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Sur un point de la théorie des phénomènes capillaires

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(1)

HAL Id: jpa-00236790

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Submitted on 1 Jan 1872

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Sur un point de la théorie des phénomènes capillaires

J. Moutier

To cite this version:

J. Moutier. Sur un point de la théorie des phénomènes capillaires. J. Phys. Theor. Appl., 1872, 1

(1), pp.291-303. �10.1051/jphystap:018720010029101�. �jpa-00236790�

(2)

291

conduisent aux mêmes

résultats,

à cause des termes

qui disparais-

sent par

l’intégration.

Il est, du reste, trcs-dif~.cile de concevoir l’existence siniultanéc de deux flux d’électricité se mouvant en sens

contraires à travers la même section d’un

conducteur,

comme l’ad-

mettent décliner et

Welier;

des

hypothèses

de cette naLure ne sont

que la

simple

traduction des

phénomènes,

permettant

d’appliquer

le calcul à ces

derniers,

sans rien

apprendre

sur leur cause réelle.

SUR UN POINT DE LA THÉORIE DES PHÉNOMÈNES CAPILLAIRES ;

PAR M. J . MOUTIER.

Laplace

a déduit de sa théorie des

phénomènes capillaires

l’ex-

pression

du 1 olume

liquide

soulevé dans un tube

cylindrique

verti-

cal ; depuis

31. "Bertrand a obtenu le même résultat au moyen d’une méthode

très-simple (1),

que

je

vais

reproduire

aN ant d’c:n faire

l’application

à

quelques

cas

particuliers.

Cette méthode repose sur L1I1C

propriété

des surfaces démontré par ~1. Bertrand dans son Mémoire sur les surfaces isothermes or-

thogonales.

Soit MABC un

rectangle

élémentaire

découpé

sur une

surface par quatre

lignes

de

courbure;

les normales ~a 1a surface aux

points

M et A se coupent en un

point

0 sous un

angle 8,

les nor-

males à la surface aux

points

1B1 et C se coupent en un

point

0’ sous

un

angle

6’. Si l’on

appelle R,

R’ les rayons de courbure

principaux

de la surface au

point M, O~I, 0’-~l’,

1!’lA =

RO,

-NI(1

= R’6’,

t’t

l’aire du

rectangle

-!VIA13C a pour valeur

Si l’on mène des normales à la surface en

chaque point

et que

l’on prenne sur toutes ces

normales,

dans la direction

OM,

des lon-

gueurs

égales

et 1I1f1I11lllent

petites

ê, on forme une SeC011C~.E’ surface

équidistante

de la

première :

les normales menées à la

première

1

surface suivant le contour 3IABC

découpent

sur la seconde surface

un élément

rectangulaire

dont Faire a pour valeur

(’ ) Journal de Mathématiques pures et appliquées, t. XIII, p. ~ gg.

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphystap:018720010029101

(3)

292

En

négligeant

les iiiliiiii-iient

pcLits

du second ordre

ou eu

rcnlplaçanllc produit

00’ au moyen de la

promère

relation

Soit maintenant un tube

cylindrique

vertical Ù section circulaire

dans

lequel

s’él ève un

liquide;

en

désignant

par .7. ] ordonnée d’un

point

de ]a surface

eoulptéc

a part il’ du niveau extérieur du

liquide., Inéquation

de la surface

capillaire

est

où a2

désigne

une constante

particulière

au

liquide.

Le volume du

cylindre qui projette

mn élément w de la surface terminale du

liquide

dans le tube sur la surf’ace extérieure du li-

quide

est (ù Z cosy, cn

désignant

par z 1’ordonnce d’un

point

de l’é-

lément M et par ~

l’angle

de l’ordonnée avec la normale a 1 a sur-

face;

le volume

liquide

soulevé dans le tube

cylindrique vertical

est

Considérons une seconde

surface,

obtenue ell

prolongeant

les

normales el la surface terminale du

liquide

d’une

longueur

lllfllll-

ment

petite

e,

dirigée

à 1 intérieur du

liquide; désignons

par t~O l’élément

correspondant a

w.

