HAL Id: jpa-00236790
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Submitted on 1 Jan 1872
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Sur un point de la théorie des phénomènes capillaires
J. Moutier
To cite this version:
J. Moutier. Sur un point de la théorie des phénomènes capillaires. J. Phys. Theor. Appl., 1872, 1
(1), pp.291-303. �10.1051/jphystap:018720010029101�. �jpa-00236790�
291
conduisent aux mêmes
résultats,
à cause des termesqui disparais-
sent par
l’intégration.
Il est, du reste, trcs-dif~.cile de concevoir l’existence siniultanéc de deux flux d’électricité se mouvant en senscontraires à travers la même section d’un
conducteur,
comme l’ad-mettent décliner et
Welier;
deshypothèses
de cette naLure ne sontque la
simple
traduction desphénomènes,
permettantd’appliquer
le calcul à ces
derniers,
sans rienapprendre
sur leur cause réelle.’
SUR UN POINT DE LA THÉORIE DES PHÉNOMÈNES CAPILLAIRES ;
PAR M. J . MOUTIER.
Laplace
a déduit de sa théorie desphénomènes capillaires
l’ex-pression
du 1 olumeliquide
soulevé dans un tubecylindrique
verti-cal ; depuis
31. "Bertrand a obtenu le même résultat au moyen d’une méthodetrès-simple (1),
queje
vaisreproduire
aN ant d’c:n fairel’application
àquelques
casparticuliers.
Cette méthode repose sur L1I1C
propriété
des surfaces démontré par ~1. Bertrand dans son Mémoire sur les surfaces isothermes or-thogonales.
Soit MABC unrectangle
élémentairedécoupé
sur unesurface par quatre
lignes
decourbure;
les normales ~a 1a surface auxpoints
M et A se coupent en unpoint
0 sous unangle 8,
les nor-males à la surface aux
points
1B1 et C se coupent en unpoint
0’ sousun
angle
6’. Si l’onappelle R,
R’ les rayons de courbureprincipaux
de la surface au
point M, O~I, 0’-~l’,
1!’lA =RO,
-NI(1= R’6’,
t’tl’aire du
rectangle
-!VIA13C a pour valeurSi l’on mène des normales à la surface en
chaque point
et quel’on prenne sur toutes ces
normales,
dans la directionOM,
des lon-gueurs
égales
et 1I1f1I11lllentpetites
ê, on forme une SeC011C~.E’ surfaceéquidistante
de lapremière :
les normales menées à lapremière
1
surface suivant le contour 3IABC
découpent
sur la seconde surfaceun élément
rectangulaire
dont Faire a pour valeur(’ ) Journal de Mathématiques pures et appliquées, t. XIII, p. ~ gg.
Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphystap:018720010029101
292
En
négligeant
les iiiliiiii-iientpcLits
du second ordreou eu
rcnlplaçanllc produit
00’ au moyen de lapromère
relationSoit maintenant un tube
cylindrique
vertical Ù section circulairedans
lequel
s’él ève unliquide;
endésignant
par .7. ] ordonnée d’unpoint
de ]a surfaceeoulptéc
a part il’ du niveau extérieur duliquide., Inéquation
de la surfacecapillaire
estoù a2
désigne
une constanteparticulière
auliquide.
Le volume du
cylindre qui projette
mn élément w de la surface terminale duliquide
dans le tube sur la surf’ace extérieure du li-quide
est (ù Z cosy, cndésignant
par z 1’ordonnce d’unpoint
de l’é-lément M et par ~
l’angle
de l’ordonnée avec la normale a 1 a sur-face;
le volumeliquide
soulevé dans le tubecylindrique vertical
estConsidérons une seconde
surface,
obtenue ellprolongeant
lesnormales el la surface terminale du
liquide
d’unelongueur
lllfllll-ment
petite
e,dirigée
à 1 intérieur duliquide; désignons
par t~O l’élémentcorrespondant a
w.Diaprés
les relations(1)
et( .? ) ,
En reportant la valeur de Ua ~ tirée de cette dernière
équation
dans
l ’expression
du volumesoulevé,
-
.
