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Sur la théorie de la biréfringence des liquides soumis à l'action simultanée d'un champ électrique et d'un champ magnétique

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Academic year: 2021

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(1)

HAL Id: jpa-00242603

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00242603

Submitted on 1 Jan 1913

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l’action simultanée d’un champ électrique et d’un champ magnétique

F. Pockels

To cite this version:

F. Pockels. Sur la théorie de la biréfringence des liquides soumis à l’action simultanée d’un champ

électrique et d’un champ magnétique. Radium (Paris), 1913, 10 (5), pp.152-159. �10.1051/ra-

dium:01913001005015201�. �jpa-00242603�

(2)

Cependant la vérification n’est plus bonne dès que les épaisseurs de sel atteignent les valeurs correspon- dant aux colorations du spectre de 3e et 4e ordre.

C’est d’ailleurs il partir de ce moment que l’appré-

ci.ttion des teintes devient plus délicate.

IV.

-

Admettons la valeur de la formule (1). Il

est facile de montrer que cette relation est une consé- quence de celle que Laplace a donnée pour les phé-

nomènes capillaire.

Soit l’ la concentration gazeuse à la surface de

séparation du métal et du gaz, q F épaisseur de sel

formé au temps 1, par unité de surface la quantité

du composé sera q. La vitesse dq dt de la réaction chi-

mique est proportionnelle à la concentration l’ du gaz réagissant; en outre cette vitesse doit diminuer a mesure que l’épaisseur du composé augmente,

puisque ce composte gène le contact du solide et du

gaz, admettons que cette diminution ait lieu suivant

une loi exponentielle, on aura :

Is pouvant d’ailleurs ètre une fonction de 1.

Pour une durée d’exposition du solide toujours la

même, les conditions étant identiques, l’épaisseur du

sel formé au temps t sera liée à la concentration par

une expression de la forme :

En comparant à la formule (1) que donne l’exré-

nence on voit que la concentration du gaz est, liée à

1 R par une relation linéaire.

En chaque point de la surface de séparation d’un

solide et d’un gaz, il y aurait une concentration de

l’atmosphère gazeuse qui serait proportionnelle à la

courbure dc la surface au point considéré.

Au point de vue cinétique des gaz, on exprimer-

rait la mêmc chose en disant qu’il y a, en chaque point de la surface de séparation solide-gaz, un

excè3 de pression proportionnel il la courbure

lnoyenne : on retrouve ainsi la formule de Laplace.

Il semble donc y avoir au contact des solides et

des gaz des actions de surface dont les lois seraient

analogues a celle que révlc l’étude des phénomènes classiques de capillarité.

Les conséquences de ces actions doivent naturelle-

ment intervenir dans les propriétés condensantes des

poudres ou des corps poreux et dans leur mystérieux pouvoir catalytique.

Quoiqu’il en soit de notre hypothèse snr la distri-

but on moléculairc dans le voisinage des corps solides, le fait que l’intensité de l’action chimique dépend du rayon de courbure présentera quelques conséquences au point de vue de ces actions. J’ai indiqué ailleurs

1

comment une pointe ou un corps de brande courbure peut jouer un rôle de protection

contre les actions chimiques pour les objets environ-

nants, de même qu’une pointe, en électricité, protège

les conducteurs qui l’entourent.

[lIanuscrit reçu le 19 mai 19131.

1. G. REBOUL. C. R.. 156 (1915) 1576.

Sur la théorie de la biréfringence des liquides

soumis à l’action simultanée d’un champ électrique et d’un champ magnétique

Par F. POCKELS

[Université de Heidelberg.

-

Laboratoire de Physique théorique.]