Diaprés

les relations

(1)

et

( .? ) ,

En reportant la valeur de Ua ~ tirée de cette dernière

équation

dans

l ’expression

du volume

soulevé,

-

.

Or 2o) eOSQ, I~M~ c~os ~.~ sont les

projections

liorizoiltales de la sur-

face libre du

liquide

et de la surface illGnin1.cnt

voisine;

elles ne

dif~’érc~nt que par la

projection

de la zone déterminée par les nor-

lnales de

longueur

illfinilnenl

petite e

menées suivant le contour de la surface terminale. La

projection

liorizontale de cette zone a pour

(4)

293 v alcur Le

cos i ~

cn

désignant

par L lc contour de la surface termi- nale ou la circonférence du tube et

par i l’angle

de raccordement du

liquide

avec la

paroi. solide.

Le volume

liquide

soulevé dans le tube

cylindrique vertical

a

dunc pour

expression

Cette

expression

a une

grande importance

dans la théorie des

phénomènes capillaires,

au

point

de vue des vérifications

expérimen-

tales. Si l’on

désigne

par H la hauteur

moyenne à laquelle

s’élève le

liquides

dans un tube de rayon 1, définie par la i~elation E/ == cr /’ 2 H’I

et si l’on remarque que

L -=---= ~ cr 7’,

la relation

précédente

peut se

mettre sous la forme

-

Si l’on

regarde l’angle

de raccordement i comme ayant une valeur constante, conformément aux théories de

Laplace

et de

Gauss,

la

hauteur moyenne du

liquide

soulevé dans un tube

cylindrique

ver-

tical doit être inv ersement

proportionnelle

au diamètre du tube.

Dans le cas des tubes

étroits,

la hauteur moyenne ne diffère pas sensiblement de 1’ordonnée du

point

le

plus

bas de la surface termi- nale

h ;

la relation

précédente

renferme alors la loi de Jurin comme

loi limite. On retrouve d’ailleurs dans ce cas la relation

précédente,

comme on le

sait,

en supposant la méridienne du

ménisque

confon-

due avec le cercle osculateur au

point

le

plus

bas.

Lorsque

le tube

s’élargit,

la dinerence entre 11 et h n’est

plus

né-

gligeable. Laplace

a

essayé

d’en tenir compte au moyen d’une cor- rection

qui

suppose le

ménisque hémisphérique,

Ed. Desains a

cherché à résoudre la difficulté en assimilant la surface du

liquide

à

celle d’un

ellipsoïde

de

révolution;

mais ces corrections ne peuvent convenir

qu’à

des tubes de diamètre assez faible.

La

question

a été résolue récemment dans toute sa

généralité, quel

que soit le diamètre du

tube,

par l~’1.

Quet.

Dans un Mémoire

encore

inédit,

dont les

principaux

résultats ont été seuls

publiés ( ~ ~,

(’ ) La même méthode a été appliquée par M. Bertrand à l’évaluation du volume d’une goutte de mercure posée sur un plan horizontal.

( ~) Recueil de Rapports sur les progrès des Lettres et des Sciences ell France. De

(~) 7~cM?~ du lBlagnétisn1c et de la (~a~illarité, par 1B1. Quet, p. 260.

l’Electricité, du Magnétisme et de la Capillarité, par M. Quet, p. 260.

(5)

294

31.

Quel

a déduit de

l’intégration générale

de la surface

capillaire

la relation

qui

existe entre la liauteur moyenne

H,

la hauteur ob- servée la et le rayon du

tubc,

est il a p~1 vérifier pour des tubes de diamètres très-diHërel1ts l’exactitude de la relation

(4).

Cette relation montre que le volume du

liquide

soulevé est indé-

pendant

de la forme de la

partie

inférieure du

tubc ;

ce résultat est

d’accord avec les

expériences

de Juin.

La même relation

s’applique également

au volume

liquide

soulevé

à l’extérieur cI’un tube

cylindrique vertical ;

3 L

représente

alors le

périmètre

extérieur du tube.

