais l'oxyde d e carbone, qui est très dangereux, n'a a u c u n e odeur.

M M . Albert-Lévy et Pécoul ont construit u n appareil qui décèle u n cent-millième d'oxyde d e carbone. Il est basé sur la réduction d e l'acide iodique par l'oxyde d e carbone, et sur les colorations q u e prend le chloroforme sous l'influence des vapeurs d e l'iode m i s e n liberté.

A u sujet d e la proportion d'oxygène dans 1 air, s'il est difficile d e le doser directement avec rapidité et précision, il est facile de doser l'acide carbonique qui lui a été substitué.

(3)

L a Commission d'hygiène industrielle du Ministère du Commerce a fixé à un millième la proportion d'acide carbonique qui ne doit pas être dépassée dans les locaux habités.

L'auteur, qui est directeur des services chimiques de l'Observatoire de Montsouris, termine en décrivant l'appareil et les procédés de dosage de l'acide carbonique dont il se sert, et en donnant des résul- tats de mesures faites à Paris (métropolitain, écoles, hôpitaux, e t c . )

Séance du ic r Février 1907

Congrès International de l'unification des méthodes dressais des matériaux tenu à Bruxelles en 1906

M . G u i r x E T définit ce qu'est l'Association^ Internationale des Méthodes d'Essais, et le rôle important que joua M. le profes- seur Tetmayer dans sa création.

Passant ensuite au .compte rendu de la Section des métaux, M . Guillet examine d'abord Y*essai au choc par barreaux entaillés ; il rappelle en quelques mots le principe de la méthode et des trois principaux appareils utilisés : le mouton Frémont, la pendule Char- py, le volant Guillery ; il donne des types d'entailles et leur influence.

L e résumé des principaux mémoires présentés au Congrès par M . Sauvage, par M . Mesnager, par M . Charpy, etc., montre l'intérêt actuel de la question. Le Congrès a, d'ailleurs, constaté que la méthode des barreaux entaillés 'paraît donner des résultats intéres- sants, mais n'a pas voulu en demander l'introduction dans les cahiers des charges.

La méthode delà bille de 'Brinelt a fait l'objet d'une longue discus- sion ; des mémoires présentés, il semble que le coefficient qui relie la charge de rupture et le chiffre de dureté défini par l'essai de Brinell est le même, du moins pour toute une catégorie d'acier au c a r b o n e . On demande que les essais par cette méthode soient faits aussi nombreux gue possible, afin de voir si l'on peut bien substituer à l'essai de traction la méthode si simple de Brinell.

Passant ensuite rapidement sur les mémoires ayant t r a i t a la micro- graphie, M. Guillet insiste sur 1 important rapport de M Osmond sur la micrographie ; dans cette étude, notre savant compatriote a mon- tré les rapides progrès de cette méthode, devenue une véritable science ; il y passe en revue les recherches si nombreuses faites depuis le dernier Congrès.

Différentes méthodes d'essais ont fait l'objet d'intéressants mémoi- moires ; à citer spécialement, l'étude de M. Bâclé sur le poinçon- nage, la méthode de M. Fraîchet^ pour l'essai à la traction.

L'importante question des aciers spéciaux a été traitée en trois rapports : l'un de M. Wedding, sur les aciers au nickel ; l'autre de M . Dumas, montrant plus spécialement l'importance des différentes formes allotropiques du fer ; enfin,-le troisième de M . Guillet, don- nant un bref résumé, des conclusions auxquelles l'ont conduit ses tra- vaux, et insistant tout spécialement sur la voie à suivre dans de nou- velles recherches industrielles.

Le problème si important de la soudure des métaux a fait l'objet d'un court rapport de M. Reinhold, qui demande la suppression de la Commission chargée d'étudier la question M . Breuil présente sur le même sujet un travail fort intéressant, dans lequel il montre l'intérêt de l'essai à la torsion.

La Commission 22, chargée de l'unification des méthodes d'essais, a présenté un long rapport, dans lequel elle résume les conditions qu'elle préconise. I l ne s'y trouve aucun point à signaler.

