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(1)

ANALYSE 4

(Séries Numériques, Suites et Séries de Fonctions)

SMA3, 2017-2019

A. Lesfari

Département de Mathématiques Faculté des Sciences

Université Chouaïb Doukkali B.P. 20, El Jadida, Maroc.

E. mail : lesfariahmed@yahoo.fr

Site Web : http://lesfari.com

(2)

Table des matières

1 Séries numériques 3

1.1 Dénitions et propriétés générales . . . 3

1.2 Séries à termes positifs . . . 5

1.3 Séries à termes de signes quelconques . . . 10

1.4 Opérations sur les séries . . . 13

1.4.1 Associativité et commutativité . . . 13

1.4.2 Multiplication des séries . . . 14

1.5 Produits innis . . . 15

1.6 Exercices . . . 16

2 Suites et séries de fonctions 25 2.1 Convergence simple, convergence absolue . . . 25

2.2 Convergence uniforme . . . 26

2.2.1 Dénitions et propriétés générales . . . 26

2.2.2 Continuité, intégration et dérivation . . . 28

2.3 Convergence normale et critère de Weierstrass . . . 30

2.4 Critère d'Abel-Dirichlet de convergence uniforme . . . 31

2.5 Exercices . . . 31

3 Séries entières 38 3.1 Généralités . . . 38

3.2 Comportement sur le bord du disque de convergence . . . 41

3.3 Convergence normale et uniforme . . . 42

3.4 Continuité, dérivation et intégration d'une série entière . . . 42

3.5 Développement d'une fonction en série entière. Calcul de la somme d'une série entère . . . 43

3.6 Résolution des équations diérentielles à l'aide des séries entières 46 3.7 Exercices . . . 48

4 Séries de Fourier 53 4.1 Séries trigonométriques . . . 53

4.2 Séries de Fourier, Théorème de Dirichlet . . . 54

4.3 Théorèmes de Cesaro, Fejér, Jordan et Weierstrass . . . 64

4.4 Egalité de Parseval et inégalité de Bessel . . . 65

4.5 Exercices . . . 67

(3)

1 Séries numériques

1.1 Dénitions et propriétés générales

Soit (ak)une suite réelle ou complexe. Considérons les sommes partielles S1 = a1

S2 = a1+a2 ...

Sn = a1+a2+· · ·+an =

n

X

k=1

ak ...

On appelle série numérique de terme général ak et on note X

k∈N

ak ou tout simplement P

ak, la suite (Sn) des sommes partielles.

Dénition 1 On dit que la sérieP

ak converge ou est convergente si la suite (Sn) converge. Dans ce cas la limite S de la suite (Sn) est appelée somme de la série et on note

S =

X

k=1

ak = lim

n→∞

n

X

k=1

ak = lim

n→∞Sn.

Si la série ne converge pas, on dit qu'elle diverge ou est divergente.

Si une série P

ak converge, on appelle reste d'ordre n de cette série et on note Rn la diérence

Rn=

X

k=1

ak

n

X

k=1

ak. D'où,

Rn= lim

p→∞

p

X

k=1

ak

n

X

k=1

ak = lim

p→∞

p

X

k=n+1

ak, on peut donc écrire

Rn=

X

k=n+1

ak,

et Rn tend vers zéro quand n →+∞. Les sommes partielles d'une série sont évidemment toujours dénies, mais les restes ne le sont que lorsque la série est convergente.

(4)

Remarque 2 On désignera indiérament une série de terme général ak par les symboles X

k∈N

ak, ou X

k≥1

ak, ou encore P

ak, etc. Par ailleurs de nombreux auteurs utilisent aussi, avec un léger abus d'écriture courant, la notation

X

k=1

ak bien que celle-ci désigne à la fois la suite(Sn)et la limite de cette suite lorsqu'il y en a une. Cependant il convient de noter que la somme d'une série conver- gente est la limite d'une suite de nombres obtenus en formant des sommes ayant un nombre croissant de termes mais n'est pas une "somme d'un nombre inni de termes". Dans la dénition ci-dessus, nous avons considéré la suite (ak) indexée par les entiers strictement positifs mais il est évident qu'on peut envisager des séries dont les termes sont indexées à partir de 0 au lieu de 1 ou même considérer une partie innie I de N comme ensemble d'indices, par exemple le cas où I est la suite des nombres premiers.

Exemple 3 La série géométrique

X

k=0

ak, a∈R converge si|a|<1 et diverge si |a| ≥1.

Théorème 4 (Critère de Cauchy). La série

X

k=1

ak converge si et seulement si

∀ε >0,∃N(ε)>0 :n > m≥N(ε) =⇒

n

X

k=m+1

ak

≤ε

Cauchy Exemple 5 La série harmonique

X1 k, diverge.

(5)

Corollaire 6 (Condition nécessaire de convergence). Si la série

X

k=1

akconverge, alors lim

k→∞ak = 0.

Remarques 7 a) Si lim

k→∞ak6= 0, alors la série

X

k=1

ak diverge.

b) La réciproque du corollaire précédent est fausse en général.

Propriété 8 Si la série P

ak converge, alors sa somme est unique.

Propriété 9 Si les sériesP

aketP

bkconvergent, alorsP

(αak+βbk)converge

et X

(αak+βbk) = αX

ak+βX

bk, (α, β ∈R ou C) Propriété 10 Si P

ak converge et P

bk diverge, alors P

(ak+bk) diverge.

Propriété 11 Si les sériesP

ak etP

bk divergent, alors on ne peut rien dire sur la nature de P

(ak+bk).

Exemple 12 La convergence d'une suite (ak) équivaut à celle de la série dite télescopique :

X

k=1

(ak−ak−1), a0 = 0.

