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par Michel Waldschmidt Universit ´e P. et M. Curie (Paris VI)

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(1)

http ://www.cimpa-icpam.org/Francais/Cooperations/Ragaad.html

“Alg `ebre commutative -Codes correcteurs et Cryptographie”

RAGAAD Bamako, 23 novembre 2005

M ´ ETHODES DIOPHANTIENNES ET ALGORITHMES EFFECTIFS

par Michel Waldschmidt Universit ´e P. et M. Curie (Paris VI)

http ://www.math.jussieu.fr/miw

Equations Diophantiennes ´

Exemple : y

2

x

3

= 1 Diophante : x = 2, y = 3

Fermat : chercher toutes les solutions

Euler : la seule solution (x, y) de l’ ´equation y

2

x

3

= ± 1 est (3, 2).

Avant 1900 : Hilbert et Hurwitz, Poincar ´e.

D ´ebut du XX `e si `ecle : Thue. Lien avec l’approxima- tion diophantienne.

XX `e si `ecle : Gel’fond. Lien avec la transcendance.

Soit κ dans l’intervalle 0 < κ 3.

Les deux conditions suivantes sont ´equivalentes : (i) Il existe c

1

> 0 tel que

! !

! !

3

2 p q

! !

! ! c

1

q

κ

pour tout p/q Q.

(ii) Il existe c

2

> 0 tel que

| x

3

2y

3

| c

2

x

3κ

pour tout (x, y) Z

2

avec x > 0.

M. Bennett : vrai avec κ = 2, 5 : Pour tout p/q Q,

! !

! !

3

2 p q

! !

! ! 1 4 q

2,5

·

Pour tout (x, y) Z

2

avec x > 0,

| x

3

2y

3

| x.

R ´esultats ant ´erieurs :

Baker, Chudnovskii, Easton, Rickert, Voutier,. . .

(2)

Cas g ´en ´eral : soit α un nombre alg ´ebrique r ´eel de degr ´e d 3 et de polyn ˆome minimal f Z[X], et soit F (X, Y ) = Y

d

f (X/Y ) Z[X, Y ] le po- lyn ˆome homog `ene associ ´e. Soit 0 < κ d. Les deux conditions suivantes sont ´equivalentes :

(i) Il existe c

1

> 0 tel que, pour tout p/q Q,

! !

! ! α p q

! !

! ! c

1

q

κ

·

(ii) Il existe c

2

> 0 tel que, pour tout (x, y) Z

2

avec x > 0,

| F (x, y) | c

2

x

dκ

.

Questions d’effectivit ´e

J. Liouville, 1844 : c(α) > 0 explicite pour lequel

! !

! ! α p q

! !

! ! c(α) q

d

·

A. Thue, 1910’s : existence de κ < d et de c(α) > 0 avec ! ! ! ! α p

q

! !

! ! c(α) q

κ

·

Corollaire : nombre fini de solutions (x, y) Z

2

de l’ ´equation de Thue F (x, y) = k.

Majoration du nombre de solutions.

Finitude du nombre de solutions C.L. Siegel (1929) :

nombre fini de points entiers sur une courbe de genre

1 sur un corps de nombres.

Conjecture de Mordell, r ´esolue par G. Faltings (1983) :

nombre fini de points rationnels sur une courbe de genre 2 sur un corps de nombres.

Majoration explicite du nombre de solutions : G. R ´emond (2000).

Probl `eme ouvert : points entiers sur une courbe de genre2.

Transcendance de α

β

1934. Solution par A.O. Gel’fond et Th. Schneider du septi `eme probl `eme de Hilbert.

A.O. Gel’fond : minorations de | α

β1

α

2

| . Cas β Q : minorations de

| α

1b1/b2

α

2

|

| α

b11

α

2b2

|

| α

b11

α

b22

1 | .

(3)

Liouville :

| α

b11

α

b22

1 | exp {− c(α

1

, α

2

)B } avec B = max {| b

1

| , | b

2

|} .

Gel’fond :

| α

b11

α

b22

1 | exp {− c(α

1

, α

2

)(log B)

2

} .

Liouville :

Soient α

1

, . . . , α

n

des nombres alg ´ebriques non nuls.

Il existe c = c(α

1

, . . . , α

n

) > 0 tel que, si b

1

, . . . , b

n

sont des entiers rationnels v ´erifiant α

b11

· · · α

bnn

' = 1 et si B = max {| b

1

| , . . . , | b

n

|} , alors

! ! α

b11

· · · α

bnn

1 ! ! e

cB

.

A.O. Gel’fond :

Soient α

1

, . . . , α

n

des nombres alg ´ebriques non nuls et soit $ > 0.

Il existe B

0

= B

0

1

, . . . , α

n

, $) > 0 tel que, si b

1

, . . . , b

n

sont des entiers rationnels v ´erifiant α

b11

· · · α

bnn

' = 1 et si B = max {| b

1

| , . . . , | b

n

| , B

0

} , alors

! ! α

b11

· · · α

bnn

1 ! ! e

#B

.

D ´emonstration : utilise le th ´eor `eme d’approximation de Thue-Siegel (+Roth-Schmidt) : non effectif.