Parmi les autres rapports, M. Guillet attire l'attention sur le remar- quable travail de M. Charpy. Il y est démontré _ d'une façon très nette que certains aciers spéciaux permettent d'éviter les variations de la fragilité avec îes températures.

Enfin, des communications de M. Tschernofï et de M . Baykoff ont montré que le cristal de fer historique du professeur Tschernoff n'était pas formé de fer pur, mais bien principalement d'acier dur.

Après avoir rappelé les brillantes excursions qui eurent lieu pen- dant le Congrès et la séance de clôture à laquelle M. Le Chatelier fit, sur l'utilisation de la métallo^raphie, une. conférence qui a eu un retentissement considérable, M*. Guillet donne la description du laboratoire d'essais qui a fonctionné pendant le Congrès ; il rappelle sommairement les appareils et les méthodes utilisés, ainsi que les résultats obtenus, lesquels ont particulièrement retenu l'attention des congressistes.

I N V E N T I O N S N O U V E L L E S

Compteurs « Cosinus B . L. » à dépassement, pour circuits monophasés et triphasés équilibrés, de la Compagnie anonyme continentale pour la fabrication dés compteurs.

Dans la vente de l'énergie électrique à forfait, mode très employé dans les stations hydrauliques^ la station vend à l'abonné l'énergie au cheval-an ou, au kilowatt-an, c'est-à-dire qu'elle lui donne le droit d'employer à son gré une certaine puissance qu'elle met à sa

disposition durant toute Tannée, L'abonné ayant traité pour unfc certaine puissance, 100 kilowatts par exemple, ne doit évidemment pas utiliser davantage ; sinon il porte préjudice à la siation. L e s compteurs à dépassement ont pour but d'éviter ce préjudice en p e r - mettant de faire payer à l'abonné, à un tarit spécial, tout ce qu'il utilise au delà des 100 kilowatts auxquels il a droit, mais seulement cet excédent ou dépassement.

L'appareil ne doit donc commencer à fonctionner que lorsque la puissance utilisée dépasse le forfait de 100 kilowatts et, de plus, n'enregistrer, à partir de ce moment, que l'énergie surpassant celte que l'abonné paie déjà d'après son forfait.

Pour cela, au couple moteur Kei du compteur, il faut opposer un couple constant Kc, et le compteur ne commencera à fonctionner que lorsque l'on aura ei > c.

On peut très simplement obtenir le couple constant opposé au couple moteur du compteur en utilisant un des éléments de la dis- tribution électrique, par exemple la tension dans les réseaux à poten- tiel constant.

La figure ci-jointe représente le dispositif adopté par la Compagnie Continentale, pour les circuits monophasés et triphasés équilibrés.

Le compteur se compose en principe d'un induit en forme de c l o - che C, en aluminium, qui peut se mouvoir dans l'entrefer compris entre le noyau M et la masse à trois pôles pu p2, pz, en fer feuilleté qui porte lès bobinages inducteurs appropriés produisant le champ tournant.

Un circuit à gros fil bobiné sur p2 et p3 donne un flux H p r o p o r - tionnel au courant. '

Un premier circuit de tension, enroulé sur pu et comportant une self-induction S importante, donne un flux h décalé en arrière de la tension E de la valeur nécessaire pour que la réaction simulianée de H et de h sur l'induit C donne un couple moteur proportionnel à l'énergie consommée.

Un deuxième circuit de tension est enroulé sur p2 et pz en sens inverse du circuit à gros fil et comprend une grande résistance exté- rieure R. Par suite, le flux H qu'il produit est très peu retardé sur la tension £ \ donc présente avec h une grande différence de phase, et la réaction de ces deux flux h et H sur l'induit donne un champ tournant qui entraîne le mobile avec un couple notable constant si la tension est constante et opposé au couple moteur. Un frein par courant de Foucault proportionnel à la vitesse complète la partie électrique du compteur.

