• Aucun résultat trouvé

COMPTE RENDU DU HUITIEME ATELIER SUR LES A N I M A UX À F O U R R U RE

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2022

Partager "COMPTE RENDU DU HUITIEME ATELIER SUR LES A N I M A UX À F O U R R U RE"

Copied!
239
0
0

Texte intégral

(1)

SUR LES

A N I M A U X À F O U R R U R E

Tenu à Québec du 3 au 6 octobre 1994

édité par René Lafond

Ministère de l'Environnement et de la Faune Direction de la faune et des habitats Direction générale des opérations régionales

Décembre 1994

(2)
(3)

L'atelier sur les animaux à fourrure d'octobre 1994 a été planifié pour tenir compte de deux préoccupations importantes relativement à la gestion des animaux à fourrure et du piégeage, soit l'arrimage avec l'exercice triennal de modifications aux saisons de piégeage initié par le Service de la réglementation, de même qu'un mandat ministériel de révision de toutes les activités du Ministère consacrées à la gestion des animaux à fourrure et du piégeage.

D'une part, l'atelier s'est avéré le meilleur moyen de compléter des propositions de gestion touchant entre autres, les saisons de piégeage du lynx du Canada et du rat musqué. Dans le cas du lynx, l'atelier s'avérait l'aboutissement d'une démarche amorcée un an plus tôt quant à une proposition de stratégie à long terme des populations de lynx et d'une consultation des trappeurs sur cette question par l'entremise de la Fédération des trappeurs gestionnaires du Québec (F.T.G.Q.). D'autre part, les résultats de diverses expérimentations, dont des travaux réalisés par la F.T.G.Q. sur la chronologie de reproduction du rat musqué dans le couloir fluvial, nous incitaient à revoir les conditions d'exploitation de cette espèce dans un nouveau contexte.

Par ailleurs, les résultats d'une réflexion amorcée par un groupe de travail restreint, en juillet 1994, sur une réforme de la gestion des animaux à fourrure et du piégeage, nécessitaient une validation et une bonification par les principaux intervenants régionaux, biologistes et techniciens, concernés par ce dossier. Cette problématique justifiait à elle seule une contraction des éléments traditionnels de l'atelier afin de consacrer une journée et demie à un tel exercice.

Par rapport à cette démarche, parfois difficile, il faut souligner l'excellent travail de soutien, d'analyse et de synthèse, de messieurs Guy Boucher de la Direction générale des opérations-faune, René Lesage du Service de la faune terrestre et Michel Lafleur du Service de l'aménagement et de l'exploitation de la faune de la région Mauricie-Bois-Francs; ces derniers ayant agi aussi à titre d'animateurs de l'atelier.

(4)

La publication d'un compte rendu sur les délibérations de l'atelier est absolument nécessaire et ne serait pas possible sans la collaboration toujours présente et intéressée des biologistes et techniciens de la faune régionaux dans la préparation des bilans fauniques d'espèces et du support au contenu d'un tel document. Il faut aussi souligner la présence très enrichissante et productive de participants «externes», messieurs Yves Garant et Gaétan Fournier, aux discussions sur la gestion du pékan et du rat musqué.

Je remercie enfin toutes les personnes qui ont bien voulu soumettre un résumé de leur présentation pour le compte rendu. Les textes ont été relus sommairement; nous laissons cependant aux auteurs l'entière responsabilité de leur contenu.

La Direction de la faune et des habitats, en étroite collaboration avec la Direction générale des opérations-faune, a assumé la planification et l'organisation logistique de l'atelier.

Mesdames Doris Cooper, Christiane Picard et Jacinthe Bouchard de la Direction ont, une fois de plus, témoigné de leur professionnalisme dans le support constant et attentif à l'édition de ce compte rendu.

RENÉ LAFOND Décembre 1994

(5)

TABLE DES MATIÈRES

PAGE

NOTE DE L'ÉDITEUR Ill Recommandations de l'atelier sur les animaux à fourrure

d'octobre 1994 1 Suivi des recommandations adoptées lors de l'atelier

sur les animaux à fourrure de mars 1993 9

LES BILANS FAUNIQUES ET LA GESTION Castor

Bilan faunique du castor au Québec entre 1991 et 1993 19 Inventaires aériens des colonies de castor réalisés en 1993

(Plan quinquennal) 29 . La belette 33 Les canidés 37 La loutre de rivière 43 Le lynx du Canada 65 Bilan faunique du lynx du Canada. Saison 1993 65 - Analyse des paramètres de suivi des populations de lynx

du Canada 81 Plan de gestion du lynx du Canada 83 La martre d'Amérique 95 L'ours noir 107 Le pékan 125 Bilan de l'exploitation du pékan au Québec en 1993 125 Situation du pékan au Québec 135 Le rat musqué 137 Bilan faunique du rat musqué 137 Chronologie de la reproduction du rat musqué et évaluation

de la qualité des fourrures récoltées au printemps 145 Utilisation de la cage sous-marine pour la capture du rat

musqué à l'automne 147

(6)

PAGE

Le raton laveur 151 Le renard arctique 155 Le vison d'Amérique 159

L'ATELIER SUR LA REFORME DU PIEGEAGE ET DE LA GESTION DES ANIMAUX À FOURRURE: PROBLÉMATIQUE, FUTUR SOUHAITABLE ET ORIENTATIONS

Réforme de la gestion des animaux à fourrure et du piégeage 171 DES RÉFÉRENCES UTILES

Document d'enquête concernant les observations de carcajou

au Québec 185 Document d'enquête concernant les observations de couguar dans

la province de Québec 197 Le MAPAQ, le MEF et la Faculté fondent le Centre québécois sur la

santé des animaux sauvages 209 Manuel d'enquête sur les maladies de la faune - Table des

matières •. 211 Utilisation de la coalescence des muscles temporaux pour la

détermination de la classe d'âge chez la martre d'Amérique dans

les Hautes-Laurentides 213 Guide de l'usage - système des fourrures - camps de piégeage . . 217 Possession et utilisation des pièges au Québec en 1993-1994 221 Réglementation européenne et normes internationales sur les pièges . . . 233

ANNEXE 1. Ordre du jour de l'atelier sur les animaux à

fourrure (1994) 235

ANNEXE 2. Liste des participants à l'atelier sur les animaux à

fourrure (1994) 241

(7)

Titre: Recommandations de l'atelier sur les animaux à fourrure d'octobre 1994

Recommandation 1: Saisons de piégeage du rat musqué

Attendu le niveau d'abondance et la forte resilience des populations de rat musqué;

Attendu le faible taux d'exploitation actuel des populations de rat musqué;

Attendu qu' il y a lieu de favoriser l'exploitation du rat musqué à une période où il est moins vulnérable; (automne)

Attendu la mortalité hivernale importante mesurée dans les populations de rat musqué;

Attendu les demandes formulées par les usagers pour piéger le rat musqué à l'automne;

Attendu qu' il y a lieu de respecter la période de gestation et de mue, la qualité de la fourrure ainsi que l'accès à la ressource pour les usagers dans rétablissement des saisons de piégeage du rat musqué;

Attendu qu' il est désirable de renforcer l'éthique reliée à la pratique du piégeage hivernal et printanier du rat musqué;

Attendu les caractéristiques différentes des populations de rat musqué du couloir fluvial par rapport au reste du Québec.

