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Article pp.12-23 du Vol.28 n°1-2 (2008)

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Texte intégral

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© Lavoisier – La photocopie non autorisée est un délit

Études récentes sur les teneurs en acide ruménique dans la matière grasse laitière en France

M. Ledoux*, L. Laloux

SUMMARY

Recent studies on rumenic acid levels in milk fat in France

Rumenic acid (RA), cis-9, trans-11 18:2, is the main conjugated linoleic acid (CLA) produced in milk fat. Updating the food composition tables was needed to deter- mine RA levels in French milkfat in order to evaluate AR intake by French popula- tion. In a preliminary study, we analysed 54 butters from local producers in 7 different French regions, at different periods of the year. The average RA levels in butter were 0.45g RA/100g butter in winter, 0.58 in spring, and 0.80 in summer, showing seasonal variations. Regional variations of RA levels in butters were also observed from different producing areas in France. Butters from mountain regions, and butters from Normandy, a prairie country, showed the highest annual average RA levels and the largest magnitudes of variations from winter to summer. To com- plete these data, a second study was held throughout a year on several dairy prod- ucts. During twelve months, 3 samples were monthly collected: milk, cream produced from this milk, butter processed from this cream, in 5 French dairy indus- tries which collected local milks. Annual averages of rumenic acid levels were 0.59g RA/100g milkfat in milk (rsd = 0.219, n = 54), 0.62g RA/100g milkfat in cream (rsd = 0.223, n = 57), and 0.60g AR/100 g milkfat in butter (rsd = 0.202, n = 57). The rumenic acid content of milk fat showed significant differences between seasons and regions. Seasons have an impact on the amount of rumenic acid in milk fat:

rumenic acid levels quickly increased from 0.38g RA/100g milkfat in winter to 0.96g RA/100g milkfat in summer. Rumenic acid content of milkfat also varied from region to region from 0.48 to 0.69g RA/100g milkfat (annual averages of the poorest and the richest region). No significant differences in rumenic acid content were observed between milk, cream, and butter samples from a same origin (same spot, same time). Results suggest that several parameters influence the rumenic acid pro- duction by cows, such parameters including feeding, farm strategy, breed, …, and vary from region to region. However, no rumenic acid variations were noticed during butter making (skimming of milk, cream ripening) and churning does not seem to modify the RA contents of milkfat.

Keywords

CLA, rumenic acid, milk, cream, butter.

Laboratoire d’études et de recherches sur la qualité des aliments et les procédés agroalimentaires (LERQAP).

Agence française de sécurité sanitaire des aliments (AFSSA) – 23, avenue du Général-De-Gaulle – 94706 Maisons-Alfort cedex – France.

Correspondance : m.ledoux@afssa.fr

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© Lavoisier – La photocopie non autorisée est un délit

