Corrig´e de l’´epreuve de Math´ematiques 2012-2013
Licence ´Economie-Gestion – 2
eann´ee 1
`eresession (janvier 2013)
Semestre 1 Dur´ee 1h30
E
XERCICE1
1. CalculerI1= Z e
1
lnx
xlnx+ 2xdx(on pourra utiliser le changement de variableu= lnx).
S
OLUTION dudx = 1
xetI1= Z e
1
lnx
xlnx+ 2xdx= Z e
1
lnx
lnx+ 2 ×dx x soitI1=
Z 1 0
u u+ 2du=
Z 1 0
u+ 2−2 u+ 2 du=
Z 1 0
1− 2
u+ 2
du d’o `uI1= [u−2 ln|u+ 2|]10= 1−2 ln 3 + 2 ln 2 = 1 + ln
4 9
.
2. (a) D´ecomposer la fraction rationnelle 1
(x+ 1)(x+ 3)en ´el´ements simples.
S
OLUTION Soitf(x) = 1(x+ 1)(x+ 3) = a
x+ 1 + b x+ 3.
x→−1lim (x+ 1)f(x) =a=1 2 et lim
x→−3(x+ 3)f(x) =b=−1 2. D’o `u :f(x) =1
2 × 1 x+ 1 −1
2× 1 x+ 3.
2. (b) Calculer l’int´egraleI2= Z +∞
1
ln(x+ 3)
(x+ 1)2dx(on pourra effectuer une int´egration par parties).
S
OLUTION(i) La fonctionx7→ln(x+3)(x+1)2 est continue sur[1; +∞[donc le probl`eme se pose uniquement en+∞. (ii) On poseA∈[1; +∞[, par int´egration par parties on a :
Z A 1
ln(x+ 3) (x+ 1)2dx=
−ln(x+ 3) x+ 1
A 1
+ Z A
1
1
(x+ 1)(x+ 3)dx=
−ln(x+ 3) x+ 1
A 1
+ Z A
1
1 2 × 1
x+ 1−1 2× 1
x+ 3
dx
Z A 1
ln(x+ 3) (x+ 1)2 dx=
−ln(x+ 3) x+ 1
A
1
+ 1
2ln|x+ 1| −1
2ln|x+ 3|
A
1
Z A 1
ln(x+ 3)
(x+ 1)2 dx=−ln(A+ 3) A+ 1 +ln 4
2 +1 2ln
A+ 1 A+ 3
−1 2ln
2 4
(iii) On a donc lim
A→+∞
Z A 1
ln(x+ 3)
(x+ 1)2 dx= lim
A→+∞−ln(A+ 3)
A+ 1 + ln 2 + 1 2ln
A+ 1 A+ 3
+1
2ln 2
or lim
A→+∞−ln(A+ 3)
A+ 1 = lim
A→+∞−ln(A+ 3)
A+ 3 ×A+ 3
A+ 1 = 0et lim
A→+∞
1 2ln
A+ 1 A+ 3
= 0. (iv) Donc l’int´egrale
Z +∞
1
ln(x+ 3)
(x+ 1)2 dxest convergente et Z +∞
1
ln(x+ 3) (x+ 1)2 dx= 3
2ln 2.
E
XERCICE2
On consid`ere dansCl’´equation(E):z2= 2 + 2i.
1. D´eterminer la forme alg´ebrique des solutions de l’´equation(E).
S
OLUTIONOn cherchez=α+iβtel quez2= 2 + 2i.
z2= 2 + 2i⇔(α+iβ)2= 2 + 2i
⇔α2−β2+ 2iαβ = 2 + 2i
⇔
(α2−β2= 2 2αβ= 2
⇔
α2+β2=√
22+ 22= 2√
2...|z2|=|2 + 2i|
α2−β2= 2 2αβ= 2
⇔
2α2= 2 + 2√ 2 2β2= 2√
2−2 2αβ= 2
⇔
α=±p 1 +√
2 β=±p√
2−1 αetβde mˆeme signe
⇔
α=p 1 +√
2etβ =p√
2−1 ou
α=−p 1 +√
2etβ=−p√
2−1
Les racines de2 + 2isont doncp 1 +√
2 +ip√
2−1et−p 1 +√
2−ip√
2−1.
2. ´Ecrire2 + 2isous forme exponentielle puis d´eterminer les solutions de(E)sous forme exponentielle.
S
OLUTION|2 + 2i|= 2|1 +i|= 2√
2 et arg(2 + 2i) =arg(1 +i) =π 4 (2π)
2 + 2i= 2√ 2eiπ4
z2= 2 + 2i= 2√
2eiπ4 ⇐⇒ z= q
2√
2eiπ8 ou z= q
2√
2ei(π8+2π2) =q 2√
2ei9π8 =− q
2√ 2eiπ8
3. En d´eduire la valeur decosπ 8
.
S
OLUTIONq 2√
2eiπ8 = q
1 +√ 2 +i
q√ 2−1
cosπ 8
=
p1 +√ 2 p2√
2
=
p2 +√ 2 2
E
XERCICE3
SoitEun espace vectoriel et soientFetGdeux sous-espaces vectoriels deE.
