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LE MOIS HYDRO-ÉLECTRIQUE ACADEMIE DES SCIENCES MÉCANIQUE ET ÉLECTRICITÉ Paratonnerre á cornes dentelées.

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(1)

UE IWOIS fíYD$0-ÉÜECTRIQÜE

> - T = N _ ^ —

A C A D E M I E D E S S C I E N C E S

MÉCANIQUE ET ÉLECTRICITÉ

Paratonnerre á cornes dentelées. — Note efe M . G . - M . STA- NOIÉVITCH. Séance du 16 Octobre.

Pour proteger les lignes et réseaux électriques plus ou moins étendus contre ¡es décharges d'électricité atmosphérique, on emploie des paratonnerres dits a cornes. Sans entrer dans les détails de leur fonctionnement, nous rappellerons qu'on regle la distance entre les branches ou cornes du paratonnerre d'aprés la difference de potentiel de la ligne ou des réseaux á proteger, Dans le cas oü ees différences de potentiel ne sont pas tres grandes, la distance des branches dans leurs parties les plus rapprochées n'est pas grande non plus et íl arrive que les gouttes de pluie ou autres corps étrangers, passant entre les deux branches dans la partiela plus rapprochée, établissent une communication entre elles et, par conséquent, un court-circuit.

Puisqu'il s'agit de proteger les lignes électriques contre les déchar- ges d'électricité statique, il est évident que le tonctionnement des paratonnerres serait plus efficace et plus sur si l'on employait dans fa construction des cornes l'eftet bien connu des pointes, en multi- pliant en meme temps les branches ou cornes d'une facón plus ou moins simple et pratique. Au lieu d'employer pour les cornes une paire de tig.es de section plus ou moins arrondie córame on le fau áprésent, íl est préférable de remplacer les tiges de section par des surfaces étroites rephees en zig-zag ou denteleés en dents aigues, de sorte qu'entre les deux branches dentelées puisse s'etabhr 1 action des pointes. De cette facón, l'action du paraton- nerre devient non seulement plus sensible et plus reguliére, mais, la décharge d'électricité atmosphérique entre les dents les plus pointues étant plus facile, on pourra écarter davantage les branches dans leurs parties les plus rapprochées, memedans le cas de courants á des tensions pas tres élevées et rendre impossible la communication de deux branches par des gouttes de pluie ou autres corps étrangers D'autre part, dans lecas de pluie, les gouttes ne pourronf pas des- cendre suivantles sommets des dents ; mais, au contraire, elles des- cendront suivantles cavités qui restent éntreles dents et nepourront en aucun cas produire des courts-circuits.

Sur un freln dynamométrique destiné a l a mesure de la p u í s - sance des moteurs, qui permet l'utilisation, sous forme électrique, de lamajeure partie du travail développé. — Note de M . Kr e b s , séance du i 3 d é c e m b r e 1905.

Nous employons, depuis plusieurs années, dans les ateliers de la Société anonyme des anciens établissements Panhard et Levassor, pour la mesure de la puissance des moteurs á pétrole, un appareil absolument semblable á celui imaginé par de Prony.

Ce dernier appareil consiste en un collier formé de coussinets serrés sur l'arbre tournant, ou sur un manchón calé sur l'arbre tour- nant, de maniere á obtenir un frottement convenabie qui equilibre un poids porté á l'extrémité d'un le\ier faisant corps avec le collier.

_ Dans notre appareil, nous avons remplacé le frottement de maté- riaux contre maténaux, qui produit de la chaleur, par le frottement d'un induit dans un champ magnétique.

Le met frottement, employé dans ce cas, n'est pas le terme exact, mais il fait bien comprendre la similitude d'effet. L'énergie produite n'est plus uniquement de la chaleur, mais, pour la plus grande partie, de Pelectricité.

L'appáreü'est disposé de la facón suivante :

L'induit d'une dynamo est relie directement á l'arbre de la machine dont il s'agit de mesurer la puissance, de maniere que son arbre soit le proiongement de ceiui de la machine.

L'inducteur de la dynamo, portant les paliers de l'arbre de l'induit, au lieu d'étre fixé rigidement au sol pour résister á la réaction du couple moteur, peut osciller lui-méme autour de l'axe de l'induit au moyen de paliers á billes reposant sur le sol. Un levierest fixé á la carcasse de l'inducteur perpendiculairement á .l'axe tournant et maintenu par deux butoirs lui permettant d'oscilíer légérement au- dessus et au dessous de la position horizontale.

Le collier du^ frein se trouve constitué ici par l'inducteur et son levier, equilibres de maniere á placer leur centre de gravité sur l'axe de l'arbre tournant.

Lorsque la machine est en mouvement, les actions qui tendent á taire tourner l'inducteur ou collier sont de deux sortes :

i° Frottement de l'induit dans le champ magnétique produisant dans le circuit électrique un courant d'une intensité íacile á régler et des courants de Foucault produisant de la chaleur.

2° Frottement matéríel des axes dans leurs coussinets et des baláis sur le collecteur.

.. Ces actions exercent une serie de forces tangentielles, donnant ueu chacune a u n moment par rapport á l'axe de l'arbre. La somme

de ees moments t e n d á faire tourner l'inducteur ou collier du frein dans le sens de rotation de l'arbre tournant de la machine. Un poids place á l'extrémité du levier determine un moment inverse qui main- tient le systéme en equilibre horizontal, si le mouvement de la machine est uniforme.

Ce dispositif remplit done exactement les conditions du frein de Prony ; il posséde, sur ce dernier, au point de vue pratique, les avantages suivants:

i» De substituer au réglage du frottement le réglage d'un cou- rant électrique, lequel n'est pas exposé aux variations d'un coefficient de frottement;

2o De transformer en électricité, et non en chaleur, la presque totalité du travail produitpar le moteur;

3» La durée de l'expénence peut Stre prolongée aussi longtemps qu'ií est nécessaire sans crainte d'échauftement;

4° Les vítesses de fonctionnement et la puissance peuvent etre variées entre des limites éloignées en agissant sur le champ induc- t e u r e t sur le courant produit;

50 Enfin, les 85 á 90 pour 100 du travail effectué par le moteur peuvent étre utihsés en travail industriel.

Cette nouvelle méthode a la sanction de plusieurs années d'expé- riences. Elle se généralise surtout dans les usines de construction de moteurs á grande vitesse, tels que les moteurs á pétrole pour automobiles.

Elle est couramment employée entre les vitesses de 5oo a 2500 tours par minute et pour des puissances de 1 á 200 chevaux.

Nous avons eu l'occasion de coupler ensemble sur le meme axe deux dynamométres,et avons ainsí mesuré sans difticulté un moteur d'unepuissance trop grande pour un seul appareil.

Le meme dynamométre p e r m e t d e mesurer avec la meme rigueur, ainsi qu'il est facile de s'en convaincre, 1'efFort transmis par lui á un organe mécanique.

51 cet organe mécanique est une transmission susceptible de donner des vitesses différentes, par exemple,pour la iréme puissance d'origine, on peut obtenir le rendement mécanique de cet organe en le commandant, d'une part par un dynanométre et en recueillant de l'autre le travail transmis par un second dynamométre.Le rapport des moments des deux dynamométres donne le rendement.

Nous tenons á rappeler ici qu'en 1889 M. Marcel Deprez avait adopté un dispositif analogue de suspensión de l'inducteur d'une dynamo pour obtenir la mesure de son rendement industriel.

SOCIÉTÉ INTERNATIONALE DES ELECTRICIENS

Influence d e s propriétés de l'arc électrique sur les phénoménes oscillatoires des réseaux de distribution d'énergie.

Le Bulletin d'octobre de cette Société contient la fin déla commu- nication que M. Blondel a faite le 5 avril dernier, et dont La Houille Blanche a déjá donné une courte description dans son numero de juin; nous en extrayons les quelques lignes suivantes qui terminent la communication de M. Blondel.

« La vitesse d'écartement des contaets d'un interrupteur doit etre étudiée avec soin, et elle doit etre d'autant plus réduite que la tensión est plus basse, pour ne pas brusquer l'extinction spontanée de l'arc.

L'emploi des hautes tensions a pour effet de rendre négligeable la tensión nórmale entre les électrodes et de réduire le courant limite.

Le rapport des extra-tensions aux tensions normales doit done etre plus faible en hautes tensions qu'en basses tensions avec une meme nature d'électrodes; ilfaut done éviter les coupures brusques sur les réseaux secondaires. II sera d'autant plus faible aussi que la tensión de rallumage est plus faible, ce qui favorise par exemple le charbon et le cuivre plus que les autres métaux et rend recommandable l'em- ploi de pare-étincelles en charbon. Les métaux anti-ares, qui ne sont pas autre chose que des métaux á points de rallumage eleves, d o n - neront de plus fortes extra-tensions que le cuivre et ne sont pas á recommander pour les limiteurs. II vaut beaucoup mieux empecher l'arc de se prolonger par l'addition de résistances qui amortissent ¡es oscillations.

