• Aucun résultat trouvé

3 Th´ eor` eme d’Ascoli

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2022

Partager "3 Th´ eor` eme d’Ascoli"

Copied!
4
0
0

Texte intégral

(1)

1 Th´ eor` eme de Dini.

Exercice 1 Le but de l’exercice est de d´emontrer le th´eor`eme suivant :

Th´eor`eme 1.1 (de Dini) soit (E, d) un espace m´etrique compact. Si (fn)n≥1 est une suite croissante de fonctions continues sur E, `a valeurs r´eelles, qui converge simplement vers une fonction continue f, alors la suite (fn)n≥1 converge uniform´ement versf.

a) Montrer que pour toutε >0 etx∈E, il existe un entiern(x)≥1 et un r´eelη(x)>0 tel que d(x, y)≤η(x) =⇒0≤g(y)−fn(x)(y)≤ε.

b) En utilisant la compacit´e deE, en d´eduire que (fn)n≥1 converge uniform´ement versf. Exercice 2 Soit (pn)n>0la suite de polynˆomes tels que

p0(t) = 0, et pn+1(t) =pn(t) +1

2(t2−p2n(t)).

a) Montrer que

06pn(t)6pn+1(t)6|t|, t∈[−1,1].

b) En d´eduire que la suite (pn)n>0 converge uniform´ement sur [−1,1] vers t→ |t|.

Remarque 1.1 On a ainsi construit explicitement une suite de polynˆomes qui converge uniform´ement vers t→ |t|(voir Th´eor`eme de Stone-Weierstrass).

2 Th´ eor` eme de Stone–Weierstrass

Exercice 3 Soitf : [a, b]→Rune fonction continue telle que Z b

a

tnf(t)dt= 0, (n∈N).

Montrer quef ≡0.

Exercice 4 Soit (E, d) un espace m´etrique compact et soitaun point fix´e deE. SoitAune sous-alg`ebre deC(E,R) v´erifiant :

(i) pour toutx1, x2∈E,x16=x2, il existe une fonctionf ∈A telle quef(x1)6=f(x2).

(ii) pour toute fonctionf ∈A,f(a) = 0.

Montrer queA={f ∈C(E,R) :f(a) = 0}.

Exercice 5 Soit (ϕn)n>0 une suite de fonctions d´efinies sur [−1,1] et `a valeurs dansRv´erifiant : (i) ϕn>0,∀n∈N.

(ii) Z 1

−1

ϕn(t)dt= 1.

(iii) La suite (ϕn)n>0 converge uniform´ement vers 0 sur tout compact ne contenant pas 0.

1

www.al3abkari-pro.com

(2)

Soitf :R→Rune fonction continue. Pourx∈Retn∈N, on pose (ϕn? f)(x) =

Z 1

−1

f(x−t)ϕn(t)dt.

a) Montrer que la suite (ϕn? f)n∈Nconverge uniform´ement versf sur tout compact.

b) Montrer que la suite Φn(t) = (1−t2)n

cn , n∈N, v´erifie les conditions (i), (ii) et (iii) o`ucn est une constante convenablement choisie.

c) On suppose quef est nulle en dehors de [−1/2,1/2[. Montrer que Φn? f|[−1/2,1/2[est un polynˆome.

En d´eduire une d´emonstration du th´eor`eme de Stone-Weierstrass : toute fonction r´eelle d´efinie et continue sur un compact deRest limite uniforme d’une suite de polynˆomes.

Exercice 6 (Th´eor`eme de Fej`er) On noteTle cercle unit´e du plan complexe et on appelle polynˆome trigonom´etrique une fonction d´efinie sur Tet du type

p(ζ) =

n

X

k=−m

akζk, o`um, n∈N, etak∈C, ζ∈T.

Montrer que toute fonction continue surTest limite uniforme d’une suite de polynˆomes trigonom´etriques.

Autrement dit, l’espace des polynˆomes trigonom´etriques est dense dansC(T) (pour la topologie naturelle, i.e. celle de la convergence uniforme).

Exercice 7 (Th´eor`eme de prolongement de Tietze) SoientY un espace m´etrique etX une partie compacte non vide deY. On d´esigne parCb(Y) l’espace vectoriel des fonctions continues et born´ees de Y dansCmuni de la norme d´efinie par

kfk= sup

y∈Y

|f(y)|.

C(X) est aussi muni de la norme uniforme, not´ee aussi k · k. On consid`ere l’application lin´eaire Φ de Cb(Y) dansC(X) d´efinie par Φ(f) =f|X,f ∈Cb(Y) (restriction def `a X).

a) D´emontrer queCb(Y) est un espace de Banach.

b) D´emontrer que sif ∈Cb(Y), il existe un ´el´ementfedeCb(Y) tel que Φ(fe) = Φ(f) etkfke =kΦ(f)k.

c) D´emontrer que l’image de Φ est dense dansC(X).

d) Soitg un ´el´ement deC(X), limite uniforme d’une suite (Φ(fn))n∈N.

(i) D´emontrer que l’on peut supposer, quitte `a extraire une sous-suite, que pour toutn,kΦ(fn+1)−

Φ(fn)k62−n.