En outre,

X

k=1

(ak−ak−1) = lim

n→∞an.

1.2 Séries à termes positifs

Théorème 13 Soit

X

k=1

akune série à termes positifs. Alors cette série converge si et seulement si la suite des sommes partielles(Sn) =

n

X

k=1

ak

!

est majorée.

Théorème 14 (Critère de comparaison). Soient(ak) et (bk)deux suites véri- ant : 0≤ak ≤bk.

a) Si P

bk converge, alors P

ak converge.

b) Si P

ak diverge, alors P

bk diverge.

(6)

Exemple 15 La série

Xarcsin 1

√k, diverge.

Corollaire 16 (Critère d'équivalence). Soient(ak)et(bk)deux suites positives et supposons que :

k→∞lim ak

bk =L6= 0,∞ (c.-à-d. ak ∼Lbk pour k → ∞) alors les séries P

ak et P

bk sont de même nature. Si L = 0 et si P bk converge, alorsP

akconverge. SiL=∞et siP

bkdiverge, alorsP

akdiverge.

Exemple 17 La série

X

k=1

1 k2−lnk, converge.

Corollaire 18 (Règlekαak)). SoitP

akune série à termes positifs. Supposons que :

k→∞lim kαak =L, α∈R AlorsP

ak converge si L est nie et α >1 et diverge si L6= 0 et α≤1. Exemple 19 La série de Bertrand

X

k=2

1

kα(lnk)β, (α, β)∈R2, - converge si α >1, ∀β∈R.

- diverge si α <1, ∀β ∈R.

- converge si α = 1, β >1. - diverge si α= 1, β ≤1.

Bertrand

(7)

Théorème 20 (Critère intégral de Cauchy). Soit f une fonction positive et décroissante sur[1, u], ∀u≥1. Alors la série

X

k=1

f(k)converge si et seulement si l'intégrale généralisée Z

1

f(x)dx converge.

Exemple 21 La série de Riemann

X

k=1

1 kα,

converge si α >1 et diverge si α ≤1. Pour α = 1, on obtient la série harmo- nique.

Riemann

Théorème 22 (Critère de la racine de Cauchy). SoitP

akune série à termes positifs.

a) S'il existe un nombre L <1 tel qu'à partir d'un certain rang

k

ak ≤L≤1, alors P

ak converge et si

k

ak ≥1, la série diverge.

b) Si

k→∞lim

k

ak =L, alors P

ak converge si L <1 et diverge si L >1. c) Si

k→∞lim sup√k

ak =L, alors P

ak converge si L <1 et diverge si L >1.

(8)

Exemple 23 La série

X3k k , diverge.

Remarques 24 a) Si L= 1, on ne peut rien conclure.

b) Si limk→∞ k

√ak= 1+, alors P

ak diverge.

Théorème 25 (Critère du quotient de d'Alembert). Soit P

ak une série à termes positifs.

a) S'il existe un nombre L <1 tel qu'à partir d'un certain rang ak+1

ak ≤L≤1, alors P

ak converge et si

ak+1 ak ≥1, la série diverge.

b) Si

k→∞lim ak+1

ak =L, alors P

ak converge si L <1 et diverge si L >1. c) Si

k→∞lim supak+1 ak <1, alors P

ak converge et si limk→∞inf ak+1a

k >1, la série P

ak diverge.

d'Alembert Exemple 26 La série

X

k=1

k!

kk, converge.

(9)

Remarques 27 a) Si L= 1, on ne peut rien conclure.

b) Si limk→∞ ak+1a

k = 1+, alors P

ak diverge.

c) Le critère de la racine de Cauchy est plus général que le critère du quotient de d'Alembert au sens suivant :

k→∞lim ak+1

ak =L=⇒ lim

k→∞

k

ak =L.

La réciproque est fausse en général.

Proposition 28 (Règle de Raabe-Duhamel). Soit (ak) une suite strictement positive.

a) Supposons que :

∃(α, β)∈R+×]1,+∞[, ak+1

ak = 1− α k +O

1 kβ

. Alors, la série P

ak diverge si α≤1 et converge si α >1. b) Supposons que :

∃α∈R+, ak+1 ak

= 1− α k +o

1 k

. Alors, la série P

ak diverge si α <1 et converge si α >1. Pour α= 1, on on ne peut rien conclure.

Raabe

Duhamel

(10)

Remarque 29 Les résultats obtenus dans cette section, concernent les séries à termes positifs. On peut aussi les utiliser pour les séries à termes négatifs compte tenu de la relation : P

ak = −P

(−ak) qui permet de passer d'une série à termes négatifs à une série à termes positifs.

1.3 Séries à termes de signes quelconques

Dénition 30 On dit que la sérieP

akconverge absolument siP

|ak|converge.

Théorème 31 Toute série absolument convergente est convergente et on a

X

k=1

ak

X

k=1

|ak|.

Exemple 32 La série

X

k=0

1 2

k

eikπ2, converge.

Remarques 33 a) La réciproque du théorème précédent est fausse en général.

b) Il est clair que les résultats de la section 1.2, fournissent en remplaçant ak par |ak| des critères de convergence absolue de la sérieP

ak où ak n'est pas nécessairement positif.

Dénition 34 Une série convergente P

ak telle que P

|ak| diverge est dite semi-convergente.

Théorème 35 (Critère d'Abel-Dirichlet). La série

X

k=1

akbk converge si les conditions suivantes sont satifaites :

(i) lim

k→∞bk= 0. (ii)

X

k=1

|bk+1−bk| converge.

(iii) ∃C :

n

X

k=1

ak

≤C, ∀n ∈N.