RÉSUMÉ

L’acide ruménique (AR), 18:2 9c,11t, est le principal acide linoléique conjugué (ALC) présent dans les produits laitiers. Pour compléter les tables de composition des ali- ments éditées par le CIQUAL, l’AFSSA a entrepris plusieurs études pour déterminer les teneurs en acide ruménique de la matière grasse laitière afin d’évaluer la consom- mation en AR de la population française. Lors d’une première étude, nous avons ana- lysé 54 beurres français de fabrications locales sur 7 régions, à différentes saisons de l’année. Les beurres analysés contiennent en moyenne 0,45 g AR/100 g beurre en hiver, 0,58 au printemps, et 0,80 en été. Des variations dans les teneurs en AR ont également été constatées entre les différentes régions productrices de beurre. Les beurres issus de laits de régions de collines et de montagnes, et les beurres de Nor- mandie, présentent les taux moyens annuels d’acide ruménique les plus élevés et les variations de plus grandes amplitudes d’une saison à l’autre. Pour compléter ces données, une deuxième étude a été mise en place tout au long d’une année sur plu- sieurs produits laitiers. Pendant douze mois, du lait, de la crème issue de ce lait, et du beurre fabriqué avec cette crème, ont été prélevés mensuellement dans 5 coopérati- ves laitières françaises et analysés pour leurs teneurs en acide ruménique. Globale- ment, les taux moyens annuels d’acide ruménique en France sont de 0,59 g AR/100 g de matière grasse pour le lait (s = 0,219, n = 54), de 0,62 g AR/100 g de matière grasse pour la crème (s = 0,223, n = 57), et de 0,60 g AR/100 g de matière grasse pour le beurre (s = 0,202, n = 57), toutes saisons et toutes régions confondues. Ces taux d’acide ruménique présentent des différences significatives entre saisons et régions. Les taux d’acide ruménique montrent un minimum en hiver (0,38 g AR/100 g de matière grasse) et un maximum en été (0,96 g AR/100 g). Les teneurs en acide ruménique varient également d’une région à l’autre de 0,48 à 0,69 g AR/100 g de matière grasse (moyennes annuelles des 2 régions extrêmes). En revanche, aucune différence significative n’a été observée entre échantillons de lait, de crème, et de beurre de même origine (même région, même mois). Ces résultats suggèrent l’impli- cation de divers paramètres sur la production d’acide ruménique par les vaches laitiè- res, paramètres incluant l’alimentation, le mode d’élevage, la race de bovin, etc., qui diffèrent d’une région à l’autre. Cependant, l’écrémage du lait, la maturation de la crème, et le barattage lors de la fabrication du beurre ne semblent pas modifier les taux d’acide ruménique de la matière grasse laitière.

Mots clés

ALC, acide ruménique, lait, crème, beurre.

1 – INTRODUCTION

L’acide ruménique fait partie des « acides linoléiques conjugués » (ALC) (Conjugated Linoleic Acids CLA), groupe d’acides gras octadécadiènoïques (18 atomes de carbone - 2 doubles liaisons) (Ledoux et Laloux, 2006b). Connus depuis les années 30 (Parodi, 1999), les acides linoléiques conjugués n’ont attiré l’attention des scientifiques que ces 15 dernières années pour différentes propriétés physiologiques potentiellement intéres- santes pour la santé humaine : activité anti-cancérogène (Ha et al., 1987, 1989, Ip et al., 2002), effet protecteur contre le catabolisme immuno-induit (Cook et al., 1993), réduction de la masse grasse et augmentation de la masse maigre (Park et al., 1997), traitement du diabète non-insulino-dépendant (Houseknecht et al., 1998), impact sur la cholestérolémie et l’incidence des maladies cardio-vasculaires (Kritchevsky, 2000, Ledoux et al., 2007, Martin et al., 2005). Il convient cependant d’observer que certains ALC, comme l’isomère 18:2 10t,12c, pourraient présenter des propriétés biologiques préjudiciables pour la santé (Wahle et al., 2004). Une revue de synthèse a récemment fait le point sur l’origine des ALC et leurs propriétés physiologiques (Ledoux et Laloux, 2006b).

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Le lait, les produits laitiers, et les viandes de ruminants contiennent de faibles taux d’acides linoléiques conjugués, mais sont tout de même les principales sources alimen- taires d’acide ruménique (Laloux et al., 2005, Ledoux et al., 2000). Ces acides gras sont produits dans le rumen par la flore microbienne à partir d’acides gras polyinsaturés de la ration alimentaire des ruminants et dans les mamelles par action de la 9-désaturase sur l’acide vaccénique (18:1 11-trans) lors de synthèse de novo (Chilliard et al., 2001, Chilliard et al., 2003, Griinari et Bauman, 1999, Griinari et al., 2000, Jiang et al., 1996).