Il est proposé:

de modifier les saisons de piégeage du rat musqué, selon les zones, de la façon suivante:

(8)

4, 5, 6, 7, 8 et 10 sud 25 octobre - 25 novembre 1 mars - 15 avril 1, 2, 20 ' 1 novembre - 30 avril 3, 9, 10, 11, 15 25 octobre - 30 avril 12, 13, 14, 16, 18, 21 18 octobre - 30 avril 19 sud 11 octobre - 30 avril

(9)

Attendu que la cage sous-marine est un engin efficace pour la capture du rat musqué;

Attendu que la cage sous-marine est reconnue comme un engin «humanitaire» pour la capture du rat musqué;

Attendu que diverses expérimentations ont démontré une sélectivité relative de cet engin par rapport à la capture d'autres espèces que le rat musqué;

Attendu que la réglementation actuelle restreint et encadre les captures accidentelles pouvant être faites avec cet engin;

Attendu que l'usage de la cage peut constituer une alternative valable dans le cas de restrictions sur d'autres engins de capture (règlement de la CEE);

Attendu qu' il y a une demande de la part dès usagers pour élargir l'usage de la cage à d'autres zones que celles actuellement permises;

Attendu que l'expérimentation de la cage pendant 5 ans dans 6 zones du Québec n'a pas révélé de problèmes quant à son usage;

Attendu qu' il y a nécessité d'adopter une position ministérielle cohérente par rapport à l'utilisation de cet engin;

II est proposé:

d'étendre l'usage de la cage sous-marine pour la capture du rat musqué dans toutes les zones de piégeage selon les conditions en vigueur présentement dans les zones où elle est autorisée soit:

. à l'automne seulement (31 décembre au plus tard)

. pendant les périodes ouvertes simultanément pour le rat musqué et le vison

(10)

Attendu que le bilan faunique du lynx montre que les populations de lièvres auraient été en 1993 au plus bas de leur cycle ou, au mieux, à leur Ve année de reprise;

Attendu que les populations de lynx suivent généralement avec un décalage d'un ou deux ans les fluctuations des populations de lièvre;

/

Attendu que le bilan faunique du lynx démontre que les populations ont chuté en 1993 et qu'elles seraient en bas de cycle;

Attendu que la position adoptée par la F.T.G.Q. sur la gestion du lynx endosse le principe de fermeture en bas de cycle.

Il est proposé:

de mettre en application dès 1995 le Plan de gestion du lynx en fermant le piégeage dans toutes les zones jusqu'à ce que les populations de lynx montrent une reprise soutenue tel que stipulé dans le Plan de gestion;

d'interdire la commercialisation des fourrures de lynx (à l'exception de celles provenant des territoires conventionnés);

Attendu les contraintes d'exploitation (climat, accès, captures accidentelles) engendrées par une période de piégeage de 15 jours seulement en haut de cycle;

Attendu la difficulté d'appliquer à moyen terme des quotas par territoire pour la gestion du lynx;

II est proposé:

de réviser le Plan de gestion du lynx dans l'optique d'une saison de piégeage du lynx plus longue en période de haut de cycle; saisons qui seraient déterminées alors, en fonction de la nature et de l'ampleur de la reprise des populations de lynx, suite au bas de cycle actuel.

(11)

Attendu qu' il y a lieu de préciser la qualité et la validité des indicateurs utilisés dans le suivi des populations de martre et de pékan;

Attendu que des ressources humaines et financières importantes sont consacrées annuellement à certains programmes de suivi des populations, dont la collecte de carcasses de martre;

Attendu que ces programmes sollicitent fortement la participation bénévole des usagers;

Attendu qu' il y a lieu de faire le point et de réviser les programmes de suivi des populations dans le contexte actuel de recentrage des ressources;

Attendu qu' il y a dédoublement de certains outils de suivi de l'exploitation de la martre.

Il est proposé:

qu'un bilan, comportant une analyse complète des paramètres utilisés pour le suivi des populations de martre et de pékan depuis 1987, soit réalisé au plus tard le 1er décembre 1995.

Dans le cas des paramètres issus de programme de collecte de carcasses de martre cette analyse devrait être réalisée avant le 31 mars 1995 afin d'être en mesure de réajuster le programme de collecte de carcasses avant la saison de piégeage 1995-1996.

(12)

Attendu que des travaux récents effectués au Québec montrent des taux d'exploitation très élevés des populations de pékan dépassant vraisemblablement 30 % annuellement;

Attendu que les rendements pour le pékan montrent que les niveaux de densité actuels sont très bas;

Attendu que la capacité de support de l'habitat pourrait soutenir des densités de pékan beaucoup plus élevées;

Attendu que le Québec prône des mesures assez libérales quant à la gestion du pékan;

Attendu qu' une réduction de la saison par la fin pourrait avoir comme conséquence de protéger partiellement un segment fragile des populations de pékan (femelles adultes);

Attendu que deux régions, où les populations de pékan sont abondantes, ont déjà, ou se proposent, de réduire la pression de piégeage sur le pékan;

Attendu que l'immigration en provenance d'états voisins semble supporter artificiellement les populations de pékan au Québec.

Il est proposé:

de fixer la saison de piégeage du pékan à compter de la date actuelle d'ouverture à l'automne jusqu'au 31 décembre dans toutes les zones et de consulter la F.T.G.Q. à cet effet pour une mise en application en 1996.

(13)

L'atelier a permis de valider et de compléter une planification stratégique relativement à une réforme du piégeage, Un compte rendu de ces délibérations se retrouve sous l'appellation de: «Réforme de la gestion des animaux à fourrure et du piégeage:

planification stratégique» (1994-10-18).

Les participants de l'atelier ont aussi recommandé, pour la mise en oeuvre des actions spécifiques relatives à cette réforme, la formation de groupes de travail selon les diverses thématiques identifiées. Les recommandations de l'atelier à ce sujet se retrouvent dans le document intitulé: «Réforme de la gestion des animaux à fourrure et du piégeage: plan d'action détaillé» (1994-10-17).

(14)
(15)

fourrure de mars 1993

ATELIER ANIMAUX À FOURRURE MARS 1993

RECOMMANDATION 1 : GESTION DU LYNX DU CANADA

Attendu que les paramètres du suivi de récolte qui proviennent des carcasses sont peu révélateurs jusqu'à maintenant.

Attendu qu'il y a nécessité de proposer un modèle de gestion du Lynx du Canada qui tient compte de son cycle d'abondance.