Un milieu capable de se décomposer sous forme charbonneuse, tel que les isolants páteux ou liquides, peut favoriser la décharge pério- dique de la self-induction du réseau et de la source ; mais, par con- tre, il peut favoriser l'extinction de l'arc par refroidissement. En présence de ees efléts contraires, l'expérience seule peut done mon- trer si l'extinction est plus favorable dans l'huile que dans l'air.

En general, une faible fréquence d'oscillations propres du réseau est nuisible en ce qu'elle prolonge la durée d'extinction de l'arc et rend le rallumage plus difficile. Mais, d'autre part, cette faible fré- quence peut réduire l'amplitude totale resultante dans le cas de rupture de court-circuit.

Enfin, il convient: d'éviter, autant qu'on le peut, les coupe-circuits fusibles, d'intercaler des résistances en shunt ou en serie quand on ouvre ou ferme le circuit, et de proteger celui-ci par des limiteurs tres nombreux et munis chacun d'une forte résistance en serie. »

Article published by SHF and available athttp://www.shf-lhb.orgorhttp://dx.doi.org/10.1051/lhb/1906005

(2)

I N V E N T I O N S N O U V E L L E S

Moteur monophasé compensé á collecteur. — Brevet n° 349-361,

M M . E . A r n o l d et J . L a c o u r , 8 d é c e m b r e i 9 0 4 .

Dans les dispositifs indiques par MM. Winter Eichberg et par M. Latour pour compenser le décalage du courant dans les moteurs monophasés, il faut appliquer quatre baláis au collecteur p o u r u n moteur á deux póles. Deux baláis introduisent le courant d'excítatíon serie ou en dérivation tandis que les deux autres baláis, en quadra- ture aux premiers, sont mis en court-circuit sur eux-memes. Le courant introduit par les premiers baláis produit un champ dans le rotor á peu prés perpendiculaire á un champ qui serait excité par le stator si la seconde paire de baláis n'était pas mise en court-circuit.

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L'eftet du court-circuit de la seconde paire de baláis est que le champ du stator est annulé et que, dans l'enroulement du rotor, un autre courant est induit, décalé d'environ 90 degrés par rapport au courant d'alimentation. Ces deux courants du rotor produisent chacun un champ repartí en forme triangulaire, qui se compose d'un champ sinusoidal fundamental et des champs harmomques d'ordre supérieur.

On sait que ces harmoniques sont assez grandes á moins que l'enroulement ne soit bobiné á pas réduit ou prolongó ainsi que le propose M. Lamme.

Le principe du présent brevet consiste á appliquer trois baláis décalés entre eux de 120 degrés.

Deux de ces baláis sont en court-circuit et calés de facón que presque tout le champ statorique est annulé. Le courant est intro- duit dans le rotor par le troisiéme balai et émis par les deux baláis en court-circuit. De cette facón, le courant lancé dans le rotor a produit aussi un champ, qui dans une machine á deux póles, est perpendiculaire au champ statorique. On obtient ainsi le meme effet avec les trois baláis que M. G. Winter Eichberg et Latour avec quatre baláis. Mais, dans cette disposition á trois baláis, les champs du rotor s'approchent plus de la forme sinusoidale que dans le moteur á quatre baláis et, par conséquent, la puissance du moteur á trois baláis est supérieure.

En décalant les baláis, on peut varier le nombre de tours et le facteür de puissance pour la meme charge du moteur. Ainsi les baláis peuvent théoriquement etre calés en divers points. Mais,

d'ordinaire, on laissera les baláis dans une posmon telle que le champ du stator soit annulé comme il a été dit ci-dessus.

La figure 1 représente le schéma bipolaire d'un tel moteur á exci- tation serie. 5 est l'enroulement du stator (bobiné en enroulement á courant continu); R l'enroulement du rotor et K le collecteur.

Le courant du stator est amené d a i s le rotor par le balai B, et en est émis par les deux baláis en court-circuit i?2 et B3.

II n'est cependant pas nécessaire de caler les baláis précisément á 120 degrés. Le moteur travaille aussi bien si les deux baláis en court-circuit sont calés en formant 00 degrés ou 180 degrés entre eux. .

La figure 2 fournit le schéma bipolaire d'un moteur compensé serie á trois baláis, oú les deux baláis en court-circuit B2 et B3 sont calés á 90 degrés. S est l'enroulement du stator, K le collecteur et B1 le troisiéme balai amenant le courant d'excitation.

La figure 3 représente un tel moteur avec les deux baláis mis en court-circuit B2 et B3, formant entre eux 180 degrés tandis que le troisiéme balai est á 90 degrés relativement aux deux premiers.

Si l'intensité du courant fourni á l'enroulement du rotor est grande, il est avantageux de doubler le nombre des baláis pour chaqué paire de póles. Sans perdre les avantages de la disposition á trois baláis, on peut effectuer la duplication en disposant deux groupes de trois baláis pour chaqué paire de póles.

Ces deux groupes ne sont point mis en contact entre eux par des connexions quelconques extérieures au collecteur, de sorte que chaqué groupe recoit le meme courant que si l'autre groupe n'exis- tait pas. La distribution du courant entre les trois baláis de chaqué groupe et dans les différentes parties de la circonférence de l'arma- ture reste done la meme que dans le cas de trois baláis seuls. Ainsi le moteur á deux groupes de baláis pour chaqué paire de póles pos- sede les memes qualités que le moteur á trois baláis.

La figure 4 représente le schéma bipolaire d'un moteur serie avec deux groupes de baláis.

5 est l'enroulement du stator, T un transformateur monté en serie, Wl est le bobmage primaire, W* et W3 sont les bobinages secondaires du transformateur. W'2 sert á alimenter le rotor au moyen du groupe de baláis Bl, J32 et B3 et W3 au moyen des baláis B\ Bs et Be.

Dans cette figure, tous les baláis sont places á distances égales, correspondantes á 60 degrés. Pourtant cela n'est pas nécessaire.

L'essentiel est que les baláis mis en court-circuit Bi, B3, Bi et £¡5

mettent en court-circuit l'armature á peu prés suivant le meme axe.

II va sans diré que dans une machine multipolaire on peut em- ployer six fois autant de baláis qu'on a de paire de póles. Pour les enroulements ondules, on n'a pas besoin d'appliquer tous les baláis;

il suffit d'en appliquer six, distribués d'une maniere convenable sur la circonférence J u collecteur.

resume. — L'invention décrite consiste essentiellement en ce que, dans un moteur monophasé compensé á collecteur avec trois baláis calés á 120 degrés entre eux (dans un schéma bipolaire), deux de ces baláis sont mis en court-circuit et servent á introduire le courant, tandis que le troisiéme balai sert á émettre le courant, en séiie ou en dérivation; la position relative des trois baláis pouvant différer plus ou moins de 120 degrés et le meme collecteur pouvant etre pourvu de deux groupes de baláis de l'espéce, qui appartiennent á des circuits complétement separes en dehors du moteur.

I N F O R M A T I O N S D I V E R S E S

A r r é t d e l a Gour d ' a p p e l d e G r e n o b l e d u 4 a v r i l 1 9 0 5 (fin)

Exposé des principes de la prescríption alléguée par l e s appelants

Q u e le d r o i t de c o - p r o p r i é t é des i n t i m e s s u r le canal de P r é - C h a b e r t n e parait d o n e pas contestable, et q u ' i l reste á vérifier si R é m y G i r o u d et R o j o n sont fondés á p r é t e n d r e á u n droit de m e m e n a t u r e s u r ce m e m e c a n a l !