Les tables de composition des aliments manquant d’informations récentes quant à la composition des matières grasses laitières en ces divers acides gras dans les produits français, nous avons entrepris une série d’études pour compléter et mettre à jour ces données. Lors de la première étude, étude préliminaire, nous avons dosé l’acide ruméni- que dans des beurres issus de laits produits en France, en suivant les variations de son taux en fonction de la saison et de l’origine régionale. Nous avions focalisé cette étude sur le beurre, car c’est la source de graisse animale la plus consommée en France (Vola- tier, 2000), et le beurre nous semblait représentatif de la matière grasse laitière. Cepen- dant, d’une part cette étude était partielle (3 prélèvements sur 6 mois sur 6 régions), et d’autre part les relations entre teneurs en acide ruménique du lait et taux retrouvés dans les produits laitiers restaient incertaines. L’influence des procédés de fabrication des pro- duits dérivés de la matière grasse laitière est toujours controversée. L’utilisation de fer- ments lactiques, les conditions d’affinages, les conditions de conservations, sont autant de facteurs qui pourraient modifier les taux d’ALC dans la matière grasse des produits laitiers (Gnädig et al., 2004, Jiang et al., 1997, Lin et al., 1999, Shantha et al., 1992, Shan- tha et al., 1995, Sieber et al., 2004). Nous avons donc entrepris une deuxième étude pour suivre mensuellement l’évolution des taux d’acide ruménique du lait au beurre dans 5 régions françaises sur une année. Nous avons ainsi pu juger de l’impact de l’écrémage du lait, de la maturation de la crème, et de la transformation de la crème en beurre, sur les taux d’acide ruménique de la matière grasse laitière et les évolutions saisonnières et régionales de ces teneurs. Le présent article résume les principaux résultats obtenus lors de ces études.

2 – MÉTHODES

Lors de la première expérimentation, les beurres ont été prélevés dans des coopérati- ves laitières de différentes régions de France : Aquitaine (1 laiterie), Auvergne (2), Breta- gne (3), Franche-Comté (1), Normandie (4), Poitou-Charente (4), Rhône-Alpes (3). Chaque laiterie a fourni 3 beurres, soit un échantillon par saison : « hiver » (janvier-février),

« printemps » (mars-avril), et « été » (mai-juin) (figure 1).

Les échantillons ont été maintenus congelés (– 28 °C) jusqu’à extraction. La matière grasse a été extraite par la méthode directe de détermination de la matière grasse du beurre (norme ISO 17189/FIL 194, 2003) (Evers et al., 1999, Evers et Crawford, 2000), et les taux de matières grasses déterminés par gravimétrie et rapportés en % pondéral de la prise d’essai. Les acides gras sont ensuite estérifiés et analysés en chromatographie en phase gazeuse. Les modes opératoires et les conditions analytiques ont été détaillés pré- cédemment (Ledoux et al., 2003).

Une analyse de variance à 2 facteurs a été effectuée sur les résultats des dosages en utilisant la procédure GLM (General Linear Model) du logiciel SAS® (version 8, édition 2000, SAS Inc., Cary, NC).

Lors de la deuxième étude, les échantillons ont été prélevés dans 5 coopératives lai- tières de 5 régions différentes : Bretagne (département 29), Jura (39), Normandie (50), Pyrénées (64), Touraine (37). Chaque laiterie a fourni 1 prélèvement de lait, 1 prélèvement de crème issue de ce lait, 1 prélèvement de beurre issu de cette crème, tous les mois pendant un an. Les échantillons ont été envoyés par colis express réfrigérés, puis mainte- nus congelés (– 28 °C) au laboratoire jusqu’à extraction (figure 2).

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La matière grasse des laits et des crèmes est extraite selon les normes (FIL 1C:1987 et 16C:1987) inspirées de Röse-Gottlieb (1926) avec quelques modifications en accord avec Precht et Molkentin (1999a), et les taux de matières grasses déterminés par gravi- métrie et rapportés en % pondéral de la prise d’essai. La matière grasse des beurres est extraite selon la méthode directe de détermination de la matière grasse du beurre (norme ISO 17189/FIL 194, 2003) (Evers et al., 1999, Evers et Crawford, 2000), et les taux de

Normandie Aquitaine Auvergne Bretagne Franche-Comté

Poitou-Charente Rhône-Alpes

Beurre

Extraction matière grasse

Estérification acides gras

CPG

Détermination taux acide rumérique 1 prélèvement/saison/laiterie

1 à 5 laiteries/région

Hiver Printemps Été

Étude sur 3 saisons

Figure 1

Plan d’expérience de la première étude.