Or 2o) eOSQ, I~M~ c~os ~.~ sont les
projections
liorizoiltales de la sur-face libre du
liquide
et de la surface illGnin1.cntvoisine;
elles nedif~’érc~nt que par la
projection
de la zone déterminée par les nor-lnales de
longueur
illfinilnenlpetite e
menées suivant le contour de la surface terminale. Laprojection
liorizontale de cette zone a pour293 v alcur Le
cos i ~
cndésignant
par L lc contour de la surface termi- nale ou la circonférence du tube etpar i l’angle
de raccordement duliquide
avec laparoi. solide.
Le volume
liquide
soulevé dans le tubecylindrique vertical
adunc pour
expression
Cette
expression
a unegrande importance
dans la théorie desphénomènes capillaires,
aupoint
de vue des vérificationsexpérimen-
tales. Si l’on
désigne
par H la hauteurmoyenne à laquelle
s’élève leliquides
dans un tube de rayon 1, définie par la i~elation E/ == cr /’ 2 H’Iet si l’on remarque que
L -=---= ~ cr 7’,
la relationprécédente
peut semettre sous la forme
-
’
Si l’on
regarde l’angle
de raccordement i comme ayant une valeur constante, conformément aux théories deLaplace
et deGauss,
lahauteur moyenne du
liquide
soulevé dans un tubecylindrique
ver-tical doit être inv ersement
proportionnelle
au diamètre du tube.Dans le cas des tubes
étroits,
la hauteur moyenne ne diffère pas sensiblement de 1’ordonnée dupoint
leplus
bas de la surface termi- naleh ;
la relationprécédente
renferme alors la loi de Jurin commeloi limite. On retrouve d’ailleurs dans ce cas la relation
précédente,
comme on le
sait,
en supposant la méridienne duménisque
confon-due avec le cercle osculateur au
point
leplus
bas.Lorsque
le tubes’élargit,
la dinerence entre 11 et h n’estplus
né-gligeable. Laplace
aessayé
d’en tenir compte au moyen d’une cor- rectionqui
suppose leménisque hémisphérique,
Ed. Desains acherché à résoudre la difficulté en assimilant la surface du
liquide
àcelle d’un
ellipsoïde
derévolution;
mais ces corrections ne peuvent convenirqu’à
des tubes de diamètre assez faible.La
question
a été résolue récemment dans toute sagénéralité, quel
que soit le diamètre dutube,
par l~’1.Quet.
Dans un Mémoireencore
inédit,
dont lesprincipaux
résultats ont été seulspubliés ( ~ ~,
(’ ) La même méthode a été appliquée par M. Bertrand à l’évaluation du volume d’une goutte de mercure posée sur un plan horizontal.
( ~) Recueil de Rapports sur les progrès des Lettres et des Sciences ell France. De
(~) 7~cM?~ du lBlagnétisn1c et de la (~a~illarité, par 1B1. Quet, p. 260.
l’Electricité, du Magnétisme et de la Capillarité, par M. Quet, p. 260.
294
31.
Quel
a déduit del’intégration générale
de la surfacecapillaire
la relation
qui
existe entre la liauteur moyenneH,
la hauteur ob- servée la et le rayon dutubc,
est il a p~1 vérifier pour des tubes de diamètres très-diHërel1ts l’exactitude de la relation(4).