On suppose queF∪Gest encore un sous-espace vectoriel deE. Montrer queF⊂GouG⊂F.
S
OLUTIONOn suppose queF∪Gest un sous-espace vectoriel deE.
On souhaite montrer qu’alorsF ⊂GouG⊂F. Raisonnons par l’absurde. C’est-`a-dire que l’on suppose que F 6⊂GetG6⊂F.
•F 6⊂Gsignifie que l’on peut trouver un ´el´ementxqui appartient `aF mais pas `aG.
•G6⊂Fsignifie que l’on peut trouver un ´el´ementyqui appartient `aGmais pas `aF.
•Commex∈Falorsx∈F∪Get de mˆemey∈F∪G. Donc commeF∪Gest un sous-espace vectoriel deE on ax+y ∈F∪G.
Cela signifie donc que soitx+y∈Fsoitx+y∈G.
Imaginons quex+y∈F. Comme−x∈Fon a alors(x+y) + (−x)∈F doncy∈F ce qui est absurde.
On raisonne de mˆeme pourx+y∈G.
•DoncF ⊂GouG⊂F.
E
XERCICE4
On consid`ere dansR4:
v1= (1,3,−2,2) v2= (2,7,−5,6) v3= (1,2,−1,0) w1= (1,3,0,2) w2= (2,7,−3,6) w3= (1,1,6,−2).
SoitFle sous-espace vectoriel deR4engendr´e par(v1, v2, v3)etGcelui engendr´e par(w1, w2, w3).
1. D´eterminer une base deFet une base deG.
S
OLUTIONOn av3= 3v1−v2. Ainsi,Fest engendr´e simplement parv1etv2. Commev1etv2ne sont pas colin´eaires, la famille(v1, v2)est libre. C’est une base deF.
On aw3= 5w1−2w2. Ainsi,Gest engendr´e parw1etw2. De mˆeme, la famille(w1, w2), qui est libre, forme une base deG.
2. Montrer que(v1, v2, w1, w2)est li´ee. En d´eduire une base deF+G.
S
OLUTIONOn av1 −w1 = v2−w2, soitv1−v2−w1+w2 = 0. Ainsi, la famille (v1, v2, w1, w2)est li´ee. On sait que (v1, v2, w1, w2)est une famille g´en´eratrice deF+G. Elle n’est pas libre donc ce n’est pas une base. Montrons en
revanche que(v1, v2, w1)est libre. En effet, siav1+bv2+cw1= 0, on obtient le syst`eme
a+ 2b+c = 0 3a+ 7b+ 3c = 0
−2a−5b = 0 2a+ 6b+ 2c = 0
dont on montre facilement que la seule solution esta=b=c= 0. Ainsi,(v1, v2, w1)engendreF+G(rappelons quew2est C.L de(v1, v2, w1)) et est une famille libre. C’est une base deF+Gqui est donc de dimension 3.
3. SoitE={(x1, x2, x3, x4)∈R4; 4x1−2x2+x4= 0}.
(a) D´emontrer que l’applicationfdeR4dansRd´efinie parf(x1, x2, x3, x4) = 4x1−2x2+x4est lin´eaire.
En d´eduire alors queEest un sous-espace vectoriel deR4.
S
OLUTIONf est lin´eaire...etE=KerfdoncEest un sous-espace vectoriel deR4(application directe du cours).
3. (b) Donner une base deE.
S
OLUTION On aE={(x1, x2, x3, x4)∈R4; 4x1−2x2+x4= 0}={(x1, x2, x3,−4x1+ 2x2);x1, x2, x3∈R}
E={x1(1,0,0,−4) +x2(0,1,0,2) +x3(0,0,1,0);x1, x2, x3∈R}
E=V ect{(1,0,0,−4),(0,1,0,2),(0,0,1,0)}
Une famille g´en´eratrice deEest donc donn´ee par{(1,0,0,−4),(0,1,0,2),(0,0,1,0)}. On v´erifie tr`es facilement que cette famille est libre. C’est donc une base deE.
4. (Bonus)Montrer queF+G=E. La somme est-elle directe ? Quelle est la dimension deF∩G?
S
OLUTIONRemarquons que dim(F +G) = dim(E) = 3. Pour montrer queF +G =E, il suffit donc par exemple de d´emontrer queF+G⊂E. Et puisqueF+Gest engendr´e parv1, v2etw1, il suffit de d´emontrer que ces trois vecteurs sont ´el´ements deE. C’est une v´erification imm´ediate.
La somme n’est pas directe, sinon on auraitdim(E) = dim(F) + dim(G)i.e3 = 2 + 2, ce qui n’est pas le cas.
Par le th´eor`eme des quatre dimensions, on a
dim(F+G) = dim(F) + dim(G)−dim(F∩G) c’est-`a-dire3 = 2 + 2−dim(F∩G)qui donnedim(F∩G) = 1.