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Étude des déclencheurs de problème pendant l'interprétation simultanée d'une conférence médicale, avec ou sans texte

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Master

Reference

Étude des déclencheurs de problème pendant l'interprétation simultanée d'une conférence médicale, avec ou sans texte

DEBRAT, Claire

Abstract

L'interprétation d'un discours médical à destination de spécialistes présente des difficultés spécifiques liées au type d'informations présentées, à la densité du discours et au langage utilisé. Le modèle d'effort de l'interprétation simultanée permet d'isoler des catégories de difficultés susceptibles d'être accrues ou réduites si l'interprète est en possession du texte du discours. L'objectif du présent mémoire était de tester, pour ces différentes catégories de difficultés et du point de vue des interprètes, si la mise à disposition d'un support pertinent aurait un effet bénéfique sur l'interprétation produite, au niveau de la perception et au niveau de la qualité objective (caractère complet et exactitude) du rendu. Une expérience en particulier visait à évaluer si la présence d'un support mixte, mélangeant deux types d'input visuel (graphique et texte), rendait l'interprétation plus difficile ou moins précise. Trois discours, subdivisés chacun en deux, on été interprétés par 7 participants et les interprétations enregistrées.

DEBRAT, Claire. Étude des déclencheurs de problème pendant l'interprétation simultanée d'une conférence médicale, avec ou sans texte . Master : Univ. Genève, 2016

Available at:

http://archive-ouverte.unige.ch/unige:88740

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CLAIRE DEBRAT

Étude des déclencheurs de problème

pendant l'interprétation simultanée d'une conférence médicale,

avec ou sans texte

(3)

Mémoire présenté à la Faculté de Traduction et d’Interprétation Pour l’obtention du MA en Interprétation de Conférence Directeur de mémoire : Kilian SEEBER

Juré : Lucía RUIZ ROSENDO

Mai 2016

DEBRAT Claire

Ecole de Traduction et d'Interprétation Université de Genève

40, boulevard du Pont-d'Arve, CH-1211 Genève 4, Suisse

Remerciements

La réalisation de ce mémoire fut longue et a parfois semblé titanesque. Je tiens donc à remercier

toutes celles et ceux qui m'ont aidée dans cette entreprise. En premier lieu ma famille, qui m'a

soutenue semaine après semaine, notamment le Docteur Murzeau-Debrat, ophtalmologiste, pour son

écoute et pour son aide très précieuse dans la rédaction des discours. Mes amis proches, bien que

parfois lointains, notamment Dr. Federico Rossi pour ses conseils en statistique et pour son soutien

constant, Florian M. pour son aide avec les graphiques, Anna F., Marta C., les JP et tou(te)s les

autres. Mme Paraga. Tou(te)s mes collègues de la FTI, notamment les participant(e)s aux

expériences. Mon directeur de mémoire, Pr. Kilian Seeber.

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Table des matières

Résumé...8

1. Introduction...9

1.1 Contexte... 9

1.2 Questions et hypothèses... 10

2. Objectifs... 11

2.1 Objectif général... 11

2.2 Objectifs intermédiaires... 11

3. Contexte et intérêt de l'étude...13

3.1 Interprétation simultanée : aspects cognitifs... 13

3.2 Déclencheurs de problème et stratégies d'adaptation...15

3.3 Spécificités d'une conférence médicale : informations essentielles et contexte de communication...16

3.4 Simultanée avec texte : choix du texte et des déclencheurs...18

3.5 Intérêt de la question d'étude...18

4. Conception de l'étude et méthode... 19

4.1 Population étudiée...19

4.2 Taille et choix de l'échantillon...19

4.3 Origine des données... 19

4.4 Collecte des données... 20

4.5 Analyse des données... 21

4.5.1 Analyse subjective qualitative par les interprètes... 21

4.5.2 Analyse quantitative des enregistrements... 21

4.6 Calendrier et questions éthique... 21

5. Données et analyse...22

5.1 Déroulement de l'expérience et participants... 22

5.2 Problèmes techniques...22

5.3 Transcription des interprétations...23

5.4 Analyse des questionnaires... 23

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5.4.1 Questionnaire après le discours 1...23

5.4.2 Questionnaire après le discours 2...26

5.4.3 Questionnaire après le discours 3...29

5.5 Analyse des interprétations... 32

5.5.1 Discours 1A et 1B : analyse des marqueurs descriptifs... 32

5.5.2 Discours 2A et 2B : analyse des chiffres/noms propres... 34

5.5.3 Discours 3A et 3B : risque de division de l'attention, analyse des chiffres et unités...36

5.5.4 Résumé pour les trois discours et évolution avec et sans support...37

6. Résultats...41

6.1 Participants...41

6.2 Résultats des questionnaires...41

6.2.1 Résultats pour le discours 1 (sous-hypothèse A1)... 41

6.2.2 Résultats pour le discours 2 (sous-hypothèses B1)... 41

6.2.3 Résultats pour le discours 3 (sous-hypothèse C1)...41

6.3 Résultats de l'analyse des transcriptions... 42

6.4 Résumé des résultats pour les hypothèses A, B et C...43

7. Discussion et conclusion...45

Références...48

Annexes...49

Annexe 1 : rédaction des discours...49

Annexe 2 : questionnaire...55

Annexe 3 : transcription des interprétations...58

Annexe 4 : données brutes... 63

Annexe5 : glossaires fournis aux participants avant les expériences...74

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Index des Tableaux

Tableau 1: protocole expérimental...20

Tableau 2: caractéristiques des participants... 22

Tableau 3: positionnement face à un discours technique ou médical... 22

Tableau 4: score par déclencheur, discours 1A...32

Tableau 5: score par déclencheur, discours 1B... 33

Tableau 6: score par déclencheur, discours 2A...34

Tableau 7: score par déclencheur, discours 2B... 35

Tableau 8: score par déclencheur, discours 3A...36

Tableau 9: score par déclencheur, discours 3B... 37

Table des Illustrations Illustration 1: hypothèses A1-A2 et critères d'évaluation des résultats... 12

Illustration 2: hypothèses B1-B2 et critères d'évaluation des résultats...12

Illustration 3: hypothèses C1-C2 et critères d'évaluation des résultats...13

Illustration 4: score par participant, discours 1, sans support et avec support, exprimé en pourcentage du score maximal possible... 33

Illustration 5: score par participant, discours 2, sans support et avec support, exprimé en pourcentage du score maximal possible... 35

Illustration 6: score par participant, discours 3, sans support et avec support, exprimé en pourcentage du score maximal possible... 37

Illustration 7: pourcentage de déclencheurs dans chaque catégorie,pour chaque discours, avec et sans support (%), avec barres d'erreurs pour l'erreur type... 38

Illustration 8: score des participants et moyenne des scores, avec et sans support, exprimés en pourcentage du score maximal possible. Discours 1 et 3, N=7. Discours 2, N=6 "sans", N=5 "avec”. Barres d'erreurs pour l'erreur type...39

Illustration 9: évolution des scores des participants, avec et sans support, et moyenne d'évolution (%), avec barres d'erreurs pour l'erreur type. Remarque discours 2 : au total, trois participants n'ont pas fourni de données pour l'un des deux discours de l'expérience (deux participants sans diapositive pendant le 3A, un troisième participant sans microphone pendant le discours 3B), donc les données ne peuvent être comparées « avec » et « sans » qu'entre 4 participants sur les 7...40