D’après la théorie proposée par MM. Cotton et

Mouton, et dont M. Langevin

a

donné le développe-

ment mathématique fondé sur certaines hypothèses

la biréfringence que les liquides purs acquièrent dans

un champ électrostatique (phénomène de Kerr), et

de même celle qu’ils manifestent dans un champ magnétique, s’expliquent par une orientation par- tielle des molécules du liquide, orientation contra- riée par le mouvement thermique. Langevin

1 a

fait

son calcul en admettant que les molécules s’orientent

1. P. Le Radium. 7 1910) 249 .

dans le champ électrique et magnétique comme des ellipsoïdes de révolution; il a montré que le liquide

dans son ensemble acquiert alors dans le champ les propriétés d’un cristal uniaxe dont l’axe serait paral-

lèle aux lignes de force. Ce dernier résultat subsiste

encore quand on attribue aux moléculcs une symé-

trie inférieure

au

point de vue de leurs propriétés électriques, magnétiques et optiques 1: en effet pour les valeurs moyennes qui interviennent dans le phé-

1. A. ENDERLE. Dissertation, Fribourg-en-B. (1912); F. POCKELS.

Le Radium. 9 (1912) 118. NY. VOICT, Giittinger Nachr..(1912) 577.

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/radium:01913001005015201

(3)

nomène observé, la direction des lignes de force est

la seule direction privilégiée. On ne peut donc pas déduire des renseignements sur la symétrie des

lolécules des propriétés optiques observées dans le champ électrique seul ou dans le champ iiiagné- tique seul. M. A. Gotton a indique depuis peu qu’il en

serait autrement si l’on faisait agir simultanément

un champ électrique et un champ magnétique dont

les lignes de force ne coïncideraient pas 1.

En effet, dans ce cas, une particule anisotrope, sous-

traite à toute autre action, prendrait une position com- plèten1ent déterminée par rapport aux lignes de force électriques et magnétiques : cette position peut être calculée d’après les valeurs connues des constantes de

polarisation électrique ou magnétique de la particule,

en écrivant la condition que la somme des énergies potentielles électrique et magnétique doit être iiiini-

mum. Si on assimile les molécules des liquides k de

telles particules anisotropes, et si on pouvait faire

abstraction de l’agitation thermique, les molécules

sous l’action simultanée des deux champs seraient

toutes orientées parallèlement, et l’enscmble du

liquide prendrait des propriétés biréfringentes, qui correspondraient à l’anisotropie optique d’une mo- lécule isolée.

Si maintenant on tient compte de ce qu’en réalité

l’orientation des molécule, par suite de l’agitation thermique, est seulement partielle, on pourrait pour- tant s’attendre à ce que cette orientation partielle ait

pour conséquence des propriétés optiques correspon- dant encore à la symétrie optique des molécules. Je vais montrcr dans ce qui suit qu’il n’en est pas

ainsi; qu’au contraire la biréfringence que le liquide

manifeste dans le champ électrique seul, et celle qu’il prend dans le champ magnétique seul, se supcrposent simplement lorsclu’on fait agir simultanément les deux champs, de sorte qu’on ne peut déduire de là

r:0n de nouveau sur la symétrie moléculaire. Cela résulte essentiellement de ce que l’action orientante que l’on peut pratiquement obtenir par les champs électrique et magnétique sur les liquides purs, c’est- à-dire le changement apporté par le champ à

l’orientation tout à fait désordonnée des molécules,

est seulement très petite, comme M. Lati.-ev,’.n 2 l’a déjà

montré.

L’équilibre entre l’action d’un cliainp directeur et

celle de l’agitation thermique se trouve en utilisant

un principe de Boitzmann : M. Langevin encore a lui-

même indiqué récemment pourquoi

on

pouvait l’ap- pliquer

au

problème actuel5. Il en résulte la relation

1. A. CoTTOV. C. R. i55 (1912) 1252.

2. P. LANGEVIN . Le Radium, 7 (1910 249.

3. P. LANGEVIN. Göttinger Nachrichten 1912 589. Appen-

dll’C il

un

travail tie M. VOIGT).

donnant le nombre (IN des molécules orientées dans

un angle solide dw; dans cette équation

w

désigne l’énergie potentielle de la molécule dans le champ.

r

la constante des gaz rapportée à une molécule, T la température absolue et C un facteur constant dépen-

dant du nombre total des molécules considérées.

Cette formule est valable aussi bien dans le cas du

champ électrique que du champ magnétique pourvu

qu’on assigne à 11) la valeur corrcspondan’e (we ou wm). Si les deux champs sont présents siinul- tanément, la probabilité pour l’existence d’une cer- iaine orientation vis-à-vis des deux champs est proportionnelle au pTodu il des facteurs de probabi-

?L’c w

lités e -we rT et e-w rT valables pour chacun des

(hamps isolés, de sorte que dans la relation (1) il

faut poser w= we+ wm.