Attendu que le cycle du lièvre peut servir à prédire celui du Lynx du Canada.

Attendu qu'une modification réglementaire pourrait être prise en considération dans le triennal qui s'amorce en 1993.

Il est recommandé :

Qu'un modèle d'exploitation du Lynx du Canada soit établi en fonction de la fluctuation de son abondance en se servant de la récolte du Lièvre d'Amérique comme indicateur.

Que les modalités finales soient établies en concertation avec les directions régionales avant la consultation de l'A.P.T.I. sur celles-ci.

Que ce modèle de gestion soit discuté avec l'A.P.T.I.

COMMENTAIRES D.F.H.-D.G.O.R.

La D.G.O.R. et la D.F.H. sont d'accord avec cette approche. Une première version du plan d'exploitation a d'ailleurs été déposée auprès des participants lors du dernier atelier sur les animaux à fourrure et les représentants de la D.F.H. ont soumis à l'A.P.T.I. ce principe de gestion lors du dernier congrès.

Les régions soumettront leurs commentaires à la D.F.H. et une version modifiée du plan sera alors présentée à l'A.P.T.I. pour consultation.

SUIVI EN DATE DU 1er SEPTEMBRE 1994

Les commentaires des directions régionales ont été pris en compte dans la version du plan de gestion soumis en consultation auprès de la F.T.G.Q. Cette consultation a été réalisée et la Fédération a déposé au ministère le 23 juin ses recommandations concernant la gestion du lynx du Canada.

Un exercice semblable a été effectué auprès des principales communautés autochtones sans grand succès.

Le résultat de ces consultations et une proposition de gestion vous seront transmis pour discussion et décision lors du prochain atelier sur les animaux à fourrure.

(16)

ATELIER ANIMAUX À FOURRURE MARS 1993

RECOMMANDATION 2 : INVENTAIRE DU CASTOR

Attendu que le plan quinquennal du Castor prévoit que certaines régions devront inventorier des terrains de piégeage pour deux ans encore afin d'obtenir un pourcentage de couverture suffisant (pour rencontrer les exigences d'échantillonnage définies au plan quinquennal).

Attendu que certaines régions obtiennent déjà le pourcentage de recouvrement souhaité ou sont sur le point de l'atteindre.

Attendu que les sommes qui pourraient être libérées par une région pourraient être utilisées par une autre.

Attendu que les montants évalués dans le plan quinquennal méritent d'être réévalués.

Il est recommandé :

Que chacune des régions révise les ressources nécessaires pour réaliser l'inventaire du Castor en examinant la possibilité de terminer ce plan quinquennal dès 1993. Cette évaluation devra parvenir à la D.G.O.R. qui vérifiera la possibilité de réallouer les montants nécessaires en fonction de cette révision.

COMMENTAIRES D.F.H.-D.G.O.R.

La D.G.O.R. consultera les régions en vue d'une éventuelle redistribution du budget d'aéronefs prévu pour la réalisation des inventaires en 1993.

Cet exercice permettra aussi d'évaluer les ressources requises pour compléter l'inventaire tel que souhaité en 1993 ou de l'étaler sur le prochain exercice financier le cas échéant.

SUIVI EN DATE DU 1er SEPTEMBRE 1994

Afin de donner suite à cette recommandation la D.G.O.R. consultait, le 4 mai dernier, les chefs des S.A.E.F. sur la faisabilité de terminer le plan quinquennal d'inventaires aériens du castor à l'automne 1993.

À ce sujet, la D.G.O.R., le 22 juin 1993, confirmait l'impossibilité de compléter le plan quinquennal à l'automne 1993, en raison de l'importance des ressources financières supplémentaires requises.

Les montants nécessaires ont été retenus afin de compléter définitivement le plan quinquennal à l'automne 1994 sur la base des ressources nécessaires identifiées par les directions régionales.

(17)

ATELIER ANIMAUX À FOURRURE MARS 1993

RECOMMANDATION 3 : SUIVI DU LYNX ROUX

Attendu l'absence de récolte du Lynx roux en raison de la fermeture de la chasse et du piégeage.

Attendu qu'il serait souhaitable d'avoir un indicateur pour connaître l'évolution des populations.

Il est recommandé :

De se servir des récoltes accidentelles de Lynx roux dans les régions 01, 03, 04, 05 et 06 pour effectuer le bilan de l'espèce.

De documenter les tendances des populations à l'aide d'un carnet de piégeur.

COMMENTAIRES D.F.H.-D.G.O.R.

La D.G.O.R. et la D.F.H. sont en accord avec ces propositions. Des démarches sont entreprises pour inscrire le Lynx roux au carnet actuel et une demande sera acheminée au Service de la conservation de la faune pour que les captures accidentelles de Lynx roux soient, si possible, inscrites au système grande faune et les carcasses retournées au Service de la faune terrestre.

SUIVI EN DATE DU 1er SEPTEMBRE 1994

Un nouveau carnet de piégeage permettant de recueillir des données spécifiques sur le Lynx roux a été produit et distribué dans les régions concernées avant la saison de piégeage

1993-1994.

Une démarche particulière auprès des S.C.F. sera initiée d'ici la prochaine saison de piégeage relativement à l'inscription des captures accidentelles de Lynx roux au système Grande faune et la remise des carcasses au S.F.T.

(18)

ATELIER ANIMAUX À FOURRURE MARS 1993

RECOMMANDATION 4 : BILAN DES ESPECES PRIORITAIRES

Attendu qu'aucune analyse complète ou exhaustive n'a été réalisée sur les données recueillies à partir des carcasses et des carnets de piégeurs.

Attendu qu'aucun moyen n'est actuellement en place pour le suivi des espèces autres que les paramètres d'exploitation.

Attendu que des bilans de chacune des espèces prioritaires doivent être établis.

Il est recommandé :

Qu'un bilan complet des données recueillies depuis les huit dernières années soit établi selon un plan de travail à définir par le comité scientifique et qu'entre temps la collecte des carcasses et l'utilisation du carnet de piégeage soient maintenues.

COMMENTAIRES D.F.H.-D.G.O.R.

La D.G.O.R. et la D.F.H. acceptent cette recommandation. Bien qu'aucune ressource financière n'ait été accordée pour ce projet, le Service de la faune terrestre associera Réhaume Courtois au comité scientifique pour débuter l'analyse. Un plan de travail sera soumis par la suite aux responsables régionaux.

SUIVI EN DATE DU 1er SEPTEMBRE 1994

Le S.F.T. a choisi d'amorcer cette analyse par la production d'un bilan des données sur le lynx du Canada. Les régions ont été sollicitées afin de fournir les données régionales pour débuter ce bilan. Un état d'avancement des travaux vous sera présenté, au prochain atelier.

(19)

ATELIER ANIMAUX À FOURRURE MARS 1993

RECOMMANDATION 5 : LYNX DU CANADA

Attendu que le Lynx du Canada a été identifié comme une espèce susceptible d'être désignée menacée ou vulnérable.