E n ce q u i c o n c e r n e R é m y G i r o u d :

A t t e n d u q u ' i l n ' a r g u e et n e peut a r g u e r d ' a u c u n e prescrip- t i o n , mais q uJi l prétend p u i s e r u n titre á la c o - p r o p r i é t é du canal d a n s l ' a c t e du s i x n o v e m b r e m i l h u i t c e n t q u a t r e - v i n g t - s e p t , en l'étude d e Me Gayet, n o t a i r e á P o n t c h a r r a , a u x termes d u q u e l il a a e q u i s d e Joseph P o m p e e , a u t e u r de la v e u v e A u b i n - Raffin, la possession en c o m m u n des d r o i t s et d e s charges d é r i v a n t d ' u n acte d u q u a t r e m a r s dix-sept cent soixante- d i x - h u i t , p o r t a n t cession p a r la veuve S a m u e l aux fréres Pierre et Alexis Sachet d e la faculté de c o n s t r u i r é á travers son terrain un canal de d é c h a r g e , p o u r la béaliére s o r t a n t d u m o u l i n du Pontet et desservant les usines d e P o n t - C l a r e t ;

A t t e n d u , á cet égard, q u ' u n c o - p r o p r i é t a i r é n e p e u t , soit aliéner le fond c o m m u n , soit l e g r e v e r d ' u n e s e r v i t u d e a u profit

(3)

d'un tiers saris le c o n s e n t e m e n t de t o u s les c o m m u n i s t e s , et q u ' a i n s i Joseph P o m p e e , c o - p r o p r i é t a i r e du canal de P r é - C h a b e r t , n'a pu, sans le c o n c o u r s de t o u s les u s i n i e r s , ses c o m - m u n i s t e s , ceder v a l a b l e m e n t á G i r o u d un d r o i t s u r la chose c o m m u n e ou u n e part q u e l c o n q u e de cette chose, en lui conféraní une servitude de d é c h a r g d o i r s u r ledit c a n a l ;

Q u ' a u s u r p l u s , ainsi q u e Pont declaré les p r e m i e r s juges, en concédant a R é m y G i r o u d , p o u r le prix de q u a r a n t e francs, de concert avec les époux P a p e t , la part c o m m u n e et indivise découlant p o u r ses a u t e u r s de Pacte du q u a t r e m a r s d i x - s e p t cent soixante d i x - h u i t , Joseph P o m p e e l u i a cédé un d r o i t q u i ne lui appartenait plus et q u i avait été a n é a n t i par la c o n v e n t i o n du quatorze juillet mil h u i t cent s o i x a n t e - o n z e , d'aprés l a q u e l l e les u s i n i e r s c o - p r o p r i é t a i r e s du canal de P r é - C h a b e r t , e t a u t e u r s des i n t i m e s dans l'instance a c t u e l l e , o n t s u p p r i m é le f o n c t i o n - n e m e a t du d é c h a r g e o i r de P o m p e e , creé en e x é c u t i o n du contrat du q u a t r e m a r s d i x - s e p t cent soixante dix-huit, et o n t reglé entre eux íe v a n n a g e de d i v i s i ó n des c a n a u x de R e n e v i e r et de P r é - C h a b e r t ;

Q u ' i l füt expressément c o n v e n u q u e les sieurs P o m p e e , p r o - priétaires de la v a n n e de d é c h a r g e placee á cóté de Ja r o u t e n e u v e q u i m é n e d é l a Rochette au c h e m i n de fer, e n c h a i n e r a i t cette vanne, et q u e , l o r s q u e l e u r c a n a l a u r a i t t r o p d'eau, son volume serait d i m i n u é par l'abaissement de la n o u v e l l e v a n n e , sans qu'il soit touché á c e l l e d e P o m p e e d o n t le f o n c t i o n n e m e n t , est-il dit dans l'acte, demeure ainsi supprimé;

Attendu que cette c o n v e n t i o n sous s e i n g - p r i v é , qui a été enregistrée le h u i t o c t o b r e mil h u i t cent q u a t r e - v i n g t - d i x et t r a n s e n t e le l e n d e m a i n , ne consacre ni n ' i m p l i q u e . a u profit de

Pompee a u c u n droit de c o - p r o p r i é t é sur le c a n a l m é m e de P r é - C h a b e r t , et ne permet pas á G i r o u d , c o m m e ayant cause de Joseph P o m p e e , de r e v e n d i q u e r s u r ledit c a n a l , á Pencontre des parties de Me T i v o l l i e r , u n d r o i t privatif, que ne lui a t t r i - buent d'ailleurs ni l'acte du six n o v e m b r e mil h u i t cent q u a t r e vingt-sept, ni c e l u i d u six mars mil huit cent q u a t r e v i n g t - h u i r , par lequel il a a c q u i s , p o u r mille h u i t cents francs, de la veuve A u b i n - R a í h n , une propriété sise á P o n t c h a r r a , composée de bátiments ayant affectation d^usine, c o u r . e m p l a c e m e n t et jardin ;

Q u e la d e m a n d e de ce chef doit done étre rejetée, sans qífil y ait heu á l u i d o n n e r a c t e , a i n s i qu'il le d e m a n d e par ses c o n c l u - sions s u b s i d i a i r e s , de ses reserves de tout r e c o u r s fondé sur les deux actes précités ;

E n ce qui c o n c e r n e Rojon :

Attendu qu'il excipe c o n t r e les d e m a n d e u r s de la p r e s c r i p t i o n de dix ans ou de la p r e s c r i p t i o n t r e n t e n a i r e ;

Q u ' i l i n v o q u e , tout d ' a b o r d , c o m m e justes titres, á l ' a p p u i de la p r e s c r i p t i o n d é c e n n a l e , le p r o c é s - v e r b a l d ' a d j u d i c a t i o n d u trente-un aoíu mil h u i t cent q u a t r e - v i n g t - q u a t r e , et la vente du vingt février mil h u i t cent q u a t r e - v i n g t - s i x , par l e s q u e l s il pretend avoir a c q u i s de P o n t a r l y et de L u c i l e B l a n c , veuve Riard, la co-propriété d u canal de P r é - C h a b e r t ;

A t t e n d u , d'une part, q u ' i l resulte du cahier des c h a r g e s du vingt-deux juillet mil h u i t cent q u a t r e - v i n g t - q u a t r e , s u r lequel est i n t e r v e n u , le t r e n t e - u n a o ü t s u i v a n t , l ' a d j u d i c a t i o n des i m m e u b l e s de l'hoirie bénéficiaire P o n t a r l y , q u e les i m m e u b l e s mis en vente consistaient en u n t e r r a i n et b á t i m e n t s d ' u n e superficie totale de neuf ares c i n q u a n t e - s i x centiares, confinant du midi au canal de P r é - C h a b e r t . . . e n s e m b l e des artífices de scierie m u s par les eaux d u d i t c a n a l au m o y e n d ' u n e r o u e h y d r a u l i q u e ;

Q u e ees t e i m e s n ' i m p l i q u e n t n u l l e m e n t et s e m b l e n t , au c o n t r a i r e , exclure l ' a d j u d i c a t i o n du c a n a l l u i - m é m e en tout ou en p a r t i e ;

A t t e n d u , d ' a u t r e part, q u e s u i v a n t acte d u v i n g t février m i l huit cent q u a t r e ving-six, en l'étude de Me G a y e t , n o t a i r e á P o n t c h a r r a , R o j o n a a c q u i s de la v e u v e B a r d l a c h u t e d ' e a u du P o n t e t , diverses parcelles de jardin et de pré, et les d r o i t s de la venderesse sur les eaux d u béal de P r é - C h a b e r t ;

Q u e cJest avec raison q u e les p r e m i e r s juges i n t e r p r é t a n t ees designations c o m m e i n c o n c i l i a b l e s avec la vente de tout ou en partie du canal l u i - m é m e et avec l ' i n t e n t i o n chez la veuve Bard d'en aliéner le lit avec les e a u x , ont a d m i s q u ' e l l e l'avait exclu des objets alienes, p u i s q u e , d ' u n e p a r t , elle Ta r e t r a n c h é de la c o n t e n a n c e y e n d u e , i n d i q u é e c o m m e d ' u n seul t é n e m e n t et d une superficie d ' e n v i r o n deux ares q u a t r e - v i n g t - d o u z e centiares, non compris le béal, et q u ' i l est d ' a u t r e part spécifié dans Pacte qu'avec t o u s ses d r o i t s aux eaux du béal, la veuve

B a r d vend aux a c q u é r e u r s R o j o n et T r o u i l l o u d les m u r s d ' e n - c a i s s e m e n t o c e u p a n t u n e surface de q u a r a n t e c e n t i a r e s ;

Q u e l ' i n u t i l i t é de ees m e n t i o n s était manifesté, si la vente avait c o m p r i s le canal avec .son assiette, ses berges et ses eaux, et q u ' a i n s i R o j o n n'a pu a c q u é r i r le t r e n t e - u n a o ü t m i l h u i t cent q u a t r e v i n g t - q u a t r e de la succession P o n t a r l y , o u le v i n g t février mil h u i t cent q u a t r e vingt-six de la veuve B a r d , q u e des d r o i t s d'éaü a u x q u e l s ne s a u r a i t s ' a p p l i q u e r la p r e s c r i p t i o n d é c e n n a l e ; A t t e n d u , enfin, q u ' u n acte de vente ne peut c o n s t i t u e r u n juste titre, á l ' a p p u i d ' u n e r e v e n d i c a t i o n , basée s u r la b o n n e foi et s u r u n e possession de dlx ou vingt a n s , q u e s'il s ' a p p l i q u e r é e l l e m e n t á l'objet r e v e n d i q u é ;

