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Mode de conductibilité électrique des liquides isolants humides, mis en évidence par l'étude de la répartition des potentiels. (champs moyens inférieurs à 2 kV/cm)

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Mode de conductibilité électrique des liquides isolants

humides, mis en évidence par l’étude de la répartition

des potentiels. (champs moyens inférieurs à 2 kV/cm)

Robert Guizonnier, Mylène Mouclier

To cite this version:

(2)

155

MODE DE

CONDUCTIBILITÉ

ÉLECTRIQUE

DES

LIQUIDES

ISOLANTS

HUMIDES,

MIS EN

ÉVIDENCE

PAR

L’ÉTUDE

DE LA

RÉPARTITION

DES POTENTIELS.

(CHAMPS

MOYENS

INFÉRIEURS

A 2

kV/cm)

Par ROBERT GUIZONNIER et Mlle MYLÉNE

MOUCLIER,

Laboratoire

d’Électrotechnique

de la Faculté des Sciences de Bordeaux. Résumé. 2014 Des

expériences nombreuses et variées montrent que lorsqu’une électrode est à ± Vo, l’autre étant au sol, seule l’électrode à ± Vo est active sur les particules conductrices

que contient le liquide isolant ; l’électrode au sol ne fait que collecter les particules que repousse l’électrode à ± Vo.

Abstract. 2014

Numerous and varied

experiments

show that when an electrode is at ± Vo the

other, being grounded, only the electrode at ± Vo is active on the conductive particles contained

in the insulating liquid ; the grounded electrode collects the particles rejected by the electrode at ± Vo.

PHYSIQUE PHYSIQUE APPLIQUÉE

SUPPLÉMENT AU ? 12 TOME 23, DÉCEMBRE 1962, PAGE

Un mémoire a

déjà

été

publié

[1]

concernant la

répartition

des

potentiels

entre

électrodes, plongées

dans un

liquide

isolant

humide,

soumises à une

différence de

potentiel

continue. Il a

permis

de

classer les

liquides

isolants humides en deux

caté-gories :

a)

Les

liquides

à

homocharges

en

lesquels,

à la

longue,

le

liquide s’emplit

de

particules

électrisées de même

signe

que l’électrode

qui

n’est pas au

sol

[2]. b)

Les

liquides à

hétérocharges

en

lesquels,

sous

l’effet de la tension

appliquée,

il se

forme, auprès

de

chaque électrode,

dès concentrations de

parti-cules

électrisées,

de

signe

contraire à celui de cette

électrode.

L’étude,

dont nous allons exposer les

résultats,

utilise le même

dispositif électrométrique,

per-mettant d. éliminer les

pertes

dues à

l’électromètre ;

elle a pour

but,

en

modifiant,

de

façon

très variée

les conditions de

l’expérience,

de rechercher le mode de conductibilité des

liquides

isolants

humides. ,

Une électrode étant au

potentiel Vo,

l’autre étant

au

sol,

appelant

V le

potentiel

d’un

point

par

rapport

au

sol,

donné par la

sonde,

et A

la distance

du

point

par

rapport

à l’électrode au

potentiel Vo,

nous tracerons en

chaque

cas, la courbe V =

f (h).

Rappelons

la

règle

que

l’on

peut

déduire de

l’équa-tion de

Poisson-Laplace :

si,

vue de

l’origine

du

graphique,

une

portion

de courbe

apparaît

concave,

il y

correspond,

dans le

liquide

des

particules

élec-trisées du

signe

de

Vo,

si elle

apparaît

convexe, du

signe

opposé

à celui de

Vo.

Les électrodes utilisées sont en cuivre nickelé de

dimensions 4 cm sur 5 cm.

1. Influence de la distance entre électrodes.

a)

Liquides

à

homoeharges.

- DESCRIPTION DES

COURBES. - 1. Huile de

paraffine :

a)

L’électrode

qui

n’est pas au sol a un

potentiel

positif

Vo (fig. 1).

La courbe 1 concerne le cas où l’électrode

qui

n’est pas au sol est au

potentiel Vo

= + 500

volts,

l’autre électrode étant au

sol,

la distance entre les électrodes est 16 mm.

Quel

que soit le

temps

d’application

de la

tension,

la courbe se déforme

peu. La

courbe,

dans la

région

voisine de l’électrode

à

Vo,

vue de

l’origine,

est concave ; il y

correspond

une couche de

charges positives

peu

épaisse.