Experiment pattern of the 1st study.

Méthylation acides gras

CPG

Détermination taux acide rumérique Touraine

Jura Normandie

Pyrénées Bretagne

Beurre Crème

Lait

Extraction matière grasse 3 prélèvements/mois

Prélèvements sur 1 an Janvier Décembre

Figure 2

Plan d’expérience de la deuxième étude.

Experiment pattern of the second study.

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matières grasses sont déterminés par gravimétrie et rapportés en % pondéral de la prise d’essai. Les extraits sont transvasés dans des flacons ambrés et congelés (− 80 °C) sous atmosphère d’azote jusqu’à méthylation et analyses chromatographiques. Les modes opératoires et les conditions analytiques ont été précédemment détaillés (Ledoux et Laloux, 2006a).

Une analyse de variance à 3 facteurs a été effectuée sur les résultats des dosages grâce au logiciel StatGraphics (Version 5.1, Sigma plus, France). Les 3 facteurs considé- rés ont été définis comme étant la « saison » (modalités : janvier, février, mars, etc.), la

« région » (modalités : Bretagne, Jura, etc.), et le « produit » (modalités : lait, crème, beurre). Les comparaisons multiples ont utilisé la correction de Bonferroni.

3 – RÉSULTATS

Les conditions chromatographiques adoptées lors de ces deux études pour l’analyse des acides gras totaux permettent d’écarter les isomères 20:1 et l’acide hénéicosanoïque (21:0) de l’acide ruménique. Cependant dans ces conditions analytiques, l’acide ruméni- que co-élue avec deux autres isomères octadécènoïques conjugués présents dans les matières grasses laitières : le 18:2 7t,9c et le 18:2 8t,10c.

La teneur moyenne annuelle en acide ruménique (AR) mesurée au cours de la 1re étude toutes régions confondues était de 0,55 g AR/100 g de beurre, avec des diffé- rences régionales significatives allant de 0,39 à 0,66 g AR/100 g de beurre, et des diffé- rences saisonnières significatives allant de 0,40 à 0,74 g AR/100 g de beurre (tableau 1).

Tableau 1

Variations saisonnières et régionales des taux d’acide ruménique dans le beurre (étude I).

Table 1

Seasonal and regional variations of RA levels in butter (study I).

Lors de l’analyse statistique des interactions « Saison » – « Laiterie », des variations intra-régionales ont été observées dans les régions pour lesquelles nous avons obtenu la collaboration de plusieurs laiteries coopératives (figure 3).

Lors de la 2e étude, le taux moyen annuel d’acide ruménique (AR) était de 0,50 g AR/

100 g de beurre (± 36,1% ; n = 57 ; s = 0,181), toutes régions confondues, avec des diffé- rences régionales significatives allant de 0,39 à 0,58 g AR/100 g de beurre et des diffé- rences saisonnières significatives allant de 0,32 à 0,74 g AR/100 g de beurre (tableau 2).

n Hiver Printemps Été

France 18 0,40 ± 0,013 0,52 ± 0,040 0,74 ± 0,038

Aquitaine 1 0,34 0,40 0,44

Auvergne 2 0,49 ± 0,088 0,51 ± 0,047 0,91 ± 0,098

Bretagne 3 0,40 ± 0,005 0,56 ± 0,122 0,64 ± 0,063

Franche-Comté 1 0,43 0,38 0,72

Normandie 4 0,40 ± 0,032 0,72 ± 0,091 0,86 ± 0,037

Poitou-Charente 4 0,36 ± 0,006 0,40 ± 0,006 0,61 ± 0,066

Rhône-Alpes 3 0,39 ± 0,018 0,44 ± 0,055 0,83 ± 0,039

Valeur = moyenne ± standard erreur sur la moyenne exprimées en g AR/100 g beurre pour n, nombre de laiteries par région.