Attendu que le Lynx du Canada est une espèce exploitée par le piégeage.

Attendu que l'exploitation d'une espèce susceptible d'être désignée peut s'avérer problématique.

Il est recommandé:

Qu'un «rapport de situation» du Lynx du Canada dans le cadre de l'application de la Loi sur les espèces menacées ou vulnérables soit effectué le plus rapidement possible.

COMMENTAIRES D.F.H.-D.G.O.R.

La D.F.H. considère comme prioritaire ce rapport de situation compte tenu du contexte d'exploitation de l'espèce. Cependant, la réalisation de la recommandation 4, en ce qui regarde le Lynx du Canada, s'avère nécessaire, avant d'entreprendre la réalisation d'un tel rapport au cours du prochain exercice.

SUIVI EN DATE DU 1er SEPTEMBRE 1994

Même si des réserves sont apportées quant à la nécessité de réaliser la recommandation 4, préalablement à la recommandation 5; il apparaît que plus nous serons en mesure de démontrer l'acuité de nos connaissances sur la dynamique des populations de lynx (recommandation 4), de même que l'a propos des outils de gestion que nous entendons mettre en place par l'entremise du plan de gestion (recommandation 1); plus nous serons en mesure de démontrer au comité aviseur (sur le statut) la pertinence de retirer le lynx de la liste des espèces susceptibles d'être désignées menacées ou vulnérables.

Ainsi le rapport de situation devrait être amorcé immédiatement après la réalisation de ces deux documents.

(20)

ATELIER ANIMAUX À FOURRURE MARS 1993

Réflexion sur une révision des objectifs concernant la gestion des animaux à fourrure et du piégeage

En plus des discussions qui ont amené la formulation des recommandations ci-jointes, les participants ont, en groupe, revu la situation globale du piégeage des animaux à fourrure dans le contexte actuel. S'appuyant sur les informations reçues ou des discussions qui ont eu cours aux items précédents dans l'atelier tels:

le bilan du programme de suivi des populations d'animaux à fourrure;

le bilan de la politique du piégeage;

la révision du système d'enregistrement de prélèvements fauniques;

le contexte international du piégeage;

les participants ont requestionné les principes fondamentaux qui sont à la base même de la politique actuelle du piégeage du M.L.C.P.

Ainsi, les liens étroits que l'on observe entre l'intensité du prélèvement et la valeur de la fourrure font reconnaître l'activité de piégeage comme une activité commerciale que l'on se doit de gérer en conséquence. Compte tenu du caractère commercial de cette activité, il est même question d'envisager l'augmentation de la superficie moyenne des terrains de piégeage pour les trappeurs les plus actifs. Cette alternative est cependant difficile à mettre en place en raison du découpage actuel. Par le fait même, le maintien de l'exploitation soutenue sur les terrains de piégeage est fortement requestionné. En effet, la faible valeur da la fourrure, particulièrement celle du castor (espèce dont l'exploitation est suivie pour chacun des terrains) fait en sorte que les trappeurs prélèvent moins et dans plusieurs cas ne rencontrent plus les normes minimales d'exploitation de leur terrain de piégeage.

L'exigence donc du quota minimum de capture de castor devrait être éliminée parce qu'elle amène une non rentabilité de cette activité commerciale. L'on conçoit, par ailleurs, que les terrains de piégeage présentent des avantages importants et devraient continuer d'être octroyés aux trappeurs les plus «actifs». Un autre type de suivi de l'activité des trappeurs devrait être pensé. On suggère par exemple que le suivi du quota de castor soit remplacé par un autre indice d'exploitation ou d'activité faisant référence à un rendement acceptable.

L'abandon de l'exigence de l'exploitation soutenue pourrait apporter des modifications profondes au travail et mandat des responsables régionaux du piégeage (analyse de dossiers, suivi de l'activité, inventaire aérien, etc.), sur la réglementation ainsi que sur nos relations avec les trappeurs. Tous sont d'accord pour que les ressources soient avant tout affectées au suivi de la ressource faunique, plus particulièrement au prélèvement plutôt que sur l'activité du piégeage. D'ailleurs, l'éventuel système d'enregistrement de prélèvements

(21)

fauniques, s'il est accepté par les autorités, permettra d'amorcer le virage nécessaire. Une position des autorités du M.L.C.P. est attendue sous peu sur ce projet. Cependant, il y a beaucoup de réticence en regard d'une délégation de l'enregistrement en raison de l'importance d'avoir des données de base fiables. Par ailleurs, même s'il demeure pertinent de maintenir une analyse de dossier pour les piégeurs et un suivi de leur activité o#

pourrait envisager la délégation pour exercer ce type de contrôle. La D.F.H., quant à elle, soumettra d'ici la fin juin, de nouvelles orientations en matière de piégeage qui prendront en compte, en plus de cette réflexion des participants, les intentions annoncées par le Ministre de déléguer la gestion des terrains de piégeage.

COMMENTAIRES DES DIRECTIONS REGIONALES

Par rapport aux régions ayant formulé des commentaires sur cette réflexion, certaines endossent l'idée générale énoncée. Par contre quelques directions régionales émettent des réserves sur la fidélité de ce document avec les propos de l'atelier. Une nouvelle version ci-jointe tient compte de ces commentaires.

SUIVI EN DATE DU 1er SEPTEMBRE 1994

Plusieurs démarches sectorielles et indépendantes ont été initiées afin d'alimenter cette réflexion:

définition des activités essentielles et minimales (noyau dur);

développement d'un système d'enregistrement des prélèvements fauniques;

délégation d'activité à la F.T.G.Q.

Cependant suite à la table sectorielle des chefs du S.A.E.F. en mars 1994, il a été convenu, conjointement entre la D.G.O.R. et la D.G.R.F. d'intégrer et de structurer cette réflexion dans une démarche globale d'examen des produits essentiels et minima du secteur faune.

À cet effet, un groupe de travail s'est réuni en juillet 1994 afin de faire des propositions pour ajuster la gestion du piégeage et des animaux à fourrure au contexte actuel.

Les grandes lignes de cet exercice ont fait l'objet d'un document de planification qui vous sera soumis lors du prochain atelier. Lors de l'atelier, la participation des répondants régionaux du piégeage sera déterminante dans la validation de ce document visant une réforme sur le piégeage et la gestion des animaux à fourrure.

(22)
(23)

LES BILANS FAUNIQUES ET LA GESTION

(24)
(25)

Titre: Bilan faunique du Castor au Québec entre 1991 et 1993 Auteurs: Christian Pilon et Marc Macquart

Analyse de la récolte

La récolte de Castor qui avait atteint le nombre record de 91 489 individus en 1987- 1988 a par la suite diminué jusqu'à un minimum de 40 833 individus en 1990-1991.

Par la suite, on assiste à de faibles variations au cours des 3 dernières années avec respectivement 48 724, 45 468 et 49 351 captures en 1991, 1992 et 1993 (tableau 1).