(11)

Abel

Dirichlet

Corollaire 36 Le critère d'Abel-Dirichlet reste vrai si au lieu de (i) et (ii), on suppose que (bk) décroît vers 0 pour k → ∞. Autrement dit, il reste vrai si au lieu de (ii), on suppose que b1 ≥b2 ≥...

Exemple 37 Les séries réelles

X

k=0

bkcoskα,

X

k=0

bksinkα, et la série complexe

X

k=0

bk(coskα+isinkα),

convergent si on suppose que (bk) décroît vers 0 pour k → ∞ et que α6= 2lπ, l∈Z. La série P

bksinkα converge évidemment pour α= 2lπ, l ∈Z.

(12)

Dénition 38 On dit qu'une série est alternée si ses termes sont alternative- ment positifs et négatifs (à partir d'un certain rang). Autrement dit, c'est une série dont le terme général est de la forme (−1)kbk ou (−1)k+1bk avec bk ≥0 à partir d'un certain rang.

Théorème 39 (Critère de Leibniz). Soit(bk)une suite décroissante telle que :

k→∞limbk = 0. Alors, la série alternée

X

k=1

(−1)kbk converge.

Leibniz Exemple 40 La série harmonique alternée

X

k=1

(−1)k k , converge.

Développement asymtotique : Considérons la série numérique

X

k=2

(−1)k k+ (−1)k.

On ne peut pas utiliser le critère de Leibniz car k+(−1)1 k ne décroît pas. Soit

ak = (−1)k k+ (−1)k =

(−1)k k

1 + (−1)k k,

et posons x = (−1)k k, f(x) = 1+xx . Ecrivons le développement limité de cette fonction à l'ordre 2, au voisinage de 0 :

f(x) = x−x2(1 +ε(x)), lim

x→0ε(x) = 0.

(13)

D'où,

ak = (−1)k

k − 1

k2

1 +ε

(−1)k k

=bk+ck. On montre aisément que P

bk converge, P

ck converge absolument et par conséquent P

ak converge. On peut évidemment utiliser la notation de Lan- dau :

ak = (−1)k

k − 1

k2 + 0 1

k2

.

1.4 Opérations sur les séries

1.4.1 Associativité et commutativité Soient

X

k=1

ak une série numérique etϕ:N −→N une application stricte- ment croissante. Posons

b1 = a1 +a2+· · ·+aϕ(1),

b2 = aϕ(1)+1+aϕ(1)+2+· · ·+aϕ(2), ...

bk+1 = aϕ(k)+1+aϕ(k)+2+· · ·+aϕ(k+1), k ∈N Dénition 41 On dit que la série

X

k=1

bk est déduite de

X

k=1

ak par groupement de termes (ou par sommation par paquets ou encore par insertion de paren- thèses). Tandis que la série

X

k=1

ak est dite déduite de

X

k=1

bk par suppression de parenthèses.

Théorème 42 a) Si la sérieP

akconverge, alorsP

bkconverge vers la même somme.

b) SiP

bk converge et siak ≥0, alorsP

ak converge vers la même somme.

c) Si lim

k→∞ak = 0 et s'il existe une constante C telle que : ϕ(k+ 1)−ϕ(k)≤C, ∀k ∈N, alors les sériesP

ak et P

bk sont de même nature.

Exemple 43 On reprend la série

X

k=2

(−1)k k+ (−1)k,

et on montre qu'elle converge (utiliser le théorème précédent, point c)).

(14)

Dénition 44 Une sérieX

k=1

ak est dite commutativement convergente si pour toute bijection

σ :N −→N, k7−→σ(k), la série

X

k=1

aσ(k)est convergente. Cette dernière série est dite un réarrangement de la série

X

k=1

ak.

Théorème 45 La série P

ak est commutativement convergente si et seule- ment elle est absolument convergente.

On dit qu'une famille de nombres complexes (ak)k∈N est sommable si et seulement si la série P

ak converge absolument. Dans ce cas, la somme de la série P

ak est la somme de la famille (ak)k∈N. Dans le cas d'une suite double

(akl), k∈N, l∈N sommable, on a

X

k,l∈N

ak,l = X

k∈N

X

l∈N

ak,l

!

= X

l∈N

X

k∈N

ak,l

!

, (série double)

1.4.2 Multiplication des séries Dénition 46 Soient

X

k=1

ak et

X

k=1

bk deux séries numériques. La série

X

k=1

ck

ck =

k

X

i=1

aibk−i+1, est dite produit (au sens de Cauchy) des séries

X

k=1

ak et

X

k=1

bk. Théorème 47 (Cauchy-Mertens). Si la sérieP

ak converge et a pour somme Aet si la série P

bk converge et a pour somme B, alors la sérieP

ck converge et a pour somme AB.

(15)

Mertens

Remarque 48 La série produit de deux séries convergentes peut-être diver- gente.

Proposition 49 Si les séries P

ak et P

bk convergent absolument, alors la série P

ck converge absolument et on a P

ck= (P

ak) (P bk). Théorème 50 (Abel). Si la série P

ak converge et a pour somme A, si la série P

bk converge et a pour somme B, si la série P

ck converge et a pour somme C, alorsC =AB.

1.5 Produits innis

Soit (ak) une suite réelle ou complexe. On suppose que ces nombres sont non nuls. Considérons les produits partiels

P1 = a1 P2 = a1a2

...

Pn = a1a2. . . an =

n

Y

k=1

ak L'expression

Y

k=1

ak =a1a2. . . an. . . s'appelle produit inni de facteur généralak.

Si

n→∞lim Pn =P, est nie et non nulle, on dira que le produit inni

Y

k=1

ak converge etP est sa valeur. Sinon, on dira qu'il diverge.