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Tableau 2

Variations saisonnières et régionales des taux d’acide ruménique dans le beurre (étude II).

Table 2

Seasonal and regional variations of RA levels in butter (study II).

Les taux d’acide ruménique dans le lait et la crème montrent également des différen- ces significatives d’une région à l’autre (tableau 3).

Les teneurs en acide ruménique du lait et de la crème présentent également une évo- lution saisonnière, comparable à celle du beurre, pour toutes les régions (figure 4).

Beurre Bretagne Touraine Jura Normandie Pyrénées

Janvier 0,27 0,27 0,33 0,39 0,33

Février 0,33 0,29 0,34 – 0,33

Mars 0,35 0,30 0,36 0,36 0,36

Avril 0,49 0,54 0,61 0,70 0,54

Mai 0,77 0,61 0,81 – –

Juin 0,75 0,51 0,92 0,93 0,58

Juillet 0,69 0,43 0,75 0,86 0,54

Août 0,67 0,41 0,68 0,82 0,57

Septembre 0,61 0,42 0,64 0,58 0,52

Octobre 0,40 0,39 0,59 0,49 0,52

Novembre 0,32 0,36 0,47 0,34 0,47

Décembre 0,29 0,30 0,40 0,29 0,33

Moyenne 0,50 0,39 0,58 0,58 0,46

Chaque résultat (en g AR/100 g beurre) est la moyenne de 2 analyses par échantillon effectuées en parallèle.

Aquitaine Auvergne – 1 – 2

Bretag

ne – 1 – 2 – 3 Franche-Comté

Normandie – 1 – 2 – 3 – 4 Poito

u-Cha

rentes – 1 – 2 – 3 – 4 Rhô

ne-Alpe s – 1 – 2 – 3 1,1

g AR/100 beurre 0,9 été

printemps

hiver 0,7

0,5

0,3

Figure 3

Interactions des facteurs « Saison » et « Laiterie »

(Les chiffres pour une même région font référence à des laiteries différentes - étude I).

Interactions of “Season” and “Factory” parameters (Numbers within a same region refer to different factories - study I).

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Tableau 3

Variations régionales des taux d’acide ruménique dans le lait, la crème, et le beurre (étude II).

Table 3

Regional variations of RA levels in Milk, Cream, and butter (study II).

En revanche, lors de cette étude, nous n’avons pas mis en évidence de différences significatives entre les taux d’acide ruménique du lait, du beurre, et de la crème de même origine (même lieu, même temps de prélèvement).

4 – DISCUSSION

Les taux moyens d’acide ruménique mesurés dans les beurres français sont cohé- rents d’une étude sur l’autre : 0,40 et 0,74 g AR/100 g beurre pour la première étude (res- pectivement moyennes hiver et été, toutes régions confondues) versus 0,32 et 0,71 g AR/

100 g beurre lors de la deuxième étude. Ces taux sont légèrement plus faibles que ceux rapportés en Allemagne (Precht et Molkentin, 1999b) et en Suisse (Collomb et Bülher, 2000), et comparables à ceux rapportés en Angleterre (Lock et Garnsworthy, 2003).

Région Lait Crème Beurre

Touraine 0,48 ± 0,043 0,50 ± 0,038 0,48 ± 0,037

Pyrénées 0,57 ± 0,039 0,57 ± 0,042 0,56 ± 0,038

Bretagne (II) 0,62 ± 0,075 0,63 ± 0,073 0,60 ± 0,067

Jura 0,62 ± 0,064 0,69 ± 0,068 0,67 ± 0,067

Normandie (II) 0,69 ± 0,088 0,72 ± 0,090 0,70 ± 0,092

Les valeurs sont des moyennes annuelles ± s.e.m. exprimées en g AR/100 g matière grasse.