La

tension étant la

même,

si l’on

porte

l’écartement à 5 mm, la courbe finale est la courbe

2,

la couche de

charges

positives

est

plus épaisse

que

précé-demment,

elle est formée

progressivement

à

partir

de l’électrode à

Vo.

La tension

passant

à

Vo

= 1 000

volts,

l’écar-tement demeurant 5 mm, on obtient la courbe

finale 3

qui

tend vers la forme d’une

parabole;

enfin

dans les conditions

Vo =

1 000

volts,

écartement

FIG. 1. - Huile de

paraffine; courbe 1, une électrode à

V 0 = 500 volts l’autre est au sol h = 16

mm, courbe 2,

Vo = 500 volts, h = 5

mm, courbe 3, Vo = 1 000 volts,

h = 5 mm.

(3)

156

h = 2

mm,

on

obtient,

dès le début de

l’application

de la

tension,

une

quantité

abondante de

charges

positives,

et au bout de 12

heures,

une courbe

qui

a la forme d’une

parabole.

b) L’électrode,

qui

n’est pas au

sol,

est à un

poten-tiel

négatif

(-

V 0).

Les courbes obtenues sont

comparables

aux

pré-cédentes ;

l’intervalle entre électrodes tend à se

remplir

de

particules

électrisées

négatives,

tant

que la tension est

trop

faible ou l’écartement entre

électrodes

trop

grand,

mais les courbes sont moins

régulières.

Dans le cas où h = 2 mm, et où

Vo

vaut de

(- 500)

à

(-1000)

volts on obtient

encore une

parabole.

2. Huile de silicone 100 centistokes.

Dans les mêmes

conditions,

les résultats sont

comparables

à ceux que nous venons

d’exposer

dans le cas de l’huile de

paraffine.

ÉTUDE

QUANTITATIVE. - La

figure

2,

courbe

(a),

concerne les résultats obtenus à

partir

de divers

échantillons de

liquides

à

homocharges.

Prenons

comme

origine

le

point

sur l’axe des

ordonnées,

correspondant

au

potentiel appliqué Vo, et

comp-FIG. 2. - Huile de

paraffine quand le courant final est atteint.

FIG. 2a.

x Huile de

paraffine

Vo = + 500 volts.

+ Huile de

paraffine

Vo = - 400 volts.

(P Huile de

paraffine

Vo = + 1 000 volts.

Huile B pour transformateur Vo = + 400 volts.

0 Huile de vaseline Vo = + 400 volts. FIG. 2b. - Vérification de

l’équation de la

parabole.

tons

positivement

les

grandeurs

sur cet axe ; cela revient à

considérer y

=

Vo -

V. Vérifions si l’on

peut

écrire y =

Vo

- V =

K. hn,

s’il en est bien

ainsi, portant

log

y en

ordonnées, log

h,

en

abscisses,

la relation

log

y ==

log

.K + n

log h

fournira une d;.oite. Le

graphique

(b)

de la

figure

2

montre

bien

que

cette

relation

est

satisfaisante,

sauf au

voisinage

immédiat de l’électrode au sol

(la

courbe

prolongée

en

pointillé

correspond

à une

parabole

rigoureuse).

La

pente

de la droite est telle que n est très voisin de 2.

L’équation

de la courbe V =

f (h)

est donc

Vo

étant l’ordonnée à

l’origine.

Dérivons deux

fois,

par

rapport

à

h,

l’expression

(1),

nous obtenons :

D’autre

part,

l’équation

de

Poisson-Laplace

donne :

p densité des

charges spatiales permittivité

du milieu.

Puisque

K est.

constant,

la

comparaison

de

(2)

avec

(3)

permet

de dire que,

lorsque

le cou-rant final est

atteint,

la

charge

spatiale qui remplit

tout le volume entre électrodes est constante.

L’irrégularité

au

voisinage

immédiat de l’électrode au

sol,

où p est

légèrement

plus

élevée,

peut

s’expli-quer certainement par le fait que les

particules

électrisées,

ont une certaine difficulté à se

décharger

sur l’électrode au

sol,

ce

qui

crée une

légère

accumu-lation de

charges

au

voisinage

de cette dernière.

