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PROBL` EME (Mines-Ponts PSI 2006)

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Texte intégral

(1)

EXERCICE - Racine carr´ee d’une matrice de Sn+(R) Extrait CCP PSI 2011

1.a. SiSSn+ alors∀X, tXSX 0. En particulier,

∀i, λi =λikXik2 =tXiSXi0

1.b. Le th´eor`eme spectral affirme que toute matrice sym´etrique r´eelle est diagonalisable dans une base orthonorm´ee de vecteurs propres (X1, . . . , Xn).

SoitX ∈ Mn,1(R) ; on peut l’´ecrireX =Pn

i=1xiXi et alors, la base desXi ´etant orthonormale,

tXSX =

n

X

i=1

xiXi|

n

X

i=1

λixiXi

!

=

n

X

i=1

λix2i Si lesλi sont tous positifs alorstXSX 0 etS Sn+.

1.c. Il existe une matrice orthogonale P telle que S = Pdiag(λ1, . . . , λn)P−1. On a alors S inversible comme produit de telles matrices et

S−1 =Pdiag(1/λ1, . . . ,1/λn)P−1

Cette matrice est sym´etrique (car P−1 =tP) et ses valeurs propres sont>0 (ce sont les 1/λi). On a donc (avec le r´esultat admis)

S−1 Sn++

2.a. De mani`ere imm´ediate,

2 =D

En composantN Y =µY parN, on obtientN2Y =µ2Y et doncDY =µ2Y ce qui donne, en regardant coordonn´ee par coordonn´ee,

∀i[[1, n]], µ2yi=λiyi

Siyi 6= 0 alors µ2 =λi et donc µ=|µ|=

λi et donc µyi =

λiyi. Ceci reste bien sˆur vrai siyi = 0 et ainsi

∀i[[1, n]], µyi =p λiyi

Ceci s’´ecrit matriciellement µY = ∆Y ou encoreN Y = ∆Y. CommeN est sym´etrique, il existe une base (Y1, . . . , Yn) de Mn,1(R) form´ee de vecteurs propres pour N. Ce qui pr´ec`ede donne N Yi = ∆Yi

pour touti. Par combinaisons lin´eaires (et comme lesYi forment une base),N Y = ∆Y est vrai pour toutY et donc

∆ =N

(puisque les applications lin´eaires canoniquement associ´ees `a N et ∆ sont ´egales).

2.b. Si la matriceT convient (on raisonne ici par conditions n´ecessaires) alorsT2 =U DtU et donc (comme

tU =U−1)

(tU T U)2 =tU T2U =D

tU T U est sym´etrique et semblable `aT donc `a valeurs propres positives. C’est donc un ´el´ement deSn+. La question pr´ec´edente indique quetU T U = ∆ et on a donc

T =UtU

eciproquement, il suffit de faire le calcul pour v´erifier que pour ce choix de T, T2 =S. De plus, T est sym´etrique et positive (semblable `a ∆ et donc `a valeurs propres positives).

On a donc montr´e que

∀S Sn+, !T Sn+/ T2=S

(2)

3.a. On a

Lk(S)Xi =

Y

j6=k

1 µkµj

Y

j6=k

(SµjIn)

Xi

Comme (SαIn)Xi = (λiα)Xi, on montre de proche en proche que Lk(S)Xi =

Y

j6=k

1 µkµj

Y

j6=k

iµj)

Xi

Distinguons deux cas.

- Si µk=λi alorsLk(S)Xi =Xi.

- Sinon, λi est ´egal `a unµj avec j6=k etLk(S)Xi = 0.

3.b. Lk est nul enµj pourj 6=ket vaut 1 en µk. Ainsi, P =

p

X

k=1

µkLk

Avec la question pr´ec´edente,

P(S)Xi =

p

X

k=1

µkLk(S)Xi =p λiXi

(X1, . . . , Xn) est une base de vecteurs propres pourP(S) et les valeurs propres deP(S) sont exactement les

λi et sont positives. Comme P(S)Sn(R) on a finalement P(S)Sn+

On aP(S)2Xi =P(S)(P(S)Xi) =P(S)(

λiXi) =

λiP(S)Xi =λiXi =SXi. Ainsi P(S)2 =S (les endomorphismes canoniquement associ´es ´etant ´egaux sur une base). Par unicit´e, on a prouv´e que

P(S) = S

3.c. S est bien entendue sym´etrique r´eelle donc diagonalisable par le th´eor`eme spectral. Un simple calcul donneχS= (X−1)2(X−4) ou sinon il est assez ´evident que 1 est valeur propre vu que rang(A−I3) = 1 et la derni`ere valeur propre se trouve grˆace `a la trace : 1 + 1 + 4 = 6 = tr(S).