(16)

Exemple 51 Les produits innis

Y

k=1

1 + 1

k

,

Y

k=1

1− 1

k

, divergent.

Théorème 52 (Condition nécessaire de convergence). Si le produit inni

Y

k=1

ak converge, alors lim

k→∞ak= 1.

Remarque 53 La réciproque du théorème précédent est fausse en général.

Il existe des critères de convergence analogues à ceux des séries numériques.

On a aussi le résultat suivant qui lie l'étude des produits innis à celle des séries numériques.

Théorème 54 L'étude du produit inni

Y

k=1

ak, ak >0, se ramène à celle de la série numérique

X

k=1

lnak. De plus, on a P =eS, où P est la valeur de

Y

k=1

ak et S est la somme de

X

k=1

lnak.

1.6 Exercices

Exercice 1.1 Etudier la convergence des séries suivantes : a)

X

k=1

kk k!, b)

X

k=1

(−1)k−1

(2k−1)ksin 1

√2k−1, c)

X

k=1

k k+ 1

k

, d)

X

k=2

1 (lnk)lnk. Réponse :

a) Diverge.

b) Converge absolument.

c) Diverge.

d) Converge.

(17)

Exercice 1.2 Soit l2(R) l'espace vectoriel des suites (ak) telles que la série

X

k=1

a2k converge. Soient (ak) et (bk) deux suites dans l2(R). Déterminer la na- ture de la série

X

k=1

akbk. Réponse :P

akbk converge absolument.

Exercice 1.3 On pose

Ik = Z k

1

dx x√

x+ 1, et on considère la série

X

k=2

ak de terme général

ak = (−1)k

kα Ik, α ∈R. a) Montrer que la suite (Ik) converge.

b) Etudier suivant la valeur de α, la nature de la série

X

k=2

ak (convergence absolue, semi-convergence, divergence).

Réponse :

a) On peut utiliser un raisonnement théorique ou un calcul direct.

b) P

ak converge absolument si α > 1, semi-convergente si 0 < α ≤ 1 et diverge si α≤0.

Exercice 1.4 ( Extrait du concours CCP). Montrer la convergence et calculer la somme de la série

X

k=0

2k+ 7

k3+ 7k2 + 14k+ 8. Réponse : 6536.

Exercice 1.5 Soient P

ak et P

bk deux séries à termes strictement positifs telles qu'à partir d'un certain rang

ak+1

ak ≤ bk+1

bk . Montrer que si P

bk converge, alors P

ak converge.

(18)

Exercice 1.6 (Critère de Kummer). Soient ak une série à termes stricte- ment positifs. Posons

ck= ak

ak+1.bk−bk+1, où les bk sont des nombres positifs.

a) Montrer que s'il existe un nombre L tel que pour presque toutes les valeurs de k,

ck> L > 0, alors la série P

ak converge.

b) Montrer que si ck ≤ 0, pour tout k ≥ N > 0, alors P

ak diverge en même temps que X 1

bk.

Kummer

Exercice 1.7 Soit (ak) une suite à termes positifs. Montrer que les séries Pak et P

ln(1 +ak) convergent ou divergent en même temps.

Exercice 1.8 Déterminer la nature des séries suivantes : a)

X

k=2

1−cosπ k

(lnk)20, b)

X

k=1

Z 1

e−xdx, α >0. Réponse :

a) Converge absolument.

b) Converge si α >1 et diverge si α≤1. Exercice 1.9 Montrer que la série

X

k=1

ak où a1 ≥a2 ≥ · · ·ak≥ · · ·, converge si et seulement si la série

X

k=0

2ka2k converge.

(19)

Exercice 1.10 Etudier la nature des séries suivantes : a)

X

k=0

αk Qk

j=0(1 +α)j, α≥0, b)

X

k=1

2k

k2(sinα)2k, α∈h 0,π

2 i. Réponse :

a) Converge.

b) Converge si 0≤α≤ π4 et diverge si π4 < α≤ π2. Exercice 1.11 a) Soit P

ak une série à termes positifs, convergente et telle que la suite (ak) soit décroissante. Montrer que :

k→∞lim kak= 0.

b) La réciproque est-elle exacte ? Justier la réponse.

c) Application : soit (ak) une suite à termes strictement positifs vériant pour tout k ∈N, l'inégalité :

ak ≤(1 +ak)ak−1. Montrer que les sériesP

ak et P

bk où bk = ak

1 +kak, sont de même nature.

Réponse :

b) La réciproque est fausse en général, choisir par exempleak= kln1k. Exercice 1.12 Soit P

ak une série réelle absolument convergente. On pose a+k = max(ak,0), ak = max(−ak,0).

Déterminer la nature des sériesP

a+k etP

ak. Même question si la sérieP ak est semi-convergente.

Réponse : SiP

akconvverge absolument, alors les sériesP

a+k etP

ak convergent.

SiP

ak est semi-convergente, alors les sériesP

a+k etP

ak divergent.

Exercice 1.13 Calculer les réelsα et β an que la série de terme général ak déni ci-dessous soit convergente,

ak =√3

k3+k2+k+ 1−√

k2+ 1 +α+β k. Réponse :α=−13, β = 185 .

(20)

Exercice 1.14 ( Extrait du concours CCP). a) Montrer que la suite 1 + 1

2 +· · ·+ 1

n −lnn,

est décroissante et converge vers un réel strictement positifγ (constante d'Eu- ler).

b) Montrer la convergence de la série X

k≥2

1

k + ln(1− 1 k)

. c) Etablir la relation

γ = 1 +

X

k=2

1

k + ln(1− 1 k)

.

d) En déduire la convergence de la série X

p≥2

ζ(p)−1

p où ζ(p) désigne la somme de la série X

k≥1

1

kp ainsi que l'identité

γ = 1−

X

p=2

ζ(p)−1

p .