Illustration 10: hypothèse A, énoncé et résultats... 43

Illustration 11: hypothèse B, énoncé et résultats...44

Illustration 12: hypothèse C, énoncé et résultats... 44

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Résumé

L’interprétation d’un discours médical à destination de spécialistes présente des difficultés spécifiques liées au type d’informations présentées, à la densité du discours et au langage utilisé. Le modèle d’effort de l’interprétation simultanée permet d’isoler des catégories de difficultés susceptibles d’être accrues ou réduites si l’interprète est en possession du texte du discours. L’objectif du présent mémoire était de tester, pour ces différentes catégories de difficultés et du point de vue des interprètes, si la mise à disposition d'un support pertinent aurait un effet bénéfique sur l’interprétation produite, au niveau de la perception et au niveau de la qualité objective (caractère complet et exactitude) du rendu. Une expérience en particulier visait à évaluer si la présence d'un support mixte, mélangeant deux types d'input visuel (graphique et texte), rendait l'interprétation plus difficile ou moins précise. Trois discours, subdivisés chacun en deux, on été interprétés par 7 participants et les interprétations enregistrées. Une moitié de discours était diffusée en même temps qu'une diapositive vide était présentée à l'écran, l'autre moitié avec un support correspondant au discours diffusé. Un questionnaire a permis de recueillir la perception des participants concernant chaque discours et chacune de leurs prestations. Les enregistrements ont été transcrits puis la restitution des déclencheurs analysée un à un. La présence du support (simple ou mixte) ne semblait pas avoir d'incidence sur la perception des participants quant à leur compréhension ou restitution du discours.

En revanche, la présence d'un support (simple ou mixte) améliorait la qualité objective du rendu (plus complet, plus exact). Le nombre de participants étant cependant faible, une étude plus large permettra d'obtenir des données statistiquement plus significatives. Par ailleurs, les participants semblent avoir utilisé des stratégies d'adaptation pour faire face aux déclencheurs, qui mériteraient d'être approfondies.

Abstract

A medical speech directed at specialists is especially difficult to interpret, due to the type of information, and the

high density and specialised language involved. The effort model of simultaneous interpreting identifies aspects

of this difficulty (problem triggers) that could be improved or worsened by the availability of a relevant visual

input. This thesis aimed at testing these problem triggers, from the point of view of the performing interpreters,

by assessing the improvement (or else) of the quality of the interpretation for a medical speech when relevant

visual input was available compared with when no such input was provided. First, perceived quality by the

participants was assessed, then objective completeness and accuracy. One experiment aimed at determining

specifically whether double-visual input (text and graph) made interpreting harder or less accurate, as compared

to no input. Three speeches were prepared and split into two halves. Seven participants interpreted these

speeches and their performances were recorded. During one half, the participants worked faced with a black

screen. During another half, a slide was presented that contained relevant information. For every speech and

performance, the participants were asked to complete a questionnaire to assess their perception. The

performances were transcribed and the transmission of specific problem triggers was assessed, one by one. The

availability of visual input (simple or double) did not change the perception of the participants with regard to

their understanding or transmission of the speeches. Performances recorded in the presence of visual input

(single or double) showed an improvement of objective quality – completeness and accuracy – compared with

performances with no visual input. The number of participants was low, a larger experiment would allow for

some statistically more robust data and conclusions to be drawn. It was also observed that participants appeared

to be using coping strategies when confronted with problem triggers, such strategies would be worth looking

into.

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1. Introduction 1.1 Contexte

Dans leur exercice professionnel, les interprètes de conférence sont parfois appelés à interpréter des orateurs qui présentent un « discours écrit oralisé », c'est-à-dire qui ont préparé leur intervention à l'écrit, voire qui lisent leur discours. Il peut s'agir d'interventions à caractère politique, technique, scientifique, juridique ou encore rhétorique. Deux cas de figure se présentent alors pour l'interprète en cabine : le texte lui a été fourni à l'avance, ou pas (Weber, 1984).

Le présent mémoire se propose d'examiner le cas des interventions dans le domaine médical destinées à des spécialistes. Les interprètes ont alors souvent à disposition les publications antérieures des intervenants. La plupart du temps, d'après l'expérience relatée par des interprètes expérimentés, les orateurs présentent leur conférence accompagnée d'une présentation à l'écran (diapositives). Les interprètes peuvent disposer des diapositives dans leurs notes préparatoires.

La charge cognitive rattachée à la lecture, à l'écoute, à la production et enfin à l'interprétation d'un discours est spécifique, de même que les processus cognitifs engagés dans chacune de ces activités (Garzone et Viezzi, 2000 ; Gile, 1995). Le modèle d’effort proposé par Gile et son corollaire, l’hypothèse de la corde tendue, prévoient que, pour interpréter en simultanée, il est indispensable de gérer l’attention donnée à chaque processus impliqué dans l’interprétation (compréhension, reformulation, production du discours). De plus, les études en psychologie de l’apprentissage nous apprennent que la rétention d’information est accrue lorsque plusieurs canaux sensoriels sont utilisés simultanément (visuel et auditif, par exemple) mais réduite lorsque le même canal est utilisé de façons différentes simultanément (par exemple, un graphique et une image) comme expliqué entre autres par Cooper (1998). Ainsi, il faut décomposer l’attention requise entre les différents processus, mais éviter l’effet de division d’attention (split effect ; Cooper, 1998 ; Garzone et Viezzi, 2000 ; Gile, 1995). Il est donc raisonnable de supposer que l'interprétation simultanée d'une intervention médicale présente des difficultés différentes en fonction du contenu des diapositives disponibles pour l'interprète en cabine.

On notera enfin que, lorsque le texte est fourni, il peut l'être à l’avance ou seulement au moment de l'intervention et, d'expérience d'interprète, cela ne représente pas les mêmes avantages ou inconvénients (Cammoun, 2009 ; Seleskovitch et Lederer, 1989).

Les discours et documents médicaux présentent par ailleurs une double difficulté pour les

auditeurs ou lecteurs : y sont abordés des concepts complexes et une langue de spécialité est

employée, caractérisée notamment par une terminologie et une phraséologie typiques de la

communauté destinataire (Ruiz Rosendo, 2009). De plus, il a été établi que la reconnaissance et la

prononciation de termes sont d'autant plus rapides que ces termes sont fréquemment utilisés par le

locuteur, c'est-à-dire que nous retrouvons mentalement plus facilement les termes de la vie courante

(ou de notre vie professionnelle) que les termes rares ou appartenant à un lexique auquel nous ne

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faisons pas ou peu appel (Forster, 1981 ; Forster et Chambers, 1973). Ainsi, il est possible d'imaginer que la lecture, voir la prononciation de certains termes dérivés du latin, composés, ou encore éponymes, demande une capacité d'attention majeure par rapport à la lecture ou la prononciation de termes de la vie courante. Il est par ailleurs envisageable que le fait d’avoir ces mêmes termes écrits sous les yeux facilite leur retransmission. Il convient cependant de garder à l’esprit que le travail de l’interprète n’est pas de tout interpréter, mais d’interpréter tout ce qui est utile à l’utilisateur (l'auditeur). En médecine, la plupart des informations fournies sont utiles, étant donné la densité de sens des discours. Ainsi peut-on s’interroger sur la nature des informations cruciales. De l’avis des utilisateurs mêmes, les données, chiffres, dates et autres informations très courtes, ou encore les informations les plus techniques, sont les plus importantes (Meak, 1983). Il est cependant indispensable que ces informations « ponctuelles » soient reproduites selon la logique de l’orateur (Collados Ais, 1998). Pour ces deux critères (retransmission des données/chiffres/noms et cohésion logique), on peut s’interroger sur l’utilité de disposer des diapositives.

