Lycée Hoche MPSI B Feuille Rangs, Opérations élémentaires, Systèmes
1.
(Emo01)Calculer le rang des matrices A et B de M n (K) dénies par a ij = cos(i + j − 2) , b ij = i + j + ij . 2.
(Emo02)En discutant selon les paramètres, calculer le rang
des matrices suivantes :
m − 1 0
− 2 m − 2 0 − 1 m
1 a 1 b a 1 b 1 1 b 1 a b 1 a 1
Pour la deuxième matrice, on présentera le résultat dans le plan des a, b .
3.
(Emo03)Étudier l'inversibilité et calculer l'inverse si pos- sible pour les matrices suivantes :
a. (a 1 , · · · , a n ) ∈ R ∗n
1 + a 1 1 · · · 1
1 ... ...
... ... 1
1 · · · 1 1 + a n
b. (α, β, γ) ∈ R 3
α − β − γ 2α 2α
2β β − α − γ 2β
2γ 2γ γ − α − β
Considérer
U =
α β γ
, V =
1 1 1
, T = U t V.
Calculer T 2 et chercher la matrice inverse comme combinaison linéaire de T et I 3 .
4.
(Emo04)Donner une base du sous espace vectoriel de R 5 déni par les équations
x 1 + 2x 2 − x 3 + 3x 4 + x 5 = 0 x 2 + x 3 − 2x 4 + 2x 5 = 0 2x 1 + x 2 − 5x 3 − 4x 5 = 0 5.
(Emo05)Passage du paramétrique au cartésien.
Déterminer un système d'équations (indépendantes) du sous espace vectoriel de R 4 engendré par les vecteurs
(1, 0, 1, 0), (2, 1, 0, 1), (0, 1, − 3, − 2), (1, 0, 2, 3) 6.
(Emo06)Calculer les inverses des matrices complexes ou
réelles par la méthode de Gauss (algorithme I'), vérier à la machine
1 + i − 1 2i
i 0 1
1 i 1
,
1 j 0
0 j 2 1 j 0 j 2
1 2 3 0 1 2 0 0 1
,
1 2 3
− 2 − 4 − 5
3 7 10
,
− 5 − 2 3
− 2 − 1 1
2 2 1
7.
(Emo07)Décomposition LU .
Soit A ∈ M m (K) . On suppose que l'algorithme du pivot partiel (I) conduit à une matrice triangulaire supérieure avec des termes non nuls sur la diagonale sans qu'il soit nécessaire de permuter les lignes. (Voir l'exercice 25 sur cette condition.)
Montrer qu'il existe une matrice triangulaire inférieure L et une matrice triangulaire supérieure U telles que A = LU . Expliciter L et U pour
A =
5 2 1
5 − 6 2
− 4 2 1
. 8.
(Emo08)Soit A ∈ M p,q ( R ) , montrer que
rg( t AA) = rg(A) On pourra montrer que
∀ X ∈ M q,1 ( R ) : t AAX = 0 Mq,1( R ) ⇒ AX = 0 M
p,1( R ) 9.
(Emo09)On considère trois vecteurs dans E = R 3 :
u 1 = (1, − 1, − 1), u 2 = (2, − 1, 1), u 3 = (1, 0, 2) La famille (u 1 , u 2 , u 3 ) est-elle libre ou liée ? Si elle est liée, former une relation linéaire entre ses vecteurs. Don- ner une dénition cartésienne de Vect(u 1 , u 2 , u 3 ) . 10.
(Emo10)On considère des vecteurs a m , b m , c m , d m dans
E = R 4 qui dépendent d'un paramètre m ∈ R et les sous-espaces vectoriels qu'ils engendrent.
a m = (m, 1, 0, m), b m = (0, m, 2m + 2, 0) c m = (1, 0, m, 0), d m = (2m, 0, 1, m) V m = Vect(a m , b m ), W m = Vect(c m , d m ) Discuter selon m de la dimension des sous-espaces vec- toriels V m , W m , V m ∩ W m et en donner dans chaque cas signicatif une base.
11.
