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(1) Une matrice sym´ etrique et antisym´ etrique est nulle : si t A = A et t A = −A alors A = 0.

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Texte intégral

(1)

CORRIG´ E X-2006, MP, SECONDE ´ EPREUVE

Premi` ere partie

(1) Une matrice sym´ etrique et antisym´ etrique est nulle : si t A = A et t A = −A alors A = 0.

Donc le sous-espace de M n ( R ) des matrices sym´ etriques et le sous-espace des matrices antisym´ etriques sont en somme directe. Leur somme vaut M n ( R ) car toute matrice A ∈ M n ( R ), s’´ ecrivant A = 1 2 (A + t A) + 1 2 (A − t A), est somme d’une matrice sym´ etrique et d’une matrice antisym´ etrique.

(2) On a pour toute matrice antisym´ etrique B, (Bx|x) = 0 (car (Bx|y) = −(x|By) pour tous x, y ∈ R n ). Donc (Ax|x) = (A s x|x), et A est s-positive est ´ equivalent ` a A s est positive (en tant que matrice sym´ etrique).

On sait alors que A s est diagonalisable dans une base orthonorm´ ee (e i ). On a alors (A s x|x) =

n

X

i=1

λ i x 2 i , (A s e i |e i ) = λ i

d’o` u A s est positive si et seulement si toutes ses valeurs propres sont positives.

Seconde partie

(3) Soient A s-positive et λ > 0. Pour tout x ∈ R n \ {0}, on a k(λI + A)xk 2 = λ 2 kxk 2 + 2λ(Ax|x) + kAxk 2 > 0.

D’o` u Ker(λI + A) = {0} et l’inversibilit´ e de (λI + A).

(4) a) Ker(A) = {0}, Im(A) = R 2 , R λ (A) = λ

2

1 +1

λ −1

1 λ

,

λ→0 lim R λ (A) =

0 −1

1 0

(= A −1 ) et lim

λ→0 λR λ (A) = 0.

b) En notant (e 1 , e 2 , e 3 ) la base canonique de R 3 , on obtient Ker(A) = Vect(e 2 ), Im(A) = Vect(e 1 , e 3 ), R λ (A) =

λ

λ

2

+1 0 − λ

2

1 +1

0 1 λ 0

1

λ

2

+1 0 λ

2

λ +1

.

R λ (A) n’admet pas de limite quand λ tend vers 0, mais lim

λ→0 λR λ (A) =

0 0 0 0 1 0 0 0 0

.

(5) a) R λ (A) commute avec (λI + A) = R λ (A) −1 donc avec A : d’o` u AR λ (A) = R λ (A)A.

Par ailleurs, (A + λI)R λ (A) = I donne imm´ ediatement AR λ (A) = I − λR λ (A).

b) (I − λR λ (A))R µ (A) = AR λ (A)R µ (A) = R λ (A)AR µ (A) = R λ (A)(I − µR µ (A)), d’o` u R λ (A) − R µ (A) = (µ − λ)R λ (A)R µ (A).

(6) Comme R λ (A) est inversible, on a ´ egalit´ e entre

E = { kR kxk

λ

(x)k , x 6= 0} et F = { k(λI+A)(y)k kyk , y 6= 0k}

1

(2)

2 CORRIG ´ E X-2006, MP, SECONDE ´ EPREUVE

donc kR λ (A)k = sup E = sup F = 1 inf{ k(λI+A)(y)k

kyk } . Or kλy + Ayk 2 = λ 2 kyk 2 + 2λ(y|Ay)

| {z }

>0

+kAyk 2 > λ 2 kyk 2

donc inf{ k(λI+A)(y)k

kyk , y 6= 0} > λ.

Si det A = 0 alors il existe y 6= 0 tel que Ay = 0 donc inf { k(λI+A)(y)k

kyk } = λ d’o` u l’´ egalit´ e.