Pour forn1u(er ceci d’une façon plus précise nous

définirons comme il suit l’orientation d’une molé- cule. Soient XoYo Zo trois axes rectangulaires liés rigi-

dement u la inolécule ; ces axes ne coïncideront

pour plus de généralité ni avec les axes de symétrie électrique, ni avec les axes de symétrie magnétique :

dans la suite il sera commode de choisir les axes de

symétrie optique. L’orientation de la molécule par rapport au champ électrique E est fixée par l’angle 0

que forme E avec

un

des axes de coordonnées, X0 par

exemple, et par l’angle 9 entre les plans Bu et X, E (voir la fige 1). De cette manière les angles (lue font

Xo Yo Zo avec E, dont les cosinus seront désignés par

El £2 E3, seront complètement déterminas, et par suite

aussi l’énergie potentielle de la molécule vis-à-vis

du champ électrostatique. Celle-ci, a

une

constate

(4)

près, est donnée par

où E’ est le champ agissant sur la niolécule’, les coefficients ahk étant des constantes caractéristiques

de la molécule. Toutes les molécules pour lesquelles

0 et o ont les mêmes valeurs ont ainsi la même

énergie potenlielle électrique. Mais la position de

ces molécules par rapport à la direction des lignes

de force du champ magnétique H et par suite leur

énergie potentielle magnétique wm ,difl’érent encore

de l’une à l’autre (au cas oii II et E ne coïncident pas) ; pour les déterminer il faut se donner un autre

angle : nous choisirons comme tel l’angle ,§ des plans

EX, et EH. Les angles 0, q, § et l’angle donné n entre E et Il permettent alors de calculer les cosinus u1 u2 u3 des angles que fait H avec X, Yo Zo et par suite

l’énergie potentielle magnétique. Celle-ci est donnée, toujours a une constante additive près, par

où Bhk sont des constantes analogues aux vhk.

Le nombre des molécules ponr lesquelles les angles

définissant, comme il vient d’être dit, l’orientation vis-à-vis de E et de H ont des valeurs comprises dans

les intervalles 6 à 0 + do, §, a

Cf’

+ dp, § à § + d’f

est alors d’après le principe de Boltzmann :

où la constante C est telle que l’intégration du second nienibre, 0 variant de 0 à R, Cf et § de 0 à 2 r, donne le nombre total N des molécules considé- rées.

Nous introduirons alors l’hypothèse que pour les intensités de champs a considérer

we rT et w rT sont de

très petites quantités, hypothèse dont LangeBin et

Enderle

2

ont montré la légitimité. On peut alors

remplacer e -we+wm rT par 1

-

we + wm rT et lc calcul

de C est facile a faire. Dans l’intégration par rapport

à § E1 E2 sj et par suite We doivent être (onsidérés

comme constants. Comme en outre

on

a :

1. Ce champ E’ est différent du champ extérieur appliqué E :

on a en

désignant par M le moment de l’unité de volume fvoir l angevin, loc. cit E’ = E + 4r 3 M.

.2. A. ENDERRE Dissertation, 25-28.

on obtient

on it,n, est donné par (5).

Or on a par exemple

u1= Cos (H, Xn)

=

Cos n Cos 0 + Sin ri Sin 0 Cos Y

et par suite

Enfin l’intégration par rapport à 9 introduit en-

core le facteur 2

x.

Les intégrations de u2 2 et u2 3 donnent naturelle- ment la même valeur 5 , et l’intégration des dou-

bles produits uh uk donne zéro comme celle de êh 2;,.

Ainsi, on obtient pour le dernier terme de l’expres-

sion de N la même forme que pour le second, ce à

quoi il fallait s’attendre, et l’on a :

Il faut remarquer en outre qu’on a :

où les lh, Bh avec un seul indice, représentent les con-

stantes de la polarisation électrique ou magnétique rapportées aux axes principau.x électriques ou ma- gnétiques de la molécule.