Q u ' i l n'en est p o i n t a i n s i d a n s l'espéce a c t u e l l e oú il est c o n s t a n t q u e l ' a d j u d i c a t i o n d u t r e n t e - u n aoüt mil h u i t cent q u a t r e v i n g t - q u a t r e et la vente d u vingt février m i l h u i t <:ent q u a t r e v i n g t - s i x n ' o n t p o i n t c o m p r i s la c o - p r o p r i é t é du c a n a l de P r é - C h a b e r t , et q u ' a i n s i ees deux actes n ' é t a n t pas des justes titres d a n s le s e n s de la loi, seraient inefficaces, m é m e a c c o m - p a g n é de la b o n n e foi, d ' a i l l e u r s p r é s u m é e de R o j o n , p o u r l u i faire a c q u é r i r la p r e s c r i p t i o n d é c e n n a l e un d r o i t de c o - p r o p r i é t é s u r ce canal ;

Q u ' e n o u t r e , R o j o n ne justifierait pas á l ' a p p u i de sa p r e s - c r i p t i o n p r é t e n d u e d ' u n d r o i t de cette n a t u r e , d ' u n e p o s s e s s i o n paisible et aniño domini, r é u n i s s a n t les c o n d i t i o n s r e q u i s e s p o u r la p r e s c r i p t i o n de l'article deux mille deux cent soixante- cinq du C o d e c i v i l ; •

Q u ' i l a été, en efíet, f r é q u e m m e n t en b u t t e , ainsi q u e l'avait été P o n t a r l y , d o n t il est l'ayant d r o i t , aux r é c l a m a t i o n s des u s i n i e r s d'aval, á r a i s o n de ses e n t r e p r i s e s sur le béal de P r é - C h a b e r t , et q u ' u n arrété prefectoral du v i n g t - q u a t r e s e p t e m b r e m i l h u i t cent q u a t r e v i n g t - q u i n z e l'a m i s en d e m e u r e , c o m m e s u b s t i t u é aux d r o i t s de P o n t a r l y , d ' o b s e r v e r les p i e s c r i p t i o n s de l'arrété d ' a u t o r i s a t i o n d é l i v r é á ce d e r n i e r le h u i t d é e e m b r e mil h u i t cent soixante-treize, sous peine de voir l ' u s i n e m i s e en c h ó m a g e et les o u v r a g e s n o n a u t o r i s é s d é m o l i s d'office, faute par lui de se c o n f o r m e r au s u s d i t a r r é t é d a n s le m o i s de sa n o t i f i c a t i o n ;

Q u e R o j o n a m e m e cru d e v o i r a d r e s s e r au préfet de l ' I s é r e , fe dix-sept février mil huit cent q u a t i e vingt-seize, u n e péiition t e n d a n t au m a i n t i e n de ses artífices d a n s l e u r s c o n d i t i o n s a c t u e l l e s , et q u e ees d i v e t s faits, exclusifs d ' u n e possession paisible et de l'exercice d ' u n d r o i t privatif s u r le canal de P r é - C h a b e r t et les eaux q u ' i l d e r i v e , d é m o n t r e n t q u ' i l n ' e n é t a i t . p a s c o n s i d e r é , et ne s'en c o n s i d é r a i t pas l u i - m é m e , c o m m e c o - p r o - priétaire ;

A t t e n d u q u e R o j o n i n v o q u e s u b s i d i a i r e m e n t la p r e s c r i p t i o n t r e n t e n a i r e , en s o u t e n a n t et en offrant de p r o u v e r q u e son i n s t a l - lation i n d u s t r i e l l e s u r le canal de P r é - C h a b e r t r e m o n t e á plus de t r e n t e a n s a v a n t l'instance, et q u ' e l l e n'a c e s s é d e f o n c t i o n n e r d e p u i s lors d a n s les m é m e s c o n d i t i o n s q u ' a u j o u r d ' h u i ; — q u ' i l préte et q u ' i l a prété r é g u l i é r e m e n t son c o n c o u r s aux t r a v a u x de c u r a g e destiné á a s s u r e r le bon f o n c t i o n n e m e n t de ce c a n a l , — et q u e sa possession c o m p l é t é e par celle de R é m y G i r o u d , son a u t e u r , q u i r e m o n t e á mil h u i t cent soixante-sept ou mil h u i t cent soixante-neuf, doit l u i a s s u r e r Je bénéfice d e la p r e s c r i p t i o n de t r e n t e a n s , d a n s le cas m é m e ou son d r o i t ne se serait exercé sur le canal de P r é - C h a b e r t q u ' á titre de, s e r v i t u d e ;

A t t e n d u , á cet é g a r d , q u e la r o u e d o n t R o j o n d e m a n d e le m a i n t i e n c o m m e existant en son état actuel d e p u i s p l u s de t r e n t e a n s , est s i t u é e s u r le n u m e r o q u a r a n t e - c i n q du plan oadas- tral de P o n t c h a r r a , et q u e l ' i m m e u b l e d é p e n d a n t de la s u c c e s - sion P o n t a r l y , d o n t il est d e v e n u a d j u d i c a t a i r e le t r e n t e - u n aoüt mil h u i t cent q u a t r e - v i n g t - q u a t r e p o u r le prix de cinq mille neuf cent vingt francs, figure aux n ú m e r o s t r e n t e - q u a t r e et trente-cinq d u m é m e p l a n ;

Q u e cette a d j u d i c a t i o n ne lui a d o n e t r a n s m i s a u c u n d r o i t á ladite r o u e , et q u e s'il est c e r t a i n , d ' u n e p a r t , q u e P o n t a r l y avait pris á bail p o u r dix a n s , le cinq mai mil h u i t:c e n t q u a t r e ' v i n g t - u n , d ' E u g é n e B a r d , c o m m e a d m i n i s t r a t e u r des biens de Lucile B l a n c , sa femme, u n e p a r t i e de la p a r c e l l e n u m e r o q u a r a n t e - c i n q s u r l a q u e l l e se t r o u v a i e n t ins'ajlés les artifices de la scierie et le h a n g a r q u i les r e c o u v r e , et, d ' a u t r e p a r t , q u e le cahier des charges du v i n g t - d e u x juillet m i l h u i t cent q u a t r e - v i n g t - q u a t r e , s u b r o g e a Padjudicataire au bénéfice du bail p o u r le t e m p s r e s t a n t á c o u r r i r , il n'en est n u l l e m e n t r e s u l t é p o u r R o j o n , en sa q u a l i t é d ' a d j u d i c a t a i r e d u q u a t r i é m e iot c o m p o s é de b á t i m e n t s , e m p l a c e m e n t de la scierie e t d u d r o i t a u b a i l , - u n

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d r o i t de p r o p r i é t é ou de s e r v i t u d e s u r r i m m e u b l e n u m e r o q u a r a n t e - c i n q d o n t son a u t e u r n'éiait q u e locataire ;

Q u ' a u s u r p l u s , P o n t a r l y n ' a u r a i t pu établir sa r o u e s u r la parcelle de P é p o u s e B a r d , n u m e r o v i n g t - c i n q , a n t é r i e u r e m e n t au cinq mai mil h u i t cent q u a t r e - v i n g t - u n , j o u r oú il a pris á bail u n e p a r t i e de cet i m m e u b l e , et q u ' u n e r o u e installée á cette date ne serait pas couverte par la p r e s c r i p t i o n t r e n t e n a i r e ;

A t t e n d u , d ' a i l l e u r s , q u e les d o c u m e n t s de la cause ne p e r m e t - tent pas de s'arreter á Paffirmation de R o j o n , relativement á F o r i g i n e et au f o n c t i o n n e m e n t de son i n s t a l l a t i o n i n d u s t r i e l l e , n o n p l u s q u ' a u x c o n c l u s i o n s s u b s i d i a i r e s q u ' i l formule á cet é g a r d ;

Q u ' i l est, en effet, spécifié au c a h i e r des c h a r g e s d u v i n g t - deux juillet m i l h u i t cent q u a t r e - v i n g t - q u a t r e , q u e P o n t a r l y était p r o p r i é t a i r e des b á t i m e n t s designes sous Farticle t r o i s , p o u r les avoir fait c o n s t r u i r é l u i - m e m e , et du terrain p o u r l'avoir a c q u i s de la veuve F r a n c o i s , le dix-neuf février m i l huit cent s o i x a n t e - d o u z e ;