Cette relation montre que le volume du
liquide
soulevé est indé-pendant
de la forme de lapartie
inférieure dutubc ;
ce résultat estd’accord avec les
expériences
de Juin.La même relation
s’applique également
au volumeliquide
soulevéà l’extérieur cI’un tube
cylindrique vertical ;
3 Lreprésente
alors lepérimètre
extérieur du tube.La démonstration donnée par M. Bertrand permet de reconnaître immédiatement l’influence que peut exercer la forme
conique
dutube sur le volume
liquide
soulevé. Si l’onimagine
un tubc ayant la forme d’un cône de révolution dont l’axe soit vertical et dontl’angle
au sommet ait pour valeur 2~,
il est aisé de voir que les nor- males à la surfacecapillaire
menées par les différentspoints
dupé-
rimètre de raccordement sont inclinées sur l’horizon de
l’angle
1 w 6 ’1suivant que le sommet du cône occupe la
partie supérieure
ou lapartie
inférieure du tube. La zone détcrminée par ces normales a pourprojection
horizontale Lecos(t iip 6),
et si l’ondésigne pair V
le volume contenu à l’intérieur du
cylindre qui projette
la surface duliquide horizontalement,
on aDes raisonnements
analogues s’appliquent
au cas de deux lamesparallèles
verticales. Si l’011désigne
par L lepérimètre mouillé,
c’est-à-dire le double de la
longueur
de l’une deslames,
le volumeliquide
soulevé entre les deux lames a pourexpression
On peut
répéter,
à propos des vérifications de cetteformule,
cequi
a été ditprécédemment
ausujet
du tube vertical. On voit quecette
expression
estindépendante
de la distance deslames,
etqu’elle
convient
également
au volumeliquide
soulevé lelong
d’une seule lame de part et d’autre de cette lame.Il est
facile,
en suivant une marcheanalogue,
de trouver l’ex-pression
du volumeliquide
soulevé entre deux lamesparallèles
inclinées.
295 Considérons deux lames
parallèles
inclinées sur l’horizon d’unangle
~~; prenons sur la surface teriminale duliquide compris
entreles deux lames un élément c~ ;
désignons
par z l’ordonnée de l’un de cespoints,
par Z lalongueur
de laparallèle à
laligne
deplus grande
pente des lames menée par cepoint
et terminée â la sur-face extérieure du
liquide
dans le vase, on aAppelons
)0l’angle
de la normale à la surfacecapillaire
aupoint
considéré avec la droite
Z;
lecylindre
circonscrit à l’élément wparallèlement
à Z a pour section droite c~ cos C?; le volume de cecylindre compris
entre la surface terminale duliquide
et le niveaude la surface extérieure dans le vase est
et le volume du
liquide
soulevé entre les deux lames a pour valeurSi l’on
imagine ,
commeprécédemment,
une seconde surfacedéterminée par les extrémités des normales de
longueur e
infini-ment
petite,
menées à tous lespoints
de la surface du côté duliquide,
et que l’ondésigne
par c/ l’élémentcorrespondant
à c~ ~ ona,
d’après l’équation (3),
et par suite
Or la
quantité
renfermée dans 1 aparenthèse
est laprojection
surun
plan perpendiculaire
à Z de la zone déterminée par les normales delongueur e
menées suivant le contour de la surface terminale ;cette
projection
a pour valeurLé cos
et
l’expression
du v olume soulevé est alors296
Si l’on
a~y~llu
V 1 le vohuucliquide
sontcvc clltre deux lam~sparalictcs supposées
verticales cL de mcrr~clongueur
jiii ics lanu’slIlC~.111CC S ~
O11 avu (5’)
queil en résulte
Cette relation est
susceptible
d une vérificationexpérimentale,
et, commc om a
supposé l’ ayl(3 i
con s tan t , conformément au théories deLaplace.
et deGauss, c~LlGljc’
que soit l’inclinaison deslames,
on pourrapeut-être
démontrer ainsi parl’expérience
quel’angle
de raccordement duliquide
avec laparoi
estindépendant
del’obliquité
de cetteparoi,
et Bériner uneconséquence
de la théorie desphénomènes capillaires.