(ii) D´emontrer que la s´erie

fe0+

X

n=0

(fn+1^−fn)

converge dans l’espaceCb(Y) (o`ueest d´efini ce-dessus). On notef sa somme.

(iii) D´emontrer que Φ(f) =g.

e) D´eduire de ce qui pr´ec`ede que toute fonction g ∈ C(X) admet un prolongement en une fonction f ∈Cb(Y) telle quekfk=kgk.

3 Th´ eor` eme d’Ascoli

Exercice 8 Les ensembles de fonctions suivantes sont-ils relativement compacts dansC([0,1]) ? (i) xn(t) =tn, (n∈N).

(ii) xn(t) = sin(nt), (n∈N).

(iii) xn(t) = sin(t+n), (n∈N).

2

www.al3abkari-pro.com

(3)

(iv) xα(t) = sin(αt), (α∈[1,2]).

Remarque 3.1 Dans l’exercice suivant, nous allons donner deux applications du th´eor`eme d’Ascoli dans le cadre de l’espace des fonctions holomorphes sur un ouvert de C. Mais tout d’abord, rappelons (voir feuille d’exercice 2) que si U est un ouvert de C, il existe une suite de compacts (Kn)n>1 (dite suite exhaustive de compacts) telle que tout compact est inclus dans unKn et on a aussi

Kn ⊂Kn+1, et U = [

n>1

Kn.

Pourh∈C(U)etn>1, on pose

pn(h) = sup

z∈Kn

|h(z)|,

et on d´efinit d:C(U)×C(U)→R+ par d(f, g) :=

X

n=1

1 2n

pn(f −g)

1 +pn(f −g), (f, g)∈C(U)×C(U).

On montre alors que(C(U), d)est un espace m´etrique complet et que la convergence d’une suite dans cet espace m´etrique traduit la convergence uniforme sur tout compact.

Exercice 9 SoitU un ouvert non vide deC. On note parH(U) l’ensemble des fonctions holomorphes surU muni de la m´etrique induite par (C(U), d).

a) Montrer queH(U) est complet.

b) PourKcompact non vide inclus dans U, on note δ=1

2d(K,C\U) et Kδ ={z∈C|d(z, K)≤δ}.

(i) V´erifier que Kδ est un compact inclus dansU.

(ii) Montrer que pour toutKcompact non vide inclus dansU et toute f holomorphe dans U, on a :

sup{|f0(z)|:z∈K} ≤1/δsup{|f|:z∈Kδ}.

(iii) Si A est une partie de H(U), on dit que A est uniform´ement born´ee si, pour tout compact K⊂U, il existe une constanteM(K)>0 telle que

sup

f∈A

sup

z∈K

|f(z)|6M(K).

En utilisant le th´eor`eme d’Ascoli, d´emontrer le r´esultat suivant :

Th´eor`eme 3.1 (de Montel) Une partie deH(U) est relativement compacte dansH(U)si et seulement si elle est uniform´ement born´ee.

d) En d´eduire le r´esultat suivant :

Th´eor`eme 3.2 (de Vitali) SoitU un ouvert non vide et connexe deC, etA⊂U une partie deU ayant au moins un point d’accumulation. Soit (fn)une suite de fonctions deH(U)uniform´ement born´ee. Si pour tout z de A la suite (fn(z)) converge dans C, alors la suite (fn) converge dans H(U).

Exercice 10 Soienta, b∈R,a < b,E=C([a, b]) etK∈C([a, b]×[a, b]). Pour f ∈E, on d´efinit Af(s) =

Z b

a

K(s, t)f(t)dt, (s∈[a, b]).

3

www.al3abkari-pro.com

(4)

a) MontrerA∈ L(E).

b) Montrer queAest un op´erateur compact (i.e. l’image parAde la boule unit´e deE est relativement compact dansE).

Exercice 11 Soit X un espace m´etrique compact et soit H une famille ´equicontinue d’´el´ements de C(X).

a) SoitJ l’ensemble des points xdeX tels que l’ensemble{f(x) :f ∈H} est born´e. D´emontrer que J est ouvert et ferm´e.

b) On suppose queX est connexe. D´emontrer que siJ n’est pas vide, alorsH est une partie relative- ment compact de C(X).

4

www.al3abkari-pro.com

Références

Documents relatifs

La deuxi` eme partie qui d´ emontre le th´ eor` eme de Cantor-Bernstein est facultative, moins dans l’esprit du programme ECS (mais bien dans l’esprit d’une ´ epreuve maths 2

Autrement dit, on consid` ere des tirages de p ´ el´ ements de E avec remise, mais sans tenir compte de l’ordre.. Le nombre de r´ esultats possible est

Dans le cas pr´ esent, la part du cuisinier serait de trois pi` eces, mais les pirates se querellent et six d’entre eux sont tu´ es, ce qui porte la part du cuisinier ` a quatre

On dit que deux parties A et B de X en forment une partition si X est r´ eunion disjointe de A et de

[r]

Th`emes d’analyse pour l’agr´egation, St´ephane GONNORD &amp; Nicolas TOSEL, page

Comme f est continue sur [0, 1] (compact) elle est born´ee et atteint

[r]