1,0

g AR/100 g MG

0,8 0,6 0,4 0,2 0,0

Crème Lait

Beurre

Janvier Fév

rier Avril

Mai Juin Juillet

Août Septemb

re Oct

obre Novemb

re

Décemb re Mars

Figure 4

Évolution annuelle des teneurs en AR dans la matière grasse laitière (toutes régions confondues - étude II).

Annual evolutions of RA levels in milkfat (all regions together – study II).

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Les taux d’acide ruménique montrent des valeurs minimales de janvier à mars, puis augmentent d’avril à mai pour marquer un plateau entre mai et juin. De telles variations saisonnières sont également rapportées en Allemagne (Precht et Molkentin, 1999b), en Suisse (Collomb et Bülher, 2000) et en Angleterre (Lock et Garnsworthy, 2003), mais avec de petits décalages. En Allemagne, l’augmentation des teneurs en acide ruménique commence seulement en mai pour atteindre une valeur maximale en juillet - août ; en Angleterre, l’augmentation se fait sentir dès avril, mais le maximum n’est atteint qu’en juin - juillet. La poursuite de l’échantillonnage de juillet à décembre lors de la deuxième étude nous a permis de montrer une lente décroissance des teneurs en acide ruménique de la matière grasse laitière au cours de l’été, puis de l’automne ; la valeur minimale étant de nouveau atteinte en octobre – novembre. En Allemagne, cette phase de décroissance s’amorce plus tard dans la saison (septembre), mais est beaucoup plus rapide (Precht et Molkentin, 1999b) ; en Angleterre, la baisse des teneurs en acide ruménique débute dès juillet, mais s’étend doucement jusque octobre (Lock et Garnsworthy, 2003).

Nos résultats montrent que la Normandie et les régions collinéennes et montagneuses (Auvergne, Franche-Comté, et Rhône-Alpes) présentent parmi les plus forts taux en acide ruménique. Collomb et al. (1999) ont déjà souligné l’influence de la composition botanique des herbages de différentes altitudes sur la composition en AG de la matière grasse lai- tière. En particulier, les teneurs en acide ruménique de la matière grasse laitière augmen- tent de façon significative avec l’altitude, en rapport avec la végétation locale disponible pour l’alimentation des vaches (Collomb et al., 2001). Lors de nos études, les laits de ces régions provenaient de zones de moyennes montagnes, nous regrettons de n’avoir pu obtenir des beurres provenant de régions véritablement de haut alpage (Savoie par ex.).

Les fluctuations des taux d’acide ruménique dans le lait de ruminant sont attribuées à l’alimentation du bétail et aux conditions ruminales. Ainsi tous les facteurs pouvant direc- tement ou indirectement moduler ces conditions auront un impact sur la production d’acide ruménique dans le lait : modes d’élevage, composition de l’alimentation des bovins, races de bovins, conditions climatiques, etc. Ces fluctuations se reflètent par des variations saisonnières et régionales du taux d’acide ruménique dans les matières gras- ses laitières (Kelsey et al., 2003).

L’acide ruménique est synthétisé pour une part dans le rumen à partir de l’acide lino- léique apporté par la ration alimentaire, et pour une autre part dans la glande mammaire à partir de l’acide vaccénique, lui-même produit dans le rumen à partir des acides gras poly-insaturés (AGPI) de la ration (Griinari et Bauman, 1999). Ainsi, en hiver, les vaches en stabulation reçoivent une alimentation pauvre en acide linoléique et autres AGPI ; les taux d’acide ruménique de la matière grasse laitière sont alors réduits. Lors du passage aux pâturages, les taux d’acides vaccénique et ruménique dans le lait augmentent en fonction de la richesse en AGPI (notamment en acide linoléique) des herbages (Collomb et al., 1999, Kelly et al., 1998b, Precht et Molkentin, 1999b).

