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( C -c) Les classes d’isomorphie des sous-objets de chaque objet de C constituent un ensemble.

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Texte intégral

(1)

Appendice. Objets quasi-projectifs. (Par Alberto Arabia.) Soit C une cat´egorie ab´elienne v´erifiant:

(C-a) Tout syst`eme inductif de C poss`ede une limite inductive dans C . (C-b) Pour tout ensemble partiellement ordonn´ e et filtrant sup´erieurement A :=

(A, ) , le foncteur lim −→ de la cat´egorie des syst`emes inductifs de C param´e- tr´es par A vers la cat´egorie C , est exact.

( C -c) Les classes d’isomorphie des sous-objets de chaque objet de C constituent un ensemble.

Remarques, notations et rappels

Les propri´et´es (C-∗) sont v´erifi´ees lorsque C est une cat´egorie de modules.

La propri´et´e ( C -a) est ´equivalente ` a l’existence de sommes directes arbitraires.

La propri´et´e ( C -b) concerne uniquement l’exactitude ` a gauche du foncteur

−→ lim qui est toujours exact ` a droite. Les morphismes canoniques M α

−→ lim M A des objets d’un syst`eme inductif filtrant de monomorphismes M A :=

{M α ϕ

β,α

M β } αβ∈A vers une limite inductive de M A , sont donc des mono- morphismes. De mˆeme, une limite inductive d’un syst`eme inductif filtrant de sous-objets d’un objet M est un sous-objet de M.

Pour Q Ob(C) , on notera E Q := Mor C (Q, Q) et Mod -E Q la cat´egorie des E Q -modules ` a droite. Le foncteur Mor C (Q, ) : C Mod -E Q admet un ad- joint ` a gauche que nous noterons ( ) Q : Mod -E Q C ; c’est un foncteur exact ` a droite qui commute aux limites inductives et v´erifie E Q Q = Q .

L’objet Q est dit de type fini dans C si pour tout syst`eme inductif filtrant de monomorphismes M A (cf. ci-dessus) l’application canonique

−→ lim α Mor C (Q, M α ) Mor C (Q, −→ lim α M α ) est bijective.

En particulier,

α∈A Mor C ( Q , M α ) Mor C ( Q ,

α∈A M α ) , pour toute famille {M α } α A d’objets.

Un quotient d’un objet de type fini est de type fini.

A.1. Q -torsion

efinition. Soient Q et M deux objets de C . On dira que M est de Q-torsion si Mor C (Q, M) = 0; et que M poss`ede de la Q-torsion, s’il existe un sous-objet non nul de M qui est de Q-torsion.

On notera T Q {M} la famille des sous-objets de Q-torsion de M ordonn´ee par

la relation d’ordre partiel “sous-objet de”.

(2)

Proposition 1. Soit Q un objet de type fini dans C .

(a) Pour tout objet M, la famille T Q {M} poss`ede des ´el´ements maximaux.

(b) Soit N un ´el´ement maximal de T Q {M} de conoyau ν : M M , alors M est sans Q -torsion et Mor C ( Q , ν) est injective.

Supposons que Q est un objet projectif d’une sous-cat´egorie pleine D Q de C, qui est stable par sommes directes et par sous-quotients dans C .

(c) Pour chaque objet M de D Q , la famille T Q {M} poss`ede un unique objet maximal qu’on notera T Q ( M ) .

(d) Soient M 1 , M 2 Ob(D Q ) et ϕ Mor C (M 1 , M 2 ) , on a ϕ(T Q (M 1 )) T Q ( M 2 ) d’o` u un morphisme induit T Q (ϕ) : T Q ( M 1 ) T Q ( M 2 ). La corre- spondance T Q : D Q D Q qui associe M T Q (M) et ϕ T Q (ϕ) est fonctorielle.

(e) Un conoyau L Q de la transformation naturelle de foncteurs T Q ( ) id D

Q

est un adjoint ` a gauche du foncteur d’inclusion D Q D Q , o` u D Q d´esigne la sous-cat´egorie pleine de D Q des objets sans Q-torsion.

emonstration (a) Lemme de Zorn.