Euler Exercice 1.15 Déterminer la nature de série :

X 1

1 +√ 2 +√3

3 +· · ·+√k k. Réponse : Diverge.

(21)

Exercice 1.16 Soient (ak), (bk) deux suites de nombres complexes. On pose s0 = 0, sk =a1+· · ·+ak, k≥1,

et on suppose que : (i) la suite

sk

√ k

est bornée.

(ii) la série P|bk−bk+1|√

k est convergente.

(iii) lim

k→+∞bk√ k= 0. 1) Montrer que la série P

akbk est convergente.

2) En déduire que la série P(−1)E(

k)

k est convergente. Ici E(x) désigne la partie entière du nombre réel x.

3) Montrer que les séries P(−1)E(

k)

kα sont convergentes pour α > 12 et divergentes pour α≤ 12.

Exercice 1.17 Déterminer la nature des séries suivantes : a)

X

k=1

Z (k+1)π

e−αxsinx

√x dx, α≥0, b)

X

k=2

ln

1 + (−1)k

√k

. Réponse :

a) Converge.

b) Diverge.

Exercice 1.18 1) Soit(bk) une suite décroissante de nombres positifs conver- geant vers zéro. Montrer que la série alternée

X

k=1

(−1)kbk, converge et soit S sa somme.

2) Montrer que : S2n+1 ≤S ≤S2n, où Sp est la somme partielle d'ordre p. 3) Donner une majoration du reste de cette série.

Exercice 1.19 Montrer que le critère de la racine de Cauchy est plus géné- ral que celui du quotient de d'Alembert au sens suivant : soit (ak) une suite à termes strictement positifs. Montrer que si limk→∞ ak+1

ak = L existe, alors limk→∞ k

√ak = L. Trouver un exemple montrant que la réciproque est fausse en général.

(22)

Exercice 1.20 Déterminer la nature des séries suivantes : a) X 2×4× · · · ×(2k)

3×5× · · · ×(2k+ 1), b) X (2k)!

(k!)222k.

Réponse : a) Diverge. b) Diverge.

Exercice 1.21 Soit

X

k=1

ak une série et Sk la suite de ses sommes partielles.

Posons

σ1 =S1, σ2 = S1+S2

2 , ..., σk = S1+S2+· · ·+Sk

k .

On dit que la série

X

k=1

ak converge au sens de Cesaro et a pour somme σ si et seulement si la suite (σk) converge vers σ.

a) Montrer que si la série

X

k=1

ak converge (au sens usuel) et a pour somme S, alors elle converge au sens de Cesaro vers la même somme.

b) La réciproque est-elle exacte ? Justier la réponse.

Cesaro Exercice 1.22 Déterminer :

α→1lim+(α−1)

X

k=1

1 kα. Réponse :1.

(23)

Exercice 1.23 Soient les deux séries de termes généraux respectifs, ak= (−1)k

√k , bk= (−1)k

√k+ (−1)k. a) Montrer que : ak

+∞bk. b) Montrer que P

ak converge et que P

bk diverge.

c) Qu'en conclure ? Réponse :

c)P

ak etP

bk ne sont pas de même nature bien queak

+∞bk car ak etbk

ne sont pas de signe constant à partir d'un certain rang. La décroissance n'est pas conservée par équivalence.

Exercice 1.24 Déterminer la nature de la série P

ak, à termes positifs don- née par a0 >0 et

ak= 1 keak−1. Réponse : Diverge.

Exercice 1.25 Soit (ak) une suite telle que : a0 = 0, lim

k→∞ak = l ∈ ]0,∞[. Comme

k

X

i=1

(ai−ai−1) =ak alors

06=l = lim

k→∞ak =

X

i=1

(ai−ai−1) = (a1−a0) + (a2−a1) + (a3−a2) +· · ·

= a1+a2−a1+a3−a2+· · ·

= a1−a1+a2−a2+· · ·

= (a1−a1) + (a2−a2) +· · ·

=

X

i=1

(ai−ai)

= 0

ce qui est absurde. Expliquer pourquoi ce raisonnement est contradictoire.

Exercice 1.26 Les familles 1

k2

k∈N

et

(−1)k k

k∈N

sont-elles sommables ? Que dire des séries associées ?

Réponse : k12

k∈N est sommable, (−1)k

k

k∈N

n'est pas sommable.

(24)

Exercice 1.27 ( Extrait du concours communs TSI). 1) Soit(ak)une suite de réels non nuls telle que le produit inni Y

k∈N

ak converge. Montrer que la suite (ak) tend vers 1 et étudier la réciproque.

2) Soit(ak)une suite de réels strictement positifs. Montrer que le le produit inni Y

k∈N

ak converge si et seulement si la série X

k∈N

lnak converge et que, dans ce cas de convergence, on a :

Y

k=0

ak= exp

X

k=0

lnak

! .

3) La première propriété motive l'écriture ak = 1 +uk avec (uk) à valeurs dans R\{−1}, notation qui sera souvent adoptée dans la suite. Soit (uk) une suite de réels positifs.

(a) Montrer que la suite Pn =

n

Y

k=0

(1 +uk) vérie :

∀n ∈N, u0+· · ·+un≤Pn ≤exp(u0 +· · ·+un).

(b) En déduire que la série X

k∈N

ukconverge si et seulement si le produit inni Y

k∈N

(1 +uk) converge.

(c) Reprendre (b) en utilisant le résultat de la question 2).