On s'interrogeait donc sur les difficultés rencontrées par les interprètes au cours de l'interprétation simultanée d'une intervention avec ou sans texte, avec ou sans image.

1.2 Questions et hypothèses

Le présent mémoire se proposait de répondre à la question suivante : quelles difficultés les interprètes rencontrent-ils face à un discours médical sans diapositive, avec une diapositive présentant une image ou un texte, avec une diapositive présentant une image et un texte. On se plaçait ici du point de vu de l’interprète, pas de celui de l’utilisateur final. Cependant, les enregistrements des interprétations ont été transcrits et analysés pour évaluer de façon objective l'exactitude et le caractère complet des interprétations.

On émettait les hypothèses suivantes :

A. L'interprète est aidé par la présence d’une image pour la restitution d’une description sans données chiffrées ni noms propres ;

B. L’interprète retransmet de façon plus complète (proportion de donnés omises) et plus exacte les informations non-redondantes (chiffres, dates, données, nom des techniques) disponibles par écrit.

C. L'interprète produit une interprétation moins complète et moins exacte si une diapositive

présente deux types d'input visuel (image et chiffres).

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2. Objectifs

2.1 Objectif général

L’objectif du présent mémoire était de comprendre les difficultés que rencontrent les interprètes face à un discours de type médical à destination de spécialistes lorsqu’ils ne disposent d’aucune forme de support visuel, lorsqu’ils disposent d’un support visuel avec une seule forme de données (input) et lorsqu’ils disposent d’un support visuel présentant deux types de donnés.

2.2 Objectifs intermédiaires

Les objectifs intermédiaires étaient les suivants :

i) comprendre quels sont les éléments les plus difficiles à retransmettre dans une conférence médicale (les déclencheurs de problèmes), via une enquête de perception auprès des participants ; ii) comprendre quel matériel en cabine permet de réduire ces difficultés.

Pour ce faire, les sous-hypothèses suivantes ont été testées :

A1 : les interprètes rencontrent moins de difficultés pour comprendre/retransmettre la logique générale s'ils ont accès sur les diapositives à l’objet décrit

A2 : les interprètes produisent une interprétation plus exacte et plus complète s'ils ont accès sur les diapositives à l’objet décrit

B1 : les interprètes rencontrent moins de difficultés pour comprendre/retransmettre les données statistiques, noms propres et autres informations non déductibles d'après le contexte, lorsque ces informations écrites sont fournies dans les diapositives

B2 : les interprètes produisent une interprétation plus exacte et plus complète concernant les données statistiques, noms propres et autres informations non déductibles d'après le contexte, lorsque ces informations écrites sont fournies dans les diapositives

C1 : les diapositives mélangeant deux types d’input (image et texte) font augmenter la difficulté perçue de compréhension/retransmission

C2 : les diapositives mélangeant deux types d’input (image et texte) font produire aux interprètes une interprétation moins exacte et moins complète

Les tableaux ci-après résument les différentes hypothèses et les critères d'évaluation des résultats.

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I llustration 1: hypothèses A1-A2 et critères d'évaluation des résultats

Illustration 2: hypothèses B1-B2 et critères d'évaluation des résultats

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3. Contexte et intérêt de l'étude

3.1 Interprétation simultanée : aspects cognitifs

La pratique de l'interprétation demande un effort cognitif important, comme en témoignent des interprètes expérimentés (communication orale) et, comme l'explique notamment Gile (1995), l'interprète en simultanée se trouve en permanence dans une situation de « corde tendue » entre les différentes activités de l'interprétation. Gile décrit ce processus comme une tension entre la capacité d'analyse requise (influencée par les caractéristiques du discours, la qualité des données d’entrée audio, etc.) et la capacité disponible (influencée par les conditions de l'interprète telles que la préparation, l'état physique, l'expérience, etc.). La capacité disponible est fixe à un moment donné, tandis que la capacité requise est variable. Les opérations de l'interprétation simultanée (IS), toujours d'après Gile, peuvent être décomposées comme suit :

IS = E (écoute) + P (production) + M (mémorisation) + C (coordination et gestion de l'effort entre E, P et M)

et, autant que possible, la condition suivante doit être remplie :

Capacité d'analyse requise < Capacité disponible

Illustration 3: hypothèses C1-C2 et critères d'évaluation des résultats

(15)

L'IS est donc une tâche faisant entrer en jeu plusieurs processus cognitifs et psycholinguistiques en même temps, et un mécanisme efficace de partage de l'attention entre ces processus est nécessaire (Gerver, 1975).

En outre, la mémoire peut être modélisée comme l'association d'une mémoire à court terme (et mémoire de travail pour le stockage temporaire des informations) et d'une mémoire à long terme. La mémoire à long terme est elle-même subdivisée en une mémoire explicite ou consciente (ce que l'on sait, ce que l'on a appris) et une mémoire implicite (comment faire ce que l'on sait faire, par exemple comment agencer les mots d'une phrase dans la langue maternelle ; Moser-Mercer et coll., 1997).

Certains éléments du discours peuvent poser problème, car ils augmentent la demande de capacité de traitement (tandis que la capacité disponible reste stable) ou sont non redondants, et entraîner des pertes d'information. Ce sont les déclencheurs de problèmes. Gile (1995) les subdivise en deux catégories :

- d'une part, les déclencheurs qui font augmenter la capacité d'analyse requise (D1) : c'est le cas des discours denses (hausse de capacité requise pour E et P), d'une mauvaise qualité de l'audio (hausse pour E), des concepts ou termes techniques (hausse pour E et P), des noms propres (hausse pour M et P), des fortes différences syntaxiques entres langues de départ et d'arrivée (hausse pour M) ;

- d'autre part, les déclencheurs susceptibles d'être perdus car il sont non redondants et n'ont pas de sens propre (D2) : chiffres/nombres, acronymes, noms de personnes/techniques, éléments courts.

La deuxième catégorie de déclencheurs (D2) est très fréquemment rencontrée dans les conférences médicales, ainsi que certains déclencheurs de la première catégorie intéressants pour le cas d'un discours médical (D1i), tels que les noms propres et de techniques (Ruiz Rosendo, 2009). Ces informations ne peuvent pas être récupérées en faisant appel à la mémoire à long terme (ce ne sont ni des informations apprises consciemment, ni des informations déductibles à partir de règles intériorisées) et sont perdues si elles n'ont pas été entendues ou retenues dans la mémoire de travail (Baddeley et Hitch, 1974 ; Pinochi, 2009). Or, ces informations sont aussi celles que les auditeurs considèrent comme les plus importantes (Meak, 1983). La détérioration potentielle de la qualité de l'interprétation ne passe donc pas inaperçue pour l'auditeur (Gile, 1995). On notera cependant que, dans le cadre de la préparation d'une conférence médicale, l'interprète peut apprendre consciemment certaines données chiffrées ou informations générales concernant des termes techniques (par exemple, l'ordre de grandeur des chiffres fournis par un appareil de mesure, les unités utilisées en ophtalmologie, etc.) (communication orale, Ruiz Rosendo).

Par ailleurs, pour la phase E (qui inclue la compréhension), des recherches semblent indiquer que

celle-ci se subdivise en plusieurs étapes, dont l'activation d'un lexique préenregistré (connaissances

lexicales préalables) et la sélection du terme le plus probable (Riccardi, 2000). La question de savoir si

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le contexte aide ou non pour la sélection du terme correct n'est pas totalement tranchée. On peut cependant noter que, dans le cas d'un discours médical, l'activation du lexique préenregistré est probablement faible pour les éléments clés du discours : chiffres, données brutes ou termes techniques (Meak, 1983). En effet, ces éléments ne font pas partie du lexique habituel de l'interprète et sont, au mieux, rarement utilisés, donc difficiles à réactiver – selon le modèle gravitationnel de Gile (1995).