(b) Pour R M de Q -torsion, on a une suite exacte courte:

0 N ν 1 ( R ) R 0

o` u Mor C ( Q , ) est bijectif. Par cons´equent, Mor C ( Q , ν 1 ( R )) = 0, et p ar la maximalit´e de N , est un isomorphisme et R = 0.

(c) La cat´egorie D Q est ab´elienne et donc stable par limites inductives dans C.

Comme Q est projectif la somme de deux sous-objets de Q -torsion de M est encore de Q-torsion, la famille T Q {M} est alors filtrante et sa limite est le sous-objet de M not´e T Q (M) .

(d) Il suffit de montrer que pour tout ´ epimorphisme p : N N dans C , o` u N est un objet de D Q de Q-torsion, l’objet N est encore de Q-torsion. Ceci r´esulte du fait que D Q est stable par quotient et que par la projectivit´ e de Q dans D Q , Mor C (Q, p) est surjective.

(e) Pour tous N Ob( D Q ) et M Ob( D Q ) , on a l’´epimorphisme ν : M L Q (M) et l’application naturelle:

Mor C ( L Q ( M ), N ) Mor

C

(ν, N ) Mor C ( M , N )

est trivialement bijective.

(3)

A.2. Cat´ egories C Q,∗ et C Q , efinitions

On note C Q la sous-cat´egorie pleine de C dont les objets sont les quotients des sommes directes de copies de Q . La cat´egorie C Q est stable par limite inductive et par quotients dans C . On note C Q la sous-cat´egorie pleine de C Q des objets sans Q-torsion.

Un objet M de C Q sera dit Q -fini, s’il est quotient d’une somme finie de copies de Q . Plus g´en´eralement, M Ob( C Q ) sera dit Q -quasi-coh´erent (resp. Q - coh´erent), s’il est le but d’un conoyau d’un morphisme entre sommes directes (resp. finies) de copies de Q .

On notera C Q, coh , C Q, q-coh , C Q,f. , C Q,f. les sous-cat´egories pleines de C Q

des objets respectivement Q-coh´erents, Q-quasi-coh´erents, Q-finis et Q-finis sans Q -torsion.

Les notations Mod coh -E Q , Mod t.f. -E Q d´esigneront, les sous-cat´egories pleines de Mod -E Q des E Q -modules respectivement coh´erents et de type fini.

On a les ´egalit´es d’image essentielle:

C Q , q-coh =

Mod -E Q

Q ; C Q , coh =

Mod coh -E Q

Q .

Proposition 2

1) Si C Q est stable par “sous-objets dans C ”, on a C Q = C Q , q-coh = C Q . 2) Lorsque Q de type fini dans C , il y a ´equivalence entre:

(a) Les quotients de Q dans C sont sans Q-torsion.

(b) C Q = C Q . emonstration

1) Lorsque les sous-objet dans C des objets de C Q sont dans C Q , le noyau de tout ´epimorphisme

A Q M est un quotient d’une somme de copies de Q et C Q = C Q ,q-coh ; d’autre part, tout sous-objet N de Q-torsion de M est quo- tient d’une somme de copies de Q ce qui n’est possible que si N = 0, donc C Q = C Q .

2) (a)⇒(b). Soit un ´ epimorphisme p :

A Q M, et supposons qu’il existe un sous-objet N M non nul de Q -torsion. Il existe alors une partie finie F A telle que p(

F Q) rencontre N. En effet, autrement pour tout conoyau ν : M R de N M , les restrictions de ν aux images p(

F Q ) seraient

des monomorphismes et comme M est la limite inductive du syst`eme (filtrant)

(4)

d´efini par ces images, il en r´esulterait que ν est lui-mˆeme un monomorphisme et alors N = 0. Soit donc F A de cardinal minimum tel que p(

F Q) rencontre N ; notons F := { 1, . . . , r } et µ : M M un conoyau pour p(

i=2,...,r Q ) M . Comme p(

i=2,...,r Q ) ne rencontre pas N , la restric- tion de µ ` a N est un monomorphisme et Mor C (Q, µ(N)) = 0. Le morphisme µ p :

i=1,...,r Q M se restreint au premier facteur de la somme en ques- tion, d’o` u un morphisme Q M dont l’image rencontre µ(N) et comme µ(N) = 0, l’objet Q ` a un quotient qui poss` ede de la Q-torsion.