Q u ' i l est, en o u t r e , c o n s t a n t q u e P o n t a r l y a d e m a n d é , le v i n g t - u n mai mil h u i t cent soixante-douze, au préfet de F I s é r e , F a u t o r i s a t i o n d'établir une roue h y d r a u l i q u e p o u r le f o n c t i o n - n e m e n t d ' u n e scie a bois q u ' i l se p r o p o s a i t de c o n s t r u i r é d a n s sa p r o p r i é t é le l o n g du canal de P r é - C h a b e r t , et q u e le plan dressé le q u a t o r z e janvier m i l h u i t cent soixante-treize par le service des P o n t s et C h a u s s é e s , et a n n e x é au r a p p o r t de 1 Ingé- n i e u r , d e m o n t r e q u ' i l n'existait á cette date a u c u n artífice s u r ledit c a n a l ;

Q u e P o n t a r l y n'a pu c o m m e s i m p l e l o c a t a i r e , du n u m e r o q u a r a n t e c i n q , p r e s c r i r e une servitude au prorit de cet i m m e u b l e , ou de la roue q u i y était e m p l a c é e , et q u e R o j o n n'a pu d a v a n - tage c o m m e a d ) u d i c a t a i r e des parcelles n ú m e r o s trente-quatre et trente-cinq du chef de P o n t a r l y , a c q u é r í r par la p r e s c r i p t i o n un d r o i t á la r o u e q u e Blanc et G i r o u d ont possédée sur le n u m e r o q u a r a n t e - c i n q , d o n t P o n t a r l y n'a o c c u p é u n e partie q u e c o m m e l o c a t a i r e ;

Q u ' i l i m p o r t e peu, á cet égard, q u e R o j o n ait a c q u i s de Blanc le vingt février mil h u i t cent q u a t r e - v i n g t - s i x , u n e partie de ce mérne n u m e r o , et q u ' i l puisse étre des lors fondé, en p r i n c i p e , á se prévaloir de la p r e s c r i p t i o n q u e son a u t e u r p o u r r a i t i n v o - q u e r , rñais q u ' i l devrait établir á cet effet q u ' e n s u p p r i m a n t la r o u e de P o n t a r l y il a pris le lieu et la place de G i r o u d , dont la r o u e co-existait avec celle de ce d e r n i e r sur le canal de P r é - C h a b e r t , et q u e Finstallation d o n t il d e m a n d e le m a i n t i e n r e m o n t e á p l u s de trente ans avant Pinstance actuelle ;

Q u e le c o n t r a i r e resulte des d o c u m e n t s de la c a u s e , et n o t a m - m e n t de sa d e m a n d e au Préfet de FIsére en date du dix-sept février m i l huit cent quatre-vingt-seize, dans l a q u e l l e il expo- sait q u e F i n s t a l l a t i o n de son u s i n e de P o n t c h a r r a a été faite par P o n t a r l y , son p r é d é c e s s e u r , s u i v a n t F a u t o r i s a t i o n qui lui avait été accordée p a r ai reté prefectoral du huit décembre mil huit cent s o i x a n t e - t r e i z e , et q u e cette usine f o n c t i o n n a i t sans troubles ni c o n t e s t a t i o n s d e p u i s cette date,e'est-á-dire depuis vingt-trois ans ;

Q u e R o j o n est d o n e mal fondé á s o u t e n i r a u j o u r d ' h u i q u e son i n s t a l l a t i o n i n d u s t r i e l l e r e m o n t e á l ' a n n é e mil huit cent soixante-sept, date de sa c r é a t i o n par R é m y G i r o u d , et que son assertion de ce chef, infirmée par les piéces du p r o c é s , est con- tredite par la d é c l a r a t i o n m é m e c o n t e n u e d a n s sa pétition du d i x - s e p t février mil h u i t cent quatre-vingt-seize ;

Q u e la m e s u r e dJi n s t r u c t i o n q u ' i l sollicite ne s a u r a i t des lors étre o r d o n n é e ;

A t t e n d u , au s u r p l u s , q u e les diverses c i r c o n s t a n c e s relevées au présent arrét c o m m e établissant soit la précarité d é l a posses- sion de G i r o u d , soit les t r o u b l e s apportés á cette possession ainsi qu'á celle de R o j o n sont exclusives d ' u n e possession t r e n t e n a i r e et r e u n i s s a n t les c o n d i t i o n s légales, antérieure au d o u z e n o v e m b r e mil neuf cent, date de Fexploit introductif, et q u ' e n f i n l e bénéfice de cette p r e s c r i p t i o n , m é m e c o m m e n c e e en m i l h u i t cent s o i x a n t e - s e p t ou m i l h u i t cent soixante-neuf, ne s a u r a i t en a u c u n cas étre a c q u i s á R o j o n , á raison de la s u s p e n s i ó n qu'elle a s u b i e , c o n f o r m é m e n t aux a n i e l e s deux mille deux cent c i n q u a n t e deux et s u i v a n t s du C o d e civil et aux p r i n c i p e s des a n i e l e s sept cent neuf et sept cent dix d u C o d e , par Feffet de la dotalité ou de la m i n o r i t é de quel- q u e s - u n s des c o - p r o p r i é t a i r e s du canal de P r é - C h a b e r t ; . A t t e n d u , en effet, q u e F r a n c o i s e P o m p e e , c o - p r o p r i é t a i r e de F u s i n e de P o n t - C l c r e t , s'état mariée avec J o s e p h P o m p e e sous le r é g i m e d o t a l , le d o u z e mai m i l h u i t cent s o i x a n t e - h u i t , et est d é c é d é e le v i n g t - n e u f a v r i i mil h u i t cent q u a t r e - v i n g t - u n ;

Q u e la p r e s c r i p t i o n n'a d o n e pu c o u r i r c o n t r e elle p e n d a n t cette période de treiz¿ a n s , et q u e , d ' a u t r e part, L o u i s P o m p e e , p r o p r i é t a i r e de Fautre p a r t i e d u P o n t - C l a r e t , est décédé le q u i n z e j u i n mil h u i t cent s o i x a n t e - d i x - h u i t á la s u r v i v a n c e de L o u i s e P o m p e e , sa tille m i n e u r e q u i n'a a t t e i n t sa majorité que le six avril mil h u i t cent q u a t r e - v i n g t - n e u f , et q u i s'est mariée sous le r é g i m e dotal avec le sieur P a p e t ;

Q u e la s u s p e n s i ó n de la d e s c r i p t i o n t r e n t e n a i r e á P é g a r d des u s i n i e r s de P o n t - C l a r e t , c o - p r o p r i é t a i r e s du canal de P r é - C h a b e r t , n'est d o n e pas c o n t e s t a b l e , et q u e les p r i n c i p e s appli- q u é s par les a n i e l e s sept cent neuf et sept cent dix du Code civil á la p r e s c r i p t i o n extinctive des s e r v i t u d e s , á r a i s o n de Fétat de m i n o r i t é d ' u n des bénéficiaires de la s e r v i t u d e , doivent é g a l e m e n t s ' a p p l i q u e r á la p r e s c r i p t i o n a c q u i s i t i v e et faire p r o f i t e r l e s c o - p r o p r i é t a i r e s du fond-servant de Fétat de m i n o - rité ou de dotalité de P u n d'eux ;

Q u e la s u s p e n s i ó n de la p r e s c r i p t i o n , en ce qui c o n c e r n e Jbs u s i n i e r s de P o n t - C l a r e t , doit d o n e p r o f i t e r á Riviére et Broéel, c o - p r o p r i é t a i r e s du canal de P r é - C h a b e r t , e t q u e R o j o n , qüi as p r é t e n d p u i s e r q u e dans la p r e s c r i p t i o n t r e n t e n a i r e u n d r o i t s u r ledit canal, ne saurait u t i l e m e n t o p p o s e r aux i n t i m e s , c o m m e les r e n d a n t irrecevables á exciper de la d o t a l i t é ou de la m i n o - rité de F r a n c o i s e et L o u i s e P o m p e e , Facte du v i n g t - u n mai m i l h u i t cent soixante-neuf par lequel R i v i é r e et P o m p e e ont a u t o r i s é R é m y G i r o u d á installer une roue d a n s la béaliére qui a c t i o n n a i t leurs u s i n e s ;

Q u ' e n r e s u m e la situation de R o j o n ne difiere p a s de celle des a u t r e s a p p e l a n t s , et que ses c o n c l u s i o n s s u b s i d i a i r e s en p r e u v e ne sauraient pas plus étre a e c u e i l l i e s q u e ses c o n c l u s i o n s p r i n c i p a l e s ;

S u r l'intervention de la c o m m u n e de P o n t c h a r r a , et d e s c o n - sorts J a n o n , D a u m a l e s et a u t r e s :

A t t e n d u q u e cette i n t e r v e n t i o n , f o r m é e p a r r e q u é t e d u q u i n z e n o v e m b r e d e r n i e r , ne viole en rien le p r i n c i p e de Farticle trois cent q u a r a n t e du C o d e de p r o c é d u r e civile, d ' a p r é s l e q u e l l'in- t e r v e n t i o n peut se p r o d u i r e en tout état de cause, á c o n d i t i o n d e ne pas r e t a r d e r l e j u g e m e n t du procés ;