La démonstration donnée par M. Bertrand permet de reconnaître immédiatement l’influence que peut exercer la forme

conique

du

tube sur le volume

liquide

soulevé. Si l’on

imagine

un tubc ayant la forme d’un cône de révolution dont l’axe soit vertical et dont

l’angle

au sommet ait pour valeur 2

~,

il est aisé de voir que les nor- males à la surface

capillaire

menées par les différents

points

du

pé-

rimètre de raccordement sont inclinées sur l’horizon de

l’angle

1 w 6 ’1

suivant que le sommet du cône occupe la

partie supérieure

ou la

partie

inférieure du tube. La zone détcrminée par ces normales a pour

projection

horizontale Le

cos(t iip 6),

et si l’on

désigne pair V

le volume contenu à l’intérieur du

cylindre qui projette

la surface du

liquide horizontalement,

on a

Des raisonnements

analogues s’appliquent

au cas de deux lames

parallèles

verticales. Si l’011

désigne

par L le

périmètre mouillé,

c’est-à-dire le double de la

longueur

de l’une des

lames,

le volume

liquide

soulevé entre les deux lames a pour

expression

On peut

répéter,

à propos des vérifications de cette

formule,

ce

qui

a été dit

précédemment

au

sujet

du tube vertical. On voit que

cette

expression

est

indépendante

de la distance des

lames,

et

qu’elle

convient

également

au volume

liquide

soulevé le

long

d’une seule lame de part et d’autre de cette lame.

Il est

facile,

en suivant une marche

analogue,

de trouver l’ex-

pression

du volume

liquide

soulevé entre deux lames

parallèles

inclinées.

(6)

295 Considérons deux lames

parallèles

inclinées sur l’horizon d’un

angle

~~; prenons sur la surface teriminale du

liquide compris

entre

les deux lames un élément c~ ;

désignons

par z l’ordonnée de l’un de ces

points,

par Z la

longueur

de la

parallèle à

la

ligne

de

plus grande

pente des lames menée par ce

point

et terminée â la sur-

face extérieure du

liquide

dans le vase, on a

Appelons

)0

l’angle

de la normale à la surface

capillaire

au

point

considéré avec la droite

Z;

le

cylindre

circonscrit à l’élément w

parallèlement

à Z a pour section droite c~ cos C?; le volume de ce

cylindre compris

entre la surface terminale du

liquide

et le niveau

de la surface extérieure dans le vase est

et le volume du

liquide

soulevé entre les deux lames a pour valeur

Si l’on

imagine ,

comme

précédemment,

une seconde surface

déterminée par les extrémités des normales de

longueur e

infini-

ment

petite,

menées à tous les

points

de la surface du côté du

liquide,

et que l’on

désigne

par c/ l’élément

correspondant

à c~ ~ on

a,

d’après l’équation (3),

et par suite

Or la

quantité

renfermée dans 1 a

parenthèse

est la

projection

sur

un

plan perpendiculaire

à Z de la zone déterminée par les normales de

longueur e

menées suivant le contour de la surface terminale ;

cette

projection

a pour valeur

Lé cos

et

l’expression

du v olume soulevé est alors

(7)

296

Si l’on

a~y~llu

V 1 le vohuuc

liquide

sontcvc clltre deux lam~s

paralictcs supposées

verticales cL de mcrr~c

longueur

jiii ics lanu’s

lIlC~.111CC S ~

O11 a

vu (5’)

que

il en résulte

Cette relation est

susceptible

d une vérification

expérimentale,

et, commc om a

supposé l’ ayl(3 i

con s tan t , conformément au théories de

Laplace.

et de

Gauss, c~LlGljc’

que soit l’inclinaison des

lames,

on pourra

peut-être

démontrer ainsi par

l’expérience

que

l’angle

de raccordement du

liquide

avec la

paroi

est

indépendant

de

l’obliquité

de cette

paroi,

et Bériner une

conséquence

de la théorie des

phénomènes capillaires.