Si l’on
désigne par b
la distance deslames,
par H la valeur moyenne deZ,
le volume duliquide
soulevé peut sereprésenter
par la relation
Eii
appelaiit
Hl la hauteur moyenne duliquide compris
entredeux lames
parallèles Berticales éloignées
de la même distance&,
On a
donc, d’après
la relation6~
Si l’on considère des lames
~n~s-rahhrucluos,
la valmnr de II neliiièrc pas sensiblement des valeurs de Z relatives aux divers
poiuts
de la
surface ;
la valeur de 111 ne dineie pas sensiblement de loi- (lonnée ~i d unpoint
de la surfacc dans le second cas,7’
fe~ comme Z =- ~’ , il en résume
siny
297 La hauteur ii
laquelle
s’élève leliquide compris
entre deux lamesparallèles
situées à une distance invariablc ettrès-petite
est doncindépendante
de l’inclimaison des deux lames sur l’horizon.L’expression
du volumeliquide
soulevé entre deux lamesparal-
lèles inclinées est
indépendante
de la distance deslames;
elles’ap- plique,
parconséquente
au cas de deux lamesparallèles
très-écar-tée~~ et, par
suite, a
la somme des volumesliquides
soulevés sur lesdeux faces d’une lame
unique
inclinéeplongée
dans unliquide.
---_
RUDORFF.2013Ueber das Gefrieren der Salzlosungen (Sur la congélation des dissolutions
salines); Annales de Poggendorff, CXLV, J99’
DE COPPET. - Recherches sur la température de congélation des dissolutions salines;
Annales cle Chimie et de Physique, fie série, t. XXIII, XXV, XXVI.
Blagdcn
avait trouvé dès1788
que l’abaissement dupoint
de con-gélation
de certaines dissolutions salines estproportionnel
à la quan- tité de sel dissous. Il avait vérifié uneproposition
énoncée parDeluc,
à savoir que le
plus grand
froidqu’on puisse
obtenir par lemélange
d’un sel avec de la
glace
doit être celuiauquel
une solution saturéede ce sel se
congé) e.
Despretz
observa latempérature
decongélation
de diverses disso- lutions dont il recherchait le maximum de densité.M. Dufour conclut de ses
expériences
que, dans lacongélation
dela dissolution aqueuse d’uit corps
solide,
iln’y
ajamais
unesépara-
tion
complète
du corps et duliquide,
et que la loi deBlagden
estsensiblement
vérifiées, quoiqu’il
y ait desexceptions
à cette loi.31.
Rüdorll’ ~ ~jz~z.
de1-’oggendo ’ 1861-1864)
étudia de nou-veau ce
sujet, qui
lui a fourni la matière du Mémoire que nous ana- Ivsons.Si l’on dissout un
poids
NI de substance dans 100 grammesd’eau,
et si l’on
désigne
par C l’abaissernent endegrés centigrades
dupoint
de
congélation
au-dessous de odegré,
on trouve un certain nombres de sels p our .,lesquels M
est constant ou oscille autour d’une valeur moyenne. M. Rudorn en conclut que le corps dissous se trouve dans eau a l’étatanhydre
etagit
comme tel sur latempératurc
decongélation
de l’eauqui
se trouve abaissée.r
298
Pour d’autres
sels,
lerapport M
c croit à mesure que M augmente.NI. Rüdortl’admet que
l’eau joue
alors un doublerôle;
unepartie
se combine avec le sel
qui
se dissout et forme unhydrate
a propor-tions
définies;
le reste sert de dissolvant. C’estl’hydrate
ainsi forméqui agit
alors pour abaisser lepoint
decongélation.
En partant decette
hypothèse,
on peut, à l’aide de deux observationsqui
donnentles abaissements C’ et C"
correspondant
aux masses 1B1’ et NI" de sel dissous, déterminer le nombre r d’atomes d’eauqu’il
faut sup- poser combinés avec le sel pour que, enappelant
3’I,. lepoids
decette combinaison dissous dans 100
parties d’eau,
lequotient c
N1,, 1. ~ 0
tooA(M~-M’C) A 1 .d
.soit constant. (Jn a r =
2013~M~~r~2013T~" ~ ~
18 -NIM’ c’ -C) , poids atomique
du corps.