L’implication (b) (a) est triviale.

A.3. Objets quasi-projectifs. Un objet Q sera dit quasi-projectif si pour tout

´epimorphisme p : Q M , l’application

Mor C (Q, p) : E Q Mor C (Q, M)

est surjective. Il sera dit quasi-projectif de type fini, si de p lus Q est de type fini dans C .

Cat´ egorie D Q

Pour tout objet Q , on note D Q la sous-cat´egorie pleine de C des objets M tels que, pour tout ´epimorphisme p : M M , l’application canonique:

Mor C ( Q , p) : Mor C ( Q , M ) Mor C ( Q , M ) est surjective.

Proposition 3. Pour tout objet Q , on a:

1) Tout sous-quotient dans C d’un objet de D Q est un objet de D Q .

2) D Q est une sous-cat´egorie ab´elienne de C et l’inclusion D Q C est un foncteur exact.

Supposons en plus Q de type fini dans C , alors:

3) D Q est stable par limites inductives et sommes directes dans C.

emonstration

1) Soit M un objet de D Q et consid´erons une suite exacte courte dans C : 0 N α M β L 0 .

Pour L L , notons M = β 1 ( L ) . Le morphisme β induit alors un isomor-

phisme β : M / M L / L et chaque morphisme ϕ : Q L / L M / M se

rel`eve en un morphisme ψ : Q M. Le morphisme ˜ ϕ := β ψ : Q L rel`eve

ϕ. Donc L Ob(D Q ) .

(5)

Pour chaque N N on a un diagramme commutatif de lignes et colonnes exactes:

0 0

N = N

0 N α M β L   0

0 N

N α M

N coker(α) 0

0 0

d’o` u un morphisme de suites exactes ` a gauche:

0 Mor C  ( Q , N ) Mor

C

(Q,α) Mor C  ( Q , M ) Mor

C

(Q,β) Mor C  ( Q , L )

0 Mor C Q , N

N

Mor

C

( Q ,α)

Mor C Q , M

N Mor C ( Q , coker(α)) dans lequel le morphisme vertical central est surjectif puisque M Ob(D Q ) ; la surjectivit´e de la premi`ere fl`eche verticale en d´ecoule et N Ob(D Q ) . 2) Soient M 1 , M 2 Ob(D Q ) . Pour chaque N M 1 M 2 on a un diagramme

de lignes et colonnes exactes:

0 0 0

0 i −1 1  (N) i

1

N π

2

π 2  (N) 0 0 M  1 i

1

M 1 M 2 π

2

M  2 0

0 M 1

i 1 1 (N)

ı

1

M 1 M 2

N

π

2

M 2

π 2 ( N ) 0

0 0 0

o` u i 1 est l’injection canonique sur M 1 0, et π 2 est la projection canonique sur le second facteur de M 1 M 2 . On a not´e π 2 la restriction de π 2 ` a N et i 1 la restriction de i 1 ` a i −1 1 (N) . Le foncteur Mor C (Q, ) , appliqu´ e au deux derni`eres lignes, donne un diagramme commutatif de lignes exactes ` a gauche:

0 Mor C (  Q , M 1 ) Mor C ( Q ,M 1 M 2 ) Mor C (  Q , M 2 ) 0

0 Mor C

Q , M 1

i −1 1 (N) Mor C

Q , M 1 M 2

N Mor C

Q , M 2

π 2 (N) 0

(6)

o` u la premi`ere ligne est exacte puisque scind´ee et les morphismes verticaux de gauche et de droite sont surjectifs puisque M 1 , M 2 Ob( D Q ) . Il s’ensuit que la deuxi`eme ligne est exacte, puis que le morphisme central est surjectif. Par cons´equent M 1 M 2 Ob( D Q ) et la cat´egorie D Q est additive.

La fin de la preuve de (2) est alors cons´equence imm´ediate de (1).

3) Soient A = (A, ) un ensemble partiellement ordonn´ e filtrant sup´erieurement et M A := β,α : M α M β } α β ∈A un syst`eme inductif d’objets de D Q . Notons α : M α −→ lim M A le morphisme canonique. Pour tout ´ epimorphisme p : lim −→ M A N dans C , l’objet N est limite inductive filtrante des sous- objets p( α (M α )) et pour chaque ϕ Mor C (Q, N) , il existe un indice α tel que im(ϕ) p( α (M α )) ; comme M α D Q , le morphisme ϕ se rel`eve en un morphisme ψ α : Q M α et la compos´ee α ψ α rel`eve ϕ ` a lim −→ M A .

