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Submitted on 1 Jan 1973
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Remarques sur le comportement critique de la thermodiffusion
H. Dandache, J.P. Laheurte, M. Papoular
To cite this version:
H. Dandache, J.P. Laheurte, M. Papoular. Remarques sur le comportement critique de la ther- modiffusion. Journal de Physique, 1973, 34 (5-6), pp.471-472. �10.1051/jphys:01973003405-6047100�.
�jpa-00207408�
471
REMARQUES SUR LE COMPORTEMENT CRITIQUE
DE LA THERMODIFFUSION
H.
DANDACHE,
J. P. LAHEURTE et M. PAPOULAR Centre deRecherches
sur les très bassestempératures, CNRS,
BP
166,
38042Grenoble-Cedex,
France(Reçu
le I S décembre1972)
Résumé. 2014 On montre que, dans un
mélange
binaire auvoisinage
dupoint critique
de démix-tion,
le rapport de thermodiffusion kTprésente
engénéral
unesingularité
forte en(T2014Tc/Tc)-03B3.
Abstract. 2014 It is shown that in a critical
binary mixture,
the thermodiffusion ratio should bestrongly singular
in thegeneral
case :kT ~ (T2014Tc/Tc)-03B3.
LE JOURNAL DE PHYSIQUE TOME 34, MAI-JUIN 1973,
Classification Physics Abstracts
02.30
1. Outre les
viscosités il et (
et la conductibilitéthermique
K, unmélange
binaire fluide est caractérisé par trois coefficients detransport :
le coefficient de diffusion D et lesrapports
de thermo- et de baro-diffusion, kT
etkp respectivement.
Ces différentes constantes detransport
obéissent aux relations sui- vantes[1 ] :
(Noter
quekp
ne fait intervenir que desgrandeurs thermodynamiques
àl’équilibre.)
p =1/V
est la massespécifique
dumélange,
c la concentrationmassique
etun
potentiel chimique
relatif où mi et /lireprésentent
la masse moléculaire et le
potentiel chimique
de lacomposante
i dans lemélange.
al, a2 et OC3 sont des coefficientscinétiques d’Onsager.
2. On sait
qu’au voisinage
dupoint
de démixtion d’unmélange ordinaire,
lecomportement critique
ducoefficient
de diffusion D et de lacompressibilité osmotique (bc/DIÀ),,p
est donné par[2] :
et que la conductibilité
thermique
neprésente,
auplus, qu’une singularité
faible. D’autrepart,
les dérivéesthermodynamiques
restent finies en
général. Ainsi,
d’après
la relation(1). Et,
si l’on admet que lasingu-
larité du coefficient a2 est au
plus égale
à celle deoc 1/2 1 _ B-v/2 (comme
lesuggère l’éq. (4)
où a3 estsupposé
faiblementsingulier,
auplus),
il résulte desrelations
(2), (3)
et(5)
que :Ce résultat est assez
remarquable :
lesrapports
dethermodiffusion et de barodiffusion
divergent
commela
compressibilité osmotique (le coefficient
de thermo-diffusion
DT
=DkT
nedivergeant
que comme e-[3]).
.3. Au
voisinage
dupoint tricritique
desmélanges
Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:01973003405-6047100
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isotopiques d’hélium,
des mesures récentes[4]
ontdonné
soit y =
1,
au lieu de4/3.
Sous réserve des mêmeshypothèses,
peu restrictivessemble-t-il, qu’au
para-graphe précédent,
onprévoit
donc :indépendamment
de lasingularité
exacte du coeffi-cient al
(*).
Les mêmes conclusions
(éq. (6))
devraient encores’appliquer
engénéral
auvoisinage
dupoint critique liquide-vapeur
d’unmélange
binaire[5] (il
faut notercependant
que les coefficients de diffusion et de conductibilitéthermique
sont mal connus dans cecas).
(1) Une expérience est en préparation au laboratoire pour vérifier ce comportement critique de kT.
(2) Nous tenons à remercier J. Villain pour une remarque
sur ce point.
4. Une
expérience
récente de thermodiffusion clas-sique,
effectuée auvoisinage
dupoint critique liquide-
vapeur d’un
mélange
binaireclassique [6], paraît
confirmer
qualitativement
ces conclusions. Il convientcependant
deregarder
avecprudence
de telles mesurescar les conditions
expérimentales
mêmes sont difficilesà caractériser nettement
(régimes
d’instabilité[7], divergence
- faible dans le casgénéral [5]
- de lacompressibilité,
entraînant ungradient important
dedensité).
Indiquons
enfinqu’une
mesureapparemment
« propre » de la diffusion et de la
thermodiffusion,
sansgradient
detempérature appliqué, pourrait
être basée surla diffusion
inélastique Rayleigh
de lumière cohérente.En
particulier,
auvoisinage
d’unpoint
de démixtionordinaire
(§ 2),
on attendrait deuxlorentziennes, l’une,
intense etétroite,
delargeur - 1 kT 1 q2 N e", l’autre,
faible etlarge: ’"’J 1 DT 1 q2 ’"’J B-V (q
=k2 - kl
est letransfert
d’impulsion,
lié àl’angle
dediffusion).
Il estclair que cette méthode serait délicate à mettre en oeuvre dans le cas de l’hélium où l’indice de réfraction est très voisin de 1.
Bibliographie [1]
LANDAU, L. D. et LIFSHITZ, E. M., « FluidMechanics »,
(Pergamon)
1959.[2]
Voir par ex. FERRELL, R.A., Phys.
Rev. Lett. 24(1970)
1169.
[3]
Cette conclusion diffère de celle deSWIFT,
J.,Phys.
Rev. 173
(1968) 257, qui
neprévoit
pour DTqu’une divergence
faible. Il semble que l’auteur n’ait paspris
en compte le terme en 03B11 dansl’éq. (2)
ci-dessus.[4] GOELLNER,
G. et MEYER, H.,Phys.
Rev. Lett. 25(1971)
1534.[5]
Ainsiqu’on
peut le voir àpartir
del’analyse
du compor- tementcritique
des dérivéesthermodynamiques :
GRIFFITHS, R. B. et WHEELER, J. C.,Phys.
Rev.A 2
(1970)
1047. Le cas dumélange azéotrope
est évidemment
spécial :
enparticulier,
la compres- sibilitéosmotique
nediverge
que faiblement.[6]
HAASE, R., BORGMANN, H. W.,DÜCKER,
K. H. etLEE,
W. P., Z.Naturforsch.
26a(1971)
1224.[7]
VELARDE, M. G. et SCHECHTER, R. S., Chem.Phys.
Lett. 12