Ces variations suivent de près celles du prix de la fourrure, comme cela se produit depuis plusieurs années.

Une analyse par réseau permet de constater que le réseau structuré et le réseau libre ont maintenu des récoltes assez constantes au cours des 3 dernières années, mais elles ont fluctué un peu plus sur les réserves à Castor. C'est surtout au Nouveau-Québec que la récolte a fluctué dans ce réseau (tableau 2).

L'analyse régionale permet de constater qu'entre les saisons de piégeage 1991 et 1992, la récolte a augmenté dans les régions du Bas St-Laurent/Gaspésie (22 %) et du Saguenay/Lac St-Jean (6 %); qu'elle est demeurée constante dans l'Outaouais;

mais a diminué dans toutes les autres régions, principalement celles de la Côte-Nord (21 %) et du Nouveau-Québec (28 %). D'autre part, entre les saisons de piégeage 1992 et 1993, la récolte s'est maintenue en Abitibi-Témiscamingue, elle a encore diminué sur la Côte-Nord (10 %) et a augmenté partout ailleurs principalement au Nouveau-Québec (36 %) qui revient au niveau de récolte de 1991 (tableau 3).

C'est donc qu'au cours de l'ensemble de la période 1991 à 1993, c'est au Bas-St- Laurent/Gaspésie que la récolte a le plus progressé (39 %), suivi de l'Outaouais (12 %), du Saguenay/Lac St-Jean et de Trois-Rivières (10 %). En contrepartie, elle diminue de 29 % sur la Côte-Nord et de 7 % en Abitibi-Témiscamingue.

Analyse du rendement

Le rendement nous permet de mieux comparer les régions et les réseaux entre eux, puisque le nombre de captures est ramené à une même superficie de 100 km2.

On observe les plus forts rendements sur le réseau libre (14,5 à 15,4 Castors/100 km2

entre 1991 et 1993), suivi du réseau structuré (10,3 à 11,1). Le rendement est pour sa part très faible sur les réserves à Castor (0,6 Castor/100 km2) (tableau 1).

(26)

L'analyse régionale permet de voir que c'est surtout dans l'Ouest de la province, là où les densités de Castors sont les plus élevées, que les rendements sont les plus importants. Ainsi en 1993-1994 il s'est capturé 21,7 Castors/100 km2 en Outaouais, suivi de 16,4 en Abitibi-Témiscamingue et 13,8 dans la région de Montréal. Les rendements les plus faibles sont sur la Côte-Nord (0,5) et le Nouveau-Québec (1,6) alors qu'ailleurs, ils oscillent entre 6,5 et 8,6 Castors/100 km2 (tableau 4).

Niveaux d'exploitation

En utilisant les résultats des inventaires aériens réalisés dans le réseau libre en 1989, 1990 et 1991, nous pouvons estimer un taux d'exploitation du Castor dans plusieurs régions du Québec. A noter que pour ce calcul, le nombre de 4 Castors par colonie est utilisé comme nombre moyen, tel que reconnu au Québec.

Le taux d'exploitation n'a pu être évalué pour la Côte-Nord car l'inventaire de l'île d'Anticosti n'a pas été effectué et la récolte comprend ce territoire. Ailleurs, on observe 14,5 % d'exploitation sur le réseau libre de la région de Montréal/

Laurentides; 15,2 % en Abitibi-Témiscamingue; 15,8 % dans la région de Trois- Rivières; 16,6 % dans l'Outaouais; 22,4 % au Bas St-Laurent/Gaspésie; 26,7 % dans la région de Québec et 28,8 % au Saguenay/Lac St-Jean (tableau 5).

Notons également que le taux d'exploitation du Castor dans la région de Québec est quelque peu surévalué, puisque nous n'avons pas tenu compte des colonies situées au sud du fleuve St-Laurent (ce secteur ne faisait pas partie du plan quinquennal

d'inventaire). D'autre part, la récolte observée sur le réseau libre au Saguenay/Lac St-Jean a pu être surévaluée par un transfert des peaux de la réserve à Castor vers ce réseau.

Compte tenu que le taux d'exploitation optimal est évalué à 25 %, nous pouvons dire que le réseau libre est actuellement exploité de façon modérée. La conclusion de l'inventaire aérien du réseau structuré cet automne, nous permettra bientôt d'y évaluer le taux d'exploitation.

(27)

Paramètres

Récolte globale Rendement (cap/100 km2) Nombre de permis Prix réel de la fourrure

Réseau structuré 1991

15 220 11,1 3 415 18,78

1992 14 228

10,3 3 034 15,54

1993 14 641

10,6 2 899 29,92

Réseau libre 1991

23 481 14,5 4 784 18,78

1992 23 404

14,5 4 124 15,54

1993 24 903

15,4 4 702 29,92

Réseau des réserves à Castors 1991

10 016 0,6 1518 18,78

1992 7 824

0,6 1093 15,54

1993 9 807 0,6 1 103 29,92

Québec 1991

48 724 14,6 8 199

18,78

1992 45 468

13,3 7 158 15,54

1993 49 351

16,4 7 601 29,92

N>

(28)

Nombre de peaux vendues Valeur monétaire réelle

1000 )

X

MI

vendu e

X

=3

d e p e Nombr e

90 80 70 60 50 40 30 20 10

. 9 0 _80 _7O .60 -50 -40 . 3 0

.20 -10

—,

t~

C ai X

<a ai Q.

toai ai ta

«ai

ai

la

>

T 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 T ~ 1 T 7 6 - 7 7 77-78 78-79 79-80 80-81 81-82 82-83 83-84 84-85 85-86 86-87 87-88 88-89 89-90 90-91 91-92 92-93 93-94

Année

(29)

RÉGION

01 02 03 04 05 06 07 08 09 10

RÉSEAU STRUCTURÉ 91-92

473 810 948 1 333

2 1 329 2 897 5 477 1 681

92-93 560 774 843 1 427

0 1 175 2 804 5 342 1 329

93-94 614 847 830 1 338

0 1 012 3 429 5 029 1 518

RÉSEAU LIBRE 91-92

1 691 2 657 1 271 1 439 1 168 3 764 3 538 5 752 845

92-93 2 155 2 949 1 414 1 429 1 151 3 572 3 863 5 070 896

93-94 2 468 3 059 1 502 1 743 1 284 4 346 4 027 4 934 635

RÉSEAU DES RÉSERVES A CASTORS

91-92

866

372

197 381 1 465 1 045 6 493

92-93

912

495

239 1 593

666 4 762

93-94

1 307

742

222 2 043

491 6 496

TOTAL 91-92

2 164 4 333 2 219 3 144 1 170 5 290 6 816 12 694

3 571 6 493

92-93 2 715 4 635 2 257 3 351 1 151 4 747 6 906 12 005 2 891 4 762

93-94 3 082 5 213 2 332 3 823 1 284 5 358 7 678 12 006

2 644 6 496

(30)