En remplaçant C par sa valeur tirée de (5), on

obtient en tenant compte de la petitesse des termes figurant à côté de 1 dans les crochets :

Cette formule exprime que la fréquence relative de

deux orientations quelconques ne diffère de 1 que de la différence des petites quantités ajoutées à l’unité

dans l’expression entre crochets.

(5)

Il faut maintenant chercher l’influenoe optique de

cette orientation partielle de la molécule; nous parti-

rons comme Langevin de la théorie de Lorentx.

Soient X Y’ Z’ les composantes du champ élec- trique d’une onde lumineuse agissant sur une molé- cule, rapportées à un système d’axes arbitraire fixe dans l’espace XYZ. Les composantes .r: y z du dépla-

cement d’un électron e dans une molécule seront

données par :

où les coefficients qhk sont des fonctions de la lon- gueur d’onde qui dépendent encore de l’orientation de la molécule considérée par rapport au système

d’axes XYZ. Cette dépendance est exprimée par les

formules 1

:

où q1 q2 q3 sont des constantes caractéristiques de la

molécule et Eh nh Ch sont les cosinus directeurs des

axes optiques principaux Xo Yo Zo de la molécule par

rapport aux axes fixes, conformément au schéma :

Il pourrait l avoir dans chaque molécule plusieurs

sortes d’électrons vibrants, mais il suffit de consi- dérer d’abord une seule sorte d’électrons : la géné-

ralisation se fait ensuite en introduisant dans les formules finales la somme des termes relatifs aux

différents électrons ; on peut la passer sous silence ici parce que sans apprendre rien de nouveau elle

ne fait que compliquer les formules.

Nous devons maintenant calculer la polarisation électrique par unité de volume due au champ de

l’onde lumineuse. Les composantes sont :

où la somme doit s’étendre à toutes les N molécules de l’unité de volume et où x, y, z sont donnés par les expressions (7). Dans les sommations e, X’, Y, Z’

sont des constantes, seuls les varient et dépendent

de l’orientation d’après les formules (8). On a par

ecemple :

les sommations ou intégrations devant, conformément à l’elpression (6) pour dN, être étendues à toutes les

1. Voir iN’ VOIGT, hütt. Nachr. (i9ï2) 83.

orientations possibles de la molécule. Dans les expres- sions de M2, M3 inturviconent de même les

sommes

ou intégrales f q22 dN, f q33 dN, fq23 dN.

Nous avons suppose jus4:uÏci que le système d’axes

XYZ est tout à fait arbitraire, mais les champs électrique E et magnétique Il déterminent un plan particulier que nous prendrons comme plan des XY,

tout en laissant indéterminées dans ce plan lcs di-

rections XY pour ne favoriser ni E ni H. On se rend alors compte facilement que f q23 dN et fq13 dN dis- paraissent 1. Les quatre autres intégrales ne dispa-

raîtront pas en général et auront la forme

2

où h = 1, 2, 5, et Õ e) et Õ (m) sont des quantités

très petites par rapport aux clh et qui sont proportion-

nelles respectivement à E’2 2rT et H’2 2rT.

Cette forme des expressions (11) montre que les

changements clue la polarisation Mh due à l’onde hlnll-

neuse subit sous l’action d’un champ électrique exté-

rieur et d’un champ magnétique extérieur se compor- tent additivement et ont séparément la même valeur

que si l’autre champ n’existait pas. 11 en résulte l’additivité des biréfringences électrique et magné-

tique, commc nous allons le voir.

Pour déterminer les constantes optiques résul-

tantes, il faut d’abord exprimer les Mh à l’aide des composantes X, Y, Z du champ de l’onde lumineuse.

Les composantes X’, _1’, Z’, agissant sur un électron, clui interviennent dans (10), ne sont pas identiques à

ces derniers; d’après la théorie de Lorentz, on a les relations :

Il en résulte entre les Mh et X, Y, Z les équations

1. Pour cela

Oll

considère Icssommes ohtenues par multi-

plication de l’elpi°ession (6) de dN par l’evhrcssiun (8) pour q23. Par exempte la sonnnc renfermant

disparaît, parce qu’il y

a

toujours deux: orientationspour les quelles Ei, zr.,, E3 E1, E2 ont des valeur.... égales. tandis que lus

E3 ont des valeurs différant par le sine.

