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Sur la luminescence des phosphates naturels calcinés de l'Afrique du Nord

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Academic year: 2021

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HAL Id: jpa-00235501

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Submitted on 1 Jan 1956

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Sur la luminescence des phosphates naturels calcinés de l’Afrique du Nord

Antoine Guntz

To cite this version:

Antoine Guntz. Sur la luminescence des phosphates naturels calcinés de l’Afrique du Nord. J. Phys.

Radium, 1956, 17 (8-9), pp.633-633. �10.1051/jphysrad:01956001708-9063300�. �jpa-00235501�

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633

SUR LA LUMINESCENCE DES PHOSPHATES NATURELS CALCINÉS DE L’AFRIQUE DU NORD

Par ANTOINE GUNTZ,

Laboratoire de Chimie Appliquée, Faculté des Sciences, Alger.

.

LE JOURNAL DE PHYSIQUE ET LE RADIUM TOME 17, AOUT-SEP’rEMBRE 1956, PAGE 633.

Les gisements de phosphate de calcium d’Afrique

du Nord s’étendent presque sans interruption du

Maroc à la Tunisie. Leur origine commune, sédi- mentaire, leur donne une texture semblable, très hétérogène. On y trouve des grains de phosphate

de calcium (1 j20 à 1 j2 mm) enrobés dans un

ciment calcaire ou argileux plus ou moins résistant, qui d’une roche sableuse peut conduire à une roche

assez dure.

Les phosphates marocains, sableux, sont plus

riches et les phosphates tunisiens, rocheux, sont plus pauvres. Certains grains, dits coprolithes, se distinguent par leur taille plus grande, leur fria-

bilité, leur cassure conchoïdale circulaire ou ellip- tique. Attribués à des déjections animales (poissons) ils sont présents partout mais particu-

lièrement visibles et nombreux dans les phosphates

tunisiens de la région du Nord.

Cette hétérogénéité grossière se manifeste aussi

à la lumière de Wood. Certains éléments copro- lithes émettent une lumière jaune ou jaune orangé,

assez faible, d’autant que .ces phosphates rocheux

sont imprégnés d’une matière bitumeuse noirâtre

qui masque ou affaiblit cette luminescence.

.

Après calcination, efi présence d’air, à une température suffisante pour détruire ces matières

charbonneuses, la luminescence orangée a fait place

à une luminescence verte, plus brillante. Le virage

se fait au rouge sombre, mais la combustion du carbone n’est bien assurée qu’au-dessus de 8000.

Nos échantillons ont été en général calcinés

à 900°. Après cuisson, les échantillons à gangue calcaire se délitent à l’air humide par hydratation

de la chaux formée. Les parties luminescentes sont

inégalement réparties dans la masse.

La luminescence est verte, avec des écarts notables d’intensité. Certains coprolithes sont très lumineux, d’autres moins. Dans un même copro- lithe on constate souvent des zones plus ou moins lumineuses, certaines sont disposées concentri- quement et leurs contours peuvent être bien nets.

Cette irrégularité n’a rien d’autrement sur-

prenant puisqu’il s’agit de produits de sédimen-

tation, de décomposition d’êtres vivants dans le fond vaseux de la mer. Le plus surprenant est au contraire, que l’on puisse retrouver sans change-

ment cette luminescence dans tous les échantillons du Maroc à la Tunisie.

L’examen au microscope en lumière de Wood montre que déjà, à un petit grossissement, certains

échantillons faiblement lumineux se résolvent en

points lumineux ; des nuages de points consti-

tueront des zones plus lumineuses. Certaines parais- sent, en grossissement faible, n’être plus résolubles

et l’ensemble prend l’aspect de plages juxtaposées.

Ces apparences trahissent une hétérogénéité pro-

fonde, dans chaque coprolithe préexistent

d’innombrables mélanges locaux susceptibles de

donner par calcination un composé très lumi- nescent.

Il est actuellement difficile de dissocier les éléments du système diluant-activateur dont la

répartition irrégulière est à la base de ces loca-

lisations. Il est possible que nous nous trouvions

devant quelque halo-phosphate voisin de l’apatite

fluorée. L’analyse chimique nous a donné un

résultat global qui intègre des zones due lumines-

cence différente.

La recherche de l’activateur lui-même n’a encore

été qu’ébauchée. Nous avons observé le spectre de

la lumière émise qui présente des bandes assez fines.

Nous avons fait quelques spectrogrammes à la température ordinaire et à celle de l’air liquide,

mais les moyens dont nous disposions ne nous ont

pas permis de pousser très loin ces investiga-

tions.

l

On sait que les phosphates nord-africains con-

tiennent de l’uranium et du vanadium, mais ils

contiennent aussi beaucoup d’autres éléments et

on pourrait dire que, quel que soit l’élément soup-

çonné, sa présence serait confirmée si nécessaire.

On peut aussi penser, par exemple, à quelques

terres rares lanthanides ou uranides.

Les parties très luminescentes ont en général

une teinte pâle bleue ou bleu verdâtre qui est

apparue à la cuisson après disparition du carbone.

Cette coloration accompagne habituellement la luminescence verte, mais elle ne nous a pas paru formellement liée avec elle au moins pour les inten.

sités ; mais la loi de l’optimum pourrait très bien jouer pour les dissocier à partir d’une certaine concentration.

En conclusion, nous pensons que la rusticité de cette préparation de composés luminescents rattachés pour l’instant aux halophosphates, et

l’intensité luminescente que l’on peut espérer en

tirer méritent de retenir l’attention des cherchears dans ce domaine. De leur côté, les pétrographes qui étudient l’origine, la morphologie des sédiments phosphatiers, pourraient trouver, par l’étude de cette luminescence, quelques réponses nouvelles

à leurs problèmes.

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphysrad:01956001708-9063300

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