Si l’on

désigne par b

la distance des

lames,

par H la valeur moyenne de

Z,

le volume du

liquide

soulevé peut se

représenter

par la relation

Eii

appelaiit

Hl la hauteur moyenne du

liquide compris

entre

deux lames

parallèles Berticales éloignées

de la même distance

&,

On a

donc, d’après

la relation

6~

Si l’on considère des lames

~n~s-rahhrucluos,

la valmnr de II ne

liiièrc pas sensiblement des valeurs de Z relatives aux divers

poiuts

de la

surface ;

la valeur de 111 ne dineie pas sensiblement de loi- (lonnée ~i d un

point

de la surfacc dans le second cas,

7’

fe~ comme Z =- ~’ , il en résume

siny

(8)

297 La hauteur ii

laquelle

s’élève le

liquide compris

entre deux lames

parallèles

situées à une distance invariablc et

très-petite

est donc

indépendante

de l’inclimaison des deux lames sur l’horizon.

L’expression

du volume

liquide

soulevé entre deux lames

paral-

lèles inclinées est

indépendante

de la distance des

lames;

elle

s’ap- plique,

par

conséquente

au cas de deux lames

parallèles

très-écar-

tée~~ et, par

suite, a

la somme des volumes

liquides

soulevés sur les

deux faces d’une lame

unique

inclinée

plongée

dans un

liquide.

---_

RUDORFF.2013Ueber das Gefrieren der Salzlosungen (Sur la congélation des dissolutions

salines); Annales de Poggendorff, CXLV, J99’

DE COPPET. - Recherches sur la température de congélation des dissolutions salines;

Annales cle Chimie et de Physique, fie série, t. XXIII, XXV, XXVI.

Blagdcn

avait trouvé dès

1788

que l’abaissement du

point

de con-

gélation

de certaines dissolutions salines est

proportionnel

à la quan- tité de sel dissous. Il avait vérifié une

proposition

énoncée par

Deluc,

à savoir que le

plus grand

froid

qu’on puisse

obtenir par le

mélange

d’un sel avec de la

glace

doit être celui

auquel

une solution saturée

de ce sel se

congé) e.

Despretz

observa la

température

de

congélation

de diverses disso- lutions dont il recherchait le maximum de densité.

M. Dufour conclut de ses

expériences

que, dans la

congélation

de

la dissolution aqueuse d’uit corps

solide,

il

n’y

a

jamais

une

sépara-

tion

complète

du corps et du

liquide,

et que la loi de

Blagden

est

sensiblement

vérifiées, quoiqu’il

y ait des

exceptions

à cette loi.

31.

Rüdorll’ ~ ~jz~z.

de

1-’oggendo ’ 1861-1864)

étudia de nou-

veau ce

sujet, qui

lui a fourni la matière du Mémoire que nous ana- Ivsons.

Si l’on dissout un

poids

NI de substance dans 100 grammes

d’eau,

et si l’on

désigne

par C l’abaissernent en

degrés centigrades

du

point

de

congélation

au-dessous de o

degré,

on trouve un certain nombres de sels p our .,

lesquels M

est constant ou oscille autour d’une valeur moyenne. M. Rudorn en conclut que le corps dissous se trouve dans eau a l’état

anhydre

et

agit

comme tel sur la

températurc

de

congélation

de l’eau

qui

se trouve abaissée.

r

(9)

298

Pour d’autres

sels,

le

rapport M

c croit à mesure que M augmente.

NI. Rüdortl’admet que

l’eau joue

alors un double

rôle;

une

partie

se combine avec le sel

qui

se dissout et forme un

hydrate

a propor-

tions

définies;

le reste sert de dissolvant. C’est

l’hydrate

ainsi formé

qui agit

alors pour abaisser le

point

de

congélation.

En partant de

cette

hypothèse,

on peut, à l’aide de deux observations

qui

donnent

les abaissements C’ et C"

correspondant

aux masses 1B1’ et NI" de sel dissous, déterminer le nombre r d’atomes d’eau

qu’il

faut sup- poser combinés avec le sel pour que, en

appelant

3’I,. le

poids

de

cette combinaison dissous dans 100

parties d’eau,

le

quotient c

N1,, 1

. ~ 0

tooA(M~-M’C) A 1 .d

.

soit constant. (Jn a r =

2013~M~~r~2013T~" ~ ~

18 -NIM’ c’ -

C) , poids atomique

du corps.