RÉGION

01 02 03 04 05 06 07 08 09 10 TOTAL PROVINCE

RÉCOLTE 91-92

2 220 4 378 2 336 3 439 1 179 5 282 6 854 12 795

3 644 6 575 48 724

RÉCOLTE 92-93

2 715 4 644 2 257 3 351 1 136 4 765 6 891 12 015

2 891 4 763

45468

TENDANCE SUR L'ANNÉE PRÉCÉDENTE

+ 22,3 % + 6,1 %

- 3,4 % - 2,6 % - 3,6 % - 9,8 % - 0,5 % - 6,1 % - 20,7 %

-27,6 %

-6,7%

RÉCOLTE 93-94

3 078 4 831 2 309 3 788 1265 5 319 7 704 11 965

2 603 6 482 49 351

TENDANCE SUR L'ANNÉE PRÉCÉDENTE

+ 13,4 % + 4,0 % + 2,3 % + 13,0 % + 11,4 % + 11,6 % + 11,8 % - 0,4 % - 10,0 % + 36,1 %

+ 8,5%

TENDANCE SUR 2 ANS + 38,6 % + 10,3 % - 1,2 % + 10,1 %

+ 7,3 % + 0,7%

+ 12,4 % - 6 , 5 % - 28,6 %

- 1,4 %

+ 1,3%

IV)

(31)

RÉGION

01 02 03 04 05 06 07 08 09 10

RÉSEAU STRUCTURÉ 91-92

7,8 13,3

8,3 11,8

1,2 17,1 19,1 16,7 3,6

92-93 9,2 12,7

7,3 12,7

15,1 18,5 16,3 2,8

93-94 10,1 13,9 7,2 11,9

13,0 22,6 15,4 3,2

RÉSEAU LIBRE 91-92

4,9 18,0

5,9 8,3 7,9 12,1 27,4 46,9 14,6

92-93 6,3 20,0

6,6 8,3 7,8 11,5 29,9 41,3 15,5

93-94 7,2 20,7

7,0 10,1

8,7 14,0 31,2 40,2 11,0

A CASTORS 91-92

1,5

1,2

5,2 5,2 0,2 1,6

92-93

1,6

1,6

3,3 5,6 0,2 1,2

93-94

2,3

2,4

3,1 7,2 0,1 1,6

TOTAL 91-92

5,3 5,5 6,8 5,3 7,8 13,6 19,3 17,3 0,7 1,6

92-93 6,7 5,9 6,9 5,7 7,7 12,3 19,5 16,4 0,6 1,2

93-94 7,6 6,6 7,1 6,5 8,6 13,8 21,7 16,4 0,5 1,6

en

Les superficies utilisées pour le calcul des rendements apparaissent à la page suivante.

(32)

RÉGION

01 02 03 04 05 06 07 08 09 10 TOTAL w

RÉSEAU Réserve

2 905 ____

8 708 2 360

1396 4 102 39 1772

21282

Zec 3 157 4 770 2 762 7 027 165 6 378 4 589 3 881 2 699

35 428

Division

1302

1869

6 469 28 802 42 386

80 82g

Total 6 062 6 072 11470 11256 165 7 774 15 160 32 722 46 857

137538

RÉSERVE A CASTORS

57 711 30 687

7 263 28 415 432 281 (396 567) (5)

556 357

LIBRE ET POURVOIRIE

34 431 14 752 (1)

21386 17 235 a)

14 756 31 153 a)

12 917 12 268 5 770 (4)

161 611

TOTAL

40 493 78 535 32 856 59 178 14 921 38 927 35 340 73 405 484 908 (396 567)

855 506 (1) Exclut lac St-Jean

(2) Exclut le fleuve St-Laurent (3) Exclut Montréal et Laval (4) Exclut l'île Anticosti (5) Résultat partiel (6) Exclut région 10

(33)

Tableau S. Taux d'exploitation du Castor par région sur le réseau libre pour la saison 1993- 19941.

Région 01 02 03 04 05 06 07 08 09 10

Récolte 2 468 3 059 1502 1743 1284 4 346 4 027 4 934 635 Pas de réseau libre

Superficie 34 431 14 7522 7 8163 17 2354 14 756 31 153s

12 917 12 268 5 7706

Densité Col/10 km2

0,8 1,8 1,8 1,6 1,1 2,4 4,7 6,6 N/D

Nombre de Castor

11018 10 621 5 628 11030 6 493 29 907 24 284 32 388 N/D

Taux d'exploitation

22,4%

28,8%

26,7%

15,8%

19,8%

14,5%

16,6%

15,2%

N/D

1 Basés sur les inventaires aériens de 1989 à 1991 2 Exclut le lac St-Jean

3 Exclut le réseau libre au sud du fleuve St-Laurent 4 Exclut le fleuve St-Laurent

5 Exclut les îles de Montréal et de Laval 6 Exclut l'île d'Anticosti

(34)
(35)

Titre: Inventaires aériens des colonies de Castor réalisés en 1993 (Plan quinquennal).

Auteurs: Christian Pilon et Marc Macquart

Nous en étions en 1993 à la seconde année d'inventaires aériens des colonies de Castor dans le réseau structuré. Toutes les régions sauf PEstrie (qui a terminé) et le

Nouveau-Québec participaient à l'inventaire.

A l'automne 1993, huit régions ont survolé un total de 184 terrains de piégeage et 10 pourvoiries entre le 6 octobre et le 19 novembre. Ces inventaires ont permis de couvrir 11 012 km2 et ont nécessité un budget de 181 445 $.

Les densités observées varient énormément (0,9 à 5,5 colonies/10 km2) mais sont généralement plus faibles dans l'Est de la province que dans l'Ouest, comme c'est le cas depuis le début du plan quinquennal. Tous les résultats obtenus apparaissent au tableau de la page suivante.

Cinq régions ont maintenant terminé le plan d'inventaire aérien des colonies de Castor. H s'agit du Bas-St-Laurent/Gaspésie, de la région de Québec, de l'Estrie, de la région de Montréal/Laurentide et de la Côte-Nord. Les quatre régions restantes (Saguenay/Lac St-Jean, Trois-Rivières, Outaouais et Abitibi-Témiscamingue)

termineront le plan cet automne.

C'est donc dire que le premier plan provincial d'inventaires aériens des colonies de Castor amorcé en 1989 se termine en 1994.

H faudra par la suite faire le bilan de ce programme et chaque région sera mise à contribution en s'assurant qu'une analyse régionale la plus fidèle possible soit faite et que les données historiques disponibles soient utilisées au mieux pour fins de

comparaisons. Il sera finalement opportun de statuer sur le devenir des inventaires aériens des colonies de Castor au Québec.