2. La valeur de q1 +q2 + q3 dans le second membre de 11

J

résulte de

ce

que la valeur moyenne de E2h. E3h. E2h étendue à

toutes les orientations possibles est égale à 1 3. Ce terme manque dans l’expression de J q12 dN parce que les valeurs moyennes de

E1 E2. n1 n2, E1 E2 sont nulles.

(6)

linéaires:

ou on a posé pour abréger :

La troisième équation (15) donne :

et montre que l’axe des z est un axe de symétrie optique pour le liquide rendu biréfringent. L’indice principal correspondant n3 résulte de la relation :

ou, axant égard à (11 a)

Le premier terme du second membre est la valeur obtenue lorsque les champs électrique et magnétique

sont nuls, c’est-à-dire n2 0-1 n2 0+2, de sorte que

Cela veut dire que le changement de n23- n23 +2, ou,

en raison de la I)elilesse de ce changement, celui

de n3 lui-n1ênze, que pr-oduit l’action simultanée des charnps électrique et magnétique, est la sonirrie

des changements produits par l’action des deux

claarnps séparés 1.

’1. On peut arriver à

ce

résultat relatif à n3 iussi de la façon qui suit :

Ilosoiis

Il résulte des équations (14) et (11) que les quantités a(e)hh et a(m)hh

dépendantes, les premières du champ électrique seul, les

se-

condes du champ magnétique seul, sont des grandeurs petites

vis-à-vis de ao, valeur initiale

commune

de tous les

ahh.

On tire alors de (13’) et (13")

et par développement du dénominateur,

en

négligeant les carrés

Pour déterminer lIi et qui ne dépendent que de 1 et Y, on doit résoudre les deux premières équa-

tions (15) que l’on peut écrire

En les résolvant, on considérera pour simplifier

duc a12, de mcme que les écarts des grandeurs a11 et

a22 avec leur valeur initiale ao sont des grandeurs petites dont on peut négliger les carrés et les pro- duits. On obtient ainsi

Si l’on y introduit pour a11 et a22 les expressions de

la forme (16), et si l’on pose de même, à cause de CI 1) et (11) :

on obtient

-

par un développement analogue à celui

que nous avons employé plus haut pour K3

-

les expressions suivantes pour les grandeurs K intervenant dans (19)

où les dK représentent de petites grandeurs; celles qui ont l’indice e sont déterminées par le champ

et les produits des oc

où Ko = no-1 4n et les ÕK sont de pertes quantités propor- tionnelles à E’2

ou

H’2, Par suite n2 3-n2 o est égale à la

somme

ries différences relatives à l’action du champ électrique seul et

lu champ magnétique seul. Par suite de la petitesse de n3 - n0 il

en

est de même pour cette différence elle-même, de sorte

lue

(7)

électrique seul, celles qui ont l’indice 1n par le champ magnétique seul ; elles sont proportionnelles aux

carrés des champs correspondants. Les grandeurs K11 - Ko, K22 - ho et K,,

se

comportent donc encore additivement dans l’action simultanée des deux

champs. Or, ce sont ces grandeurs qui

-

d’après

les équations 15 et 16

-

déterminent les propriétés optiques pour des vibrations comprises dans le plan

XY (ou EH). Elles dépendent comme suit de la posi-

tion des axes de symétrie optique H, H dans ce plan

et des indices principaux correspondants n1, n2.

On a pour le système d’axes principaux

Si d fait avec X l’angle 9 et avec Y l’angle n 2 cp,

on a

M1=M1coscp2013M2sincp, M2=M1sincp+M2coscp (24) E =X cos cp +Y sincp , H =-Xsincp+ Y coscp (25)

En introduisant les expressions (22) pour M1, M2 et les expressions (25) pour ô, H, on exprime M1, M2 à

l’aide de XY, et la comparaison des coefficients avec ceux de (19) donne

où l’on peut maintenant exprimer K1, K, à l’aide de

rt2, n2 d’après (23).