On en d´eduit la stabilit´ e de D Q par sommes directes, puis, ` a l’aide de (1), la stabilit´e par limites inductives arbitraires.

Th´ eor` eme 4

1) Pour tout objet Q quasi-projectif , le foncteur

Mor C (Q, ) : C Q ,coh Mod coh -E Q est une ´equivalence de cat´egories.

2) Pour tout objet Q quasi-projectif de type fini, les foncteurs

 

 

(b-1) Mor C (Q, ) : C Q , q-coh Mod -E Q , (b-2) Mor C ( Q , ) : C Q Mod -E Q , (b-3) Mor C ( Q , ) : C Q, f. Mod t.f. -E Q , sont des ´equivalences de cat´egories.

emonstration

1) Q est un objet de D Q puisque quasi-projectif et alors C Q, coh D Q (prop. 3).

Pour tout objet M de D Q la transformation naturelle:

Φ( , M) : Mor C ( , M) Hom E

Q

(Mor C (Q, ), Mor C (Q, M))

relie deux foncteurs exacts ` a droite sur D Q puisque Q y est projectif. Il s’ensuit que Φ(N, M) sera bijective pour tout N Ob(C Q , coh ) , si Φ(

F Q, M) est bi- jective pour tout ensemble F , c’est-` a-dire, si Φ(Q, M) est bijective pour tout M, ce qui est tautologique. Enfin, il est clair par la projectivit´ e de Q que tout E Q -module coh´erent est de la forme Mor C (Q, M) avec M Ob(C Q ,coh ) . 2) Comme Q est quasi-projectif de type fini la cat´egorie C Q est contenue dans

D Q o` u Q est projectif (prop. 3).

(7)

La preuve de (1) montre ´egalement que Mor C ( Q , ) : C Q,q-coh Mod -E Q est une ´equivalence de cat´egories d’inverse son adjoint ` a gauche: ( ) Q . Les morphismes d’adjonction:

Θ Q (M) : Mor C (Q, M) Q M et Ξ Q (W ) : W Mor C (Q, W Q) (∗) associ´es ` a la paire de foncteurs adjoints

( ) Q , Mor C ( Q , )

, sont des iso- morphismes pour tous M Ob(C Q , q-coh ) et W Mod -E Q .

Ceci ´etant, le foncteur Mor C ( Q , ) : C Q Mod -E Q se factorise en l’inclu- sion de cat´egories C Q C Q suivie de Mor C (Q, ) : C Q Mod -E Q . La com- position d’adjoints ` a gauche L Q ( Q ) est donc un adjoint ` a gauche de Mor C ( Q , ) : C Q Mod -E Q . La composition

W Ξ

Q

(W ) Mor C ( Q , W Q ) Mor C ( Q , L Q (W Q ))

est clairement bijective et le foncteur L Q ( Q ) : Mod -E Q C Q est pleine- ment fid`ele. Montrons qu’il est essentiellement surjectif.

Pour chaque objet N de C Q , on d´efinit p(N) :

Mor

C

(Q,M) Q N comme le morphisme dont la restriction p( N ) ϕ : Q N , correspondante au facteur de la somme index´e p ar ϕ Mor C (Q, N) , v´erifie p(N) ϕ = ϕ. Le morphisme p( N ) factorise (par d´efinition) tout ´ epimorphisme p :

A N . On en d´e- duit tautologiquement que p(N) est un ´epimorphisme, que Mor C (Q, p(N)) est surjectif et que Θ Q (N) : Mor C (Q, N) Q N factorise p(N) (c’est donc un

´epimorphisme) et son noyau est de Q-torsion. Par cons´equent, le morphisme:

L Q

Mor C (Q, N) Q L

Q

Q

(N)) L Q (N) (∗∗) est un isomorphisme pour tout N C Q .

En particulier tout N Ob( C Q ) est dans l’image essentielle du foncteur L Q ( Q) .

Dans la d´emonstration pr´ec´edente nous avons prouv´e le r´esultat suivant.