Mais le passage stabulation – pâturage n’est pas le seul facteur alimentaire influençant l’augmentation du taux d’acide ruménique de la matière grasse laitière. En hiver, les propor- tions concentré/fourrage, le degré de hachage du fourrage, et l’ajout de matières oléagineu- ses (tournesol, soja, colza, coton ou lin) dans la ration sont des facteurs qui affectent positivement la production d’acide ruménique dans le lait (Dhiman et al., 1999b, Jiang et al., 1996, Kelly et al., 1998a, Ledoux et al., 2002). De même, lorsque les vaches sont à l’herbe, un supplément d’oléagineux aux pâtures participe à l’augmentation des taux d’acide rumé- nique et de son précurseur dans la matière grasse du lait (Dhiman et al., 1999a, Lawless et al., 1998). Toutefois, Kelly et al. (1998b) notent de fortes variations individuelles entre ani- maux d’un même troupeau en regard de l’impact de certaines rations sur les teneurs en acide ruménique de la matière grasse du lait. L’influence du mode d’élevage peut donc expliquer les différences intra-régions observées que ce soit lors de la première étude ou en comparant les deux études ; c’est le cas notamment de la Bretagne. L’interprétation de ces phénomènes a fait récemment l’objet d’une revue par Chilliard et al. (2000).

Lors de la deuxième étude, nous avons suivi l’évolution des taux d’acide ruménique du lait, à la crème, puis au beurre. Dans notre étude, il n’apparaît pas de différence signi- ficative entre les teneurs en acide ruménique du lait, de la crème, et du beurre de même origine (même « lot » de fabrication : beurre fabriquée à partir de la crème issue du lait) et

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de même époque. En revanche, quelques décalages sont parfois notés certains mois dans plusieurs régions. Ces légères différences (non significatives) parfois observées entre laits, crèmes, et beurres pourraient s’expliquer en partie par l’action de la flore lacti- que, par la technologie employée pour la fabrication du beurre, ou par la répartition de l’acide ruménique dans les différentes classes de lipides du lait.

D’une part, l’action lipolytique de certaines bactéries peut être à l’origine de la libéra- tion d’acide ruménique sous forme d’acide gras libre. Or, le protocole analytique utilisé ne permet pas de doser l’acide ruménique sous forme « acide gras libre ». L’hydrolyse des triacylglycérols portant l’acide ruménique peut donc expliquer les baisses des teneurs en cet acide gras de la crème au beurre. De plus, il est possible que ces acides gras libres soient en partie emportés dans le babeurre, ce qui expliquerait les plus faibles taux d’acide ruménique mesurés dans les beurres d’avril et de mai en Bretagne par exemple.

D’autre part, il a été montré que certaines souches de ferments lactiques sont capa- bles de convertir l’acide linoléique en isomères conjugués (Coakley et al., 2003, Jiang et al., 1998, Kishino et al., 2002, Sieber et al., 2004). Les acides linoléiques conjugués for- més par ces bactéries sont surtout l’acide ruménique 18:2 9c,11t et ses isomères géomé- triques 18:2 9t,11c et 9t,11t (Coakley et al., 2003). Ce type de phénomène pourrait expliquer les taux d’acide ruménique plus élevés dans la crème et le beurre que dans le lait d’origine, comme observé pour les prélèvements de juillet en Normandie par exemple.

Cependant, toutes les souches de ferments lactiques ne sont pas capables de produire d’acide ruménique à partir de l’acide linoléique (Coakley et al., 2003, Jiang et al., 1998, Kim et Liu, 2002, Sieber et al., 2004). Le choix judicieux des ferments lactiques pourraient permettre l’enrichissement en acide ruménique des produits laitiers fermentés (Sieber et al., 2004). Ainsi, au cours d’études sur les variations des taux d’acide ruménique lors de l’affinage des fromages, tous les schémas possibles ont été rapportés (Dhiman et al., 1999b, Gnädig, 2002, Jiang et al., 1997, Lavillonnière et al., 1998, Lin et al., 1999, Shan- tha et al., 1995, Werner et al., 1992).