On a exactement :

Sp(S) ={1,4}, E2(S) = Vect((1,−1,0),(1,0,−1)), E9(S) = Vect((1,1,1)) Pour calculer

S, on recherche le polynˆome interpolateurP : On a d’apr`es la question pr´ec´edente :P(S) =

1L1(S) +

4L4(S).

OrL1(X) = X4

−3 etL4(X) = X1 3 donc P = 1

3[(X4)2(X1)] = 1

3(−X2)

et ainsi

S=1 3S 2

3I3

(3)

PROBL`EME - PH´ENOM`ENE DE GIBBS Sujet CCINP PSI 2017

Partie 1 : r´esultats pr´eliminaires

1. Une int´egration par partie (on d´erive f et on primitive cos(nt) et on a bien deux fonctions de classe C1 sur le segment)

Z 0

f(t) cos(nt)dt=

sin(nt) n f(t)

0

1 n

Z 0

sin(nt)f0(t)dt Le terme entre crochets est nuls. On majore l’autre grossi`erement :

Z 0

f(t) cos(nt)dt

1 n

Z 0

|f0(t)|dt Le majorant ´etant de limite nulle,

n→+∞lim Z

0

f(t) cos(nt)dt= 0

2. Par th´eor`eme fondamental appliqu´e `a la fonction continue ϕsur l’intervalle R, la primitive cherch´ee est

Φ : x7→

Z x 0

ϕ(t)dt ϕ´etant 2π-p´eriodique,Rx+2π

x ϕ(t)dtne d´epend pas dexet par hypoth`ese, sa valeur en 0 est nulle. On en d´eduit que Φ est aussi 2π-p´eriodique.

Comme Φ est continue, elle est born´ee sur le segment [0,2π]. Etant 2π-p´eriodique, elle est aussi born´ee surR(avec la mˆeme borne que sur [0,2π]).

On peut alors utiliser une int´egration par partie comme plus haut.

Z b a

f(t)ϕ(nt)dt= 1

nf(t)Φ(nt) b

a

1 n

Z b a

f0(t)Φ(nt)dt En notant M =kΦk (qui existe) on a alors

Z b a

f(t)ϕ(nt)dt

M

n(|f(a)|+|f(b)|) +M n

Z b a

|f0(t)|dt L`a encore le majorant est de limite nulle et

n→+∞lim Z b

a

f(t)ϕ(nt)dt= 0 3. On a

Z β α

h(t)ϕ(nt)dt= Z β

α

(h(t)g(t))ϕ(nt)dt+ Z β

α

g(t)ϕ(nt)dt On peut alors utiliser l’in´egalit´e triangulaire et la croissance de l’int´egrale

Z β α

h(t)ϕ(nt)dt

Z β

α

|h(t)g(t)|.|ϕ(nt)|dt+

Z β α

g(t)ϕ(nt)dt Comme|hg|est major´ee parεsur [α, β], on en d´eduit alors que

Z β α

h(t)ϕ(nt)dt

≤ kΦkα|ε+

Z β α

g(t)ϕ(nt)dt

(4)

Soit alors f continue sur [a, b]. On va montrer le r´esultat demand´e en revenant `a la d´efinition des limites (comme nous y incite le d´ebut de la question). On se donne donc ε > 0. Par th´eor`eme de Weierstrass, on peut trouver une fonction polynomiale P telle que kf Pk∞,[a,b] ε. La question pr´ec´edente donne une constanteM telle que

Z b a

f(t)ϕ(nt)dt

M|ba|ε+

Z b a

P(t)ϕ(nt)dt

La question2.montre que pournassez grand, le second terme est en module plus petit que εpourn assez grand. C’est `a dire qu’il existen0 tel que