Q u e l ' i n t e r v e n t i o n d o n t s'agit ne peut d o n e étre écartée c o m m e tardive, et q u ' i l reste á vérifier si elle fondee ;

A t t e n d u q u e l ' i n t e r v e n t i o n ne p e u t étre r e c u e , aux t e r m e s de Farticle q u a t r e cent soixante-six du C o d e de p r o c é d u r e civile, q u e de la part de ceux qui a u r a i e n t d r o i t de former tierce o p p o - sition, et que la tierce o p p p o s i t i o n n'est e l l e - m é m e recevable, d ' a p r é s Farticle q u a t r e cent s o i x a n t e - q u a t o r z e , q u e si la partie qui la forme justifie q u e le j u g e m e n t d a n s l e q u e l elle n'a été ni appelée, ni r e p r é s e n t é e , préjudice á ses d r o i t s ;

A t t e n d u q u e Fintérét p e r s o n n e l d'un p l u s ou m o i n s grand n o m b r e de ses h a b i t a n t s ne peut c o n s t i t u e r p o u r u n e c o m m u n e un p r i n c i p e d'action et u n d r o i t d ' i n t e r v e n t i o n d a n s u n e ins- tance, et q u e la c o m m u n e de P o n t c h a r r a ne justifie. s u r une partie q u e l c o n q u e d u c a n a l de P r é - C h a b e r t , d ' a u c u n droit a u q u e l puisse e v e n t u e l l e m e n t p r é j u d i c i e r l'arrét de la C o u r , en r e c o n n a i s s a n t aux i n t i m e s la c o - p r o p r i é t é de ce canal ;

Q u ' e l l e doit d o n e étre déclarée irrecevable en son i n t e r v e n - t i o n ;

A t t e n d u , au c o n t r a i r e , que l ' i n t e r v e n t i o n des c o n s o r t s J a o o o , D a u m a l e et a u t r e s est justifiée p a r l e u r intérét en tant q u e rivfi- r a i n s et a r r o s a n t s , et q u ' i l y a lieu des l o r s p o u r la C o u r d e la déclarer recevable et fondee en p r i n c i p e , en leur r é s e r v a n t les d r o i t s qui p e u v e n t leur competer s u r le canal en l i t i g e , á titre n o t a m m e n t d e s e r v i t u d e d ' a r r o s a g e ou de p r i s e d'eau, ainsi q u ' i l est d ' a i l l e u r s r e c o n n u d a n s Fexploit i n t r o d u c t i f du douze n o v e m b r e mil neuf cent, et d a n s les motifs m é m e d u j u g e m e n t frappé d ' a p p e l ;

P a r ees motifs et ceux n o n c o n t r a i r e s des p r e m i e r s j u g e s , La C o u r ,

O u i les avocats et avoués des parties, ainsi q u e le Ministére p u b l i c en ses c o n c l u s i o n s , aprés en avoir d e l i b e r é .

S a n s s'arreter á l'appel des parties de M° N i c o l l e t , les en d é m e t , et confirme le j u g e m e n t d u T r i b u n a l civil de G r e n o b l e , du h u i t aoüt m i l n e u f cent t r o i s , p o u r étre exécuté selon sa forme et t e n e u r ;

Ce faisant, dit q u e le délai de trois m o i s i m p a r t í p a r l e d i t j u g e m e n t á R o j o n , G i r o u d et consorts p o u r son exécution c o u r r a á dater de la signification du présent arrét ;

D e c l a r e la c o m m u n e de P o n t c h a r r a , représentée p a r le sieur Gayet, son m a i r e , irrecevable en son i n t e r v e n t i o n ;

D e c l a r e , au c o n t r a i r e , recevable et fondee en p r i n c i p e , Fin-

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tervention des c o n s o r t s J a n o n , D a u m a l e , G a y e t e t a u t r e s , et leur reserve t o u s d r o i t s de s e r v i t u d e ou de prise d'eau p o u v a n t leur competer sur le canal de P r é - C h a b e r t ;

Rejeue c o m m e injustitiées t o u t e s les a u t r e s d e m a n d e s , fins et c o n c l u s i o n s , tant p r i n c i p a l e s q u e s u b s i d i a i r e s ;

C o n d a m n e les a p p e l a n t s á l ' a m e n d e et aux dépens ;

C o n d a m n e les p a n i e s intéressantes aux d é p e n s de l e u r i n t e r - vention ; '

F a i t d i s t r a c t i o n des depens au profit de Me T i v o l h e r , a v o u e q u i affirme en avoir fait l'avance.

Ainsi et jugé et p r o n o n c é en a u d i e n c e p u b l i q u e de la G o u r d'appel de G r e n o b l e , p r e m i é r e c h a m b r e le m a r d i q u a t r e avril raiffleuf cent c i n q , oü siégeaient M M . P a i l h e , p r e m i e r p r é s i - dent ; Royer, G a r n i e r , D u h a m e l et C o u t u r i e r de R o y a s , c o n - seiilers.

E n présence de M . B e a u m e , avocat g e n e r a l , Assisté de M . T e s t ó u t , greffier d ' a u d i e n c e .

E n r e g i s t r é á Grenoble,, le d i x - h u i t avril, m i l n e u f cent c i n q , folio 4 8 , case 9, recu q a a r a n t e - h u i t francs s o i x a n t e - q u i n z e cen- times.

S i g n é : Be g o u . E n c o n s é q u e n c e , le P r é s i d e n t de la R é p u b l i q u e frangaise, Mande et o r d o n n e á t o u s h u i s s i e r s s u r ce r e q u i s , de m e t t r e le présent arrét á exécution.

Aux p r o c u r e u r s généraux et aux p r o c u r e u r s de la R é p u b l i q u e p r é s les T r i b u n a u x de p r e m i é r e i n s t a n c e , d'y teñir l a m a i n . - A tous c o m m a n d a n t s et officiers de la forcé p u b l i q u e de préter main-forte l o r s q u ' i l s en s e r o n t légalement r e q u i s .

E n foi de q u o i la m i n u t e d u présent a r r é t a été signée par le premier président et le greffier d ' a u d i e n c e .

P o u r expédition c o n f o r m e á M8 T i v o l l i e r , a v o u é , sur sa d e m a n d e , par le greffier en chef qui y a a p p o s é le sceau de la C o u r .

P o u r le greffieren chef,

E d . GAILLARD.

C o n c o u r s i n t e r n a t i o n a l p o u r u n a p p a r e i l l i m i t e u r d e c o u r a n t

S u r les réseaux de d i s t r i b u t i o n d ' é n e r g i e é l e c t r i q u e , c h a c u n des b r a n c h e m e n t s derives est établi en vue de d e s s e r v i r u n e puissance d o n t le m á x i m u m est d e t e r m i n é , soit á forfait, soit par c o n t r a t , entre la station c é n t r a l e et le client p r e n e u r d ' é n e r g i e .

II peut arriver q u e ce m a x i n l u m se trouve d é p a s s é , d a n s u n e p r o p o r t i o n plus ou m o i n s sensible, p e n d a n t un t e m p s p l u s o u m o i n s c o u r t , et q u e ees d é p a s s e m e n t s , s u r t o u t s'ils c o i n c i d e n t et se p r o l o n g e n t , t r o u b l e n t t o u t le réseau.

II y a d o n e intérét á é t a b l i r u n a p p a r e i l a p t e , n o n pas á m e s u - surer et á tarifer ees d é p a s s e m e n t s selon l e u r i n t e n s i t é , mais á les signaler d'abord au client p r e n e u r , p u i s , s'il n'y met b o n o r d r e , á Tobliger á r e v e n i r au r e s p e c t d u c o n t r a t q u ' i l a souscrit, sans investigation ni s u r v e i l i a n c e tracassiére de la p a r t de l'usine d i s t r i b u t r i c e .

Le S y n d i c a t des F o r c e s H y d r a u l i q u e s m e t au c o n c o u r s u n ftafeil l i m i t e u r de c o u r a n t , q u i devra r e m p l i r les c o n d i t i o n s

•suivantes;

_ t ° S ' a d a p t e r á des p u i s s a n c e s s u p é r i e u r e s á 5 k i l o w a t t s e t fonc- t i o n n e r s u r les c o u r a n t s alternatifs s i m p l e s ou t r i p h a s é s p r a t i - q u e m e n t e m p l o y é s (*), p r i m a i r e s o u s e c o n d a i r e s ;

2o A v e n i r , par u n signal efficace, aussi l o n g t e m p s q u e possi- ble avant d ' e n t r e r en f o n c t i o n .

