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Submitted on 1 Jan 1882
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M. Stoletow
To cite this version:
M. Stoletow. Remarques sur l’état critique. J. Phys. Theor. Appl., 1882, 1 (1), pp.543-548.
�10.1051/jphystap:018820010054300�. �jpa-00238021�
543
REMARQUES SUR L’ÉTAT CRITIQUE ;
PAR M. STOLETOW (1).
Dans l’édition allen1ande de son excellent
Ouvrage,
Sur la coti-tinuité de l’état
liquide
et gazeitx(traduit
par M.Roth),
M. vander Waals fait voir que sa formule
combinée avec la loi de MM. Maxwell et Clausius sur la tension de la vapeur saturée
(2),
cond uit à une relation universelle entre_
cette tension et la
température.
Nommons pc, vc, Te les valeurs
dep,
f, T pour l’étatcritique,
c’est-à-dire
Prenons ces valeurs
pour unités,
etsoient,
dans cettesupposi- tion,
T la tension de la vapeur saturée;
m, le volume du
liquide ;
W2 le volume de la vapeur;
T la
température
absolue.On aura,
d’ahrés
van der Waals(p.
ig-7 de sonOuvrage),
En éliminant m, , W2, on obtient
(1) Journal de la Société physico-chimique russe, t. XIN- (1882), [2], p. if;7.
Abrégé par l’Auteur.
(’) La ligne de liquéfaction découpe sur risjthermc théorique deux aires égales
situées au-dessus et au-dessous de la première. (N uir Journal de PhJ’siqlle) 1re S rie, t. X, p. 41.)
Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphystap:018820010054300
relation
qui
passpécifiques a, b, R,
etqui
est commune à tous les corps.M. van der Waals ne cherche pas à confronter cette relation
aux résultats de
l’expérience.
Il dit(p. 126) :
« Outre la
longueur
du calcul et lacomplication
del’équation finale, j’ai
été détourné depublier
mes résultats par la considéra- tion suivante : Notreéquation (i)
n’estapplicable qu’à
des volumes> 2 b.
Or,
si l’onemploie
la loi deMaxwell-Clausius,
le résultat n’est exact que pour unepetite partie
de laligne
enquestion
etprécisément
amvoisinage
dupoint critique. D’ailleurs,
les bonnes observations que l’onpossède
sur les vapeurs saturées ont été réa- lisées à despressions
trèséloignées
de cepoint critique.
La ma-tière m’aurait donc
manqué
pour effectuer lacomparaison (1).
»Toutefois il existe
quelques
observations faites dans levoisinage
du
point critique,
et M. van der Waals s’en sert lui-même dansson Livre. D’autre part, le calcul des valeurs
conjuguées
de T et 7,se
simplifie beaucoup
si l’on a recours à des variablesauxiliaires,
comme l’a fait M. Planck pour la formule de M. Clausius
(2).
On tire de
(2)
et(3)
Posant
on tire de
(6)
(1) « Nicht nur die langwierige Berechnun g und das Verwickelte der Endglei- chung hielten mich von der Verâffentlichung meiner Resultate ab, sondern auch die folgende Ueberlegung. Unsre obige Gl. (i) hat nur Gültiglfeit für Volume
> 2 b. Wendet man nun das Gesetz von Maxwell-Clausius an, so wird das Resultat doch nur für einen kleinen Theil der besprochenen Linie und zwar in der Nähe des
Culminationspunktes richtig sein. Dazu sind gerade die genauesten Beobacltungen fur gesâttigte Dâmpfe bei Drucken angestellt, die vom Culminationspunkte weit entfernt sind. Somit fehlte meiner Ansicht nach das Material zur Vergleichung. »
(2) PLANCK, Wied. Ann., XIII, p. 535.
545 Pour
chaque
valeurde 9
on trouve r,puis Wi
et W2, et enfinet 7":
d’après (5).
Pour p = o,
on ar=oo, w1 = 1 3, w2 = oo , t = o, r = o ( zéro absolu);
pour p = 90°,
r==4, Wl=W2=1, t = I, r = I (point critique).
La Table
qui
suit donne les résultats de cecalcul,
àpartir
deW
= 2 3 ( à
peuprès).
D’autre part, on peut
calculer, d’après
nosformules,
la valeurde
dr dt
pour lepoint critique,
eL l’on trouveLa formule de M. Clausius
(1)
traitée
d’après
leprocédé
de 1B1.Planck,
conduit à un résultat diffé- rent, maisqui
est aussi valable pour tous les corps, à savoirDonc,
dans levoisinage
de l’étatcritique,
la relation entre T et 7tserait sensiblement
( I’ ) 1 - r = 4 (1 - t) d’après M. van der Waals, (II’) 1 -’n = 7(1 - t) d’après NI. Clausius.