(Emo11)Montrer que, dans R 3 , les vecteurs (2, 3, − 1) et (1, − 1, − 2) engendrent le même sous espace vectoriel que (3, 7, 0) et (5, 0, − 7) .
12.
(Emo12)Montrer qu'une matrice à p lignes et colonnes est de rang 1 si et seulement si elle est de la forme CL où C est une colonne et L une ligne (non nulles).
13.
(Emo13)On dénit une matrice A ∈ M n (K) par
a i,j =
i si i = j 1 si i > j 0 si i < j
Montrer que A est inversible et calculer A −1 . 14.
(Emo14)Familles de formes linéaires
Soit E un K -espace vectoriel de dimension q muni d'une base B = (b 1 , · · · , b q ) , soit B ∗ = (β 1 , · · · , β q ) la base de E ∗ constituée des fonctions coordonnées dans B (base duale).
Soit (ϕ 1 , ϕ 2 , · · · ϕ p ) une famille de formes linéaires sur E et C la base canonique de K p . On note
A = M at
B (ϕ 1 , ϕ 2 , · · · ϕ p )
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Il s'agit de la matrice d'une famille de formes linéaires dans une base de E .
On dénit φ ∈ L (E, K p ) par :
φ(x) = (ϕ 1 (x), ϕ 2 (x), · · · , ϕ p (x)) a. Exprimer
Mat B,C φ, Mat
B
∗(ϕ 1 , · · · , ϕ p )
en fonction de A . Pour la deuxième, il s'agit de la matrice d'une famille de vecteurs de E ∗ dans une base de E ∗ .
b. Montrer que rgφ = rg(ϕ 1 , · · · ϕ p ) . En déduire dim(ker ϕ 1 ∩ · · · ∩ ker ϕ p ) = q − rg(ϕ 1 , · · · ϕ p ) c. Montrer que (ϕ 1 , · · · ϕ p ) est libre si et seulement si
φ est surjective. Lorsque φ est surjective, montrer l'existence d'une famille (u 1 , · · · , u p ) de vecteurs de E tels que ϕ i (u j ) = δ ij . Montrer que (u 1 , · · · , u p ) est libre et que
ker ϕ 1 ∩ · · · ∩ ker ϕ p ⊕ Vect (u 1 , · · · , u p ) = E d. Soit (ϕ 1 , · · · ϕ p ) libre et ϕ ∈ E ∗ tel que
ker ϕ 1 ∩ · · · ∩ ker ϕ p ⊂ ker ϕ Montrer que
ϕ = ϕ(u 1 )ϕ 1 + · · · + ϕ(u p )ϕ p En déduire que ϕ ∈Vect (ϕ 1 , · · · ϕ p ) .
Les nombres λ 1 ,· · · , λ p tels que ϕ = λ 1 ϕ 1 + · · · + λ p ϕ p sont appelés les multiplicateurs de Lagrange.
e. Base antéduale.
Soit (ϕ 1 , · · · ϕ q ) une base de E ∗ , montrer l'existence d'une base (f 1 , · · · , f q ) de E telle que (ϕ 1 , · · · ϕ q ) soit la base duale de (f 1 , · · · , f q ) .
15.
(Emo15)Dans R 4 muni de sa base canonique C. On dénit des formes linéaires α et β
α((x, y, z, t)) = x + y + z + t β ((x, y, z, t)) = x − y + 2z − t
Former la matrice dans la base canonique (e 1 , e 2 , e 3 , e 4 ) de la projection sur Vect(e 3 , e 4 ) parallelement à ker α ∩ ker β .
16.
(Emo16)Dans K 4 , on considère les vecteurs
a = (1, 2, 3, 4), b = (2, 2, 2, 6), c = (0, 2, 4, 4), d = (1, 0, − 1, 2), e = (2, 3, 0, 1) On pose U = Vect(a, b, c) et V = Vect(d, e) . Calculer les dimensions de U , V , U ∩ V , U + V et donner une base de chacun d'entre eux.
17.
(Emo17)Diagonalisation.
En discutant du rang de A − λI 3 avec
A =
− 2 − 1 0
− 1 0 1
0 1 2
,
trouver les scalaires λ tels que A − λI 3 soit non inversible.