Cependant, la maturation de la crème pour la fabrication du beurre n’est pas suffi- samment longue pour que ces réactions prennent véritablement place lors de la fabrica- tion du beurre et provoquent des évolutions importantes des taux d’acide ruménique.

C’est pourquoi, même quand les ferments lactiques sont capables de produire de l’acide ruménique à partir d’acide linoléique ou d’hydrolyser les triacylglycérols, les taux d’acide ruménique varient peu du lait au beurre ; mais ceci peut expliquer les petits écarts parfois observés.

La technologie beurrière pourrait également être une source de variations des teneurs en acide ruménique des beurres étudiés. Dans la deuxième étude, trois laiteries (Bretagne, Touraine, et Jura) pratiquent le barattage traditionnel de crèmes maturées et deux laiteries (Normandie et Pyrénées) travaillent en barattage de crèmes douces (NIZO). Nous n’avons noté aucune différence significative entre ces deux groupes de laiteries, ce qui suggère que les deux techniques n’interfèrent pas dans les taux d’acide ruménique du beurre.

Enfin, lors de la fabrication du beurre, une partie lipidique, correspondant aux lipides polaires de la membrane des globules gras, est éliminée dans le babeurre, et donc per- due pour le beurre. Puisque nos études montrent qu’il n’y a pas de différence significative entre les taux d’acide ruménique de la crème et du beurre, cela suggère que, soit les per- tes en acide ruménique de cette fraction lipidique membranaire sont négligeables, soit l’acide ruménique est préférentiellement fixé sur les triacylglycérols (beurre) plutôt que sur les phospholipides ou les sphingolipides (babeurre). À notre connaissance, il n’existe aucune étude de la répartition de l’acide ruménique entre les différentes classes de lipi- des de la matière grasse laitière. La part des lipides polaires dans la matière grasse lai- tière n’étant que de l’ordre de 1,1 % (Jensen, 2002), il est possible que, si la distribution de l’acide ruménique entre les différentes fractions est homogène, la perte d’acide rumé- nique lors de l’élimination des lipides polaires dans le babeurre soit relativement faible.

Nos résultats montrent donc que le beurre est une bonne image de la matière grasse du lait d’origine en terme de composition d’acide ruménique. Les quelques écarts relevés parfois, probablement imputables à l’action d’enzymes bactériennes, tiennent plus lieu de l’accident ponctuel que de la règle générale. L’ajout de crèmes maturées provenant de la fabrication du fromage pour certains lots provenant du Jura procède de cette exception.

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5 – CONCLUSION

Les produits laitiers sont d’excellentes sources d’acide ruménique. Les taux de cet acide gras dans les productions françaises présentent des variations saisonnières et régionales. Ces taux sont plus importants dans les matières grasses laitières d’été que dans les matières grasses laitières d’hiver. Les taux d’acide ruménique semblent globale- ment plus élevés dans les régions de montagnes que dans les régions de plaines, à l’exception de la Normandie, et quelques laiteries de Bretagne. Des variations régionales sont également remarquées ; les origines de ces variations régionales pourraient être des différences de qualité des herbages, de méthodes d’élevage, de compléments alimen- taires, de races bovines, de climats (influençant la période de mise aux prés), etc. En revanche, l’écrémage du lait et le barattage de la crème ne modifie pas les teneurs en acide ruménique ; nous n’avons trouvé aucune différence significative des teneurs en acide ruménique lors du passage du lait à la crème et de la crème au beurre.

Il serait intéressant par la suite d’utiliser ces mêmes échantillons pour d’une part frac- tionner les différents acides linoléiques conjugués et suivre l’évolution des isomères autres que l’acide ruménique et pour d’autre part étudier parallèlement les variations des teneurs totales d’acides gras 18:1-trans et des taux de chaque isomère 18:1-trans.

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