3° L i m i t e r a u t o m a t i q u e m e n t le c o u r a n t du b r a n c h e m e n t a u - d e s s o u s d ' u n m á x i m u m d e t e r m i n é , en e m r a n t en fonction t o u t e s les f o i s q u e ce m á x i m u m a u r a été dépassé d a n s u n e c e r t a i n e p r o p o r t i o n p l u s o u m o i n s g r a n d e , p e n d a n t u n t e m p s p l u s ou moins c o u r t (par e x e m p l e , et s e u l e m e n t á titre d ' i n d i e a t i o n : de 5 p o u r 100 p e n d a n t 5 m i n u t e s , ou de 25 p o u r 100 p e n d a n t 3o s e c o n d e s , ou de 5o p o u r 100 i u s t a n t a n é m e n t ) ;

4o P o u v o i r étre r a m e n é á sa position initiale par u n e inter- vention q u e l c o n q u e , mais en l a i s s a n t u n e trace spéciale de chacune de ees o b s e r v a t i o n s ;

^ 1 1 e s t rappelé que la tensión la plus élevée actuellement employée

est de 35 000 volts entre fils et que de nouveaux réseaux vont altern- are 5o 000 volts. D'autre part, les appareils seront essayésá une fré- quence de 5opériodes qui semble laplus genérale ; ils devront pou- voir s adapter á la fréquence de 25 eyeles.

5o É t r e facilement a d a p t a b l e á différentes p u i s s a n c e s (*);

6o E t r e a u s s i s i m p l e , r o b u s t e , i n d é r é g l a b l e et i n v i o l a b l e q u e p o s s i b l e ;

7o Son réglage ou son f o n c t i o n n e m e n t ne d e v r o n t p a s étre influencés s e n s i b l e m e n t par la t e m p é r a t u r e ou p a r l ' h u m i d i t é . Les c o n c u r r e n t s d e v r o n t faire p a r v e n í r a v a n t le i6 r avril 1 9 0 6 , au Siége Social d u S y n d i c a t , 6 3 , b o u l e v a r d H a u s s m a n n , á P a r i s , une notice d e s c r i p t i v e tres c o m p l e t e de la d i s p o s i t i o n q u ' i l s p r é - sentent au c o n c o u r s , avec dessins á l ' a p p u i .

Les c o n c u r r e n t s , d o n t les a p p a r e i l s s e r o n t r e t e n u s p a r l a C o m - m i s s i o n p o u r étre s o u m i s a u x é p r e u v e s p r a t i q u e s , d e v r o n t four- n i r d e u x a p p a r e i l s . L ' u n sera m o n t é , par l e u r s s o i n s et á l e u r s frais, s u r le b r a n c h e m e n t qui l e u r sera designé, p o u r f o n c t i o n n e r en seryiee c o u r a n t p e n d a n t i5 j o u r s . L ' a u t r e sera d é p o s é á l ' I n s - t i t u t É l e c t r o t e c h n i q u e de G r e n o b l e , p o u r étre s o u m i s á tels essais q u e la C o m m i s s i o n jugera u t i l e .

Les r e n s e i g n e m e n t s nécessaires á ees d e u x series d'essais s e - r o n t portes a l a c o n n a i s s a n c e des c o n c u r r e n t s avant le ie r j u i n

1906, en m é m e t e m p s q u e l'avis de l e u r a d m i s s i o n a u x essais q u i d e v r o n t p o u v o i r c o m m e n c e r l e i'"aoüt i g o 6, t e r m e d e r i g u e u r .

L e s systémes p r o p o s é s r e s t e n t la p r o p r i é t é d e s i n v e n t e u r s qui d e v r o n t p r e n d r e , en t e m p s utile, les m e s u r e s nécessaires p o u r g a r a n t i r cette p r o p r i é t é .

Le S y n d i c a t se reserve e x p r e s s é m e n t le droit de p u b l i e r , d a n s la m e s u r e q u i l u i c o n v i e n d r a , la d e s c r i p t i o n , les dessins et les essais des a p p a r e i l s p r é s e n l e s au c o n c o u r s .

La C o m m i s s i o n c h a r g é e de l'examen et d u c l a s s e m e n t des a p p a r e i l s p o u r r a d é c e r n e r un prix de 2 000 francs au c o n c u r r e n t classé p r e m i e r , o u d i v i s e r cette s o m m e s u i v a n t le mérite des a p p a r e i l s . ('*)

. — — O 0 : > — — .

B I B L I O G R A P H I E

Lecons sur la Navigation aérienne, p a r M . MARCHIS. — Vve C h . D u n o d , é d i t e u r , P a r i s .

Avec M. Marchis, la variété la plus grande est de mise. En 1903-1904,11 avait professé dans son c o u r s d e l a faculté de Bordeaux les principes de la navigation aérienne. Qu'on nous permette de signaler ici le livre oú il les expose. Bien qu'on n'y trouve pas d'ap- phcations immédiates de l'hydro-électricité, il ne saurait cependant laisser indifférents tous ceux qui ont á tendré des lignes électriques et á les utiliser et qui, de plus, ont quelque curiosité dans l'esprit. II est de plus un hommage á la science et aux effbrts francais et, á ce titre, nous croyons qu'il sera bien venu prés de nos lecteurs.

La théorie de M. Marchis s'étaye sur une tres intéressante inter- prétation de la formule de Laplace, modifiée par M. Angot, pour le calcul des altitudes en fonction des hauteurs barométriques.

Signalons en passantla définition du plan des 10000, et son usage pour la simplification des calculs. La méthode des tranches de M.

Teisserenc de Bort pour le calcul des hauteurs máxima atteintes par les ballons-sonde, et qu'ont adoptée tous les météorologistes euro- péens est expliquée avec ciarte La thése se poursuit jalonnée par des emprunts faits aux travaux les plus récents de Hirschauer, Barthés, Voyer, Renard. Elle peut s'appeler la glorification de Meusnier, sur les travaux duquel le colonel Renard a rappelé l'attention du monde savant.aprés en avoir repris pour son propre compte les conclusions, les avoir contrólées et les avoir adaptées aux changements que la pratique <¿e l'aérostation empirique a consacrés au courant du XIXC siécle.

La théorie des ballons pleins et des ballóns flasques (a la des- éente tous le sont) est des plus intéressantes et touche par mille points importants á la mécanique des fluides á laquelle elle apporte une précieuse contribution. Aussi plein que possible a. la montee, aussi peu flasque que possible á la deséente, telleest la formule pra- tique qui s'en dégage pour le bailón, plus aisée á énoncer qu'a réaliser. L'auteur nous montre que Meusnier, dans sa géniale p r e s - cience, avait trouve dans le ballonnet, repris maintenant par tous, l'organe indispensable pour la pratique de l'aérostation. La théorie nous en est tres nettement expliquée ; elle est une introduction á

(*) L'adaptation de puissance pourra résulter, par exemple,de l'adap- tation, a u n systéme communde reíais, d'appareils interrupteurs de dimensions variées selon la puissance ou la tensión.

L'adaptation au voltage pourra de méme résulter,par exemple, de Fem'ploi de transformateurs variés ; il sufrirá au constructeur de four- nir un seul modele á titre d'exemple pour une installation á basse tensión et un autre par une installation á haute tensión (au moins 25.000 volts) ou tout au moins l'un des deux.

(**) Pour tous renseignements s'adresser au Secrétaríat du Syndi- cat des Forces Hydrauliques, á la Chambre de Commerce á Grenoble.

(6)

celle du bailón á volume máximum variable, établie par le colonel Renard comme application immédtate des idees de Meusnier (loi de Meusnier-Renard), et contrólée par la pratique des longues ascen- sions (comte de la Vaulx), qui obligent les aéronautes á s'élever á 6000 métres et plus, dans des régions atmosphériques oü la vie de l'homme est precaire.

Un paragraphe d'un tres vif intéret (trop court ! 24 pages!) traite de l'aérostation maritime.

La théorie du bailón dirigeable est tres scientifiquement traitée.

La technique de la construction des ballons est exposée en détail et rien n'y est laissé sans ciarte, depuis les conditions de la fabri- cation du gaz jusqu'á la théorie de la flexión des membranes et de la résistance des filets de cordes.

De tres intéressants détails sur la manceuvre du bailón sont ainsi donnés, en particulier, sur la si délicate affaire qu'est l'atternssage.

Toute la mécanique de Taérostat s'applique au nuage et d était tres naturel que les météorologistes mettent á profit, comme ils l'ont fait, les progrés de l'aéronautique pour se renseigner sur ce qui se passe lá-haut ! Aussi les ballons-sonde, les certs-volants sont traites par M. Marchis avec le développement quiconvient.