Comme la biréfringence étudiée est toujours très faible, on peut remplacer, (avec une très petite erreur), les carrés des indices de réfraction nx, l1y relatifs aux

ondes de directions de vibration X ou Y, par 1 +47tK

1

et 1 + 4nK22. Car on a, par exemple, d’après les lois

exactes de la biréfringence

ou no est l’indice de réfraction primitif.

Mais pour de petites différences entre les n on peut

écrire pour ces expressions :

d’où il résulte n2 a=1+4nK11 en se servant de (25)

et (26).

Nous avions

vu

maintenant (cf. éq. 21) que les

contributions des champs électrique et magnétique i K112013Ko et K222013Ko s’ajoutent. Par conséquent il en

est de même pour les contributions a n2 - n20, quand

n

est l’indice de réfraction pour

une

direction de vibration quelconque (p. ex. X ou Y) situé dans le plan EH; en raison de la petitesse des changements il

en résulte aussi l’addiiivité pour la quantité nx-- no

elle-même :

cela veut dire : le changement produit par l’action simultanée des champs électrique et magnétique

sur l’indice de î-éfi-action relatif à une direction

de vibration quelconque située dans le plan EH, est la somme des changements que les champs élec- trique et niagnétiqiie produiraient en agissant seuls.

Comme nous avons démontré la même propriété

pour n3

-

indice de réfraction de l’onde vibrant per-

pendiculairement au plan EH - il en résulte aussi bien l’additivité pour la différence n3 - nx, c’est-à- dire pour la grandeur de la biréfringence observée

dans 2ene direction quelconque du plan des deux champs.

Comme cas particulier résulte la conséquence

-

que nous mettons en évidence par suite d’une remarque de M. Cotton (C. R., 155, p. 1252)

-

que la double réfraction produite par un champ II (ou E)

incliné par rapport à la direction d’observation, n’est

pas modifiée par l’introduction d’un champ E (ou H) parallèle à la direction d’observation.

Les biréfringences ne s’ajoutent plus pour des directions de propagation quelconques inclinées par rapport au plan E II, car, dans ce cas, les lignes -

neutres (directions de vibration) ne restent en géné-

ral pas les mêmes lors de l’introduction du deuxième

champ. Mais l’effet résultant peut, ici encore, être calculé à l’aide des effets isolés des deux champs, de

sorte que son observation ne donne rien de nouveau.

Ce fait est en réalité déjà contenu dans ce qui pré- cède, mais on peut encore l’étudier de plus près, spé- cialement, pour la direction (Z) de propagation per-

pendiculaire au plan EH.

Supposons que la direction du champ électrique E

fasse l’angle

s

avec l’axe des X de notre système fixe

arbitraire d’axes, et que celle du champ magnétique fasse, elle, l’angle u avec les mêmes axes, de sorte que E-u est l’angle précédemment désigné par n.

La présence du cliamp E seul donne alors, puisque

un des axes principaux (p.

ex.

E) coïncide avec E : .

On a des formules analogues dans le cas de l’existence du champ magnétique seul; il suffit de remplacer s

par 11-- et l’indice

e

par m. Dans le

cas

de la coexis-

tence des deux champs les valeurs de K11 -K0-

(8)

K22 - K0 et K12 s’ajoutent respectivement comme on

l’a

vu

plus haut. Donc :

L’angle 9 des axes principaux résultants et les constantes résultantes K1 K2 correspondantes se cal-

culent

-

comme on le déduit facilement des équa-

tions (56)

2013

à l’aide des formules :

Si l’on a égard à la signification de Kx, K, d’après (25) et à la petitesse des différences des indices de

réf raction, on peut, dans les deux premières formules,

où seules figurent les différences des hl,, remplacer

celles-ci par les diq’érences des n2h ou des nh eux- mêmes. Si, en définitive, on désigne par à ces der-

nières différences prises comme mesure de la grandeur

de la biréfringence, si donc on pose

ne1 - ne =de (biréfringence dans le champ électrique seul)

nm12013nm2=dm (biréfringence dans le champ magné- tique seul)

n1- n, ==.1 (biréfringence pour les deux champs simultanés)

on a :

On trouve d et 2 9 graphiquement en construisant la résultante de deux segments de et dm d’azimuts 2 E et 2 u.