L’expérience apprendra si,

en faisant varier le

poids

NI

du

sel,

le

quotient précédent

conserve

toujours

la même valeur.

C’est ainsi

qu on

supposera :

(10)

299

Il est un

petit

nombre de sels

qui

l lie trouvent pas leur

place

dans les deux groupes

précédents.

Tels sont les chlorures de so- dium et de

baryulll

et lo chlorure de cuivre. ~I.

Rüdorfl’ pense qu’il s’opère

un

changements

dans la constitution du sel dissous; que, par

exemple,

un sel

anhydre

se combine à un certain moment avec un certain noinbre

d’équivalents d’eau~

ou que, s’il est 1»--

draté,

il forme un nouvel

hydrate .

1

Ainsi il trouve que, pour l’ le chlorure de

sodium, C

Ni- -.r.

0,6, jus-

,l

qu’à

ce que la dissolution renferme 16 pour i oo de sel.

Jusque-là,

le corps

agit

à l’état

anhydre

sur la

température

de

congélation ;

.

de

A 1 . d 1 1

mais, au-dessus, c

m croît avec la

p ro p ortion

de

se ,

et c’est le com-

posé

Na CI -+- ’2 H2 0

qu’il

faut supposer dissous pour avoir une va- leur constante

de c-

~ o,

3~. r ~

l~’I~ étant ,Ia masse de sel

hydraté ’

dissous dans 10o

parties

d’eau. De

même,

(11)

300

tant que la

~~rohoht,ion

de sel n’atteint pas 16 pour 100;

au-clesst~.s~

on supposera

De même,

depuis

20 pour 100; -tu-dessous

Le

premier

de ces

hydrates

est vert., et il dc" icnt bleu

lorsque

la

concentration est

plus grande.

Cette couleur bleue

appartiendrait

au second

hydrate.

Enfin,

pour certains

sels,

pour l’a7otate

d’argent

surtout, M ~ dé- croî t d’une manière notable à mesure que M augmente., et 1_VI. Rü- dorn ne trouve pas

d’explication

satisfaisante de ce fait. Ainsi il

rejette,

comme heu

probable,

la tl1éorie que ~’I. de

Coppet

propose

pour ce cas.

Celui--ci pense

qu’alors

les dissolutions contiennent un

niélangc

de deux ou de

plusieurs

modifications de ces

sels, mélange

dont

les

proportions

relatives varient avec la

température

et le

degré

de concentration de la dissolution. Il laisse de côté le cas où le sel lui-inéine serait

décomposé par l’eau,

comme les sels de

bismuth,

et admet seulement la

décomposition

de

l’hydrate, décomposition qui

se ferait

graduellement

à mesure que le

degré

de concentration s’accroitrait.

11 l

rapproche

cette

décomposition

des

expériences

de 31.

Debray

sur la dissociation des sels. Ici la théorie iu’a semblé manquer de clarté. L’auteur suppose

qu’un hydrate

en dissolution dans une masse d’eau a une ~~~r.sin~z ~le dissociation

analogue

ii la tension des vapeurs des sels

hydratées,

tenson coinbatiac par une certaine résistance

qu’oppose

à la

décomposition

la masse entière du dissol-

vant. Ces

expressions

le semblent manquer de netteté et de

pré-

cision .

Craignant

de ne pas bien rendre les idées de

l’auteur, je

me

borne à transcrire les deux

hypothèses

fondamentalcs de sa théorie : 1 ° La combinaison des sels avec l’eau

d’hydratation

et la décom-

position

de ces

hydrates

dans les dissolutions aqueuses suivent une

(12)

301

marche

analogue

a celle de la dissociation des

hydrates

solides dans

ulI espace limité contenant de la vapeur

d’eau;

20 L abaissement du

point

de

congélation

d’une dissolution sa-

line au-dessous de zéro et l’abaissement de la

telnpérature

du lnaxi-

iiiniii de densité au-dessous de celle du maximum de l’eau sont

l’1111 et l’autre

proportionnels

au

poids

du sel

(anhydre

ou

hydrate)

dissous dans une

quantité

constante d’eau.