Tel est, bien médiocrement refleté, l'ensemble de cet ouvrage si intéressant.

Maintenant, disons que tout cela ne va pas sans nous suggérer quelques réflexions, principalement en ce qui concerne l'atterrissage d'un bailón et les conséquenccs que cette manceuvre peut avoir pour les a é r o n a u t e s . . . et les autres.

Le nombre des lignes électriques aériennes á hautes tensions va en se développant de plus en plus sur les aires habitées par ceux qui se disent civilisés. Le contact de ees lignes est particuhérement cruel : or, s'il est relativement tres facile de choisir son point de départ, il l'est beaucoup moins de choisir celui de son atterrissage.

Le bailón, l'aérostat méme, ne sont pas encoré en état de manceu- vrer avec la meme süreté qu'un navire et ne voit-on pas souvent celui-ci trouver l'écueiljqu'il veut éviter ; n'en sera-t-iTpas de méme avec les engins de la navigation aérienne ? ( i ) — Que l'unedes parties d'un bailón vienne á touener un conducteur á haute tensión, l'aéro- nat se charge instantanément d'une quantité notable d'élec tricité á tres haut potentiel et si cette charge a pu lui étre indifférente (ce qui n'est pas prouvé), la décharge subséquénte ne le sera pas. Qu'il touche deux conducteurs et voilá' le facheux court circuit établi avec toutes ses conséquences désastreuses sur le réseau intéressé.

Si, au moment oü il vient au contact de Tappareil porteur d'élec- tricité, il a quelejue chose qui traine-á terre : guide-rope, ancre, etc , il en sera de meme. La manceuvre de ees organes est .done plus compliquée et délicate qu'il ne semble au premier abord.

• II faut encoré compter avec les phénoménes électrk|ues d'orJre statique dont un bailón, comme un nuage, peut étre le siége; les questions d'influence reciproqué du bailón et du sol sont de nature á intéresser tout le monde.

Voilá qui vaut la peine d'étre examiné et il semble que des para- foudres de nature spéciale, avec des selfs et des condensateurs nidicieusement distribués, devraient étre adaptes aux navires aériens. • Mais s'il est possible d'entrevoir la protection de ees navires, les dqmmages qu'ils pourront causer au matériel électrique par leurs collisions avec lui, méritent de fixer aussi l'attention. La rupture des conducteurs á haute tensión cause des désordres connus aux usines generatrices; mais la ne se hornera pas le dommage, il y a encoré les pylónes tordus,renversés,cassés, les ruptures téléphoniques et télégraphiques, etc. Les exploitations de ferce et de transport électrique ont done á teñir leur attention éveillée sur le nouveau danger qui point á l'horizon.

Ce n'est pas t o u t ! II faut se délester pour atterrír. Les sacs de lest sont fractionnés ; mais si, lors d'un atterrissage hatif, on ne prend pas le soin de les ouvrir et si on commence le délestage hatif á 1 000 m . d'altitude, voilá un sac de 1 kg. qui va arnver au sol avec une vitesse de prés de 140 m. C'est la vitesse restante du projectile du canon de 80 de montagne á 1 5oo m. Si celui-ci n'est pas tres renommé pour ses effets perforants, il n'est pas moins vrai qu'une 1/2 forcé vive de 9800 kilogrammétres aura, selon toute vraisemblance, raison des toitures de la plupart des maisonset aussi du plancher de l'étage mansardé, sinon aussi de celui qui est en dessous. De 5oo m . , ce sera encoré moitié, et le dommage ne sera pas négligeable, méme pas de 25o. II y a la, semble-t-il, quelque chose á étudiercar, malgré tous les soins, il se peut fort bien qu'un appareil enregistreur pesant 1 kg. tombe de beaucoup plus haut (avec les ballons-sonde). S'il choit de 10 km de haut, il aura, en arrivant ausol, aux environs de 400111. de vitesse. L'effet percutant qu'il pourrra produire par unité de surface sera comparable á celui de l'artillerie la plus puissante tirée á moyenne portee.

II y a done, pour celui qui est clos dans sa maison, comme pour celui qui passe dans la rué, un danger analogue á celui qui, dit-on, coüta la vie á Eschyle. Nous voulons bien qu'il soit, á l'heure actuelle, d'une probabilité excessivement faible ; que l'aérostation

(j) Quelque encourageantes que soient les recentes perfomances du

• Lebaudy á Toul, il nous semble que de telles reserves sont encoré de mise.

aille se développant, comme il est á présumer que cela sera, et ce danger, surtout pour les centres habites, deviendra plus pressant.

La vie du civilisé va-t-elle demeurer alors de moins en moins enviable, sous piétexte de commodité ? Poursuivi par le microbe, victime du surmenage, de la raréfaction de l'air respirable, regenté par mille réglementations, qui toutes s ' i n s p i r e n t d u bien general en entreprenant sur la liberté particuliére, poursuivi sur la route par le bi et le trieyele, la motoeyelette et l'automobile, troublé dans son repos par les appels du téléphone, menacé dans son épárgne par ceux qui prétendent viser á une meilleure répartition de la justice sur terre, n'aura-t-il peut-étre bientót plus qu'un désir, revenir á l'état sauvage !

Ce serait un bien paradoxal résultat des applications de la Connais- sanee ! Evidemment, ce n'est pas l'aboutissant réel des efforts h u m a i n s . L'homme, aprés avoir sü, grace á sa raison, explorer la nature et en surprendre les lois,saura de mieux en mieux Jes utiliser et organiser sa plañóte de facón á assurer ce qui luí importe par dessus tout, sa vie, aussi commode et épanouie que possible... Mais il faut qu'il-y songe.

Le livre de M, Marchis nous a suggéré bien d'autres réflexions, mais nous devons nous borner. Nous n'abandonnerons pas cepen- dant le sujet sans signaler l'historique nourri etfortement documenté qu'il a écrit sur l'aéro-nautique. Cet historique découvre que chez M. Marchis, sous le savant, il y a un patrióte ardent, et nous ne pouvons que l'en complimenter. 11 sait reconnaítre la part qui revient á nos emules et. tres loyalement, il la met en bon relief. Mais il nous est particuliérement réconfortant de voir, gráce á lui, que la comparaison n'est pas á notre désavantage.

Commandant AUDEBRAND,

Ingémeur, anden Eleve de l'Ecole Polytechmque.

L'Électrieité, R e v u e m e n s u e l l e des I n v e n t i o n s É l e c t r i q u e s : S o n n e r i e s , T é l é p h o n e s , E c l a i r a g e , T é l é g r a p h i e . P r i x de l'abon- n e m e n t : é f r . ; é t r a n g e r , 7 fr. 5 o . — B e r n a r d TJGNOL, éditeur, P a r i s .

Nous signalons avec plaisir, á nos lecteurs, ce nouveau confrére dont le premier numero vient de paraitre. Tiré sur 16 pages'in-4», il contient: en premiére partie, une chronique relative aux actualités de la science et d e T i n d u s t r i e électriques, de M. H . de Graffigny, puis des articles descriptifs de sujets industriéis d'un intéret évident, tels que, par exemple, les petites stations électriques d'éclairage domestique, les nouvelles piles, les nouvelles lampes á are, e t c . ; en deuxiéme partie, la description de quelques brevets des plus intéressants sur les machines électriques.

Cette Revue est tres bien illustrée, d'une lecture agréable, ce qui ajoute encoré á l'intéret des articles fort bien rédigés qu'elle.con- tient. Elle s'adresse surtout, dans le grand public, á ceux qui veulent se teñir au courant des progrés et des nouveautés de l'industrie électrique sans s'astreindre á la lecture des livres ou des Revues dont la rédaction ne convient qu'aux ingénieurs.

Nous lui souhaitons cordialement le bon accueil qu'elle mérite dans le monde des électriciens.

Études d'Économie industrielle á l'usage des usines d'Électri- cité, p a r A . PONSEEL, I n- 4 , avec figures. P r i x : ' 1 fr. 5 o . — H . DÜNOD et E . PINAT, é d i t e u r s . P a r i s .

Sous une forme concise et malgré son prix modique, cette bro- chure repond á toutes les questions qui engagent la responsabilité des admmistrateurs, directeurs,ingénieurs, comptables. Spécialement écrite pour les actionnaires et les administrateurs, elle feur permet d'exercer un controle efficace. Le praticien qui l'a écrite connait á fond les questions techniques de l'industrie électrique et a été $ux prises avec toutes les difficultés; par des discussions détaillées, appuyées sur des chiffres pratiques, il donne les moyens de les résoudre. C'est done aussi un excellent guide pour les ingénieurs et les personnes qui ont des rapports avec l'industrie électrique et le seul qui ait écrit sur la matiére.

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