Par ailleurs, quelle que soit l'importance du contexte en général, la sélection du terme le plus probable est difficile pour les éléments tels que données, chiffres, termes techniques, qui doivent être entendus dans leur intégralité sans possibilité de reconstitution de l'information (Pinocchi, 2009). Enfin, un mécanisme dit « de suppression articulatoire » implique qu'entendre des mots ou des fragments cours de discours tout en parlant fait diminuer la mémorisation de ces mots ou fragments courts. En IS, la conséquence de ce mécanisme est la difficulté à retenir longtemps des informations sans contexte telles que chiffres, noms de techniques, dates (Christoffels, 2004). Du point de vue de la pratique réelle, enfin, la plupart des informations manquantes dans les IS concernent les discours très denses et les chiffres, noms, dates, données (Setton, 2001 ; Pinocchi, 2009). Tous ces éléments peuvent donc faire penser que la disponibilité du texte est une aide pour l'IS d'un discours médical (hypothèse B).

Il est intéressant de noter que la prononciation de la langue utilisée par l'orateur (natif ou non natif) est le plus souvent associée à un déclencheur (Sabatini, 2000), mais une étude (non reproduite) n'a pas permis de noter d'effet remarquable sur la difficulté de l'IS (Sandrelli et Jerez, 2007).

Anderson (1994) a suggéré que la difficulté principale de l'IS se situe à l'étape de reformulation, et non dans le changement de langue. Son étude démontrait en effet que le décalage observé était le même lorsque l'on demandait aux sujets de reformuler en simultanée dans la même langue que celle de départ ou d'interpréter vers une autre langue. Si cette affirmation est correcte et si, dans une IS d'une conférence médicale, les déclencheurs principaux sont les D1i et les D2, alors il est raisonnable de penser que la difficulté pour l'interprète sera fortement réduite s'il dispose de ces éléments sous forme écrite, étant donné que ces éléments ne nécessitent aucun changement de langue, quasiment aucune reformulation, mais sont parfois mal entendus (hypothèse B). On notera cependant que, si le terme lui- même ne nécessite pas ou peu de reformulation, la collocation au sein de laquelle il s'insère peut elle être différente dans les différentes langues.

3.2 Déclencheurs de problème et stratégies d'adaptation

Face aux déclencheurs de problèmes (ci-après, « déclencheurs »), l'interprète peut mettre en

œuvre des stratégies d'adaptation (coping strategies) (Gile, 1995). L'anticipation linguistique est

particulièrement utile et praticable pour des couples de langues à la syntaxe très différente ou pour des

discours oratoires ou rhétoriques. Elle permet de diminuer la demande d'attention pour E et P. Elle est

moins praticable pour un discours médical dont le cœur est constitué par des données brutes (chiffres,

unités, techniques). L'anticipation extralinguistique consiste quant à elle à connaître le contexte du

discours et à savoir où l'orateur cherche à amener son auditoire. Elle permet de diminuer la demande

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pour E. D'autres stratégies possibles sont l'utilisation d'hyperonymes pour faire baisser la demande de M et P, mais cette stratégie est risquée dans le domaine médical (« vaisseau » ne peut pas forcément être utilisé à la place d' « artère » ou « veine », par exemple, si l'orateur décrit une opération chirurgicale), ou le transcodage et la naturalisation d'un terme technique, c'est-à-dire le fait de prononcer un terme de la langue source selon les règles phonétiques de la langue cible, stratégie pouvant être utile si le terme source est dans une langue facilement comprise par les auditeurs ou lorsque l'intercompréhension est possible entre spécialistes (Ruiz Rosendo, 2009).

Dans le cas d'une IS avec texte, la disponibilité d'une trace écrite du discours permet de réduire la demande pour M. De plus, avoir une trace écrite des déclencheurs D2 ou D1i permet de diminuer la demande pour M et P. De fait, Lamberger-Felber (2001) a pu démontrer une baisse des erreurs ou omissions de chiffres et noms propres lorsque 12 participants interprétaient un discours en ayant le manuscrit en cabine (par rapport à l'interprétation sans manuscrit). Cependant, le risque de calques ou d'interférence linguistique entre les langues source et cible augmente, et la reformulation peut être moins libre (Garwood, 2000 ; Gile, 1995). Une stratégie à mettre en œuvre en IS avec texte est la gestion de l'attention entre le texte et le discours réel de l'orateur. De plus, dans le cas d'une présentation d'un tableau statistique ou d'une vidéo, l'interprète doit être synchronisé avec l'orateur.

Dans cette situation, le texte constitue une aide pour les chiffres, dates, noms propres ou termes techniques mais, si le texte n'a pas été fourni à l'avance, l'interprète se retrouve en situation de faire à la fois de l'IS et de la traduction à vue, ce qui peut causer une division de l'attention (voir paragraphe ci-après) (Cammoun, 2009 ; Garzone et Viezzi, 2000). La division de l'attention accroît la demande de capacité de traitement de l'information et donc la difficulté de l'interprétation, d'autant plus si l'orateur ne suit pas parfaitement l'ordre du texte.

Cooper (1998) signale de son côté que la mémoire de travail est subdivisée en parties dédiées à l'analyse de différentes catégories d'entrées (visuelle ou orale, par exemple). Il serait donc possible, dans une certaine mesure, d'augmenter la capacité cognitive en activant simultanément plusieurs canaux sensoriels et d'améliorer les capacités de rétention d'informations lors de l'apprentissage. Cela laisse donc penser qu'interpréter un discours oral en présence d'un visuel augmenterait la capacité cognitive disponible pour l'interprète, réduisant en conséquence la difficulté perçue ou réelle.

Cependant, le même canal ne doit pas être stimulé de deux façons différentes (par exemple, un graphique et un texte), sinon un effet de division de l'attention est observé et la charge cognitive requise pour la rétention d'information augmente. Il était donc intéressant de vérifier si la présence de deux éléments visuels représentant les mêmes informations constitue une aide ou un déclencheur pour l'interprète (hypothèse C).

3.3 Spécificités d'une conférence médicale : informations essentielles et contexte de communication

Dans le présent mémoire, on s'intéressait au point de vue de l'interprète, mais on a vérifié le taux

d’erreurs ou d'omissions pour les aspects qui sont par ailleurs les plus importants pour l'utilisateur

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final. En effet, il convient que les interprètes connaissent leurs difficultés sur les points les plus fondamentaux pour les auditeurs et développent des stratégies d'adaptation. Ces dernières permettraient de fournir aux auditeurs une interprétation de la qualité attendue et d'améliorer leur satisfaction professionnelle (Collado Ais, 1998). Les données brutes sont les plus importantes pour les utilisateurs finals de l'IS d'une conférence médicale (Meak, 1983 ; Collado Ais, 1998) et ce sont aussi celles qui sont le plus souvent manquantes dans une IS (Setton, 2001). Il est donc raisonnable de tester l'aide que représente la présence du texte pour ces éléments de discours (hypothèse B).

Le langage médical est caractérisé par plusieurs éléments. C'est une langue de spécialité apprise consciemment par ses locuteurs (un groupe restreint de spécialistes) et utilisée uniquement dans le cadre de la médecine. Cette langue est composée d'éléments intégrés dans le langage général (les règles de grammaire ou syntaxe ne changent pas, à l'exception de quelques termes changeant de genre grammatical – « un/une enzyme » – et de quelques structures syntaxiques propres à la phraséologie médicale – « une infection à virus Ebola »). Dans une certaine mesure, les spécialistes peuvent se comprendre sans parler la même langue (cas d’intercompréhension). La terminologie est spécifique, devrait être précise (un concept pour un terme) mais n'est souvent pas si rigoureuse, les adverbes ou adjectifs qualificatifs sont rares, tout comme les références culturelles, les sous-entendus ou les figures rhétoriques. Enfin les acronymes, sigles et éponymes sont légion (Ruiz Rosendo, 2009).