La

première partic

de l’énollcé est l’extension à tous les cas de la loi que NI. -Riidorff limite ceux pour

lesquels

le rapport

--

le décrit pas

lorsque

1VI augmente.

La

seconde,

relative au maximum de

densité,

est,

jusqu’à

un CC1’-~

tain

poilt,

vériuée par les

expériences

de

Despretz.

Mais il faudrait

un

plus grand

nombre

d’expériences

pour rendre la démonstration

(’0

iiipl

ètc ,

M. l%

Coppet

a eu l’Idée de

multiplier

le

rapport M

c par le

poids

atomique

du sel

(anhydre

ou

hydraté)

due l’on considère. Il obtient ainsi ce

qu il appelle

1’crhai.s,se~~L~m

atonâqlle.

Il a formé

-~1L1s1e1~rS

groupes de corps pour

lesquels

l’abaissement

atomique

est le même.

Ainsi,

pour les

chlorures, bromures,

iodures de

potassium

et de

sodiunl,

et aussi pour la potasse et la

soude,

le

produit

me

s’éloigne

pas de ~4.

Pour

l’ammoniaque,

il serait 10. 3’I. de

Coppet

C11 conclut que la dissolution

d ammoniaque

m’a pas la même

composition

que celle de potasse.

Les sulfates de

fer,

de

zinc,

de

magnésie

et de cuivre

pris

ii l’état

d’hydrate,

avcc la

c11position

que leur

assigne

1VT.

Rüdorlr,

for-

ment un autre groupe dont l’abaissetncnt

atomique

est voisin de 16.

Pour les chlorures de

baryum, stroiittutil, calcium, cuivre,

tllall-

ganèse,

on trouve encore des nombres Ù peu

près égaux;

mais il

faut,

pour certains d’entre eux,

changer

les formules données par -,NI. Bùdoru’ sur la

composition

de ces

hydrates,

Il y a encore lit un

point

ii

éclaircir,

et il ne peut 1 être que par des

expériences

s’éten-

dant aux groupes de sels les

plus

varié.

C’est alors

du’U~1.

saura sûrement

si,

comme 1 énonce M. de

Cop-

pet, les abaissements

atomiques

du

point

de

congélation

et ceux de

la

température

du maximum de

densité, qui correspondent

aux dif-

férents états d hydratation d’un même

sel,

sont

peu près égaux

(13)

302

entre eux; si le rapport des deux abaissements a

toujours

la même

valeur, quel

que soit l’état

d’liydhatatioli

du sel.

1B1. de

Coppet conclut,

des

expériences

faites par

I)espretz

sur

la potasse, les chlorures de sodium et de

calcium,

que, pour tomt le groupe des

chlorures, bromures,

iodures alcalins ou alcaliilo-tcl’-

~’eux, pour la potasse et pour la

soude,

l’abaissement

atolnique

du

maximum de densité de leurs dissolutions aqueuses est sensiblement

quadruple

de l’abaissement

atomique

de leur

point

de

congélation.

Une telle

généralisation

de

quelques

résultats

particuliers

est peut-

être un peu

prématurée

dans un

sujet

encore aussi

obscur;

et c’est

peut-être

trop se hâter que d’admettre que l’on peut, à l’aide de

cette loi et en l’absence

d’expériences directes,

trouver par le

calcul,

pour un

grand

nombre de

sels,

les

températures

de

congélation

et

du maximum de densité de leurs dissolutions

Il est bon de remarquer que, sur certains

points,

la théorie de M. de

Coppet

conduit a des conclusions différentes de celles que M. Rûdorn tire de ses

expériences.

Ainsi les bromure et iodure de

sodium,

que ’-NI. ’llüdo1-li’

1~’ebal’d(’

comme combinés ance 4 atonies

d’eau,

doivent être

pris

seulement avec

3, d’après

~l. de

Coppet;

alors seulement ils satisfont à la loi de l’alJalSSeIllcllt

atomiques.