(1) Voir Journal de Physique) Ire sér ie, t. X, p. 38.
En calculant observations Saïontsche,vski
(1)
lestensions de
quelques
vapeurs pour destempératures élevées, je
trouve les valeurs
conjuguées
de T et -qui
sont contenues dans le Tableau suivant :Les chiffres de la dernière colonne
signifient :
i, acide sulfu- reux ; 2, ch lorured’éthyle; 3,
sulfure decarbone; 4, benzol; 5,
éther.
Sur la
figure
ci-dessus on amarqué,
par despoints,
les résul-tats de ces
expériences ;
on a tracé aussi les deux droites(I’)
et(II’) ;
la seconde estponctuée.
On voit que c’est la loi de M. Clau- siusqui
se conforme le mieux aux observations de M. Saison-tschewski;
toutprès
dupoint critique
l’accord devientparfait.
IVI. van der
Waals, qui
cite entre autres le travail de M. Saïon-tschewski,
se borne à remarquer que l’existence d’une relation uni- verselle entre T et r. semble être confirmée parl’expérience,
sans(1) Annales de l’université de Kieff, 1878; Wied. Beibl., III, p. 741.
547
se demander si c’est la même relation que donne sa formule.
Plus loin
(Zoe.
cil., p.147)
il remarque que, pourplusieurs
sub-stances, cette relation
s’expriule
à l’aide de la formuleempi- rique
où
f est
une, constante dont la valeurapprochée
estf =
3.Or,
pour faire coïncider cette formule avecInéquation (1),
ilfaudrait poser
tandis que,
d’après
la loi de M.Clausius,
on auraitPour les cas où les observations ont été
poussées
assezloin,
ontrouve des valeurs très voisines de ce dernier nombre
(2,94,
ben-zol ; 3, o/i,
éther).
Encore une remarque : M. Avenarius a fait
voir,
il y aquelques
années, que l’on peut calculer assez exactement les
températures cri ti ques,
en se servan t de ce que M. Zeunerappelle :
chaleurslatentes intérieures
d’évaporation.
Enexprin1ant
ces chaleurs la-tentes
(p),
pour lesliquides
étudiés parRegnault,
au moyen de formulesempiriques
du type p = et + bT + CT2, et en y posant p = o, on obtient Te.Or, djaprès
une formule connue de laThermodynamique
A étant l’inverse de
l’équivalent mécanique
de la chaleur, P latension de la vapeur saturée, u = v2 - v1 la différence des vo-
lumes
spécifiques, liquide
et gazeux. En observant pourquelques liquides
leschangements
de volumeprès
de l’étatcritique,
M. Avenarius en tire la conclusion que ii reste fini pour ’-1’ - Tc;
(1) AVENARIUS, Pogg. _4nn., t. C;LI, p. 303.
donc c’est l’autre facteur
T dP dT-
1qui s’annule,
cequi équivaut
àCe raisonnement n’est pas concluant. Tant
qu’on
observe leliquide
et la vapeur comme deux substancesdistinctes,
on est tou--
jours
tant soit peu au-dessous de l’étatcritique. Or,
que l’onadopie
la loi(1)
de M. van derWaals,
ou bien celle de :!y. Clau-sius,
on en tireégalement
quetandis que
Donc,
à unetempérature qui
esL infiniment peu au-dessous de l’étatcritique,
la différence M restefinie,
bienqu’elle
deviennezéro po ur T = Te
(2).
Parmi les
quant]
téscalculées,
pour lesliquides
deRegnault,
dansles Tables de M. Zeuner
(3),
les quatre suivantes :r, A pu, p, il
tendent toutes vers zéro
quand
ons’approche
de latempérature critique,
etpourraient
servir à calculer cettetempérature. Maisy
comme les observations ne montent pas assez
loin,
les formulesempiriques
dont on se servira ne seprêtent
paségalement
bien àune telle
extrapolation.
Pourtant on obtient dansplusieurs
casdes résultats assez exacts en
faisant,
parexemple,
u = o.(1) AVENARIUS, Bulletin de L’Acad. de Saint-Pétersbourg, XXII, p. 378.
(2) Dans une Note récemment publiée dans le Journal de la Société physico- chimique russe, M. Saïontscliewski certifie que M. Avenarius a renoncé il y a
longtemps à l’équation
mais qu’il n’a pas publié ce résultat en attendant la fin de quelques autres travaux
sur l’état critique en cours d’exécution dans son laboratoire. (Note ajoutée à l’épreuve. )
(2) Grundz*üge der mechan. Wiirmetheorie.