La communication entre spécialistes peut prendre plusieurs formes, écrites ou orales : les articles, les séminaires et ateliers, les formations, les conférences (allocutions) de colloques ou de congrès (Ruiz Rosendo, 2009). Le lexique utilisé dans les conférences est choisi avec précision et les interventions sont planifiées (les discours sont donc cohérents, souvent denses et il s'agit parfois de textes oralisés). La difficulté de ces interventions ne réside donc pas dans un manque de logique ou d'objectif de l'orateur (Ruiz Rosendo, 2009).

Les supports visuels disponibles pour l'interprète sont de deux types : les supports internes (en cabine) et les supports externes (appuis visuels présentés par l'orateur, par exemple une vidéo commentée ou une diapositive). Ces derniers peuvent être utiles pour l'interprète, pour deux raisons : d'une part, le discours de l'orateur est plus naturel lorsqu'il décrit le support, d'autre part, l'interprète peut s'appuyer sur l'information visuelle disponible (Ruiz Rosendo, 2009) (hypothèse A).

L'on pouvait cependant s'interroger sur les caractéristiques du support qui constituent une aide ou

au contraire une difficulté pour l'interprète. En effet, si l'on prend en compte le risque de l'effet de

division de l'attention, il est possible, par exemple, qu'une diapositive montrant un tableau de

statistiques constitue une aide pour l'interprète (qui lit les données en même temps que l'orateur), mais

que les mêmes informations présentées sous forme de diagramme constituent une difficulté (car

l'interprète doit analyser le diagramme et suivre l'orateur en même temps). De même, les images

devraient permettre d’aider à interpréter des descriptions (hypothèse A).

(19)

3.4 Simultanée avec texte : choix du texte et des déclencheurs

De nombreux supports peuvent être utilisés en IS avec texte : documents dactylographiés, de taille et police variables, manuscrits, diapositives, etc. (Carrion Valencia et Bismuth Niouky, 2001). Le support utilisé comme « texte » dans le présent mémoire était une présentation de diapositives (support fréquent en conférence) présentant des données statistiques (chiffres/unités) ou des description de photographies médicales. L'avantage de ces éléments était qu'ils fournissaient une possibilité d'analyse binaire (information correcte ou fausse/absente). Le choix de tester ces données était aussi appuyé par Meak (1983), qui présente les résultats d'une enquête auprès d'utilisateurs d'IS d'ou il émerge que les informations les plus importantes pour eux sont les chiffres et données brutes, la conclusion générale du discours, les exemples les plus importants, la lecture du titre et du contenu d'un tableau/graphique au même rythme que l'orateur, les informations techniques lors de la description d'une image ou vidéo, certaines abréviations.

3.5 Intérêt de la question d'étude

La présente étude devrait permettre de mieux cerner le lien entre présence du texte et qualité de

l'interprétation lors d'une IS de conférence médicale, notamment pour les déclencheurs que sont les

chiffres/unités et noms de techniques/noms propres. L'étude devrait par ailleurs permettre de vérifier

l'incidence du support proposé sur la perception de difficulté par les interprètes, selon sa disponibilité

et selon le type de support.

(20)

4. Conception de l'étude et méthode

La sélection et les caractéristiques des participants à l’étude sont ici détaillées, ainsi que le protocole de l’étude, les critères d’évaluation et la méthode d’analyse.

4.1 Population étudiée

Un échantillon d’interprètes a été choisi parmi les étudiants ayant complété leur cursus de formation (depuis moins d'un an) à la Faculté de traduction et d’interprétation de l’université de Genève et parmi les étudiants ayant déjà effectué plus des 2/3 de la formation (ayant donc déjà acquis la technique de l’IS et ayant été introduits à l’IS avec texte). La tranche d'âge se situait entre 24 et 34 ans.

4.2 Taille et choix de l'échantillon

Pour des raisons pratiques (voir section 4.3), des discours en français (FR) ont été préparés et interprétés vers l’anglais (EN), l’italien (IT) ou l’espagnol (ES), l’allemand, cette langue n’aurait pas été choisie, car un des critères d’évaluation portait sur les chiffres, or l’allemand utilise une structure pour les chiffres différente de celle du français (« six et soixante » au lieu de « soixante-six », par exemple), ce qui introduisait potentiellement une difficulté et donc une variable de plus dans la restitution des chiffres (Pinochi, 2009). Ce problème ne se posait pas dans les langues cibles retenues.

Le nombre d'interprètes susceptibles de participer étant très faible, tous les participants travaillant vers une langue connue de l'auteur ont été appelés.

4.3 Origine des données

Le matériel sonore et visuel a été créé sur-mesure, ce qui présentait une difficulté : le matériel devait être plausible (utilisation d’images médicales authentiques, phraséologie et types d’informations issus de véritables dossiers médicaux) sans nécessiter de préparation particulière (il aurait été impossible d’enrôler des participants en leur demandant de se préparer comme en conditions réelles pour un discours de quelques minutes). Un mini-glossaire a donc été distribué aux participants la veille des expériences, mais les participants étaient libres de le préparer ou pas.

Pour constituer les trois discours du protocole, un spécialiste (ophtalmologiste) a été contacté, Ce

spécialiste était en mesure de fournir des informations et images médicales authentiques et était

accessible pour rédiger un discours scientifiquement probable et ne présentant aucun déclencheur

spécifique autre que ceux testés dans le protocole (absence de texte lu rapidement, d’incises,

d’incohérences logiques, d’incohérence entre l’input visuel et l’input oral). Les trois discours

comprenaient une introduction d’une minute pour habituer les interprètes au débit et à l’élocution de

l’orateur, et pour fournir un contexte général. La suite du discours différait dans les trois expériences,

comme suit :

(21)

 discours 1 (hypothèse A) : une à deux minutes de description d’une image médicale (image représentant un fond d’œil de patient suivi pour risque de glaucome) sans données chiffrées ni noms de technique, suivies de une à deux minutes de description d’une autre image sans données chiffrées ni noms de technique. Les images étaient similaires dans les deux cas, afin d’éviter de trop grandes différences dans le type de description ;

 discours 2 (hypothèse B) : une à deux minutes de description d’un tableau de données chiffrées avec des unités, avec peu de description (quasi-lecture du tableau), suivies de une à deux minutes de description d’un autre tableau de données avec des chiffes et unités identiques (même ordre de grandeur des chiffres), avec peu de descriptions (quasi-lecture du tableau) ;

 discours 3 (hypothèse C) : une à deux minutes de description d’une courbe d’électro- rétinogramme avec des données chiffrées ou des noms de techniques, puis une à deux minutes de description d’une courbe similaires avec des données chiffrées et des noms de techniques (chiffres d’un même ordre de grandeur, noms de test pouvant être répétés phonétiquement car non traduits).

Le contenu exact des discours et la méthode employée pour les rédiger sont présentés à l'annexe 1.

La durée de discours était fixée à deux minutes maximum pour des raisons pratiques. Pour les trois expériences, la durée maximale des enregistrements à analyser était en effet de 2 x 2 x 3 = 12 minutes

4.4 Collecte des données

La veille de chaque expérience, les participants ont reçu une courte liste de termes médicaux utiles dans leurs langues respectives (anatomie de l’œil utilisée dans le discours : cornée, iris, etc. ; maladies mentionnées dans le discours : glaucome, décollement, etc.). Le nombre de termes était limité au strict nécessaire (voir annexe 5).