L’expérience apprendra si,
en faisant varier lepoids
NIdu
sel,
lequotient précédent
conservetoujours
la même valeur.C’est ainsi
qu on
supposera :’
299
Il est un
petit
nombre de selsqui
l lie trouvent pas leurplace
dans les deux groupes
précédents.
Tels sont les chlorures de so- dium et debaryulll
et lo chlorure de cuivre. ~I.Rüdorfl’ pense qu’il s’opère
unchangements
dans la constitution du sel dissous; que, parexemple,
un selanhydre
se combine à un certain moment avec un certain noinbred’équivalents d’eau~
ou que, s’il est 1»--draté,
il forme un nouvelhydrate .
1
Ainsi il trouve que, pour l’ le chlorure de
sodium, C
Ni- -.r.0,6, jus-
,lqu’à
ce que la dissolution renferme 16 pour i oo de sel.Jusque-là,
le corps
agit
à l’étatanhydre
sur latempérature
decongélation ;
.
de
A 1 . d 1 ’ 1mais, au-dessus, c
m croît avec lap ro p ortion
dese ,
et c’est le com-posé
Na CI -+- ’2 H2 0qu’il
faut supposer dissous pour avoir une va- leur constantede c-
~ o,3~. r ~
l~’I~ étant ,Ia masse de selhydraté ’
dissous dans 10o
parties
d’eau. Demême,
300
tant que la
~~rohoht,ion
de sel n’atteint pas 16 pour 100;au-clesst~.s~
on supposera
De même,
depuis
20 pour 100; -tu-dessousLe
premier
de ceshydrates
est vert., et il dc" icnt bleulorsque
laconcentration est
plus grande.
Cette couleur bleueappartiendrait
au second
hydrate.
Enfin,
pour certainssels,
pour l’a7otated’argent
surtout, M ~ dé- croî t d’une manière notable à mesure que M augmente., et 1_VI. Rü- dorn ne trouve pasd’explication
satisfaisante de ce fait. Ainsi ilrejette,
comme heuprobable,
la tl1éorie que ~’I. deCoppet
proposepour ce cas.
Celui--ci pense
qu’alors
les dissolutions contiennent unniélangc
de deux ou de
plusieurs
modifications de cessels, mélange
dontles
proportions
relatives varient avec latempérature
et ledegré
de concentration de la dissolution. Il laisse de côté le cas où le sel lui-inéine serait
décomposé par l’eau,
comme les sels debismuth,
et admet seulement la
décomposition
del’hydrate, décomposition qui
se feraitgraduellement
à mesure que ledegré
de concentration s’accroitrait.11 l
rapproche
cettedécomposition
desexpériences
de 31.Debray
sur la dissociation des sels. Ici la théorie iu’a semblé manquer de clarté. L’auteur suppose
qu’un hydrate
en dissolution dans une masse d’eau a une ~~~r.sin~z ~le dissociationanalogue
ii la tension des vapeurs des selshydratées,
tenson coinbatiac par une certaine résistancequ’oppose
à ladécomposition
la masse entière du dissol-vant. Ces
expressions
le semblent manquer de netteté et depré-
cision .
Craignant
de ne pas bien rendre les idées del’auteur, je
meborne à transcrire les deux
hypothèses
fondamentalcs de sa théorie : 1 ° La combinaison des sels avec l’eaud’hydratation
et la décom-position
de ceshydrates
dans les dissolutions aqueuses suivent une301
marche
analogue
a celle de la dissociation deshydrates
solides dansulI espace limité contenant de la vapeur
d’eau;
20 L abaissement du
point
decongélation
d’une dissolution sa-line au-dessous de zéro et l’abaissement de la
telnpérature
du lnaxi-iiiniii de densité au-dessous de celle du maximum de l’eau sont
l’1111 et l’autre
proportionnels
aupoids
du sel(anhydre
ouhydrate)
dissous dans une
quantité
constante d’eau.’