On donne^ au couple antagoniste la valeur voulue, et déterminée par le forfait^ demandé, en agissant convenablement sur R. P a r exemple, considérons un compteur d'une puissance de 20000 w a t t s ; on pourra régler la résistance R de façon que le compteur ne c o m - mence à enregistrer que si la puissance instantanée dans le réseau de consommation dépasse 8," ou 10, ou 12 kilowatts, suivant que la puissance convenue par' le vforfait est de 8, ou 10, ou 12 kilowatts.

E t il enregistrera, comme nous l'avons vu, seulement l'énergie en dépassement.

Au-dessous de la puissance du forfait, un dispositif spécial du c l i - quet et de rochet empêche le mouvement arrière sous l'influence du couple constant dû à la tension seule, sans toutefois influencer l a marche en avant.

Du reste, le dispositif de dépassement employé n'altère en rien l e bon fonctionnement du comoteur et l'enregistrement exact sur c i r - cuits non inductifs aussi bien qu'inductits.

(4)

Règle à calcul de précision

Cette, nouvelle règle, qui est construite par M M . Casella e t O , d e

•Westminster, a été imaginée par le lieutenant-colonel A n d e r s o n et d o n n e , p o u r u n e m ê m e longueur d e règle, des résultats huit fois plus précis q u e la règle à calcul ordinaire. C o m m e cette dernière, elle se c o m p o s e d e d e u x parties : u n e règle fixe, a u milieu d e laquelle coulisse u n e réglette mobile. M a i s les divisions logarithmi- q u e s , a u lieu d'être m a r q u é e s sur quatre rangées d e lignes c o m m e d a n s la règle ordinaire, le sont ici sur seize, dont quatre sur la partie supérieure et huit sur la partie inférieure d e la réglette fixe, et quatre sur la réglette. L a numération d e i à 10, qui se suit suc- cessivement sur les quatre lignes d u haut, s'étend d o n c ici sur u n e longueur quatre fois plus grande q u e sur la règle à calcul ordinaire.

L a graduation est très apparente, les chiffres étant e n rouge et la graduation e n noir.

L e s dimensions d e cette règle sont om3 5 x omo53 X o m o i ô .

retenir c h e z n o u s le g r a n d c o u r a n t c o m m e r c i a l q u e le S i m p l o n m e n a ç a i t d e dériver. P e n d a n t toute la d u r é e d e s travaux, o n a b e a u c o u p discuté ; les représentants d e s d é p a r t e m e n t s juras- siques disputaient avec c e u x d e s A l p e s , et cherchaient à tirer à e u x la c o u v e r t u r e — p a r d o n , le p a s s a g e d e la voie ferrée. — A c h a q u e c h a n g e m e n t d e ministère, le n o u v e a u ministre tenait à apporter u n e idée n o u v e l l e , u n projet n o u v e a u , si bien q u e le S i m p l o n a été percé, i n a u g u r é , et, finalement, exploité, q u e l'on n e s'était p a s e n c o r e m i s d'accord, e n B'rance, sur c e q u e l'on devait faire.

Voici m a i n t e n a n t q u e le p e r c e m e n t d e s A l p e s bernoises est décidé a u L œ t s c h b e r g , et u n e Société s'est m ê m e déjà c o n s - tituée à cet effet. D e v a n t ce n o u v e a u c o u p porté a u x intérêts français, o n r e c o m m e n c e d e n o u v e a u à discuter sur la solution définitive à laquelle o n d e v r a se rallier. O n s'est r e m i s à parle

O.105 4,90

4 6 7

S u r les cotés d e la règle et d e la réglette se trouve u n e gradua- tion c o m p o s é e d e quatre colonnes d e quatre chiffres n u m é r o t é s d e o à i5. A g a u c h e d e la partie supérieure de la règle fixe se trouve u n e graduation suplémentaire, n u m é r o t é e d e — 4 à — 1. C e s n o m - bres, q u e l'inventeur appelle n u m é r o s d e ligne, servent à déterminer l'emplacement d e la.virgule, sans avoir à faire d e calcul mental c o m m e dans la règle ordinaire.

Si l'on prend la colonne o, les n o m b r e s d e l'échelle supérieure représentent les unités, ils représentent des dizaines avec la colonne 4, des centaines avec la colonne 8, des milliers avec la colonne 12. L a colonne des signes — représente les diziemes.