La

dissolution de chlorure de sodium devrait contenir

probablement

un

mélanges

de deux

hydrates

ou d’un

liydrate

et de sel anhydre. Le

chlorure de calcium serait aussi sous deux états dans la solution concentrée. Il t’11 serait

probablement

de même du chlorure de

baryum,

etc. Ces

divergences

ne peuvent

disparaître

que par des

expériences., qui

sont

plus puissantes

que toutes les considérations

théoriques;

et ces

expériences

ne sauraient être trop

multipliées,

car elles

présentent

des difficultés

qui cxpliduellt

les

différence,

parfois notables,

que l’on trouve dans les nombres bruts donnés par MM. RùdorJT et de

Coppet

pour l’abaissement du

point

de con-

gélation

de certaines dissolutions

prises

au même

degré

de conceii-

tration, quoique

le

procédé

d’observation soit le même de part et d’autre

(voir

chlorures de sodium et de

barYU111).

_~1. de

Coppet,

en

opérant

sur des

mélanges

de chlorure de

potassium

ou de sodium

et de carbonate de potasse, et cl citant

quelques

résultats obtenus,

par ~1.

11.üdorff,

trouve que l’abaissement du

point

de

congélation

du

mélange

est

rigoLireuseinent

la somme des abaissements

produits

par

chaque

substance isoléiiieiit.

(14)

303 Les solutions sursaturées lui ont paru rentrer dans le cas des solutions

ordinaires,

quant à l’al~alSSC’Illellt du

point

de

congélation.

Les résultats

numériques

de ces

expériences, dit-il,

me peuvent se concilier avec la théoric dc M. Itüdorlr

qu’à

la condition

d’y

intro-

duire les

hypothèses

nouvelles dont nous avons

parlé plus

haut.

L’une des

expériences

faites par y~2. -Rüdoril’ sur une solution sursaturée de sulfate de soude est intéressante. Une solution saturée de ce sel a 5

degrés

est refroidie

jusqu’à

4 ou - 5

degrés;

elle est

alors sursaturée. On

projette

dans le ballon une

parcelle

de

glace;

il se

sépare

immédiatement une abondante

quantité

de

glace,

et le

thermomètre remonte de 2 ou 3

degrés.

Si l’on eût

jeté

dans le

hallon un

petit

cristal de sulfate de

soude,

le sel se fut

précipité scul,

sans formation de

glace.

En

projetant

successivement ou

simultanément la

glace

et le

sel,

un obtient successivement ou

simultanément un

dépôt

de

glace

et un

dépôt

de sel. ]B1. Rüdorff

cite cette

expérience

pour soutenir que, lors de la

congélation

d’une

dissolution

saline,

il s’en

sépare

de la

glace

pure, et que la

petite quantité

de sel que l’on trouve dans cette

glace provient

d’une

partie

de la dissolution

qui

est

emprisonnée

dans les feuillets de

glace. Si,

dams

l’expérience précédente,

il se

séparait

de la dissolution une

parcelle

de sel

solidc,

elle entraînerait la

précipitation

de 1’cxcés de

sel

qui

se trouve daus la solution sursaturée.

Ralycloms

enfin que !~’T.lvüllncr a mesuré la force

élastique

de

la vapeur d’eau émise par les dissolutions salines, il a trouvé que, si l’on

appelle

V la diminution de force

élastique

de la vapeur et 31 la

proportion

de sel

anhydre

°-

dissousi v

~It est constant, et le sel

pré-

existe dans la dissolution à l’état

anliydrc.

Tels sont les chlorures de

potassium,

de

sodium,

azotates de

chaux,

de

soude,

sulfate de

potasse, résultats conformes a ceux de -NI.

Rudorn,

et aussi les sul-

fates de

soude,

de

cuivre,

de

nickel,

que -NI. iW dorf~’ considère

comme

hydratés,

une fois

qu’ils

sont dissous. Pour certains corps,

chlorure de

calcium,

~ potasse,

soude, ~

n’est constant

qu’autant qu’on prend

pour -NI la masse d’un

hydrate

défini du corps dissous

,

dans 100

parties

d’eau. Sauf’ pour le chlorure de

calcium,

les for-

mules des

hydrates

données par !YI. Wülliier diffèrent de celles de

~YI. Rüdohli’.

Ce

sujet d’études,

comme on le

voit,

est loin d être

épuisé.

E. GRiPO]B.

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