Pour ces valeurs, résoudre l'équation AX = λX où X est une colonne. Préciser une matrice diagonale D et une matrice inversible P telles que
A = P D P −1 . Même question avec
0 1 1 1
1 0 − 1 − 1 1 − 1 0 − 1 1 − 1 − 1 0
,
1 2 3 1 2 3 1 2 3
18.
(Emo18)On considère une matrice par blocs M =
A B 0 C
où A et C sont des matrices carrées et 0 désigne une matrice nulle. Montrer que
rg M ≥ rg A + rg C.
19.
(Emo19)Soit m ∈ R et f m ∈ L ( R 5 , R 4 ) dont la matrice dans les bases canoniques est
1 − 3 1 − 2 1 0 1 − 1 − 1 1
0 0 1 − 1 0
0 0 1 0 − m
Déterminer l'image et le noyau de f m par une base et des équations.
20.
(Emo20)Montrer que tout hyperplan de M p (K) contient au moins une matrice inversible. On pourra utiliser (exercice mm18) le résultat suivant :
Pour toute forme linéaire ϕ sur M p (K) , il existe une unique matrice A telle que
∀ M ∈ M p (K), ϕ(M ) = tr(AM ).
21.
(Emo21)Soient A et C des matrices données, on cherche à calculer B vériant B C = A .
a. On se donne
A =
2 3 − 2 4 − 1 − 2
0 1 0
C =
1 2 − 1
2 − 1 − 1
− 1 2 0
b. Soit k est un paramètre réel, on se donne
A =
− 2 1 1 8 1 − 5
4 3 k
C =
1 2 − 1
2 − 1 − 1
− 5 0 3
Est-ce possible pour tout k ?
22.
(Emo22)Soit a ∈ R, en utilisant les trois méthodes propo- sées par le cours, calculer la matrice inverse de
1 − a 0 0
0 1 − a 0
0 0 1 − a
0 0 0 1
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23.
(Emo23)Former un système d'équations du sous-espace V de R 4 engendré par les vecteurs
(7, 4, − 2, − 1), (3, 2, 0, 1), (5, 2, 4, 7), (1, 0, 2, 3) 24.
(Emo24)On considère une matrice A à laquelle on adjoint
une colonne de y i
1 − 3 − 5 2 y 1 2 5 12 − 7 y 2
− 1 1 1 0 y 3
− 2 4 6 − 2 y 4
.
En transformant cette matrice par la méthode du pivot partiel, préciser le rang de A , une base de Im A et des équations pour Im A et ker A .
25.
(Emo25)Soit A ∈ M m (K) . Les matrices extraites princi- pales de A sont les matrices extraites A r = A
J 1,r KJ 1,r K
pour r ∈ J 1, m K.
Montrer que A vérie la condition assurant l'existence d'une décomposition LU (exercice 7) si et seulement si les matrices extraites principales sont inversibles.
26.
(Emo26)Soit n ≥ 2 naturel. Pour tout λ ∈ R et k ∈ J 2, n K, on pose
T k (λ) = I n + λ E k−1,k (n).
Quel est l'eet de la multiplication à gauche par T k (λ) ? Pour (λ 1 , · · · , λ n ) ∈ R n , préciser la matrice
T 1 (λ 1 ) · · · T k (λ k ).
Soit (x 1 , · · · , x n ) ∈ R n et V ∈ M n ( R ) dénie par
∀ (i, j) ∈ J 1, n K
2 , v ij = x i−1 j . À quoi ressemble la matrice V ? Préciser
T 1 ( − x 1 ) · · · T k ( − x k )V.
27.
(Emo27)Soit A = (a 1 , · · · , a p ) et B = (b 1 , · · · , b p ) deux bases d'un K -espace vectoriel E . Soit (α 1 , · · · , α p ) (resp (β 1 , · · · , β p ) ) la base duale des formes coordonnées dans A (resp dans B).
a. Pour tout (i, j) ∈ J 1, p K
2 , exprimer les termes (i, j) de P AB et de P BA avec ces formes coordonnées.
b. Pour tout λ 6 = 0 , on note
B λ = (b 1 , · · · , b p−1 , λb p ).