Voici d e u x exemples qui feront m i e u x c o m p r e n d r e la m a r c h e à suivre.

Soit à multiplier o,oio5 par 467. O n placera l'index de la réglette e n face d u chiffre io5 d e la première ligne de la régie fixe, puis o n fera glisser le curseur jusqu'au chiffre 467 qui se trouve sur la troisième ligne d e la réglette mobile. E n suivant sur le fil d u cur- seur, c o m m î pour la règle ordinaire, o n obtient sur la règle fixe le chiffre d e m a n d é 4,90.

P o u r déterminer rapidement le n u m é r o d e la ligne, ainsi q u e la position d e la virgule, o n raisonne c o m m e s'il s'agissait de multiplier 0,1 o5 par 467. L e premier chiffre d u multiplicande représentant des dizièmes, il faut prendre le chiffre — . 4 de la colonne de gauche d e la règle, d'autre part, le premier chiffre d u multiplicateur représen- tant des centaines, il faut prendre le chiffre 10 de la graduation spé- ciale d e la réglette. E n additionnant ces d e u x chiffres (—4 + 10 = 6) o n obtient le chiffre d e la colonne d u résultat cherché. O n voit q u e ce résultat se trouve sur la troisième graduation d e la règle, et q u e le n o m b r e d e m a n d é doit être dans les dizaines, soit 49. C o m m e le multiplicande a été multiplié par 10, le n o m b r e cherché est égal à 4,9.

Soit maintenant à multiplier 3,32 par 46,7. L'index 1 d e la réglette mobile sera a m e n é e n face d u chiffre 332 (qui est sur la troisième ligne), et l'on fera glisser le curseur jusqu'à ce q u e le fil se trouve e n regard de 467 (qui est sur la troisième ligne d e la réglette). E n additionnant le chiffre 2 d e la graduation spéciale d e la règle fixe qui correspond a u multiplicande 3,32, avec le chiffre 6, d e la gradua- tion spéciale d e la réglette, qui correspond au multiplicateur 46,7, o n obtient le chiffre 8, qui représente des centaines, première ligne 4e la règle, ce qui d o n n e 155 pour le n o m b r e d e m a n d é .

\ S'il s'était agi d e division, o n aurait retranché le chiffre d u divi- seur d u chiffre d u dividende.

O n obtiendrait les carrés, et les racines carrées, e n c o m p a r a n t les chiffres d e la réglette avec c e u x d e la graduation inférieure d e la règle fixe.

I N F O R M A T I O N S D I V E R S E S

La traversée des Alpes

A diverses reprises, La Houille Blanche a signalé les discus- sions q u i se sont élevées, aussi bien e n F r a n c e q u ' e n Italie, s u r r é t a b l i s s e m e n t d e n o u v e l l e s voies ferrées entre ces d e u x p a y s , et n o t a m m e n t s u r la percée d u M o n t - B l a n c . D e p u i s q u e le per- c e m e n t d u S i m p l o n est entré d a n s u n e p h a s e active, o n s'est p r é o c c u p é e n F r a n c e d e rechercher les m o y e n s capables d e

d u p e r c e m e n t d u M o n t - B l a n c , m a i s il y a déjà u n e vingtaine d'années q u e M . C h a r d o n , sénateur d e la H a u t e - S a v o i e , avait préconisé cette solution ; il est à craindre qu'elle n'attende e n c o r e , d'autant plus qu'a surgi u n n o u v e a u c o n c u r r e n t : le Petit -Saint-Bernard. M . M a r u e j o u l s avait, e u effet, c h a r g é M . J a c q u i e r , i n g é n i e u r e n chef d e s P o n t s et C h a u s s é e s , d'étu- dier cette question, q u e M . A . Perrier, sénateur d e la S a v o i e , est v e n u d é f e n d r e e n ces t e r m e s a u S é n a t , a u c o u r s d e la s é a n c e d u 14 janvier dernier :

« L e p e r c e m e n t d u M o n t - B l a n c , si désirable qu'il soit, n e p e u t se c o n c e v o i r q u e d a n s u n avenir peut-être u n p e u loin- tain. O r , n o u s n e d e v o n s pas rester indéfiniment d a n s la situa- tion défavorable o ù n o u s n o u s t r o u v o n s , a u point d e v u e d e n o s voies d e c o m m u n i c a t i o n , et d e n o s rapports c o m m e r c i a u x avec la p é n i n s u l e italienne et le bassin m é d i t e r r a n é e n .