CONCLUSION. - Il

a

déjà

été montré

[1]

que les

liquides

à

homocharges

en

lesquels

l’eau a été

éliminée,

ne conduisent pas le

courant,

ce

qui

a

permis

de conclure que leur conductibilité est due

à l’eau

qu’ils

contiennent. La forme des courbes V .-

f (h)

a

permis

de conclure que l’électrode

qui

n’est pas au sol attire les

particules

d’eau en son

voisinage,

les

charge

d’une électricité de

même

signe

que le

sien,

et les repousse ensuite dans le

liquide,

l’électrode

qui

est au sol ne faisant que

collecter les

particules

ainsi

repoussées.

L’étude

actuelle, obtenue

en faisant varier la distance entre

électrodes,

confirme abondamment cette

hypo-thèse ;

elle montre de

plus

que,

lorsque

la courbe de

répartition

des

potentiels

a fini d

évoluer,

la

charge

spatiale

est constante dans tout le

liquide,

En ce

cas, la valeur finale du courant tend vers zéro. Notre

esprit

habitué à raisonner à propos des

phénomènes

d’électrolyse,

peut

s’étonner que seule l’électrode

qui

n’est pas au sol ait un rôle actif. Si

cependant,

on met dans un milieu

isolant, l’air

par

exemple,

entre deux

plateaux

métalliques,

de

petites

boules de sureau, recouvertes de

papier

métallique, suspendues

à des fils

souples,

électri-quement neutres,

quand

on

porte

un

plateau

à

+

Vo,

l’autre étant au

sol,

on constate bien que,

seules,

les boules

placées

au

voisinage

du

plateau

à +

Vo,

subissent le

phénomène

d’influence et sont

(4)

qu’on s’éloigne

du

plateau

à +

V 0) pour

s’annuler

au

voisinage

du

plateau

au sol.

b) Liquides

à

hétérocharges.

-- COURBES OBTE-NUES. - L’étude

n’a été

poursuivie

que sur l’huile

pour transformateurs A. Une électrode est au

po-tentiel + 1 000

volts,

l’autre est au sol. Si la dis-tance entre électrode est

grande,

h = 5 cm, on

obtient la courbe de la

fig. 3

d’allure

exponentielle.

FiG. 3. - Huile A

pour transformateur Vo = 1 000 volts,

. une électrode es au sol h

= 5 cm

(vérification

cL la

forme exponentielle).

Vue de

l’origine

la courbe est convexe, le

liquide

contient donc un excès de

charges

négatives.

Les courbes de la

figure

4

correspondent

au cas où

ho

3 cm, la courbe

1{étant

obtenue dès

l’appli-cation de la

tension,

la

courbe

2 étant la courbe

pour transformateur Vo = 1 000 volts, h = 3 cm,

finale. Si h = 5 mm ;

l’expérience

.conduit aux

courbes de la

figure 5,

la courbe

1,

dès le début de

l’application

de la

tension,

montre un- excès de

FIG. 5. - Huile A

pour transformateur Vo = 1 000 volts, h = 5 mm.

charges

positives

vers l’électrode au

sol,

excès

qui

s’accentue à mesure que croit le

temps

d’appli-cation de la tension

(courbes

2 et

3).

INTERPRÉTATION QUALITATIVE.

- Si,

utilisant les données de la

figure

3 nous

portons

log

V en

ordonnées, h

en

abscisses,

nous obtenons une

droite,

qui,

sur le

graphique,

est tracée à côté de la courbe.

Nous en déduirons que la courbe de la

figure

3 a

pour

expression

mathématique

V =

Vd

e-Kh.

Ce résultat est bien conforme à l’idée que nous

nous faisons que seule l’électrode au

potentiel

Vo

a une action

électrostatique

sur les

particules

élec-trisées contenues dans le

liquide

isolant. Il a

déjà

été

indiqué [1], [2]

que les

liquides

à

hétérocharges

contiennent,

avant toute

application

de la tension des

particules

électrisées des deux

signes.

Si l’on · admet que seule l’électrode A

(fit. 6)

a une action

Fm. 6.

électrostatique

sur les

particules,

A attire les

parti-cules

négatives

et repousse les

particules positives.

(5)

158

charges négatives

peuvent

venir du

liquide

du côté de

cd,

tandis que les

charges

positives,

dans v,

ne

peuvent

se

renouveler ;

en

effet,

il ne

peut

en

venir du côté ab

qui

est la surface du

métal,

ni du côté cd par la suite de la

répulsion

de A.

Ainsi,

il y

aura dans vi, un excès de

charges

négatives,

d’au-tant

plus grand,

que le

champ

moyen E dans v, est

grand.