(36)

PLAN QUINQUENNAL 5E ANNÉE

Région

01

02

03 04

05

Appareil

Bell 206

Bell 206

Bell 206 Bell 206

Territoires survolés Réserve de Rimouski Zec Bas St-Laurent Zee Owen

Zec Chapais Zec des passes

Zec du Lac-de-la-Boiteuse Zec Anatchiway

Zec Martin-Valin Zec Chauvin

Zec de l'Anse-St-Jean Zec du lac Brébeuf Zec Mars-Moulin

Division St-Laurent Ouest Réserve des Laurentides Zec Bessonne

Zee Borgia Zec Flamand Zec Frémont Zec Kiskissink Zec La Croche Zec Ménokéosawin Zec Wessonneau PAS D'INVENTAIRE

Superficie km2

inventoriée (Nb terrains)

765 (13)

1 4 1 8 (34)

-

1 543 (21) 1 512 (25)

% couverture

28,3 %

27,8 %

20,2 % 36 %

Densité (col/10 km2) 2,4 ± 27,3% oc 0,05

± 2 2 , 9 % oc 0,1

3,6 2,6 1,3 0,8 1.2 1,3 1,5 2,9 2,3

0,9 ± 20,9% « 0,05

± 17,6% oc 0,1 4,0 ± 12,1% oc 0,05

± 10,1% oc 0,1

Budget utilisé ($)

9 303

17 900

17 4 2 2 17 742

Inventaire Réseau terminé

OUI

NON

OUI NON

OUI

Sera terminé en 1994

OUI

OUI

CO

o

(37)

PLAN QUINQUENNAL 5E ANNÉE

Région

06

07 08

09

10

Appareil

Bell 206

Bell 206 Bell 206

Bell 206

Territoires survolés Zec Petawaga Zec Mitchinamecus Zec Le Sueur Zec Normandie

Division Fort-Coulonge Zec Dumoine

Zec Restigo

Division Témiscamingue Division Ville-Marie Division Oskélanéo-Ouest Division Senneterre Zec Festubert Réseau structuré entre Tadoussac et Havre Saint-Pierre suite de 1992

Pourvoiries droits exclusifs

NE PARTICIPE PAS AU PLAN QUINQUENNAL

Superficie km2

inventoriée (Nb terrains)

790 (17)

1 297 (25) 601 (8)

4 9 8 (6)

2 047 (35)

541 (10)

% couverture

20,8 %

20,0 % 5 %

5 %

13,5 %

Densité (col/10 km2) 2,9 ± 3 1 % oc 0,05

± 24% « 0,1

4,5 ± 15,8% oc 0,05

± 13,3% « 0,1 5,5 ± 24% oc 0,05

± 20% « 0,1 3,5 ± 32% oc 0,05

± 27% oc 0,1 2,2* ± 6,5% « 0,05

± 5,4% « 0,1

* total 1992 et 1993 excluant les pourvoiries

Budget utilisé ($)

12 422

19 332 41 015

46 309

Inventaire réseau terminé

OUI

NON NON

OUI

Sera terminé en 1994

OUI OUI

(38)
(39)

Titre : Bilan faunique 1993-1994 (Belette) Auteur : Stéphane Rivard

Tendance

Globale

Nous observons une baisse importante de plus de 58 % (3650 belettes) de la récolte provinciale en 1992-1993, comparativement à 1991-1992

(8826). Par la suite, la récolte augmente pour atteindre 8041 peaux en 1993-1994. Après un pic de 17117 peaux en 1987-1988 la récolte diminue progressivement pour atteindre un niveau comparable à la moyenne sur 10 ans (8294).

Réseaux

La baisse se fait sentir également dans tous les réseaux en 1992- 1993 avec une baisse de l'ordre de 56 % dans les réseaux structurés, de 67 % en zone libre et de 25 % dans les réserves à castors. Par la suite, la récolte augmente respectivement de 20 %, 45 % et 28 % en 1993-1994.

La zone libre est le réseau qui donne le plus de belettes avec plus de 46 % de la récolte totale en 1991-1992, plus de 53 % en 1992-1993 et plus de 62 % en 1993-1994.

Régions

Toutes les régions ont aussi subi une baisse de leurs récoltes en 1992-1993. Par contre, seulement la région 09 a vu sa récolte diminuer en 1993-1994 avec plus de 16 % (230 belettes).

Nous retrouvons au premier rang de la récolte provinciale, en 1993- 1994, la région 01 (28 % ) , suivie des régions 03 (17 % ) , 09 (15 % ) , 08 (15 % ) , 02 (7 % ) , 06 (5 % ) , 04 (4 % ) , 05 (4 % ) , 07 (3 %) et la 10 (2 % ) .

À titre comparatif, la région 09 vient au premier rang en 1992-1993 avec (27 %) suivie des régions 01 (24 % ) , 08 (16 % ) , 03 (12 % ) , 02

(6 % ) , 06 (5 % ) , 04 (3 % ) , 10 (2 %) et la 05 (1 % ) . Discussion

II est intéressant de remarquer que les régions 01 (Bas St-Laurent- Gaspésie) et 09 (Côte-Nord), procurent plus de 50 % de la récolte totale de ce mammifère et ce, même si le pourcentage de permis émis dans ces régions se situe à environ 17 % du nombre de permis émis au niveau provincial.

À titre d'exemple, en 1993-1994, la région 09 nous offre une moyenne de belette par permis dans cette zone de 4,43 et la région 01 de 3,73, comparativement aux régions 08 et 03 qui sont respectivement de 2,47 et de 1,57 belette par permis émis.

Pour terminer, la valeur monétaire moyenne de cette fourrure a augmentée de plus de 325 %, passant de 1,76 $ en 1989-1990 à 5,73 $ en 1993-1994.

(40)

Région 01 02 03 04 05 06 07 08 09 10 Total

; 1991-92

582 162 241 166 2 100 222 555 1843

0 3873

Récolte de

Structuré 1992-93

368 149 87 71 2 69 104 403 948 0 2201

1993-94 649 182 130 186 0 105 154 551 769 0 2726

Belette, par réseau et |

Zone libre 1991-92 1992-93

1451 326 579 111 110 273 128 531 501 102 4112

882 165 553 56 58 181

67 384 377 36 2759

1993-94 1598

377 1239

131 296 290 100 565 393 27 5016

Dar région

Réserves à castor 1991-92

0 12

0 6 0 3 9 23 295 493 841

1992-93 0 12

0 6 0 0 2 20 96 80 216

1993-94 0 8 0 34

0 0 2 66 29 160 299

1991-92 2033

500 820 283 112 376 359 1109 2639 595 8826

Total 1992-93

1250 326 640 133 60 250 173 807 1421

116 5176

1993-94 2247

567 1369

351 296 395 256 1182 1191 187 8041

300

Récolte par région Belette

1991-92 H 1992-93 S 1993-94

07 08 09 10

Source : Système des fourrures

(41)

90 -r 80

70 +

|I 60

r so +

CO

«

• o

£

o

40 - 30 - 20

10 +

0

Structuré

1991-92 111992-93 H 1993-94

Zone libre Réserve à castor Réseau

en

Total

Source : Système des fourrures

(42)

Belette

Nombre de peaux Nombre de permis ' Valeur monétaire réelle moyenne

25 -r

20 a>

î

a.

a.Si 10 = 0)

•o

S!

