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MM022 G´ eom´ etrie diff´ erentielle 2014–2015

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Academic year: 2022

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Texte intégral

(1)

MM022 G´ eom´ etrie diff´ erentielle 2014–2015

Feuille 8 : Int´ egration des formes diff´ erentielles

On admet l’analogue suivant du th´ eor` eme de Fubini : Soient X et Y deux vari´ et´ es compactes orient´ ees, X × Y leur produit muni de l’orientation produit. Soient p : X × Y → X et q : X × Y → Y les projections canoniques. Alors si α ∈ Ω dim X (X) et β ∈ Ω dim Y (Y ),

Z

X ×Y

p α ∧ q β = Z

X

α Z

Y

β

.

Ce r´ esultat reste vrai pour des vari´ et´ es non compactes si l’on suppose α et ω de signe constant (dans ce cas le membre de gauche est fini si et seulement si celui de droite l’est, et sinon on a l’´ egalit´ e ±∞ = ±∞).

Exercice 0. Dans la situation ci-dessus, et plus g´ en´ eralement pour α ∈ Ω k (X) et β ∈ Ω l (Y ), on note abusivement α ∧β la (k+l)-forme p α∧ q β sur X ×Y . V´ erifier que si (u 1 , . . . , u k ) ∈ (T x X) k et (v 1 , . . . , v l ) ∈ (T y Y ) l ,

(α ∧ β) (x,y) (u 1 , . . . , u k , v 1 , . . . , v l ) = α(u 1 , . . . , u k )β(v 1 , . . . , v l ).

Exercice 1. Volumes des sph` eres et boules unit´ e. Pour d´ eterminer ces volumes, nous allons calculer de deux fa¸cons diff´ erentes l’int´ egrale

I = Z

R

n+1

e −kxk

2

dx 0 ∧ · · · ∧ dx n .

1. ` A l’aide du th´ eor` eme de Fubini, exprimer I en fonction de J =

Z +∞

−∞

e −t

2

dt.

2. On d´ efinit F : R + × S n → R n+1 par F (r, u) = ru. Montrer que F (dx 0 ∧ · · · ∧ dx n ) = r n dr ∧ σ

o` u σ d´ esigne la forme volume canonique sur S n (on pourra par exemple ´ evaluer ces deux formes sur une base bien choisie). En d´ eduire que

I = vol( S n ) Z +∞

0

r n e −r

2

dr.

D´ eduire de cette ´ egalit´ e, dans le cas n = 1, la valeur de J, puis exprimer R +∞

0 r n e −r

2

dr en fonction de la fonction Γ d’Euler d´ efinie sur R + par

Γ(x) = Z +∞

0

e −t t x−1 dt.

3. En d´ eduire que

vol( S n ) = 2 π

n+12

Γ( n+1 2 ) . 4. Montrer que dσ = (n + 1)(dx 0 ∧ · · · ∧ dx n ) et en d´ eduire que

vol(B n+1 (1)) = 1

n + 1 vol(S n ).

(2)

Exercice 2. Th´ eor` eme de la boule chevelue. On se propose de montrer que si n est pair, tout champ de vecteurs sur la sph` ere S n admet au moins un z´ ero. Supposons que X soit un champ sur S n qui ne s’annule pas. On identifie S n ` a la sph` ere unit´ e de R n+1 muni du produit scalaire standard et donc X ` a une application de S n dans R n+1 telle que X(x) et x soient orthogonaux pour tout x. Quitte ` a remplacer X par X/kXk, on peut supposer que kX(x)k = 1 pour tout x. Pour tout > 0, on introduit l’application Ψ de R n+1 \ {0 R

n+1

} dans R n+1 d´ efinie par

Ψ (x) = x + X x

kxk

et on note ϕ sa restriction ` a S n .

1. Montrer que ϕ est injective lorsque est suffisamment petit.

2. Montrer que pour suffisamment petit d x Ψ est inversible pour tout x ∈ S n . 3. En d´ eduire que ϕ est un plongement lorsque est suffisamment petit.