« Il faut a b s o l u m e n t q u e n o u s t i o u v i o n s u n m o y e n d ' a m é l i o - rer cette situation. D'autres p e r s o n n e s alors o n t c h e r c h é s'il n'y aurait pas possibilité d e trouver cette voie internationale.

« O n a p r o p o s é le p e r c e m e n t d u Petit S a i n t - B e r n a r d . O r , ce p e r c e m e n t , s'il venait à être exécuté, pourrait être fait d a n s u n délai bien plus r a p p r o c h é q u e celui d u M o n t - B l a n c .

« E n effet, n o u s a v o n s actuellement la ligne internationale P a r i s - M o d a n e , q u i b i f u r q u e à Saint-Pierre-d'Albigny p o u r se diriger s u r Albertville et s u r B o u r g - S a i n t - M a u r i c e , a u pied d u Petit S a i n t - B e r n a r d . M e s r e n s e i g n e m e n t s m e p e r m e t t e n t d e dire a u S é n a t qu'en 1910 celte ligne serait c o m p l è t e m e n t t e r m i - née. Voilà d u côté d u versant français.

« D u côté d u versant italien, le tracé d u c h e m i n d e fer part d e T u r i n p a r la vallée d'Aoste jusqu'à P r é Saint-Didier, et vient aboutir a u pied d u Petit-Saint-Bernard. Il est construit e n g r a n d e partie.

« D a n s ces c o n d i t i o n s , le p e r c e m e n t d u Peti.t-Saint-Bernard p e u t se p r o d u i r e d a n s u n délai b e a u c o u p plus r a p p r o c h é q u e celui d u M o n t - B l a n c . C e l a d'autant plus facilement q u e les r a m p e s sont p e u fortes et la m o n t a g n e s è c h e ».

A u c o u r s d e la discussion s o u l e v é e à ce sujet d a n s la séance précitée, M B a r t h o u , ministre actuel d e s T r a v a u x publics, a a n n o n c é qu'il allait n o m m e r i n c e s s a m m e n t u n e C o m m i s s i o n

« très p e u n o m b r e u s e et très c o m p é t e n t e », o ù seront appelés les représentants d e s quatre Ministères d e s T r a v a u x P u b l i c s , des Affaires E t r a n g è r e s , d e s F i n a n c e s et d u C o m m e r c e , et q u i d e v r a étudier la mtilleure solution à adopter.

N o u s n e d o u t o n s point d e la b o n n e volonté d e tous d'aboutir a u plus LOT, m a i s , tant q u e l'on n'aura rien décidé, n o u s reste- r o n s q u e l q u e p e u scepiiques, et n o u s t e r m i n e r o n s e n citant ces paroles d e M . Peytral : « Si la C o m m i s s i o n a à se p r é o c c u p e r d u p e r c e m e n t et d u Petit-Saint-Bernard et d u M o n t - B l a n c , il est certain qu'elle n'est p a s près d'aboutir. D a n s c i n q u a n t e a n s , n o u s e n serons a u point o ù n o u s e n s o m m e s a u j o u r d ' h u i , a v e c cette a g g r a v a t i o n regrettable q u e les c o u r a n t s c o m m e r c i a u x se seront d é t o u r n é s à notre d é t r i m e n t . » H . B .