∀nn0,

Z b a

f(t)ϕ(nt)dt

(M|ba|+ 1)ε Comme (M|ba|+ 1) est une constante, on a donc prouv´e que

n→+∞lim Z b

a

f(t)ϕ(nt)dt= 0

Dans le cas o`uf n’est que continue par morceaux, il existe un nombre fini de morceaux ]α, β[ tels que f restreinte `a ]α, β[ soit continue et prolongeable en une fonction ˜f continue sur [α, β]. On a

n→+∞lim Z β

α

f˜(t)ϕ(nt)dt= 0

Remplacer ˜f parf ne change pas l’int´egrale. On obtient le r´esultat pourf sur [a, b] en faisant la somme sur tous les morceaux.

4. On a sin2(nt) = 12(1cos(2nt)) et donc Z b

a

f(t) sin2(nt)dt= 1 2

Z b a

f(t)dt1 2

Z b a

f(t) cos(2nt)dt

Commex7→cos(2x) est continue, 2π-p´eriodique et d’int´egrale nulle sur [0,2π], le second terme est de limite nulle avec ce qui pr´ec`ede et ainsi

n→+∞lim Z b

a

f(t) sin2(nt)dt= 1 2

Z b

a

f(t)dt Partie 2 : l’int´egrale de Dirichlet

5. t 7→ F(t)t ´etant continue sur [a,+∞[, le seul probl`eme est celui au voisinage de +∞. Comme F est born´ee, on a F(t)t2 =O t12

et par comparaison aux fonctions de Riemann,t 7→ F(t)t est int´egrable au voisinage de +∞ et finalement sur [a,+∞[. A fortiori, on a existence de

Z +∞

a

F(t) t2 dt

t7→ f(t)t est continue sur [a,+∞[ et le seul probl`eme est donc celui au voisinage de +∞. On revient ici `a la d´efinition de l’existence de l’int´egrale (et on ne cherche pas `a prouver l’int´egrabilit´e). Par int´egration par parties (et commeF est une primitive def surR+ par th´eor`eme fondamental)

Z b a

f(t) t dt=

F(t) t

b a

+ Z b

a

F(t) t2 dt

Comme F est born´ee, le terme entre crochets admet une limite (nulle) quand b +∞. On a vu en d´ebut de question que la seconde int´egrale admet aussi une limite quand b +∞. On a donc (existence et valeur)

Z +∞

a

f(t)

t dt=F(a) a +

Z +∞

a

F(t) t2 dt

(5)

6. t7→sin(t)/t est continue sur ]0,+∞[ et prolongeable par continuit´e en 0 (valeur 1). Le seul probl`eme est au voisinage de +∞. Commex 7→Rx

0 sin(t)dt= 1cos(x) est born´ee sur R+, on peut utiliser la question pr´ec´edente pour justifier que l’int´egrale existe au voisinage de et donc surR+.

Commet7→1cos(t) est une primitive de sin surR+, une int´egration par partie (on travaille sur un segment deR+∗ o`u il n’y a pas de probl`eme pour celle-ci) donne

∀[a, b]R+∗, Z b

a

sin(t) t dt=

1cos(t) t

b a

+ Z b

a

1cos(t) t2 dt Comme 1cos(t) = 2 sin2(t), on a donc

∀[a, b]R+∗, Z b

a

sin(t) t dt=

1cos(t) t

b a

+ 2 Z b

a

sin2(t/2) t2 dt Dans l’int´egrale, on poseu=t/2 (changement de variable affine), on a alors

∀[a, b]R+∗, Z b

a

sin(t) t dt=

1cos(t) t

b a

+ 2 Z b/2

a/2

sin2(u) u2 du

Le membre de gauche admet une limite quanda0 et quand b+∞. Il en va de mˆeme du crochet (de limite nulle, en particulier car 1cos(t) t2/2 au voisinage de 0) et en passant `a la limite, on obtient l’existence de l’int´egrale de sin2(u)/u2 surR+ avec

Z +∞

0

sin(t) t dt=

Z +∞

0

sin2(t) t2 dt 7. On utilise le r´esultat de continuit´e des int´egrales `a param`etres.

- ∀xR+, t7→f(t)e−xt est continue surR+. - ∀tR+, x7→f(t)e−xt est continue surR+.