Nous pouvons raisonner de la même

façon

au

sujet

du volume v2, mais le

champ

moyen dans ce

volume

sera

plus

faible que dans v, par suite de l’excès de

charges négatives

dans vl, d’où une den-sité

négative

dans V2, inférieure en valeur absolue

à la densité

négative

dans vl. Ainsi la densité

devient,

en valeur

absolue,

de

plus

en

plus

faible à mesure

qu’on s’éloigne

de

A,

ce

qui

est conforme à

l’expression exponentielle

de V ==

f(h).

Considérons maintenant les

figures

4 et 5. La distance entre électrodes

ayant

diminué,

le courant

a

augmenté,

les

particules positives

affluent en

plus

grand

nombre

auprès

de l’électrode au

sol,

et,

lentes à se

décharger,

puisque

cette électrode

n’exerce pas d’action

électrostatique

sur elles et ne

fait que les

collecter,

elles s’accumulent progres-sivement vers cette

électrode,

comme

l’indiquent

les courbes considérées.

2. Utilisation d’une seule électrode.

Les

expériences

précédentes

nous conduisent à

penser que seule l’électrode

qui

n’est pas au sol a une action

prépondérante

dans le

phénomène

de

conductibilité des

liquides isolants,

cette électrode

attirant,

dans le cas d’un

liquide

à

homocharges,

les

particules

d’eau en son

voisinage,

pour les

élec-triser et les repousser, dans le cas d’un

liquide

à

hétérocharges,

les

particules

de

signe

contraire au

sien,

et

repoussant

celles

qui

sont de même

signe ;

nous avons eu alors l’idée d’utiliser une seule

élec-trode. La deuxième électrode est en

quelque

sorte

remplacée

par la

paroi

de verre, face à la seule

électrode

utilisée,

qui,

dans nos

expériences

était à

5 cm

de

cette

dernière,

les sondes se trouvant à 5 mm les unes

des

autres.

RÉSULTATS OBTENUS. - Nous n’avons

expéri-menté que sur des

liquides

à

hétérocharges qui,

en ce sens, sont les

plus

intéressants. La courbe 1 de la

figure

7 concerne la

répartition

des

potentiels

entre

l’électrode à

Vo

== 780 volts et la

paroi

de verre

à 5 cm, dans le cas de l’huile A pour

transfor-mateur,

lorsque

la

tension a été

appliquée

cons-tamment

pendant

3 heures. Tandis

qu’au voisinage

de

l’électrode

à

V,

il y a excès de

charges négatives,

nous voyons bien les

charges

positives

s’accumuler vers la

paroi

de verre ne

pouvant

s’écouler au sol.

La courbe 2 a été obtenue à

partir

du benzène dans les mêmes conditions.

La courbe 3 se

rapporte

à l’huile pour transfor-mateur A mais l’électrode

qui

n’est pas au sol est à

FIG. 7. - Une seule électrode à

Vo = 780 volts, à h = 5 cm

se trouve la paroi de verre du récipient : Courbe 1 : huile A.

Courbe 2 : benzène.

Courbe 3 : huile A la seule électrode est à (- 780 v’olts).

un

potentiel

négatif (- 780 volts)

nous voyons bien

l’attraction de

particules

positives

par l’électrode

qui

n’est pas au

sol,

tandis

qu’il

y a concentration de

charges négatives,

vers la

paroi

de verre.

CONCLUSION. -

L’explication

de la

figure

3 dans le

chapitre

précédent

pouvait

paraître

dou-teuse, il fallait

imaginer

que les

particules

de même

signe

que l’électrode

qui

n’est pas au

sol,

et repous-sées par cette

dernière,

étaient éliminées par l’élec-trode au sol. Les

expériences

que nous venons de

décrire confirment nettement cette

hypothèse,

puisqu’elles

permettent

de voir les

particules

re-poussées,

ne

pouvant

alors être

éliminées,

se con-centrer vers la

paroi

de verre ; § elles

permettent

aussi de

justifier

une

explication

déjà

donnée pour

interpréter

les courbes des

figures

4 et 5. 3. Aucune électrode n’est au sol :

_ l’une est à

(+

Vo),

l’autre à

(---

vo).

Si

vraiment,

seule,

l’électrode

qui

n’est pas au

sol,

a une action

prépondérante,

l’électrode au sol ne faisant que recevoir les

particules

que lui renvoie

la

première,

les courbes de

répartition

de

potentiels,

quand

aucune électrode n’est au

sol,

devront

être,

toutes différentes de celles que nous avons

jusqu’ici

obtenues.