La
première partic
de l’énollcé est l’extension à tous les cas de la loi que NI. -Riidorff limite ceux pourlesquels
le rapport--
le décrit paslorsque
1VI augmente.La
seconde,
relative au maximum dedensité,
est,jusqu’à
un CC1’-~tain
poilt,
vériuée par lesexpériences
deDespretz.
Mais il faudraitun
plus grand
nombred’expériences
pour rendre la démonstration(’0
iiipl
ètc ,M. l%
Coppet
a eu l’Idée demultiplier
lerapport M
c par lepoids
atomique
du sel(anhydre
ouhydraté)
due l’on considère. Il obtient ainsi cequ il appelle
1’crhai.s,se~~L~matonâqlle.
Il a formé-~1L1s1e1~rS
groupes de corps pour
lesquels
l’abaissementatomique
est le même.Ainsi,
pour leschlorures, bromures,
iodures depotassium
et desodiunl,
et aussi pour la potasse et lasoude,
leproduit
mes’éloigne
pas de ~4.
Pour
l’ammoniaque,
il serait 10. 3’I. deCoppet
C11 conclut que la dissolutiond ammoniaque
m’a pas la mêmecomposition
que celle de potasse.Les sulfates de
fer,
dezinc,
demagnésie
et de cuivrepris
ii l’étatd’hydrate,
avcc lac11position
que leurassigne
1VT.Rüdorlr,
for-ment un autre groupe dont l’abaissetncnt
atomique
est voisin de 16.Pour les chlorures de
baryum, stroiittutil, calcium, cuivre,
tllall-ganèse,
on trouve encore des nombres Ù peuprès égaux;
mais ilfaut,
pour certains d’entre eux,changer
les formules données par -,NI. Bùdoru’ sur lacomposition
de ceshydrates,
Il y a encore lit unpoint
iiéclaircir,
et il ne peut 1 être que par desexpériences
s’éten-dant aux groupes de sels les
plus
varié.C’est alors
du’U~1.
saura sûrementsi,
comme 1 énonce M. deCop-
pet, les abaissements
atomiques
dupoint
decongélation
et ceux dela
température
du maximum dedensité, qui correspondent
aux dif-férents états d hydratation d’un même
sel,
sontpeu près égaux
302
entre eux; si le rapport des deux abaissements a
toujours
la mêmevaleur, quel
que soit l’étatd’liydhatatioli
du sel.1B1. de
Coppet conclut,
desexpériences
faites parI)espretz
surla potasse, les chlorures de sodium et de
calcium,
que, pour tomt le groupe deschlorures, bromures,
iodures alcalins ou alcaliilo-tcl’-~’eux, pour la potasse et pour la
soude,
l’abaissementatolnique
dumaximum de densité de leurs dissolutions aqueuses est sensiblement
quadruple
de l’abaissementatomique
de leurpoint
decongélation.
Une telle
généralisation
dequelques
résultatsparticuliers
est peut-être un peu
prématurée
dans unsujet
encore aussiobscur;
et c’estpeut-être
trop se hâter que d’admettre que l’on peut, à l’aide decette loi et en l’absence
d’expériences directes,
trouver par lecalcul,
pour un
grand
nombre desels,
lestempératures
decongélation
etdu maximum de densité de leurs dissolutions
Il est bon de remarquer que, sur certains
points,
la théorie de M. deCoppet
conduit a des conclusions différentes de celles que M. Rûdorn tire de sesexpériences.
Ainsi les bromure et iodure desodium,
que ’-NI. ’llüdo1-li’1~’ebal’d(’
comme combinés ance 4 atoniesd’eau,
doivent êtrepris
seulement avec3, d’après
~l. deCoppet;
alors seulement ils satisfont à la loi de l’alJalSSeIllcllt
atomiques.