- ∀xR+, ∀tR+, |f(t)e−xt| ≤ |f(t)|. Le majorant est int´egrable sur R+. Le th´eor`eme s’applique et indique queL(f) est continue surR+.

8. On doit maintenant utiliser le th´eor`eme de r´egularit´e.

- ∀xR+∗, t7→f(t)e−xt est int´egrable sur R+.

- ∀tR+, x7→f(t)e−xt est de classeC sur R+∗ de d´eriv´eek-i`eme x7→(−t)kf(t)e−xt. - ∀xR+∗, t7→(−t)kf(t)e−xt est continue surR+.

- ∀k N, ∀[a, b] R+∗, ∀x [a, b], ∀t R+, |(−t)kf(t)e−xt| ≤ |f(t)|tke−at. t 7→ tke−at est continue sur R+, de limite nulle en +∞ (car a > 0) et donc born´ee sur R+. Le majorant est donc int´egrable surR+(puisque continu sur R+etO(f(t)) au voisinage de +∞, on n’a donc pas besoin du caract`ere born´e def).

Le th´eor`eme s’applique et indique queL(f) est de classe C sur R+∗ avec

∀kN, L(f)(k) : x7→

Z +∞

0

(−t)kf(t)e−xtdt

Pour la limite deL(f) en +∞, on va utiliser le th´eor`eme de convergence domin´ee via la caract´erisation equentielle. On se donne donc une suite (xn) de limite infinie. On peut sans perte de g´en´eralit´e supposer quexn1 pour toutn (puisquexn+∞). On pose alorsgn : t7→f(t)e−xnt.

- ∀n, gnC0(R+).

- ∀tR+, gn(t) 0 quandn+∞ et la suite (gn) est donc simplement convergente vers 0 sur R+.

- ∀n, ∀tR+, |gn(t)| ≤ |f(t)|e−tet le majorant est int´egrable sur R+ (continu sur R+ et domin´e parf au voisinage de +∞).

(6)

On en d´eduit queL(f)(xn)0 et, par caract´erisation s´equentielle,

x→+∞lim L(f)(x) = 0

9. (a) La fonction f propos´ee est continue sur R+ et int´egrable sur R+. On peut alors utiliser ce qui pr´ec`ede.L(f) est ainsi de classe Csur R+∗ et

∀x >0, L(f)00(x) = Z +∞

0

t2f(t)e−xtdt On en d´eduit que

∀x >0, L(f)00(x) +L(f)(x) = Z +∞

0

(t2+ 1)f(t)e−xtdt= Z +∞

0

e−xtdt= 1 x

(b) Soient α etβ des fonctions de classe C2 telles que α0cos +β0sin. Posons alors g =αcos +βsin.

On a alors (avec l’hypoth`ese faite sur α, β)

g0 =−αsin +βcos, g00=−αcos−βsin−α0sin +β0cos et ainsi

g00+g=−α0sin +β0cos Pour queα etβ conviennent, il suffit donc que

α0(x) cos(x) +β0(x) sin(x) = 0

−α0(x) sin(x) +β0(x) cos(x) = x1 . La r´esolution du syst`eme montre qu’il suffit que

α0(x) =sin(x)

x et β0(x) = cos(x) x Sihest continue surR+∗,x7→Rx

1 h(t)dtest une primitive dehsurR+∗. Si, de plus, l’int´egrale de hexiste au voisinage de +∞, on peut ajouter la constanteR+∞

1 h(t)dt(cela reste une primitive).

x7→ −R+∞

x h(t)dt est ainsi aussi une primitive de h. On peut appliquer ceci avec t7→ sin(t)t (on a prouv´e l’existence de l’int´egrale) et t7→ cos(t)t (la preuve de l’existence est la mˆeme). On peut donc choisir

α(x) = Z +∞

x

sin(t)

t dt et β(x) = Z +∞

x

cos(t) t dt On peut donc choisirf1(t) = sin(t)t etf2(t) =cos(t)t .