R´ eciproquement, inf{ k(λI+A)(y)k

kyk , y 6= 0} = inf{kλy + Ayk, kyk = 1}, par compacit´ e de la sph` ere unit´ e et continuit´ e de λI + A, on en d´ eduit que la borne inf´ erieure est un minimum donc il existe y de norme 1 tel que λ 2 kyk 2 + 2λ(y|Ay) + kAyk 2 = λ 2 donc 2λ(y|Ay) + kAyk 2 = 0 soit Ay = 0 i.e. A non inversible et det A = 0.

Ainsi, l’´ egalit´ e kR λ (A)k = 1

λ ´ equivaut ` a det(A) = 0.

(7) a) Soit x ∈ Im(A), il existe y ∈ R n tel que x = Ay.

Alors λR λ (A)x = λR λ (A)Ay = λ(I − λR λ (A))y d’o` u, puisque kR λ (A)yk 6 1 λ kyk,

λ→0 lim λR λ (A)x = 0.

b) De I = R λ (A)A + λR λ (A), on d´ eduit, pour tout x ∈ Ker(A), x = λR λ (A)x. Si de plus x ∈ Im(A), on a x = 0 d’apr` es la question pr´ ec´ edente. Donc Ker(A) et Im(A) sont en somme directe et, puisque la somme de leurs dimensions vaut n, ce sont des suppl´ ementaires dans R n .

c) Soit x = x 1 + x 2 o` u x 1 ∈ Im A et x 2 ∈ Ker A alors λR λ (A)(x) = x − R λ (A)Ax = λR λ (A)(x 1 )

| {z }

→0

+x 2 donc, ponctuellement, lim

λ→→0 λR λ (A)(x) = x 2 . Pour une application lin´ eaire en di- mension finie, la convergence ponctuelle entraˆıne la convergence des applications.

En effet, on a convergence pour les vecteurs d’une base et, en prenant la norme infinie dans cette base (toutes les normes sont ´ equivalentes), on aura la convergence en norme des applications lin´ eaires.

(8) Puisque R λ (A) = det(λI+A) 1 t Com(λI + A), les coefficients de R λ (A) sont des fractions rationnelles en λ (dont le d´ enominateur ne s’annule pas sur R + ). Ce sont par cons´ equent des fonctions continues sur ]0, +∞[, ainsi que Φ : λ 7→ R λ (A).

On sait (question 5.b) que Φ(µ) − Φ(λ)

µ − λ = −Φ(λ)Φ(µ) et comme Φ est continue alors

µ→λ lim

Φ(µ) − Φ(λ)

µ − λ existe et vaut −Φ(λ) 2 donc Φ est d´ erivable et Φ 0 = −Φ 2 .

Prouvons maintenant par r´ ecurrence que Φ est de classe C p et que Φ (p) = (−1) p p!Φ p+1 : cette propri´ et´ e est vraie ` a l’ordre p = 1, on la suppose vraie ` a l’ordre p. Comme Φ est d´ erivable alors Φ (p) est aussi d´ erivable et, par d´ erivation, on obtient

Φ (p+1) = (−1) p p!(p + 1)Φ p Φ 0 = (−1) p+1 (p + 1)!Φ p+2 ce qui ach` eve la r´ ecurrence.

Troisi` eme partie

(9) On remplace µ par 1 dans (ii), on obtient F (λ) − F (1) = (1 − λ)F (λ)F (1) pour tout λ > 0, d’o` u

F (λ)(I + (λ − 1)F (1)) = F (1).

F (1) ´ etant inversible, F (λ) aussi et en plus F (λ) −1 = F (1) −1 + (λ − 1)I.

(3)

CORRIG ´ E X-2006, MP, SECONDE ´ EPREUVE 3

(10) a) Imm´ ediat, on multiplie ` a gauche par F (λ) −1 et ` a droite par F (µ) −1 , on obtient alors F (λ) −1 − F (µ) −1 = (λ − µ)I.

b) F (λ) −1 = F (1) −1 + (λ − 1)I tend vers A = F (1) −1 − I quand λ tend vers 0. On a bien F (λ) −1 = A + λI.