Afin de tester les trois hypothèses, le protocole expérimental suivant a été retenu :

Déroulement de l’expérience : pour chaque hypothèse, de gauche à droite 1’ intro

(sans IS)

2’

discours interprété

pause 2’

discours interprété

FIN ques- tion- naire

critères d’analyse hypothèse testée 1 diaposi-

tive noire

input audio

description image 1 diapo noire

input audio

description image 2 diapo noire

X négations/ affirmations ;

positif/ négatif A

input visuel

Aucun input

visuel

image 2 décrite 2 diapo

noire input audio

description tableau chif- fré 1

diapo noire

input audio

description tableau chif- fré 2

diapo noire

X chiffres (valeur) ; unités ; noms de techniques B input

visuel

tableau 2 décrit input

visuel aucun 3 diapo

noire input audio

description résultats + donnée numérique 2

diapo noire

input audio

description résultats + donnée numérique 2

diapo noire

X chiffres (valeur) ; unités ; noms de techniques C input

visuel

aucun input

visuel

diagramme chiffré

Tableau 1: protocole expérimental

(22)

Ce protocole permettait de travailler avec le même échantillon d’interprètes pour les trois expériences et pour les deux conditions (avec ou sans input visuel), ce qui évitait les variations de résultats pouvant être dues au groupe de participants. De plus, les trois expériences ont pu être réalisées le même jour, pour éviter les différences de conditions individuelles des participants entre deux jours distincts.

4.5 Analyse des données

4.5.1 Analyse subjective qualitative par les interprètes

Pour chaque expérience, un questionnaire a été remis aux participants immédiatement après leur interprétation, pour recueillir leur perception des difficultés et de la qualité de leur restitution. Ces questionnaires ont permis de recueillir le point de vue subjectif des interprètes. Le questionnaire est présenté à l'annexe 2

.

4.5.2 Analyse quantitative des enregistrements

Pour savoir si les données factuelles confortaient les points de vue des interprètes, ou à l’inverse s’en différenciaient, une analyse des transcriptions d’enregistrements a été effectuée pour les critères énoncés ci-avant (tableau 4.1) :

 descriptions d’images (expérience 1) : exactitude (donnée correcte/incorrecte/ absente) de couples négation/ affirmation (ne…pas/affirmatif, aucun/quelques-beaucoup, jamais/toujours) ; exactitude (correcte/ incorrecte/ absente) d’indicateurs de tendance déterminés (hausse/baisse, augmentation/diminution) ;

 tableaux ou diagrammes chiffrés et noms propres (expériences 2 et 3) : exactitude (donnée correcte/ incorrecte/ absente) des chiffres et des noms propres (pour ces derniers, sans tenir compte de la prononciation).

4.6 Calendrier et questions éthique

Les discours et les visuels des expériences ont été préparés en août-septembre 2015, les expériences ont été menées en novembre 2015.

Au niveau éthique, le consentement des participants a été recueilli par écrit et les enregistrements conservés anonymisés.

Note sur l'accessibilité des couleurs : pour les graphiques, un code de couleur accessible aux

personnes atteintes de daltonisme a été choisi, en se référant à une roue de couleurs en ligne

spécialement conçue à cet effet (Mazzocato, 2016). Les couleurs choisies étaient le jaune, le gris, le

noir, et le bleu discernables dans toutes les formes de daltonisme répertoriées sur le site consulté.

(23)

5. Données et analyse

5.1 Déroulement de l'expérience et participants

Étant donné le nombre de candidats potentiels présents à Genève et avec les combinaisons linguistiques requises, neuf, étant donné aussi que l'expérience a été menée pendant le semestre universitaire, trois séances au choix ont été organisées. Sept participants se sont présentés. Chaque expérience durait 45 à 60 minutes au total, de l'information des participants (avec recueil du consentement) à la fin du dernier questionnaire.

Les réponses aux questions de perception ont été comptabilisées en attribuant un score aux réponses (0 : N.A., 1 : très à l'aise/bien/facile, 2 : plutôt à l'aise/bien/facile, 3 : plutôt mal à l'aise/mal/difficile, 4 : très mal à l'aise/mal/difficile), puis une moyenne a été calculée pour chaque question. Les scores moyens possibles étaient donc de 0 (si tous les participants répondaient N.A.) ou 1 à 4 (du plus à l'aise/facile au plus mal à l'aise/difficile).

Les participants ont complété la première page du questionnaire avant l'expérience, ce qui a fourni les informations aux tableaux 5.1 et 5.2 ci-dessous :

Nombre total de participants : N = 7

femmes 3 L1 = ES 2 L1 = FR 0

hommes 4 L1 = IT 2 L2 = FR 7

L1 = EN 3

Tableau 2: caractéristiques des participants

Question score moyen Total (nb réponses)

En général, face à un discours technique (hors médical), diriez-vous que vous êtes a priori ?

2,9 7

En général, face à un discours médical, direz-vous que vous êtes a priori ?

3 7

Tableau 3: positionnement face à un discours technique ou médical

5.2 Problèmes techniques

Un premier problème technique s'est posé avec les diapositives. Un document avait été préparé

qui contenait des diapositives au sein desquelles étaient intégrés les discours. Le matériel disponible

en salle ne permettait cependant pas de transmettre à la fois les diapositives (en format .ppt ou .odp) et

le son. Une tentative d'export du fichier en format « film » a échoué. La création d'un film avec un

logiciel inconnu était trop chronophage. La solution retenue était donc suboptimale mais pratique :

seul le son a été transmis et enregistré dans les cabines (avec le logiciel Avidanet Interpreter Pro),

tandis que les participants avaient sur leurs écrans directement en cabine les diapositives au format

PDF. Il était demandé aux participants de cliquer pour changer de diapositive au moment où le

discours était lancé, puis d'interpréter à micro ouvert pour être enregistrés. Aucune information

concernant l'objet de l'analyse future des enregistrements n'avait été fournie.

(24)

Il n'y avait qu'une seule diapositive par discours, donc les participants n'avaient pas à changer les diapositives en cours d'interprétation, mais bien seulement au lancement de chaque discours.

Malgré la simplicité de cette procédure, deux candidats ont, au début d'un des discours, oublié de changer de diapositive. Il est tenu compte de cet oubli dans l'analyse. Certes, il était possible de produire un PDF avec minutage de la durée de chaque diapositive (page PDF), cependant il aurait alors été plus difficile de coordonner précisément le lancement des discours et le lancement du PDF par chacun des participants.

5.3 Transcription des interprétations

Une fois tous les enregistrements collectés, ceux-ci ont été transcrits (voir Annexe 3). Certains participants craignaient que leurs enregistrements et questionnaires fassent mention de leur nom. La procédure évitait cette possibilité : les feuilles de consentement ont été conservées séparément des questionnaires, et la première page des questionnaires (qui avaient pour but uniquement de tirer les informations des tableaux 5.1 et 5.2) a été conservée séparément des pages suivantes (qui contiennent les réponses aux questions spécifiquement liées aux discours). Il avait été demandé aux candidats d'indiquer sur les 3 pages restantes du questionnaire le numéro de cabine et la date, dans le seul but de ne pas mélanger les pages lors de l'analyse, mais aucun registre n'a été pris concernant le nom des occupants de chaque cabine.