L’angle 9 détermine la position des axes de symé-

trie optique dans le plan EH. Pour calculer également

les valeurs absolues des indices principaux corres- pondants n1, n2, on se servira des formules (32) et (33). Leur addition et leur soustraction donnent

K1= n21-1 4n et K2=n22-1 4n exprimés a l’aide des valeurs des indices extraordinaire et ordinaire dans les champs électrique et magnétique isolés (ne1, ne2,

nm1, nm2).

On trouve par une transformation simple

et la inème expression pour n2 avec un signe négatif

devant le radical. Nous avions trouvé

-

avec une

approxilnation semblable

-

pour le troisième in-

dice principal :

ou, puisque dans les champs électrique et magne- tique isolés le liquide est uniaxe et par suite ne3=ne2, =nm3=nm2,

Comme en général

-

abstraction faite de cas

exceptionnels tout à fait spéciaux

-

ni, n2, »j sont

d’après ceci différents, un liquide, placé dans des champs électrique et magnétique simultanés et de directions différentes, doit devenir biréfringent biaxe

et cela tout à fait indépendamment de la symé-

trie optique de ses molécules, en particulier aussi quand ces dernières se comportent elles-mêmes

comme uniaxes.

Pour finir, disons encore une fois que les déduc- tions précédentes reposent essentiellement sur la

petitesse de l’orientation moléculaire, hypothèse qui

est certainement vérifiée dans les cas connus jusqu’ici.

Il en serait tout autrement dans le cas contraire d’une orientation parallèle complète des molécules.

On n’aurait pas alors à prendre une valeur moyenne, i nais les propriétés optiques de l’ensemble du liquide en

seraient déterminées directement par celles de la mo-

lécule isolée, donc par les constantes q1 q2 , q5 de (8),

et les axes de symétrie optique X0 Y0 Z0 de chaque

molécule seraient ceux de tout le liquide. L’orienta-

tion de ces axes par rapport

aux

directions des

champs serait déterminée par la condition que la

somme des fonctions we et u’,n données par (2) et (5) doit être lninimum. Cette condition donne trois

équations pour les angles qui déterminent l’orienta- tion de Xo Yo Zo par rapport à E et H. On arriverait à

ce cas comme cas limite à l’aide de notre raisonne- ment si l’exposant We +Wm rT avait une très grande

valeur absolue. Alors, d’après la loi d’orientation (4),

les molécules pour lesquelles W’e+Wm a sa plus petite valeur possible l’emporteraient de beaucoup :

il en résulte approximativement l’orientation complète

que l’on vient de considérer.

La question se pose maintenant de savoir comment on pourrait pratiquement s’approcller de ce cas. L’un

des moyens pour rendre les exposants très grands

serait d’abaisser considérablement la température

(9)

absolue T; cependant il faudrait, pour que cela agisse

dans le sens déterminé plus haut, amener la tempéra-

ture à être si voisine du zéro absolu qu’aucun des liquides étudiés ne pourrait plus être considéré comme

liquide. Le deuxième moyen serait fourni par les très grands poids moléculaires. NWe et Nwm, sont

de l’ordre de grandeur de la susceptibilité diélec- trique ou magnétique multipliée par le carré de l’intensité du champ ; mais le dénominateur de

l’exposant est (après multiplication par N) 2r:BT, ou bien, étant donnée la signification de r, par intro-

duction de la constante universelle 11 des gaz ramenée

a

une molécule-gramme, 2RpT m rn ou ? est la densité, m le poids moléculaire. Si donc, laissant invariables les autres propriétés, on fait croître le poids nioléeu-

aire, le dénominateur de l’exposant devient plus petit

et la valeur absolue de l’exposant grandit propor-

tionnellement. Dans le

cas

des liquides purs, en mérité c’est a peine s’il est possible de faire intervenir des

poids mo’éculaires assez grands pour que l’exposant

cesse d’ètre petit. Mais des particules solides ultrami-

croscopiques ou microscopiques en suspension pour lesquelles la loi de répartition de l’énergie

-

au sens -

du mouvement brownien

-

serait encore applicable, peuvent être considérées comme des molécules de

poids moléculaire extraordinairement élevé. Dans ce cas il faudrait donc s’attendre

au

second cas limite, c’est-à-dire à l’orienta lion a peu près complète dans

les champs électrique et magnétique superposés 1.