4. Montrer par un argument de connexit´ e que son image est la sph` ere de rayon r = √ 1 + 2 . 5. Par cons´ equent, ϕ induit un diff´ eomorphisme χ de S n dans r S n . On suppose que S n et r S n sont orient´ ees comme bord des boules de rayon 1 et r respectivement. Pourquoi χ

pr´ eserve-t-il l’orientation ?

6. Soit j l’inclusion de r S n dans R n+1 , ω la forme volume dx 0 ∧ · · · ∧ dx n , X le champ d’Euler (d´ efini par X(x 0 , . . . , x n ) = x 0x

0

+ · · · + x nx

n

) et β = ι X ω. Montrer que

Z

r S

n

j β

d´ epend de mani` ere polynomiale de . On pourra utiliser que j ◦ χ = ϕ = Ψ ◦ j 0 . 7. En utilisant que l’homoth´ etie de rapport r induit un diff´ eomorphisme de S n dans r S n ,

montrer que

Z

r S

2

j β = r n+1 Z

S

2

j 0 β.

En d´ eduire que n ne peut ˆ etre pair.

Exercice 3. Th´ eor` eme de Brouwer. On veut montrer le th´ eor` eme suivant :

Th´ eor` eme du point fixe de Brouwer. Toute application continue d’une boule ferm´ ee de l’espace euclidien dans elle-mˆ eme admet un point fixe.

On commence par d´ emontrer le r´ esultat suivant :

Th´ eor` eme. Soit U un ouvert de R n contenant la boule unit´ e ferm´ ee B n . Alors il n’existe pas d’application lisse de U dans ∂B n = S n−1 dont la restriction ` a S n−1 soit l’identit´ e.

On proc` ede par l’absurde. Supposons qu’il existe une telle application F = (f 1 , . . . , f n ). Soit α la 1-forme x 1 dx 1 ∧ · · · ∧ dx n sur R n .

1. Comparer R

S

n−1

α et R

S

n−1

F α.

2. Montrer ` a l’aide de la formule de Stokes que R

S

n−1

α est non nulle.

3. En utilisant l’hypoth` ese P n

i=1 (f i ) 2 = 1, montrer que les 1-formes df 1 ,..., df n forment une famille li´ ee en tout point. En d´ eduire, en utilisant ` a nouveau Stokes, que R

S

n−1

F α = 0.

Conclure.

(3)

On admet le r´ esultat d’approximation suivant :

Lemme. Pour toute application continue f de la boule unit´ e ferm´ ee dans elle-mˆ eme et tout > 0, il existe des nombres r 1 < 1 < r 2 et une application lisse g de la boule ouverte B (r 2 ) dans la boule ouverte B(r 1 ) telle que

∀x ∈ B n , kf(x) − g(x)k < .

Supposons maintenant qu’il existe une application continue sans point fixe de la boule unit´ e ferm´ ee dans elle-mˆ eme.

4. D´ eduire du lemme ci-dessus l’existence d’une application lisse g sans point fixe de B(r 2 ) dans B (r 1 ) avec r 1 < 1 < r 2 .

5. Pour tout x ∈ B(r 2 ), on d´ efinit h(x) comme le point d’intersection de la demi-droite [g(x), x) avec S n−1 . Justifier que cette application est lisse et aboutir ` a une contradiction.

Exercice 4. Cas particuliers de la formule de Stokes.

1. Formule de Green-Riemann. Soit D un domaine r´ egulier de R 2 et P, Q de fonctions lisses d´ efinies au voisinage de D. Montrer que

Z

∂D

P dx + Qdy = Z

D

(∂ x Q − ∂ y P)dxdy.

2. Formule d’Ostrogradski. Soit D un domaine r´ egulier de R 3 , ω = dx ∧ dy ∧ dz et X un champ de vecteurs sur R 3 . Montrer que

Z

∂D

ι X ω = Z

D

(divX)ω.

Que devient cette ´ egalit´ e pour X = P ∂ x + Q∂ y + R∂ z ? On d´ efinit en outre le flux de X ` a travers S = ∂D, not´ e R

S X, comme Z

S

hX, N iσ

o` u N d´ esigne le champ normal sortant et σ = ι N ω la forme volume canonique sur S.

V´ erifier que

ι X ω |S = hX, N iσ ce qui entraˆıne :

Z

S

X = Z

D

(divX)ω.

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