5.4 Analyse des questionnaires

L'ensemble des réponses brutes au questionnaire est présenté à l'annexe 4. Les données résumées sont présentées ci-dessous. Un même questionnaire a été distribué après chaque expérience ; pour l'analyse, seules les réponses pertinentes relatives à l'hypothèse posée sont présentées.

5.4.1 Questionnaire après le discours 1

Les réponses aux questions et l'évolution (ou absence d'évolution) des réponses dans les deux contextes d'interprétation (« avec » et « sans » support) sont détaillées ci-dessous. Dans cette première expérience, la logique générale et les données non chiffrées font l'objet de l'évaluation, les déclencheurs pertinents sont donc les marqueurs de tendances.

Q5a : Au niveau de la compréhension du sens, ce discours vous a-t-il semblé (entourer) : score moyen Total (nb de réponses)

(sans support) 3,4 7

(avec support – image/ tableau/ graphique) 3,1 7

Évolution de la réponse

“avec support” par rapport à

“sans support”

Plus positif Égal Moins positif

Nombre 2 5 - (total 7)

(25)

Q5b : Au niveau de la vitesse d'élocution de l'orateur, ce discours vous a-t-il semblé (entourer) : score moyen Total (nb de réponses)

(sans support) 2,3 7

(avec support – image/ tableau/graphique) 2,3 7

Évolution de la réponse “avec support” par rapport à “sans support”

Plus positif Égal Moins positif

Nombre 1 5 1 (total 7)

Q5c : Au niveau de la reformulation/restitution, ce discours vous a-t-il semblé (entourer) : score moyen Total (nb de réponses)

(sans support) 3,3 7

(avec support – image/ tableau/graphique) 3,1 7

Évolution de la réponse “avec support” par rapport à “sans support”

Plus positif Égal Moins positif

Nombre 2 5 - (total 7)

Q6a | Q6b : Le support... (entourer) :

...m'a aidé(e) score moyen Total (nb de réponses) … a amélioré mon attention sur l'ora- teur

Score moyen Total (nb de réponses)

1,6 7 1,4 7

Q7a : Au niveau de la logique générale du discours, comment jugez-vous votre prestation (entourer) ? Score moyen Total (nb de réponses)

(sans support) 2,9 7

(avec support – image/ tableau/graphique) 3 7

Évolution de la réponse “avec support” par rapport à “sans support”

Plus positif Égal Moins positif

Nombre 1 4 2 (total 7)

Q7b : Au niveau de la clarté de votre élocution, comment jugez-vous votre prestation (entourer) ? score moyen Total (nb de réponses)

(sans support) 2,7 7

(avec support – image/ tableau/graphique) 2,7 7

Évolution de la réponse “avec support” par rapport à “sans support”

Plus positif Égal Moins positif

Nombre 1 5 1 (total 7)

Q7c : Au niveau de la clarté des descriptions ou au niveau de l’exactitude des chiffres/noms propres, comment jugez- vous votre prestation (entourer) ?

score moyen Total (nb de réponses)

(sans support) 2,6 7

(avec support – image/ tableau/graphique) 2,6 7

(26)

Évolution de la réponse “avec support” par rapport à “sans support”

Plus positif Égal Moins positif

Nombre 1 5 1 (total 7)

Pour les questions suivantes, se reporter à l'annexe 4 pour les résultats bruts. Seules les données relatives à l'évolution des perceptions est présentée, entre la situation « sans support » et la situation

« avec support ».

Q8a : Pour les éléments suivants du discours de l'orateur, cochez pour chaque situation (sans/avec support) la case qui correspond le mieux à votre perception : cet élément m'a posé problème dans la compréhension :

Évolution « avec support » par rapport à

« sans »

Plus positif Égal Moins positif

logique générale 2 4 1(tot.7)

tendances (hausse/ baisse, positif/ négatif...)

1 5 1 (tot.7)

Q8b: Indiquez parmi les éléments proposés à la question 8a, les trois éléments qui ont posé le plus de problème (1 = le plus de problème)

(sans support )

Déclencheur Nombre de

citations

Dont nombre de citations au niveau 1

Nombre de citations au niveau 2

Nombre de citations au niveau 3

Noms de techniques 7 5 2 -

Logique générale 7 2 2 3

Noms propres 3 - 2 1

(avec support)

Déclencheur Nombre de

citations Nombre de citation au

niveau 1 Nombre de citation au

niveau 2 Nombre de citation au niveau 3

Noms de techniques 7 5 2 -

Logique générale 7 2 2 3

Noms propres 3 - 3 1

À cette question, les participants ont indiqué les éléments comme suit pour les deux situations (« avec » par rapport à « sans » support) :

Mêmes élé- ments

Élément(s) différent(s)

Même ordre

Ordre différent Nombre de par-

ticipants (total = 7)

6 1 7 0

Q9a : Pour les éléments suivants, cochez pour chaque situation (sans/avec support) la case qui correspond le mieux à votre perception : cet élément m'a posé problème pour la restitution :

Évolution « avec support » par rapport à « sans »

Plus positif Égal Moins positif

logique générale 1 5 1 (total 7)

tendances (hausse/ baisse, positif/ négatif...)

1 6 - (total 7)

(27)

Q9b: Indiquez parmi les éléments proposés à la question 9a, les trois éléments que vous avez le moins restitués (1 = le moins restitué)

(sans support )

Déclencheur Nombre de

citations

Dont nombre de citations au niveau 1

Nombre de citations au niveau 2

Nombre de citations au niveau 3

Noms de techniques 6 3 3 -

Logique générale 6 2 2 2

Noms propres 3 1 1 1

(avec support)

Déclencheur Nombre de

citations

Dont nombre de citations au niveau 1

Nombre de citations au niveau 2

Nombre de citations au niveau 3

Noms de techniques 6 3 3 -

Logique générale 6 2 2 2

Noms propres 3 1 1 1

À cette question, les participants ont indiqué les éléments comme suit pour les deux situations (« avec » et « sans » support) :

Mêmes élé- ments

Élément(s) différent(s)

Même ordre

Ordre différent Nombre de par-

ticipants (total = 7)

7 0 7 0

5.4.2 Questionnaire après le discours 2

Pour ce discours, deux participants ont oublié de changer de diapositive au lancement du fichier son. Par conséquent, pour ces deux participants et questionnaires associés, deux demi-discours ont été interprétés sans support. Le nombre d'échantillons « sans support » est donc de 7 + 2 = 9, tandis que le nombre d'échantillons « avec support » est de 7 - 2 = 5.

Les réponses aux questions et l'évolution (ou absence d'évolution) des réponses entre les deux contextes d'interprétation (« avec » et « sans » support) sont détaillées ci-dessous. Dans cette deuxième expérience, les données chiffrées et noms propres font l'objet de l'évaluation, les déclencheurs pertinents sont donc les dates/chiffres + unités et les noms de technique/noms propres.