Proposition 5. Soit Q un objet quasi-projectif de type fini. Pour tout objet M de C le morphisme:

L Q

Mor C (Q, M) Q L

Q

Q

( M )) L Q (M) est un monomorphisme. De plus,

Mor C ( Q , L QQ ( M ))) est bijectif, et

L QQ (M)) est nul, si et seulement si, M est de Q-torsion.

(8)

A.4. Objets presque-projectifs

Chaque ´epimorphisme π : P Q donne lieu au morphismes : E Q = Mor   Mor C (Q,

C

(π, Q) Q )

E P = Mor C (P, P) Mor

C

(P,π) Mor C (P, Q) 0

( )

o` u Mor C (π, Q) est toujours injective, et la ligne sera exacte si P est projectif.

efinition. Un objet Q de C sera dit presque-projectif , lorsque il existe un objet projectif P , et un ´epimorphisme π : P Q , tels que dans (‡) , l’image de E Q et l’image de E P dans Mor C (P, Q) co¨ıncident. Lorsque, dans ces donn´ ees, P est en plus de type fini (auquel cas Q l’est ´egalement), on dira que Q est presque-projectif de type fini.

On a un isomorphisme et une surjection canoniques:

Mor C (π, Q ) : E Q Mor C ( P , Q ) , ξ : E P E Q ,

o` u ξ = Mor C (π, Q) 1 Mor C (P, π) est un homomorphisme d’anneaux. Un ´ epimor- phisme π v´erifiant les conditions ci-dessus sera appel´e une pr´esentation de Q . Lemme 6. Soient P un objet projectif, et π : P Q un ´epimorphisme. Il y a

´equivalence entre:

(a) Le noyau de π : P Q est stable sous l’action de E P . (b) Q est presque-projectif et π est une pr´esentation de Q .

En particulier, si Q est presque-projectif (de type fini) et si N Q est un sous-objet stable par E Q , pour tout conoyau ν : Q Q de N Q , Q est presque-projectif (de type fini) et ν π est une pr´esentation de Q pour chaque pr´esentation π de Q .

emonstration. Notons κ : K P un noyau pour π. On a Mor C (K, π) Mor C (κ, P) = Mor C (κ, Q) Mor C (P, π)

et (a) ´equivaut ` a l’annulation du membre de gauche et (b) ` a celle du membre de droite.

La derni`ere partie du lemme r´esulte alors de v´erifier que pour toute pr´ esenta- tion π : P Q , π 1 ( N ) est E P -stable. Or, pour tout ϕ E P il existe ϕ E Q tel que π ϕ = ϕ π , par cons´equent π

ϕ(π −1 (N))

= ϕ

π(π −1 (N))

= ϕ(N) N

et donc ϕ(π 1 ( N )) π 1 ( N ) .

(9)

Proposition 7

(a) Un objet presque-projectif est quasi-projectif.

(b) Soient Q un objet quasi-projectif, et π : Q Q un ´epimorphisme de noyau stable sous l’action de E Q . Alors Q est quasi-projectif.

emonstration

(a) Soient π : P Q une pr´esentation de l’objet presque-projectif Q . Pour tout

´epimorphisme p : Q Q , la surjectivit´e de Mor C ( Q , p) r´esulte imm´ediate- ment du diagramme commutatif:

Mor C (Q, Q) Mor

C

(Q,p) Mor C (Q, Q )

Mor

C

(π, Q )

 

=

 

Mor

C

(π, Q

)

Mor C (P, Q) Mor

C

( P ,p) Mor C (P, Q )

(b) Comme Q est projectif dans la cat´egorie ab´elienne D Q qui est stable par sous-quotients dans C , l’objet Q est presque-projectif d’apr`es le lemme pr´ec´edent, et est donc quasi-projectif d’apr` es (a).