(5)

C h e m i n d e f e r m o n o p h a s é d e T e r g n i e r à A n i z y L a C o m p a g n i e de c h e m i n de fer d'intérêt local de T e r g n i e r à A n i z y ( A i s n e ) v i e n t d é c o m m a n d e r à la S o c i é t é W e s t i n g h o u s e , d u H a v r e , t o u t le m a t é r i e l é l e c t r i q u e p o u r la station g é n é r a - t r i c e et les a u t o m o t r i c e s de c e t t e l i g n e , dont l ' o u v e r t u r e devra se faire le iô r j u i n 1 9 0 7 .

C e c h e m i n de fer, destiné à j o i n d r e T e r g n i e r à A n i z y , e n p a s - s a n t par S a i n t - G o b a i n , a u n e l o n g u e u r totale de 3 1 7 k m . L a Yoie est s i m p l e , au g a b a r i t d'un m è t r e , et e l l e p r é s e n t e des r a m p e s de 7 p o u r 1 0 0 .

C ' e s t s u r c e t r a m w a y q u e se fera la p r e m i è r e a p p l i c a t i o n , -en F r a n c e , de la t r a c t i o n é l e c t r i q u e par c o u r a n t m o n o p h a s é à h a u t e t e n s i o n s y s t è m e W e s t i n g h o u s e .

L a s t a t i o n c e n t r a l e , située à S a i n t - G o b a i n , c o n t i e n d r a deux a l t e r n a t e u r s m o n o p h a s é s à i n d u c t e u r s t o u r n a n t s de 3 o o K V A , v i n g t - c i n q p é r i o d e s , a v e c e x c i t a t r i c e s en b o u t d ' a r b r e . C e s a l t e r n a t e u r s m a r c h e r o n t à 5 o o t o u r s par m i n u t e , et s e r o n t e n t r a î n é s au m o y e n de c o u r r o i e s par des m a c h i n e s à v a p e u r , t o u r n a n t à 125 tours par m i n u t e .

L e c o u r a n t m o n o p h a s é , p r o d u i t d i r e c t e m e n t à 3 3 o o v o l t s , sera d i s t r i b u é le l o n g de la voie par un fil de t r o l l e y , en c u i v r e de 8 m i l l i m è t r e s , s u s p e n d u au m o y e n de p e n d u l e s à un c â b l e d ' a c i e r s u p p o r t é par des p o t e a u x , s u i v a n t le s y s t è m e dit :

<( c a t é n a i r e s i m p l e ».

L e service sera assuré par des a u t o m o t r i c e s p o u r les t r a i n s de v o y a g e u r s , et par des l o c o m o t i v e s p o u r les t r a i n s de m a r - c h a n d i s e s .

L e s a u t o m o t r i c e s à v o y a g e u r s s e r o n t é q u i p é e s a v e c d e u x m o t e u r s de 4 0 c h e v a u x , q u i a t t a q u e r o n t l e s e s s i e u x des r o u e s par s i m p l e s r é d u c t i o n s d'engrenages ; elles p è s e r o n t en c h a r g e ï 3 t o n n e s , et p o u r r o n t r e m o r q u e r une v o i t u r e de 7 à 8 t o n n e s .

L e s trains de m a r c h a n d i s e s p è s e r o n t 4 0 t o n n e s , et s e r o n t traînés par des l o c o m o t i v e s à d o u b l e r é d u c t i o n d ' e n g r e n a g e s . C e s l o c o m o t i v e s a u r o n t la forme d'un w a g o n o r d i n a i r e , et p o u r r o n t porter un c e r t a i n poids de m a r c h a n d i s e s .

C a n a l d e l a M a r n e à l a S a ô n e

L e Journal Officiel a a n n o n c é , dans les t e r m e s s u i v a n t s , l ' o u - v e r t u r e c o m p l è t e à la n a v i g a t i o n du c a n a l de la M a r n e à la S a ô n e : « L e s biefs de la d e r n i è r e l a c u n e qui s u b s i s t a i t sur le c a n a l de la M a r n e à la S a ô n e , e n t r e B i s e - i ' A s s a u t et C u s e y , dans la v a l l é e de la V i n g e a n n e [ d é p a r t e m e n t de la H a u t e - M a r n e ) , sont m i s en eau, et les b a t e a u x s e r o n t a d m i s à les p a r c o u r i r , à partir du 1e r février 1 9 0 7 au m a t i n , m o y e n n a n t l ' a c q u i t des péages é t a b l i s p a r l a l o i du 5 j u i l l e t 1 9 0 0 s u r les b a t e a u x q u i e m p r u n t e r o n t la s e c t i o n de c a n a l de 3 9 k i l o m è t r e s de l o n g u e u r , c o m p r i s e entre H e u i l l e y - C o t t o n et L i c e y - s u r - V i n g e a n n e .