4) Etudier les produits innis ci-après, en précisant la valeur de leur produit en cas de convergence :

(a)Y

k∈N

1 + 1

(2k+ 1)(n+ 2)

, (b)Y

k∈N

1 +x2k

, x∈R.

(Indication : pour calculer les produits, en cas de convergence, on pourra : dans (a), écrire Pn comme produit de deux produits "télescopiques" ; dans (b), multiplier Pn par (1−x) et utiliser une identité remarquable).

5) On dénit la suite (λk) par λ1 = x > 1 et ∀k ≥ 1, λk+1 = 2λ2k −1. Démontrer avec soin la relation

Y

k=1

1 + 1

λk

=

rx+ 1 x−1.

(Indication : on pourra poserx= coshθ et utiliser des formules de trigonomé- trie hyperbolique).

Réponse : 1) La réciproque est fausse en général comme le montre l'exemple ak = ek+11 . 4) (a) Le produit inni en question converge et vaut 2. (b) Pour

|x| ≥1, le produit inni en question diverge. Pour |x|<1, le produit inni en question converge et vaut 1−x1 .

(25)

2 Suites et séries de fonctions

2.1 Convergence simple, convergence absolue

Soient Ω un ensemble non vide et (fk) une suite de fonctions deΩ dans R (ou C).

Dénition 55 On dit que la suite(fk)converge simplement dans Ω vers une fonction

f : Ω−→R(ou C) si

∀x∈Ω, lim

k→∞fk(x) =f(x).

Autrement dit, si

∀x∈Ω,∀ε >0,∃N(ε, x) :k ≥N(ε, x) =⇒ |fk(x)−f(x)| ≤ε.

(N(ε, x) dépend en général de ε et x).

Exemple 56 La suite de fonctions (fk) dénie par fk(x) = xk, x∈[0,1]

converge simplement vers

f(x) =

0 si 0≤x <1 1 si x= 1 Dénition 57 On dit que la série de fonctions

X

k=1

fk converge simplement dans Ω vers une fonction

S : Ω−→R(ou C) si la suite des sommes partielles (Sn) =

n

X

k=1

fk

!

converge simplement vers S. On dit que S est la somme de la série

X

k=1

fk.

Par analogie avec les séries numériques, le reste de la série

X

k=1

fk s'écrit

Rn(x) =

X

k=n+1

fk=S(x)−Sn(x).

(26)

Dire que la sérieX

k=1

fkconverge simplement versS équivaut à dire que la suite (Rn) converge simplement vers 0.

Exemple 58 La série de fonctions

X

k=0

sinx

2k , x∈[0,1]

converge simplement versS(x) = 2 sinx. Dénition 59 La série P

fk converge absolument dans Ω si P|fk| converge simplement dans Ω

Proposition 60 Si la série P

fk converge absolument, alors elle converge simplement.

2.2 Convergence uniforme

2.2.1 Dénitions et propriétés générales

Dénition 61 On dit que la suite (fk) converge uniformément dans Ω vers une fonction

f : Ω−→R(ou C) si

∀ε >0,∃N(ε) :∀k ≥N(ε),∀x∈Ω =⇒ |fk(x)−f(x)| ≤ε.

(N(ε) ne dépend que de ε), c'est-à-dire, si

k→∞lim

sup

x∈Ω

|fk(x)−f(x)|

= 0.

Autrement dit, s'il existe une suite numérique ak,

k→∞lim ak = 0 :|fk(x)−f(x)| ≤ak, pour tout x∈Ω.

Exemple 62 La suite de fonctions (fk) dénie par fk(x) = sinkx

k , k∈N, x∈R converge simplement versf(x) = 0.

(27)

Remarque 63 Pour montrer qu'une suite de fonctions (fk) ne converge pas uniformément vers f, il sut de trouver une suite numérique bk telle que :

k→∞lim (fk(bk)−f(bk))6= 0.

Exemple 64 La suite de fonctions (fk) dénie par fk(x) = 1

1 +kx2, k ∈N converge simplement sur R vers

f(x) =

0 si x6= 0 1 si x= 0

On montre que la convergence n'est pas uniforme sur R, de (fk) vers f. Théorème 65 La convergence uniforme entraine la convergence simple. La réciproque est fausse en général.

Dénition 66 On dit que la série de fonctions

X

k=1

fk converge uniformément dans Ω vers une fonction

S : Ω−→R(ou C) si la suite des sommes partielles(Sn) =

n

X

k=1

fk

!

converge uniformément dans Ωvers S. Il revient au même de dire que la suite

(Rn) =

X

k=n+1

fk

! , converge uniformément vers 0.

Théorème 67 (Critère de Cauchy pour la convergence uniforme). a) La suite de fonctions (fk) converge uniformément dans Ω si et seulement si

∀ε >0,∃N(ε)>0 :∀n ≥N(ε),∀m ≥N(ε),∀x∈Ω =⇒ |fn(x)−fm(x)| ≤ε b) La série

X

k=1

fk converge uniformément dans Ω si et seulement si

∀ε >0,∃N(ε)>0 :∀n > m≥N(ε),∀x∈Ω =⇒

n

X

k=m+1

fk

≤ε Théorème 68 Si la série

X

k=1

fk converge uniformément dans Ω, alors

k→∞lim fk(x) = 0,

uniformément dans Ω. La réciproque est fausse en général.

(28)

2.2.2 Continuité, intégration et dérivation

Théorème 69 (continuité). Soient fk: Ω−→R, des fonctions continues.

a) Si la suite(fk)converge uniformément dans Ωvers f, alors f est conti- nue surΩ.

b) Si la série

X

k=1

fk converge uniformément dans Ω vers S, alors S est continue sur Ω.