Corollaire 8. Soit Q un objet quasi-projectif de type fini. On a des ´ equivalences de cat´egories:

C Q ,q-coh C L

Q

(Q), q-coh , C Q , coh C L

Q

(Q),coh , et des ´egalit´es C Q = C L

Q

( Q ) et C Q,f. = C L

Q

( Q ), f. .

emonstration. En effet, comme Q est suppos´e de type fini la torsion T Q (Q) est bien d´efinie et est clairement stable sous l’action de E Q . La proposition pr´ ec´edente affirme alors que L Q (Q) est quasi-projectif et comme E Q = E L

Q

(Q) , le th´eor`eme 4 prouve les ´equivalences. Enfin, on v´ erifie ais´ement l’inclusion C Q C L

Q

( Q ) et comme Mor(L Q (Q), ) co¨ıncide avec Mor C (Q, ) sur ces cat´egories, l’´equivalence de cat´egories sur Mod -E Q prouve les ´egalit´es.

Th´ eor` eme 9. Soit Q un objet de C sans Q-torsion et de type fini. Il y a ´ equivalence entre:

(a) Q est quasi-projectif de type fini.

(b) Mor C (Q, ) : C Q Mod -E Q est une ´equivalence de cat´egories.

emonstration. L’implication (a) (b) est dans le th´eor`eme 4; pour prouver la r´eciproque consid´erons un ´epimorphisme p : Q Q dans C et montrons que Mor C ( Q , p) est surjective.

D’apr`es (b) de la proposition 1, il existe un ´ epimorphisme ν : Q Q

tel que Mor C (Q, ν) est injectif et tel que Q est sans Q-torsion. Le morphisme

(10)

ν p : Q Q est alors tel que Mor C ( Q , ν p) est surjectif . En effet, comme Q et Q sont tous les deux dans C Q , il existe d’apr`es l’´equivalence de cat´egories (b) un objet Q de C Q et un morphisme µ : Q Q tels que Mor C (Q, µ) est un conoyau pour Mor C ( Q , ν p) . En particulier Mor C ( Q , µ p)) = 0 et donc µ p) = 0 ; or, ν p est un ´epimorphisme de C et alors µ = 0 .

Soit maintenant ϕ : Q Q un morphisme quelconque. Comme Mor C ( Q , ν p) est surjective, il existe ψ E Q v´erifiant (ν p) ψ = ν ϕ , et alors p ψ = ϕ puisque Mor C (Q, ν) est injective.

A.5. Objets simples. Rappelons qu’un objet S d’une cat´egorie ab´elienne est dit simple s’il n’est pas nul et si tout monomorphisme non nul S S est un isomor- phisme.

Th´ eor` eme 10. Soit Q un objet quasi-projectif de type fini de C .

1) Les classes d’isomorphie des objets simples de C qui ne sont pas de Q -torsion sont les classes d’isomorphie d’objets simples de la cat´egorie ab´elienne C Q . 2) Le foncteur Mor C (Q, ) : C Mod -E Q induit une bijection entre les classes

d’isomorphie des objets simples de C qui ne sont pas de Q-torsion et les classes d’isomorphie des E Q -modules ` a droite simples.

emonstration

On utilisera constamment l’´equivalence de cat´egories C Q Mod -E Q du th´eo- r`eme 4.

1) Un objet simple de C qui n’est pas de Q -torsion est un objet simple de C Q . En effet, un objet S simple dans C et tel que Mor C (Q, S) = 0 est sans Q-torsion et v´erifie L Q (Mor C (Q, S) Q) S grˆ ace ` a la proposition 5, donc S Ob(C Q ) . D’autre part, un sous-objet de S dans C Q est la donn´ee d’un objet S de C Q et d’un morphisme ν : S S tels que Mor C ( Q , ν) est injectif;

mais alors ker(ν) est de Q-torsion et est n´ecessairement nul. Par cons´equent S est un sous-objet de S dans C et la simplicit´e de S dans C Q en r´esulte.

Un objet simple de C Q est simple dans C . En effet, pour tout S Ob( C Q ) , on a L Q (Mor C (Q, S) Q) S (prop. 5), et pour tout monomorphisme non nul η : N S , on a 0 Mor C ( Q , N ) Mor C ( Q , S ) puisque N est sans Q - torsion. Or, S est simple dans C Q , si et seulement si, Mor C (Q, S) est simple dans Mod -E Q ; dans ce cas, Mor C ( Q , η) : Mor C ( Q , N ) Mor C ( Q , S ) est bijec- tive et tout ´epimorphisme p :

A Q S se factorise par η qui est donc un isomorphisme.

2) Cons´equence imm´ediate de (1).

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