(11) On a donc λF (λ) + AF (λ) = I soit AF (λ) = I − λF (λ) d’o` u (x|AF (λ)(x)) = kxk 2 − λ(x|F (λ)(x))

| {z }

6kxk

2

> 0

donc AF (λ) est s-positive.

On pose ensuite x = F (λ)(y), alors

kyk 2 = kAx + λxk 2 = kAxk 2 + 2λ(Ax|x) + λ 2 kxk 2 d’o` u kAxk 2 + 2λ(Ax|x) = kyk 2 − λ 2 kF (λ)(y)k 2 > 0 car kλF (λ)k 6 1.

Il en r´ esulte (Ax|x) = lim

λ→+∞

kAxk

2

+2λ(Ax|x) 2λ > 0.

Quatri` eme partie (12) Rappelons que exp(t + s)A = exp(tA) exp(sA).

(i) ⇒ (ii) : on suppose (i), pour tous x ∈ R n et t 6 s r´ eels, on a

k exp(−sA)xk = k exp(−(s − t)A) exp(−tA)xk 6 k exp(−(s − t)A)kk exp(−tA)xk 6 k exp(−tA)xk

donc t 7→ k exp(−tA)xk est d´ ecroissante, il en est de mˆ eme de t 7→ k exp(−tA)k 2 . (ii) ⇒ (i) : pour tous t > 0 et x ∈ R n , k exp(−tA)xk 6 k exp(−0A)xk = kxk, donc k exp(−tA)k 6 1.

(ii) ⇒ (iii) : la fonction ´ etant d´ ecroissante, on sait que d

dt k exp(−tA)xk 2 6 0 or d

dt k exp(−tA)xk 2 = −2(exp(−tA)Ax| exp(−tA)x) donc, en t = 0 on obtient (Ax|x) > 0.

(iii) ⇒ (ii) : Supposons (iii), alors (Ay|y) > 0 et on l’applique ` a y = exp(−tA)x donc t 7→ k exp(−tA)xk 2 est d´ ecroissante.

(13) D’apr` es 12i, t 7→ exp(−tA) est born´ ee sur R + . Donc, grˆ ace ` a l’´ equivalence des normes en dimension finie, chaque fonction t 7→ (exp(−tA)) i,j est born´ ee et t 7→

e −λt (exp(−tA)) i,j est int´ egrable sur [0, +∞[ (donc l’int´ egrale ”converge”, c’est-` a-dire que u 7→ R u

0 e −λt (exp(−tA)) i,j dt admet une limite quand u → +∞).

(14) Il suffit de faire une int´ egration avec les fonctions vectorielles : (A + λI)ρ(λ) =

Z +∞

0

(A + λI)e −t(λI+A) dt = −

e −t(λI+A) +∞

t=0

= I donc ρ(λ) = R λ (A).

(15) Soit S =

a −b b a

, a, b ∈ R

l’alg` ebre des matrices de similitude et Ψ : C → S d´ efinie par Ψ(a + ib) =

a −b b a

. Ψ est un isomorphisme d’alg` ebre et un hom´ eomorphisme.

En particulier, Ψ(e z ) = exp(Ψ(z)) par un simple passage ` a la limite.

(4)

4 CORRIG ´ E X-2006, MP, SECONDE ´ EPREUVE

On a alors −tA = Ψ(it), exp(−tA) = Ψ(e it ) = Ψ(cos(t) + i sin(t)) =

cos(t) − sin(t) sin(t) cos(t)

et

ρ(λ) = Z +∞

0

e −λt Ψ e it

dt = Ψ

Z +∞

0

e −λt e it dt

= Ψ

Z +∞

0

e −λt e it dt

= 1

i − λ Ψ

e (i−λ)t +∞

0

= Ψ 1

λ − i

= Ψ λ

λ 2 + 1 + i λ 2 + 1

. On retrouve ainsi R λ (A) = ρ(λ) = λ

2

1 +1

λ −1

1 λ

.

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