(c) On a ainsi une solution particuli`ere h efinie par h(x) = cos(x)

Z +∞

x

sin(t)

t dtsin(x) Z +∞

x

cos(t) t dt=

Z +∞

x

sin(tx) t dt Le changement de variable affineu=tx donne

h(x) = Z +∞

0

sin(u) x+u du

(d) L’ensemble des solutions de (E) surR+∗ est un plan affine dirig´e par l’ensemble des solutions de l’´equation homog`eney00+y= 0, c’est `a dire par Vect(cos,sin). On obtient l’ensemble des solutions en ajoutant la solution particuli`ere trouv´ee. CommeL(f) est solution surR+∗,

∃a, b/ ∀x >0, L(f)(x) =acos(x) +bsin(x) + Z +∞

0

sin(t) x+t dt

(7)

10. Soitx >0. t7→ sin(t)x+t est continue surR+. On peut effetcuer une IPP pour obtenir

∀a >0, Z a

0

sin(t) x+t dt=

cos(t) x+t

a 0

Z a

0

cos(t) (x+t)2 dt On en d´eduit que

∀a >0,

Z a 0

sin(t) x+t dt

1

x+ 1 x+a

+

Z a 0

dt

(x+t)2 2 1

x + 1 x+a

Tous les termes admettent une limite quanda+∞ et le passage `a la limite donne

Z +∞

0

sin(t) x+t dt

2 x On conclut que

x→+∞lim Z +∞

0

sin(t)

x+t dt= 0

CommeL(f) est aussi de limite nulle en +∞, on en conclut que limx→0+acos +bsin est de limite nulle en +∞. En introduisant les suites (2nπ) et (2nπ+π/2), on en d´eduit que a=b= 0 et donc que

∀x >0, L(f)(x) = Z +∞

0

sin(t) x+t dt 11. Remarquons que

sin(t)

x+t sin(t)

t =xsin(t) t(x+t) On en d´eduit que

∀t1,

sin(t)

x+t sin(t) t

≤ |x|1 t2

Le majorant ´etant int´egrable sur [1,+∞[, on peut int´egrer ! On obtient un majorant de limite nulle quandx0+ :

x→0lim+ Z +∞

1

sin(t)

x+t sin(t) t

dt= 0

Par ailleurs, comme ∀t, |sin(t)| ≤ |t| et comme toutes les int´egrales existent (fonctions continues ou prolongeables par continuit´e),

Z 1 0

sin(t)

x+t sin(t) t

dt

Z 1

0

x

x+t dt=x(ln(x+ 1)ln(x)) et le majorant est de limite nulle quand x0. Finalement,

x→0lim Z +∞

0

sin(t) x+t dt=

Z +∞

0

sin(t) t dt 12. On vient de voir que L(f)(x) tend vers R+∞

0

sin(t)

t dt quand x 0. Mais L(f) est continue en 0 et donc

Z +∞

0

sin(t)

t dt=L(f)(0) = Z +∞

0

dt 1 +t2 = π

2

(8)

Partie 3 : ph´enom`ene de Gibbs

13. Sn est d´erivable comme somme de fonctions d´erivables et Sn0(x) = 4

π

n

X

k=0

cos((2k+ 1)x) = 4 πRe

n

X

k=0

ei(2k+1)x

!

Six /πZalors e2ix6= 1 et (somme g´eom´etrique)

n

X

k=0

ei(2k+1)x =eix1e2i(n+1)x

1e2ix =ei(n+1)xsin((n+ 1)x) sin(x) On en d´eduit alors que

Sn0(x) = 4 π

sin((n+ 1)x) cos((n+ 1)x)

sin(x) = 2

π

sin(2(n+ 1)x) sin(x)

Le membre de gauche est continu en 0 et on peut donc int´egrer cette ´egalit´e sur [0, x] pour tout x[0, π]. CommeSn(0) = 0, on obtient

∀x[0, π], Sn(x) = 2 π

Z x 0

sin(2(n+ 1)t) sin(t) dt 14. On sait que

∀t[0,1[, 1 1 +t2 =

X

k=0

(−t2)k Ainsi, en int´egrant sur [0,1[,

π 4 =

Z 1 0

dt

1 +t2 dt= Z 1

0

X

k=0

(−1)kt2kdt n´etant fix´e, on d´ecoupe la somme en deux morceaux :