Remarque 70 Soient fk : Ω−→R, des fonctions continues.

a) Si la suite(fk)converge simplement dansΩversf et sif est discontinue, alors la convergence n'est pas uniforme.

b) Si la série

X

k=1

fk converge simplement dans Ωvers S et si S est discon- tinue, alors la convergence n'est pas uniforme.

Exemple 71 La suite de fonctions (fk) dénie par fk(x) = k(x2+ 1)x

(kx+ 1)ex, x∈[0,1]

converge simplement vers f(x) =

x2+1

ex six∈]0,1]

0 six= 0

On montre que la convergence n'est pas uniforme sur [0,1], par contre, il y'a convergence uniforme sur [a,1], a >0.

Remarque 72 Soit a ∈ Ω un point d'accumulation (c-à-d. tout voisinage de acontient au moins un point de Ω autre quea). Le théorème précédent signie que

x→alim

k→∞lim fk(x)

= lim

k→∞

x→alimfk(x) ,

x→alim

X

k=1

fk =

X

k=1

x→alimfk(x).

Théorème 73 (Dini). Soit(fk)une suite de fonctions réelles continues conver- geant vers une fonction continuef sur[a, b]. Si la suite(fk)est monotone, alors elle converge uniformément vers la fonction f.

(29)

Dini

Théorème 74 (dérivation). Soit (fk) une suite de fonctions de classe C1 de [a, b] dans R.

a) Si la suite (fk) converge simplement en x0 ∈ [a, b] et si la suite des dérivées (fk0) converge uniformément sur [a, b], alors la suite (fk) converge uniformément vers f sur [a, b], f est de classeC1 et on a

k→∞lim fk(x)0

= lim

k→∞fk0(x).

b) Si la série P

fk converge simplement en x0 ∈ [a, b] et si la série des dérivées P

fk0 converge uniformément sur [a, b], alors la série P

fk converge uniformément vers S sur [a, b], S est de classe C1 et on a

X

k=1

fk(x)

!0

=

X

k=1

fk0(x).

Théorème 75 (intégration). Soit (fk) une suite de fonctions intégrables de [a, b] dans R.

a) Si la suite (fk) converge uniformément vers f dans [a, b], alors f est intégrable sur[a, b] et on a

k→∞lim Z u

a

fk(x)dx= Z u

a

k→∞lim fk(x)dx= Z u

a

f(x)dx, u∈[a, b]

(la convergence de la suite ainsi obtenue est uniforme sur [a, b]).

b) Si la série P

fk converge uniformément vers S dans [a, b], alors S est intégrable sur[a, b] et on a

X

k=1

Z u a

fk(x)dx= Z u

a

X

k=1

fk(x)

! dx=

Z u a

S(x)dx, u∈[a, b]

(la convergence de la série ainsi obtenue est uniforme sur [a, b]).

(30)

2.3 Convergence normale et critère de Weierstrass

Théorème 76 (Critère de Weierstrass). Si

|fk(x)| ≤ak∈R, ∀x∈Ω, et si la série numérique

X

k=1

ak converge, alors la série de fonctions

X

k=1

fk

converge absolument et uniformément sur Ω.

Weierstrass Dénition 77 On dit que la série de fonctions

X

k=1

fk converge normalement dans Ω si on peut lui appliquer le critère de Weierstrass. Autrement dit, si

X

k=1

kfkk converge où kfkk= sup

x∈Ω

|fk(x)|<+∞, ∀k∈N.

Remarque 78 Pour une série de fonctions, on les implications suivantes : CN

. ↓ &

CU ↓ CA

& CS .

En l'absence d'hypothèses supplèmentaires, toutes les réciproques sont fausses en général.

Exemple 79 La série de fonctions

X

k=1

sin 2kx (2k2−1)(3k2−2), converge normalement sur R.

(31)

Exemple 80 La fonction f dénie par f(x) =

X

k=0

2 3

k

cos(3kx), x∈R

est continue sur R mais elle n'est dérivable en aucun point de R.

2.4 Critère d'Abel-Dirichlet de convergence uniforme

Théorème 81 (Critère d'Abel-Dirichlet). Soient (fk) et (gk) deux suites de fonctions vériant les conditions suivantes :

(i) la suite(gk) est positive, décroissante et converge uniformément vers 0. (ii) il existe une constante C telle que :

n

X

k=1

fk(x)

≤C, ∀x∈[a, b]

Alors la série de fonction

X

k=1

fk(x)gk(x) converge uniformément sur [a, b]. Corollaire 82 Si (gk) est une suite positive, décroissante et converge unifor- mément vers0 alors la série alternée

X

k=1

(−1)k+1gk(x)converge uniformément sur Ω.

Exemple 83 La série

X

k=1

(−1)k 2√

k+ cosx, converge uniformément sur R.

2.5 Exercices

Exercice 2.1 On considère la suite d'applications

fk:





R−→R x7−→

1

kln 1− kx1 six <0 ou x > 1k 0 si0≤x≤ 1k a) Vérier que fk est continue sur R.

b) Montrer que la suite (fk)k∈N converge simplement sur Rvers une fonc- tion f que l'on déterminera.

(32)

c) Construire le graphe de la fonction fk. Points remarquables. Branches innies. Montrer que sup

x∈R

|fk−f| existe et le calculer. Ce maximum est-il at- teint ?. Que peut-on dire de la convergence uniforme de la suite (fk)k∈N. Réponse :

b)f(x) =−x, ∀x∈R.

Exercice 2.2 Soit la suite de fonctions (fk) dénie sur [0,1] par fk(x) = k(x2+ 1)x

(kx+ 1)ex.

a) Montrer que la suite (fk) converge simplement vers une fonction f que l'on déterminera.

b) La suite (fk) converge-t-elle uniformément sur [0,1]? c) Même question sur [a,1], a >0?