Q5a : Au niveau de la compréhension du sens, ce discours vous a-t-il semblé (entourer) : score moyen Total (nb de réponses)

(sans support) 3,4 9

(avec support – image/ tableau/ graphique) 3,6 5

Évolution de la réponse

“avec support” par rapport à

“sans support”

Plus positif Égal Moins positif

Nombre 1 2 2 (total 5)

(28)

Q5b : Au niveau de la vitesse d'élocution de l'orateur, ce discours vous a-t-il semblé (entourer) : score moyen Total (nb de réponses)

(sans support) 2,6 9

(avec support – image/ tableau/graphique) 3 5

Évolution de la réponse “avec support” par rapport à “sans support”

Plus positif Égal Moins positif

Nombre - 3 2 (total 5)

Q5c : Au niveau de la reformulation/restitution, ce discours vous a-t-il semblé (entourer) : score moyen Total (nb de réponses)

(sans support) 3,2 9

(avec support – image/ tableau/graphique) 3,6 5

Évolution de la réponse “avec support” par rapport à “sans support”

Plus positif Égal Moins positif

Nombre - 3 2 (total 5)

Q6a | Q6b : Le support... (entourer) :

...m'a aidé(e) score moyen Total (nb de réponses) …a amélioré mon attention sur l'ora- teur

score moyen Total (nb de réponses)

2,4 5 3,2 5

Q7a : Au niveau de la logique générale du discours, comment jugez-vous votre prestation (entourer) ? score moyen Total (nb de réponses)

(sans support) 3,2 9

(avec support – image/ tableau/graphique) 3 5

Évolution de la réponse “avec support” par rapport à “sans support”

Plus positif Égal Moins positif

Nombre 1 3 1 (total 5)

Q7b : Au niveau de la clarté de votre élocution, comment jugez-vous votre prestation (entourer) ? score moyen Total (nb de réponses)

(sans support) 2,9 9

(avec support – image/ tableau/graphique) 2,8 5

Évolution de la réponse “avec support” par rapport à “sans support”

Plus positif Égal Moins positif

Nombre 1 4 - (total 5)

Q7c : Au niveau de la clarté des descriptions ou au niveau de l’exactitude des chiffres/noms propres, comment jugez- vous votre prestation (entourer) ?

score moyen Total (nb de réponses)

(sans support) 3 9

(avec support – image/ tableau/graphique) 2,8 5

(29)

Évolution de la réponse “avec support” par rapport à “sans support”

Plus positif Égal Moins positif

Nombre 1 3 1 (total 5)

Pour les questions suivantes, se reporter à l'annexe 4 pour les résultats bruts. Seules les données relatives à l'évolution des perceptions est présentée, entre la situation « sans support » et la situation

« avec support ».

Q8a : Pour les éléments suivants du discours de l'orateur, cochez pour chaque situation (sans/avec support) la case qui correspond le mieux à votre perception : cet élément m'a posé problème dans la compréhension :

Évolution « avec support » par rapport à

« sans »

Plus positif Égal Moins positif

noms propres 1 3 1 (tot.5)

noms de techniques 1 3 1 (tot.5)

chiffres 1 2 2 (tot.5)

unités 1 3 1 (tot.5)

Q8b: Indiquez parmi les éléments proposés à la question 8a, les trois éléments qui ont posé le plus de problème (1 = le plus de problème)

(sans support )

Déclencheur Nombre de

citations

Dont nombre de citations au niveau 1

Nombre de citations au niveau 2

Nombre de citations au niveau 3

Noms de techniques 8 5 1 2

Chiffres 6 - 5 1

Logique générale 5 3 1 1

(avec support)

Déclencheur Nombre de

citations

Nombre de citation au niveau 1

Nombre de citation au niveau 2

Nombre de citation au niveau 3

Noms techniques 5 2 2 1

Logique générale 3 1 1 1

Noms propres 3 - 1 2

À cette question, les participants ont indiqué les éléments comme suit pour les deux situations (« avec » par rapport à « sans » support) :

Mêmes élé- ments

Élément(s) différent(s)

Même ordre

Ordre différent Nombre de par-

ticipants (total = 5)

3 2 3 2

Q9a : Pour les éléments suivants, cochez pour chaque situation (sans/avec support) la case qui correspond le mieux à votre perception : cet élément m'a posé problème pour la restitution :

Évolution « avec support » par rapport à « sans »

Plus positif Égal Moins positif

noms propres 1 3 1 (tot.5)

noms de techniques 1 3 1 (tot.5)

chiffres 1 2 2 (tot.5)

unités 1 3 1 (tot.5)

(30)

Q9b: Indiquez parmi les éléments proposés à la question 9a, les trois éléments que vous avez le moins restitués (1 = le moins restitué)

(sans support )

Déclencheur Nombre de

citations

Dont nombre de citations au niveau 1

Nombre de citations au niveau 2

Nombre de citations au niveau 3

Chiffres 4 2 1 1

Noms de techniques 4 1 - 3

Logique générale 3 - 2 1

(avec support)

Déclencheur Nombre de

citations

Dont nombre de citations au niveau 1

Nombre de citations au niveau 2

Nombre de citations au niveau 3

Noms de techniques 4 2 - 2

Logique générale 2 1 1 -

Unités 2 - 2 -

À cette question, les participants ont indiqué les éléments comme suit pour les deux situations (« avec » et « sans » support) :

Mêmes élé- ments

Élément(s) différent(s)

Même ordre

Ordre différent Nombre de par-

ticipants (total = 5)

4 1 3 2

5.4.3 Questionnaire après le discours 3

Les réponses aux questions et l'évolution (ou absence d'évolution) des réponses entre les deux contextes d'interprétation (« avec » et « sans » support) sont détaillées ci-dessous. Dans cette troisième expérience, les données chiffrées et noms propres font l'objet de l'évaluation, les déclencheurs pertinents sont donc les dates/chiffres + unités et les noms de technique/noms propres.

Q5a : Au niveau de la compréhension du sens, ce discours vous a-t-il semblé (entourer) : score moyen Total (nb de réponses)

(sans support) 3,1 7

(avec support – image/ tableau/ graphique) 2,9 7

Évolution de la réponse

“avec support” par rapport à

“sans support”

Plus positif Égal Moins positif

Nombre 2 5 - (total 7)

Q5b : Au niveau de la vitesse d'élocution de l'orateur, ce discours vous a-t-il semblé (entourer) : score moyen Total (nb de réponses)

(sans support) 3,3 7

(avec support – image/ tableau/graphique) 3 7

(31)

Évolution de la réponse “avec support” par rapport à “sans support”

Plus positif Égal Moins positif

Nombre 2 5 - (total 7)

Q5c : Au niveau de la reformulation/restitution, ce discours vous a-t-il semblé (entourer) : score moyen Total (nb de réponses)

(sans support) 3,7 7

(avec support – image/ tableau/graphique) 3,1 7

Évolution de la réponse “avec support” par rapport à “sans support”

Plus positif Égal Moins positif

Nombre 3 4 - (total 7)

Q6a | Q6b : Le support... (entourer) :

...m'a aidé(e) score moyen Total (nb de réponses) …a amélioré mon attention sur l'orateur

score moyen Total (nb de réponses)

2,1 7 2,4 7

Q7a : Au niveau de la logique générale du discours, comment jugez-vous votre prestation (entourer) ? score moyen Total (nb de réponses)

(sans support) 3,3 7

(avec support – image/ tableau/graphique) 2,9 7

Évolution de la réponse “avec support” par rapport à “sans support”

Plus positif Égal Moins positif

Nombre 2 5 - (total 7)

Q7b : Au niveau de la clarté de votre élocution, comment jugez-vous votre prestation (entourer) ? score moyen Total (nb de réponses)

(sans support) 3,3 7

(avec support – image/ tableau/graphique) 2,7 7

Évolution de la réponse “avec support” par rapport à “sans support”

Plus positif Égal Moins positif

Nombre 3 4 - (total 7)

Q7c : Au niveau de la clarté des descriptions ou au niveau de l’exactitude des chiffres/noms propres, comment jugez- vous votre prestation (entourer) ?

score moyen Total (nb de réponses)

(sans support) 3,3 7

(avec support – image/ tableau/graphique) 3 7

Évolution de la réponse “avec support” par rapport à “sans support”

Plus positif Égal Moins positif

Nombre 2 5 - (total 7)

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