« L e c a n a l de la M a r n e à la S a ô n e est à deux voies de b a t e a u x ; i l est é t a b l i p o u r l e s p é n i c h e s de 3 8 m . 5o de l o n g u e u r , 5 m . de l a r g e u r et 1 m . 5o d ' e n f o n c e m e n t » .

L e c a n a l de la M a r n e à la S a ô n e c o m b l e u n e l a c u n e i m p o r - tante des v o i e s n a v i g a b l e s françaises^ et a s s u r e d'une m a n i è r e a b s o l u m e n t d i r e c t e les r e l a t i o n s par eau de Ja r é g i o n du N o r d avec la v a l l é e de la S a ô n e , en r é u n i s s a n t D u n k e r q u e , V a l e n - c i e n n e s , L e n s , L i l l e et R e i m s d'une part, avec G r a y , C h a l o n - s u r - S a ô n e et L y o n d ' a u t r e part. I l fait p a r t i e de la g r a n d e v o i e n a v i g a b l e de D u n k e r q u e à M a r s e i l l e .

L e s p r e m i è r e s études de ce c a n a l r e m o n t e n t à 1 8 4 9 , e t u n avant-projet avait été s o u m i s à l ' e n q u ê t e dès 1 8 3 4 . M a i s l ' o u b l i dans l e q u e l le d é v e l o p p e m e n t des voies ferrées fit t o m b e r les v o i e s n a v i g a b l e s p e n d a n t un q u a r t de s i è c l e , la g u e r r e f r a n c o - a l l e m a n d e e n s u i t e , enfin la p r i o r i t é d o n n é e après cette g u e r r e au c a n a l de l ' E s t , firent a j o u r n e r j u s q u ' e n 1 8 7 9 tout c o m m e n - c e m e n t d ' e x é c u t i o n . L e s travaux furent a c t i v e m e n t p o u r s u i v i s j u s q u ' e n 1887^ é p o q u e à l a q u e l l e 5o m i l l i o n s y a v a i e n t été c o n s a c r é s , m a i s s i n g u l i è r e m e n t r a l e n t i s en r a i s o n des diffi- c u l t é s b u d g é t a i r e s

E n 1 9 0 0 , I Ï 2 k i l o m è t r e s s u r 15 1 étaient o u v e r t s à la n a v i - g a t i o n , et 6 4 m i l l i o n s sur 8 6 avaient été d é p e n s é s , et c e p e n d a n t l ' a c h è v e m e n t m e n a ç a i t de s ' é t e r n i s e r , l e s parties o u v e r t e s , i s o l é e s T u n e de l'autre, ne r e n d a n t q u e des s e r v i c e s de m i n i m e i m p o r t a n c e , c e c a n a l devant être s u r t o u t u n e v o i e de t r a n s i t .

C ' e s t a l o r s q u e , sur l ' i n i t i a t i v e de la C h a m b r e de c o m m e r c e de S a i n t - D i z i e r , i n t e r v i n t la l o i du 3 j u i l l e t J 9 0 0 a u x t e r m e s de l a q u e l l e le c a n a l de la M a r n e à la S a ô n e devait être c o m p l è t e -

m e n t t e r m i n é et o u v e r t à la n a v i g a t i o n , s u r t o u t e sa l o n g u e u r , p o u r le IE R j a n v i e r 1 9 0 8 , la C h a m b r e de c o m m e r c e de S a i n t - D i z i e r c o n t r i b u a n t à la d é p e n s e r e s t a n t à faire p a r un subside, de 5 m i l l i o n s de francs à v e r s e m e n t s é c h e l o n n é s .