Remarque de M. Mignotte.

A. Baker, N.I. Fel’dman :

Soient α

1

, . . . , α

n

des nombres alg ´ebriques non nuls.

Il existe c = c(α

1

, . . . , α

n

) > 0 tel que, si b

1

, . . . , b

n

sont des entiers rationnels v ´erifiant α

b11

· · · α

bnn

' = 1 et si B = max {| b

1

| , . . . , | b

n

| , 2 } ,

alors !

b11

· · · α

bnn

1 !

! B

c

.

La constante c est effective (et m ˆeme explicite dans

les travaux r ´ecents).

(4)

Application de la m ´ethode de Gel’fond-Baker

`a l’ ´equation de Siegel

Th ´eor `eme. Soient K un corps de nombres, Z

K

son anneau d’entiers, Z

×K

son groupe des unit ´es, a et b deux ´el ´ements non nuls de K. Alors l’ ´equation

au + bv = 1

n’a qu’un nombre fini de solutions (u, v) dans (Z

×K

)

2

, et ces solutions peuvent ˆetre effectivement d ´etermin ´ees.

Corollaire. Soient K un corps de nombres, α

1

, . . . , α

m

des ´el ´ements de K, trois au moins d’entre eux ´etant distincts et soit k K

×

. Alors il n’existe qu’un nombre fini de solutions (x, y) dans Z

2K

de l’ ´equation

(x α

1

y) · · · (x α

m

y) = k,

et ces solutions peuvent ˆetre effectivement d ´etermin ´ees.

Autres ´equations diophantiennes r ´esolues par cette m ´ethode : points entiers sur une courbe de genre 1 (Baker-Coates),

´equations elliptiques, hyperelliptiques, superelliptiques, . . .

Equation de Mordell : ´ (M) y

2

= x

3

+ k Equation elliptique ´

(E) y

2

= f(x), deg f = 3 Equation hyperelliptique : ´

(HE) y

2

= f (x), deg f 3 Equation superelliptique : ´

(SE) y

m

= f (x), m 3, deg f 2 Equation de Thue : ´

(T) F (x, y) = k, F homog `ene Equation de Siegel : ´

(S) au + bv = 1

Conjecture de Pillai (1945) : pour tout k Z \ { 0 } , l’ ´equation x

p

y

q

= k n’a qu’un nombre fini de so- lutions (x, y, p, q) en entiers x 1, y 1, p 2, q 2.

Enonc ´e ´equivalent `a la conjecture de Pillai´ : dans la suite des puissances parfaitesab,b≥2,

1, 4,8,9,16,25,27,32,36,49,64,81,100,121,125, . . . ,

la diff ´erence entre deux termes cons ´ecutifs tend vers l’infini.

Conjecture de Catalan (1844) r ´esolue par P. Mih ˘ailescu

en 2002 : l’ ´equation x

p

y

q

= 1 a pour seule solu-

tion 3

2

2

3

= 1.

(5)

Conjecture de Hall (1971) :

| x

3

y

2

| c max { x

3

, y

2

}

1/6

.

Raffinement des conjectures de Hall et Pillai (avec S. Lang, 1978) :

| x

p

y

q

| c($) max { x

p

, y

q

}

κ#

avec

κ = 1 1 p 1

q ·

Lien avec l’informatique th ´eorique : questions d’arrondis

M ´ethode de Gel’fond-Baker : minorations de

| e

β0

α

β11

· · · α

βnn

1 | . Cas particulier :

| e

β

α | avec α et β alg ´ebriques.

Cas α et β rationnels, ou m ˆeme entiers

| e

b

a |

Probl `eme de Mahler : pour a et b entiers positifs,

| e

b

a | > a

c

? Conjecture plus forte :

| e

b

a | > b

c

?

K. Mahler (1953, 1967), M. Mignotte (1974), Yu.V. Neste- renko+W (1996), F. Wielonsky (1997), S. Khemira (2005) :

| e

b

a | exp {− 1, 3 · 10

5

(log A)(log B) } o `u A = max { H(a), A

0

} , B = max { H (b), 2 } .

Muller, J-M. ; Tisserand, A. –

Towards exact rounding of the elementary functions.

Alefeld, Goetz (ed.) et al.,

Scientific computing and validated numerics.

Proceedings of the international symposium on scientific com- puting, computer arithmetic and validated numerics SCAN-95, Wuppertal, Germany, September 26-29, 1995.

Berlin : Akademie Verlag. Math. Res. 90, 59-71 (1996).

Arithm ´etique des Ordinateurs,

Laboratoire de l’Informatique du Parall ´elisme Computer Arithmetic — Ar ´enaire project

http ://www.ens-lyon.fr/LIP/Arenaire/

(6)

Autres aspects de l’effectivit ´e en analyse Diophantienne

Alg `ebre lin ´eaire : lemme de Siegel

Analyse : lemme de Schwarz, approximants de Pad ´e

Arithm ´etique : th ´eor `eme de Dirichlet

Alg `ebre commutative : tests d’appartenance, th ´eor `eme des z ´eros de Hilbert

Topologie : densit ´e

Courbes elliptiques : th ´eor `eme de Mordell-Weil

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