Comment P ABλ est-elle obtenue à partir de P AB ?
c. Comment P BλA est-elle obtenue à partir de P BA ?
Donner trois argumentations : avec les formes coor-
données, avec une composition d'endomorphismes,
avec des opérations élémentaires.
A est-elle obtenue à partir de P BA ?
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1. pas de correction pour Emo01.tex
2.
(Cmo02)Pour la première matrice, on applique l'algo- rithme I dans un contexte formel avec un paramètre m . Pour ne pas introduire de cas particulier inutile, m ne doit pas gurer dans les valeurs pivots. On forme la liste des matrices transformées
m − 1 0
− 2 m − 2 0 − 1 m
→
− 2 m − 2 m − 1 0
0 − 1 m
→
− 2 m − 2 0 − 1 + m 22 − m
0 − 1 m
→
− 2 m − 2
0 − 1 m
0 − 1 + m 22 − m
→
− 2 m − 2
0 − 1 m
0 0 P(m)
avec P (m) = − m +
− 1 + m 2 2
m = 1
2 m(m 2 − 4).
Le rang est 3 sauf si m ∈ {− 2, 0, 2 }.
Si m = − 2 la matrice est équivalente à
− 2 − 2 − 2 0 − 1 − 2
0 0 0
de rang 2.
Dans les deux autres cas, les deux premières colonnes forment une famille libre le rang est encore 2.
Pour la deuxième matrice, on fait des opérations élémen- taires qui conservent le rang
2 + a + b a 1 b 2 + a + b 1 b 1 2 + a + b b 1 a 2 + a + b 1 a 1
C 1 ← C 1 + C 2 + C 3 + C 4
→
2 + a + b a 1 b
0 1 − a b − 1 1 − b
0 b − a 0 a − b
0 1 − a a − 1 1 − b
L i ← L i − L 1
→
2 + a + b a 1 b
0 1 − a b − 1 1 − b 0 b − a 0 a − b
0 0 a − b 0
L 4 ← L 4 − L 2
→
2 + a + b a + b 1 b 0 2 − a − b b − 1 1 − b
0 0 0 a − b
0 0 a − b 0
C 2 ← C 2 + C 4
→
2 + a + b a + b b 1 0 2 − a − b 1 − b b − 1
0 0 a − b 0
0 0 0 a − b
C 2 ↔ C 3
Sous cette forme il est clair que le rang est 4 sauf si une ou plusieurs des conditions suivantes sont vériées
2 + a + b = 0 2 − a − b = 0 a − b = 0
Ces conditions traduisent dans le plan R 2 l'appartenance du point (a, b) à certaine droites.
b
a
a = b a + b = −2
a + b = 2 rg = 3
rg = 2
rg = 1
Fig. 1 Ex 2 (Emo02) Rangs dans R 2 . 3.
(Cmo03)a. Notons A la matrice à étudier, C 1 , · · · , C n ses co- lonnes et X 1 , · · · X n les colonnes canoniques. On introduit la colonne C qui ne contient que des 1.
On va essayer d'exprimer les X i en fonction des C i . Remarquons que
C = X 1 + · · · + X n On peut écrire
∀ i ∈ J 1, n K , C i = C + a i X i ⇒ X i = 1 a i
C i − 1 a i
C En sommant, on obtient
C =
n
X
i=1
1 a i
C i
!
− sC où s =
n
X
i=1
1 a i
.
s = − 1 ⇒ P n i=1
1
a
iC i = 0 . La famille des C i est liée, A n'est pas inversible.
s 6 = − 1 ⇒ C combinaison des C i ⇒ les X j com- binaisons des C i ⇒ (C 1 , · · · , C n ) génératrice ⇒ base ⇒ A inversible.
Calculons A −1 dans ce cas. Notons α = 1 + s . C =
n
X
i=1
1
αa i C i ⇒ X i = −
n
X
j=1
1
αa i a j C j + 1 a i C i Ceci donne la j -ème colonne de A −1 qui s'écrit
1
a
10 · · · 0
0 ... ...
... 0 0 ... 0 a 1
n