L e c a n a l de la M a r n e à la S a ô n e , d o n t la l o n g u e u r est de Ï 5 1 k i l o m è t r e s , se s o u d e à R o u v r o ^ - D o n j e u x , p o i n t s i t u é â 4 3 k i l o m è t r e s au sud de S a i n t - D i z i e r , avec le c a n a l de l a H a u t e - M a r n e q u ' i l p r o l o n g e , r e m o n t e la v a l l é e de la M a r n e en p a s s a n t e C h a u m o n t et à L a n g r e s , j u s q u ' à la s o u r c e de c e t t e r i v i è r e , et d e s c e n d e n s u i t e la vallée de la V i n g e a n n e p o u r a b o u t i r sur la S a ô n e à H e u i l l e y - s u r - S a ô n e , p o i n t s i t u é à 2 5 k i l o m è t r e s en aval de G r a y . I l c o m p r e n d 8 3 é c l u s e s , d o n t 4 0 dans le v e r s a n t de la M a r n e r a c h e t a n t e n s e m b l e une h a u t e u r de 141 m . 2 5 , et 4 3 dans c e l u i de la S a ô n e r a c h e t a n t 1 5 5 m . 4 0 .

L e ' c a n a l de la M a r n e à la S a ô n e o u v e r t , L i l l e n'est p l u s séparé de L y o n q u e par un p a r c o u r s de 8 3 6 k i l o m è t r e s , tandis q u e la d i s t a n c e était de 1.o 14 k i l o m è t r e s en s u i v a n t l e s c a n a u x de la M a r n e au R h i n et de l ' E s t , i o 3 3 k i l o m è t r e s en s u i v a n t la S e i n e , l ' Y o n n e et le c a n a l de B o u r g o g n e , 1 0 3 9 k i l o - m è t r e s en s u i v a n t la S e i n e , l e s c a n a u x du L o i r e t , de B r i â r e et du C e n t r e . L a d u r é e de ce v o y a g e se t r o u v e r a a b r é g é e de i 3 à 14 j o u r n é e s .

P e n d a n t l e s périodes de b a s s e s e a u x , c e c a n a l s e r a a l i m e n t é par les r é s e r v o i r s de V a s s y , de la L i e z , de la M o u c h e ( b a s s i n de la M a r n e ) , et de la V i n g e a n n e ( b a s s i n de la S a ô n e ) , d o n t i l a été parlé d a n s La Houille Blanche de j u i n 1 9 0 6 .

B I B LIOGRAPH1E

La Télégraphie sans Hl et la Télémécanique à la portée de tout le monde, par M . - E . MONIER, i n g é n i e u r des A r t s et M a n u - f a c t u r e s , a v e c p r é f a c e du DP BRANLY. — DUNOD et PINAT, é d i t e u r s , P a r i s ; p r i x b r o c h é 2 fr.

Au moment où l'on s'entretient beaucoup de la télégraphie sans fil et de la télémécanique, un livre vient de paraître qui sera apprécié par tous ceux qui veulent se mettre au courant de la question. L a u - teur rappelle avec précision les principes d'électricité qui se rappor- tent à ces récentes découvertes et, par des figures très simples, il fait saisir d'un coup d'œil les organes essentiels des appareils.

Voici, d'ailleurs, comment, s'exprime M . Branly dans la dernière phrase de sa préface :

« E n ne faisant intervenir que des connaissances élémentaires,

« M . Monier a réussi à donner une idée suffisamment précise et

« complète de la télégraphie sans fil; il faut le féliciter de n'avoir

« pas cédé à la tentation d'étaler un lourd bagage scientifique a b s -

« trait. Ceux qui auront la bonne fortune de lire son ouvrage lui

« devront une grande reconnaissance, car ils connaîtront ce que Ton

« saitde la question après n'avoir eu que peu d'efforts à faire ».

LIVRES NOUVEAUX EN FRANCE ET A L'ÉTRANGER

Aide-memoire des ingénieurs, architectes, entrepreneurs, conducteurs, agents-voyers; dessinateurs, etc, J . CLAUDEL et G**

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