)llanuscrit reçu le 16 mai 1913].

’1. Des observations

sur

des ligueurs mixtes ont été precisc-

melt entreprises par MM. Cotton, Mouton et Drapier. [Voir le proces-verbat de la séance du 27

noB’.

1912 de la Société d Chimie Physique. Journal Ch. Ph.. 10 (1912) 693].

Sur la solubilité du dépôt actif du radium

Par Eva RAMSTEDT

[Laboratoire de Chimie-Physique de l’Institut Nobel, Stockholm.]

L’examen des corps radioactifs a conduit à admettre que, pendant leur vie longue ou courte, ils se com-

portent comme les éléments ordinaires ayant chacun

des propriétés physiques et chimiques qui les carac-

térisent. Quant aux dépôts actifs de courte durée, les

recherches faites ont surtout porté sur la volatilité

1

et les qualités électrochimiques de chaque corps ainsi que sur la solubilité.

M. Rutherford:5 a prouvé que les dépôts du thorium

et du radium sont solubles dans les acides sulfurique, chlorhydrique ou fluorhydrique, mais bien moins dans l’acide azotique. Dans une étude détaillée sur le dépôt

actif du thorium Il. v. Lerch4 constate que celui-ci est très soluble dans les acides, beaucoup moins dans l’ammoniaque et la soude, et presque pas du tout dans l’eau et plusieurs liquides organiques. Des recherches

sur

1 activité induite de l’actiaium ont été exécutées par AI. Arrhenius5, qui prouve qu’elle est dissoute par 1. Dernières recherches: W. MAKOWER, Manch. Memoirs, 53 1909)

7, Le Radium, 6 (1Ü09) 50; A. S. RUSSELL, Proc. lloy.

Soc., 86 ( 1912) 240; Phil. Mag., 24 (1912) 134; II. SCHRA- DER, Phil. illag., 24 (1912) 125.

2. F. v.LERCH,Ann. d. Phys., 12(1903)745,20(1906)345:

L. IIEITXER, Phys. Zeitsch1’., 12 (1911) 1094; G.

v.

HEVESY, Phil. Mag. 23 (1912) 628 ; Pjays. Zeitschr., 13 (1912) 672;

T. Gom.EwsKI, Nature, 89 (1912) 86.

5. RUTHERFORD, Phil. Mag., 49 (1900) 188; Phys.

Zeilschr.. 3 (1902) 256.

i. F.

v.

LEnt Il, Ann. d. Plty.o;.. i2 (1903) 732.

5. S. ARRHENILS, Le Radium 7 1910) 228

les acides très dilués, même par l’eau distillée, mais

très peu par l’alcool et l’éther. Il a aussi constaté,

comme plus tard M. Schrader 1, que l’actinium B se dissout plus vite dans les acides que l’actinium C, tandis que dans les travaux antérieurs, les deux pro- duits B et C ont toujours été traités ensemble.

Gomme il n’existe pas encore d’études détaillées

sur la solubilité des trois matières A, l; et C du dépôt

actif du radium, j’ai cru devoir entreprendre le travail

suivant.

Pour les mesures j’employais un électroscope à

rayons a du type Rutherford. La distance entre les

plaques du condensateur était 5 cm, leur diamètre 9 cm.

Des lames bien nettoyées et suspendues verticale-

ment étaient exposées une nuit à l’émanation du ra-

dium, préalablement séchée, sans application de champ électrique. Deux heures après l’activation

(lorsqu’il était question du radinm B et du radium C)

l’activité de la lame était examinée pendant 12 mi-

nutes, puis la lame était agitée un temps donné dans

le dissolvant, rapidement lavée ii l’eau distillée et 1t l’alcool et séchée à environ o0 degrés. t’n suivait de

nouveau la courbe de désactivation pendant 12 mi-

nutes. La variation en fonction du temps des loga-

1. H. SCHRADER, Phil. Mag.. 24 1912 131.

2. tire d’après E. ET II. GEIGER. Phil.

Mag.. 22 DU 621.

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