Réponse

a)(fk) converge simplement vers f(x) =

x2+1

ex si x∈]0,1]

0 si x= 0 b) Non.

c) Oui.

Exercice 2.3 On pose pour toutk ∈N, fk(x) =

x2klnx si x >0 0 si x= 0 a) Montrer que la série de fonctions

X

k=0

fk(x), converge simplement sur [0,1] vers une fonction S(x) que l'on précisera.

b) La convergence de cette série est-elle uniforme sur [0,1]?

c) Montrer que la convergence de cette série est normale sur [0, α] pour tout α∈]0,1[.

Exercice 2.4 Etudier la convergence simple et uniforme de la suite de fonc- tions dénie sur [−1,1] par

fk(x) = sin(kxe−kx2).

Réponse :(fk)converge simplement vers0mais ne converge pas uniformément sur[0,1].

(33)

Exercice 2.5 ( Extrait d'un examen, Fac. Sc. El Jadida). a) Soit (fk) une suite de fonctions satisfaisant à

|fk(x)−fk−1| ≤ak ∈R, k ≥2.

On suppose que la série numérique

X

k=2

ak converge. Montrer que la suite de fonctions (fk) converge uniformément.

b) Montrer que la limite uniforme de fonctions bornées est uniforme. Que peut-on dire si la limite est simple ? (justier la réponse).

Exercice 2.6 On considère la série de fonctions X

k∈N

x2

(1 +x2)k, x∈R.

a) Montrer que cette série est convergente pour tout réel. Montrer que la somme de la série n'est pas continue à l'origine.

b) Montrer que la série ne converge pas uniformément sur R, mais qu'il y a convergence uniforme sur tout intervalle [a,+∞[ ou ]− ∞,−a] avec a >0. Exercice 2.7 ( Extrait de l'oral, concours X, école polytechnique). Détermi- ner la nature et calculer la somme de la série

X 1

coshkx.cosh(k+ 1)x.

Réponse : La série en question converge simplement pourx∈R vers f(x) =

1

sinhx si x >0

sinh1 x si x <0 Exercice 2.8 Soit la série réelle

X

k≥0

e−kx 1 +k2.

a) Quel est le domaine de convergence D de cette série ?

b) Montrer que la somme de cette série est continue sur D. Cette somme sera notée f.

c) Trouver le domaine de convergence de la série dérivée dont la somme sera notéeg. Déterminer la plus grande partie deR sur laquelle f0(x) = g(x). Réponse :

a)D = [0,+∞[.

c)f0(x) =g(x) sur]0,+∞[.

(34)

Exercice 2.9 ( Extrait d'un examen, Fac. Sc. El Jadida). On considère la série de fonctions X

k∈N

fk(x) où

fk(x) = x

kα(1 +x2kβ), x∈R, α, β ∈R+.

1) Donner une condition nécessaire et susante sur les paramètres α et β pour que cette série converge simplement sur R.

2) On désigne parS(x)la somme de cette série. Montrer que si α+β2 >1, alors S est continue sur R.

3) On suppose que la série converge simplement et que α+β2 ≤1. a) Montrer que S est continue sur R.

b) On pose

gk(x) = x kα+x2k2−α. Vérier que |fk(x)| ≥ |gk(x)| sur R. Montrer que

2k

X

p=k+1

gp(kα−1)≥ 1 2α+ 22−α, et en déduire queS n'est pas continue en 0.

Réponse :

1)α+β >1.

Exercice 2.10 ( Extrait du concours X, école polytechnique). Soit la suite de fonctions (fk)k∈N danie par :

∀k∈N, ∀x∈R, fk(x) = 2kx 1 +k2kx2. 1) Etudier la convergence simple de la suite (fk). 2) Calculer Z 1

0

fk et lim

k→∞

Z 1 0

fk. La convergence est-elle uniforme ? Réponse :

1)(fk) converge simplement vers 0 (sur R).

2) On obtient, Z 1

0

fk = ln(1 +k2k)

2k , lim

k→∞

Z 1 0

fk= ln 2 2 . La convergence n'est pas uniforme sur[0,1].

(35)

Exercice 2.11 Soit D le domaine déni par |argz| ≤ π4. a) Montrer que la série complexe

X

k=0

z (1 +z2)k,

converge absolument mais non uniformément sur D.

b) Montrer que si on multiplie le terme général de cette série par (−1)k, il y a alors convergence uniforme sur D.

Exercice 2.12 ( Extrait d'un examen, Fac. Sc. El Jadida). On considère la fonction dénie par :

f(x) =

X

k=1

1 k2+k4x2. a) Montrer que f est continue sur R.

b) Montrer que f est de classeC1 sur R. c) Etudier la dérivabilité en x= 0.

d) Représenter graphiquement f.

Exercice 2.13 ( Extrait de l'oral, concours X, école polytechnique). Etudier la suite de fonctions

fk :x7−→ kx2e−kx (1−e−x)2. Réponse :

1)(fk) converge simplement vers 0 (sur ]0,+∞[).

2) La convergence n'est pas uniforme sur ]0,+∞[. La convergence est uni- forme sur[a,+∞[,a >0.

Exercice 2.14 On pose

fk(z) = z2k

z2k+1−1, k ≥0, z ∈C. a) Montrer que la série

X

k=0

fk(z) est absolument convergente pour |z|<1 et pour |z|>1.

b) Montrer que pour tout nombre réel r > 1, la série P

fk(z) est unifor- mément convergente pour |z| ≥r et pour |z| ≤ 1r.

c) Calculer

Sn(z) = 1 1−z +

n

X

k=0

z2k z2k+1−1,

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