15

10 -

5 -

T 6

II 1

L+Jll

i l

L+JW

1 =

H

L+JJillI

/ A - — _

L + J l

s 5

a>

c o E

S

tt>

1 1

oo4

ooO)

(O00

uS00

en

È

CD

oo°?

ooo>

00

oo en

oo>

o>

00 O)

?o enen

CM en^—

o>

en

coen

CMen en

-94

coen en Année

Source : Système des fourrures

(43)

TITRE: Bilan de l'exploitation des canidés au Québec en 1993-94 AUTEUR: Daniel Banville

Portrait de la situation 1. Modalités d'exploitation

Depuis 1991, la saison maximale d'exploitation pour les trois espèces de canidés d'importance du Québec soit le loup, le coyote et le renard roux, s'est stabilisée à 141 jours avec un minimum de 113 jours dans la zone 8. La date la plus hâtive est le 11 octobre et la plus tardive est le 15 mars.

2. Analyse des paramètres

• Récolte

Les données sur la récolte des loups, coyotes et renards au cours des 10 dernières années sont présentées au tableau 1. Même si la récoltë'des loups a diminué par rapport à l'an passé, elle se maintient aux alentours de la moyenne des 10 dernières années. Mais il en va autrement pour les coyotes qui accusent une baisse marquée par rapport à l'an passé. Toutefois, la récolte de 1993-94 se situe près de la moyenne des 10 dernières années. On observe une situation semblable pour le renard roux. Par contre, pour ce qui est du renard arctique, on a connu l'an dernier la pire récolte des 10 dernières années. Il semble toutefois difficile de connaître la cause de cette situation.

Les tableaux 2, 3 et 4 présentent un portrait de la provenance de la récolte selon le type de territoire et l'origine des piégeurs. Bien qu'il existe des différences aussi bien entre le type de territoire qu'entre l'origine des piégeurs, celles-ci semblent négligeables par rapport à ce que l'on observe au cours des récentes.

Ces différences sont normales et sont principalement dues aux fluctuations du marché de la fourrure et de l'effort que consentent les piégeurs à la capture des animaux.

• Prix des fourrures

Depuis les trois dernières années, le prix obtenus lors des encans publics ont très peu fluctues tant pour le loup que le coyote ou les renards. La valeur du loup était de 125 $ l'an dernier soit une augmentation de 12 $ par rapport à 1992-93.

Pour le coyote, on observe une augmentation de 6 $ sur le prix de 1991-92. Cette

(44)

fourrure semble à la hausse pour l'instant. Quant au renard roux, la fourrure se transige autour de 20 $ bon an mal an. Après avoir connu une baisse marquée en 1991-92, le renard arctique a presque doublé sa valeur depuis des deux dernières années passant de 12,50 $ à plus de 20,50 $ l'an dernier. De façon générale, on a observé une hausse chez presque toutes les espèces d'animaux à fourrure au cours de l'an passé, ce qui présage assez bien pour la prochaine année.

• Rendement

De façon générale, le rendement de 1993-94 se situe autour de la moyenne des 10 dernières années pour toutes les espèces. Par conséquent, on ne note pas de grands changements à ce niveau.

Discussion

De façon générale, la récolte des canidés est légèrement inférieure à celle de l'an passé tant pour le loup, le coyote et les renards. Ceci semble plutôt le fruit du hasard que des conséquences des fluctuations du marché qui est plutôt stable pour ces espèces au cours des trois dernières années. Une forte diminution de la récolte du renard arctique au cours des deux dernières années est notable mais difficile à expliquer précisément avec les données que nous avons présentement.

D'après les données que nous avons tant sur la récolte que sur le rendement des canidés l'an dernier, leur situation respective semble assez stable depuis quelques années à l'exception toutefois du renard arctique. L'exploitation se fait à peu près aux mêmes niveaux d'une année à l'autre. En 1993-94, on observe d'ailleurs que les valeurs tant de récolte que de rendement se rapproche des moyennes des 10 dernières années (sauf toujours pour le renard arctique). Pour ces raisons, pour l'an prochain l'exploitation devrait se faire selon les mêmes normes.

(45)

Tableau 1. Récolte des loups, coyotes et renards de 1984-85 à 1993-94 pour l'ensemble du Québec

ANNEE

LOUP COYOTE RENARD ROUX RENARD ARCTIQUE

RÉCOLTE RENDE- RÉCOLTE RENDE- RÉCOLTE RENDE- RÉCOLTE RENDE- MENT MENT MENT MENT

84-85 85-86 86-87 87-88 88-89 89-90 90-91 91-92 92-93 93-94 MOY- ENNE

550 511 637 495 352 389 426 521 592 469 494

0,2 0,2 0,2 0,1 0,1 0,1 0,1 0,2 0,2 0,1 0,15

2413 2709 2786 3210 2257 1902 1745 4086 3863 2971 2794

0,6 0,7 0,6 0,9 0,7 0,6 0,4 0,9 1,2 0,7 0,7

17391 20317 16863 17312 11369 11468 10275 21466 19117 15288 16086

6,1 6,7 4,7 5,9 4,3 4,3 3,2 6,1 5,9 5,1 5,2

239 648 2875 4327 192 241 184 749 90

54

960

incluant les renards roux, argenté et croisé

Références

Documents relatifs

Ces cas d'application spectaculaires restent toutefois encore très restreints, comme le confirme le vice-recteur de l ' U N I L et professeur de pharmacolo- gie J a c q u e s

On the other hand, Theorem 4 and its corollary are developed by analytic continuation on M ' of a ratio of solutions to a certain family of equations of type (1)

Avant d'entrer dans le vif du sujet, rappelons bri6vement quelques propri6t6s de l'dquation biconfluente de l'6quation de Heun dont nous aurons besoin dans

throughout Saskatchewan in order to allow health regions to focus on surgeries, specialist services, clinical nursing care and diagnostics;. Encourage the staffing of centres by

Dans le triangle ABC : (CE) est une droite qui passe par un sommet et qui est perpendiculaires au côté opposé : donc (CE) est une hauteur de ABC.. 3) Dans le triangle ABC (CE) est

Selon les conditions locales, les effets de résonance sont aussi renforcés aux équinoxes (périodicité 182,6 jours) et aux “équilunes” (périodicité 9,3 ans) : lorsque

Dans la deuxième partie, sur la chasse et l’élevage, neuf questions pratiques touchent directement les animaux à fourrure, par exemple : le recours à un critère éthique, s’il y en

Délégué titulaire : Monsieur Laurent BATTUT, Délégué suppléant : Mr Didier MANUBY Délégué titulaire : Mme Michelle GAIDIER, Délégué suppléant : Mme Martine BARRIER