π 4 =

n

X

k=0

Z 1 0

(−1)kt2k dt+ Z 1

0

X

k=n+1

(−t2)k dt=

n

X

k=0

(−1)k 2k+ 1+

Z 1 0

X

k=n+1

(−t2)kdt La somme est encore g´eom´etrique et on peut ´ecrire cela sous la forme

π 4

n

X

k=0

(−1)k 2k+ 1 =

Z 1 0

(−t2)n+1

1 +t2 dt= (−1)n+1 Z 1

0

t2n+2 1 +t2 dt On en d´eduit que

π 4

n

X

k=0

(−1)k 2k+ 1

Z 1

0

t2n+2 dt= 1

2n+ 3 0 et ainsi

+∞

X

k=0

(−1)k 2k+ 1= π

4 15. On a sin((2n+ 1)π2) = sin(nπ+π2) = (−1)n et donc

Snπ 2

= 4 π

n

X

k=0

(−1)k 2k+ 1 On en d´eduit que

n→+∞lim Snπ 2

= 1

(9)

16. On a sin((2n+ 1)(πx)) = sin((2n+ 1)π(2n+ 1)x) = sin((2n+ 1)x). Il en ressort alors que

∀x, Snx) =Sn(x) On fixe maintenantx∈]0, π/2]. Comme sin(2(n+1)t)

t est continue sur ]0, x] et prolongeable par continuit´e en 0, on peut utiliser la question 22 pour ´ecrire que

Sn(x) = 2 π

Z x 0

sin(2(n+ 1)t) 1

sin(t) 1 t

dt+ 2 π

Z x 0

sin(2(n+ 1)t)

t dt

t7→ sin(t)1 1t = t−sin(t)tsin(t) est continue sur ]0, x] et prolongeable par continuit´e en 0 (´equivalent `a 6tt32 0).

On peut alors utiliser la question 12 avec cette fonction deϕ : t7→sin(2t), on a

n→+∞lim Z x

0

sin(2(n+ 1)t) 1

sin(t) 1 t

dt= 0 Par ailleurs, le changement de variableu= 2(n+ 1)tdonne

Z x 0

sin(2(n+ 1)t)

t dt=

Z 2(n+1)x 0

sin(u) u du Commex >0, cette quantit´e tend versR+∞

0

sin(u)

u du= π2 quandn+∞.

En conclusion, on a

∀x∈]0, π/2], lim

n→+∞Sn(x) = 1 17. On vient de voir que∀x∈]0, π/2],Sn(x)1 =f(x).

Commef(πx) =f(x) et Snx) =Sn(x), la propri´et´e reste vraie pourx[π,2, π[.

On a aussi Sn(0) = 0 0 =f(0) et Sn(π) = 0 0 =f(π) et la propri´et´e est finalement valable sur [0, π].

Par imparit´e desSnet def, cette propri´et´e est finalement valable surR. On a donc convergence simple surRde (Sn).

18. On a imm´ediatementϕn(0) = 00.

Soit maintenantx∈]0, π]. On a sin(2nx ) 2nx quandn+∞. On en d´eduit queϕn(x) sin(x)x =ϕ(x).

On a montr´e que (ϕn) converge simplement sur [0, π] vers ϕ.

19. Il est imm´ediat, par th´eor`emes d’op´eration, que ϕ est continue sur ]0, π/2]. Comme sin(x) 0 x on a aussi continuit´e en 0.

La question 22 donne

Sn π

2(n+ 1)

= 2 π

Z π

2(n+1)

0

sin(2(n+ 1)t) sin(t) dt Le changement de variable affineu= 2(n+ 1)t donne

Sn

π 2(n+ 1)

= 2 π

Z π 0

ϕn+1(u)du

On veut intervertir limite et int´egrale et on pense au th´eor`eme de convergence domin´ee.

- (ϕn+1) est une suite de fonctions continue sur [0, π] qui converge simplement sur [0, π] versϕqui est elle mˆeme continue sur [0, π].

- La fonction t 7→ sin(t)/t est continue sur [0, π/2] qui est un segment. Cette fonction est donc born´ee sur ce segment et atteint ses bornes. Ainsi, il existe un r´eel t1 telles que

∀t[0, π/2], m= sin(t1) t1

sin(t) t Commem >0, on peut aussi ´ecrire que

∀t[0, π/2], 0 t

sin(t) 1 m

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