Ladissolution de chlorure de sodium devrait contenir
probablement
un
mélanges
de deuxhydrates
ou d’unliydrate
et de sel anhydre. Lechlorure de calcium serait aussi sous deux états dans la solution concentrée. Il t’11 serait
probablement
de même du chlorure debaryum,
etc. Cesdivergences
ne peuventdisparaître
que par desexpériences., qui
sontplus puissantes
que toutes les considérationsthéoriques;
et cesexpériences
ne sauraient être tropmultipliées,
car elles
présentent
des difficultésqui cxpliduellt
lesdifférence,
parfois notables,
que l’on trouve dans les nombres bruts donnés par MM. RùdorJT et deCoppet
pour l’abaissement dupoint
de con-gélation
de certaines dissolutionsprises
au mêmedegré
de conceii-tration, quoique
leprocédé
d’observation soit le même de part et d’autre(voir
chlorures de sodium et debarYU111).
_~1. deCoppet,
en
opérant
sur desmélanges
de chlorure depotassium
ou de sodiumet de carbonate de potasse, et cl citant
quelques
résultats obtenus,par ~1.
11.üdorff,
trouve que l’abaissement dupoint
decongélation
du
mélange
estrigoLireuseinent
la somme des abaissementsproduits
par
chaque
substance isoléiiieiit.303 Les solutions sursaturées lui ont paru rentrer dans le cas des solutions
ordinaires,
quant à l’al~alSSC’Illellt dupoint
decongélation.
Les résultats
numériques
de cesexpériences, dit-il,
me peuvent se concilier avec la théoric dc M. Itüdorlrqu’à
la conditiond’y
intro-duire les
hypothèses
nouvelles dont nous avonsparlé plus
haut.L’une des
expériences
faites par y~2. -Rüdoril’ sur une solution sursaturée de sulfate de soude est intéressante. Une solution saturée de ce sel a 5degrés
est refroidiejusqu’à
4 ou - 5degrés;
elle estalors sursaturée. On
projette
dans le ballon uneparcelle
deglace;
il se
sépare
immédiatement une abondantequantité
deglace,
et lethermomètre remonte de 2 ou 3
degrés.
Si l’on eûtjeté
dans lehallon un
petit
cristal de sulfate desoude,
le sel se futprécipité scul,
sans formation deglace.
Enprojetant
successivement ousimultanément la
glace
et lesel,
un obtient successivement ousimultanément un
dépôt
deglace
et undépôt
de sel. ]B1. Rüdorffcite cette
expérience
pour soutenir que, lors de lacongélation
d’unedissolution
saline,
il s’ensépare
de laglace
pure, et que lapetite quantité
de sel que l’on trouve dans cetteglace provient
d’unepartie
de la dissolution
qui
estemprisonnée
dans les feuillets deglace. Si,
dams
l’expérience précédente,
il seséparait
de la dissolution uneparcelle
de selsolidc,
elle entraînerait laprécipitation
de 1’cxcés desel
qui
se trouve daus la solution sursaturée.Ralycloms
enfin que !~’T.lvüllncr a mesuré la forceélastique
dela vapeur d’eau émise par les dissolutions salines, il a trouvé que, si l’on
appelle
V la diminution de forceélastique
de la vapeur et 31 laproportion
de selanhydre
°-dissousi v
~It est constant, et le selpré-
existe dans la dissolution à l’état
anliydrc.
Tels sont les chlorures depotassium,
desodium,
azotates dechaux,
desoude,
sulfate depotasse, résultats conformes a ceux de -NI.
Rudorn,
et aussi les sul-fates de
soude,
decuivre,
denickel,
que -NI. iW dorf~’ considèrecomme
hydratés,
une foisqu’ils
sont dissous. Pour certains corps,chlorure de
calcium,
~ potasse,soude, ~
n’est constantqu’autant qu’on prend
pour -NI la masse d’unhydrate
défini du corps dissous,
dans 100
parties
d’eau. Sauf’ pour le chlorure decalcium,
les for-mules des
hydrates
données par !YI. Wülliier diffèrent de celles de~YI. Rüdohli’.
Ce
sujet d’études,
comme on levoit,
est loin d êtreépuisé.
E. GRiPO]B.