(6)

159.

FIG. 8. - Huile de

paraffine une électrode est à + 390 volts

l’autre à - 390 volts (1 courbe initiale, 2 courbe finale).

par

rapport

au centre du

graphique.

Elles repro-duisent entre +

Vo

et

0, et

entre

(-

Vo)

et 0 des courbes

analogues à

celles que nous avons trouvées

(fig. 1).

Ainsi

quand

la deuxième électrode n’est

plus

au

sol,

mais à

(-

Vo)

elle devient à son tour

active,

d’où la

symétrie

obtenue.

Liquides

à

hétérocharges. (huile

pour

transfor-mateurs

A).

La

figure

9 résume les résultats obtenus en

expé-rimentant sur une huile à

hétérocharges.

Les ten-sions

appliquées +

390 volts ou :1: 200 volts

con-duisent à peu

près

aux mêmes

courbes,

l’écartement

entre électrodes étant 5 cm. Dans le cas d’un tel

grand

écartement,

quand

une électrode était

à +

V,

l’autre au

sol,

on obtenait

(fig. 3)

des courbes

expo-nentielles. Ici nous avons une courbe

symétrique

- - - - . --. FIG. 9. -

Huile A pour transformateur, une électrode-est

à + 390 volts l’autre à (- 390 volts) (1 éourbe initiale,

2 courbe finale).

4

par

rapport

au centre du

graphique.

De telles

expé-riences confirment donc de

façon

extrêmement

nette,

le fait que

seules,

sont

actives,

en ce

qui

concerne la conductibilité des

liquides isolants,

les

électrodes

qui

sont à un certain

potentiel

par

rapport

au

sol,

une électrode au sol n’exerce

prati-quement

aucune action sur les

particules

que

contient le

liquide

isolant.

4. Utilisation d’une cloison isolante entre électrodes.

Sur les

figures

concernant ce

chapitre

sont

indi-quées,

en

pointillés,

les lames isolantes de lucoflex

entré les électrodes.

z

Liquide

à

homocharges,.

---- UNE ÉLECTRODE AU

FIG. 10. -

Huile de

paraffine,

la cloison isolante est

indiquée

en

pointillés.

Les courbes successives sont obtenues au

(7)

160

SOL. - Nous n’avons

expérimenté

que sur l’huile

de

paraffine.

L’écartement entre électrodes était 1 cm, la tension

appliquée

+ 500 volts. La

figure

10

montre l’évolution des courbes de

répartition

des

potentiels

à divers instants

d’application

de la tension. Le

potentiel positif

de la lame isolante

(courbe

2)

est

peut

être dû à une

imprégnation

de l’isolant par les

particules positives.

Peu à peu ces

dernières envahissent tout

l’espace

entre l’anode

et la lame isolante. La courbe 4 montre un excès de

charges positives

du côté de l’anode et le début de concentration des

charges

positives

auprès

de la lame isolante. La courbe 5 est la

parabole

que nous sommes habitués à rencontrer dans le cas des

liquides

à

homocharges.

Pratiquement

rien ne

passe dans le

compartiment qui

contient l’élec-trode au sol.

ÉLECTRODE

A :E

Vo.

- La

figure

11 se

rapporte

au cas où les électrodes.sont distantes de 1 cm et

respectivement

à

Vo

= -L 290 volts : le compar-timent

qui

contient l’électrode à

(-

290)

volts

s’emplit

de

charges négatives

tandis que celui de l’électrode à + 290

volts,

comme

précédemment,

contient des

charges

positives.

Les deux courbes

sont à peu

près

symétriques

par

rapport

au centre

du

graphique.

FIG. 11. - Huile de

paraffine, cloison isolante AB,

élec-trodes à ± 290 volts, courbe 1 : dès le début

d’appli-cation de la tension, courbe 2 : après 4 heures.

Liquides

à

hétérocharges.

- UNE ÉLECTRODE AU

soL. - La

figure

12

résume

les résultats obtenus à

partir

de l’huile pour

transformateur

A. Dès

l’application

de la tension 500 volts

(courbe

1)

le

compartiment anodique

et le

compartiment

catho-dique

ont un

léger

excès de

charges

négatives.

La

FIG. 12. - Huile A

pour transformateur, cloison isolante AB (voir détails sur légende figure 10).

courbe 2

indique

encore un excès de

charges

néga-tives du côté de l’anode.

Les

particules

négatives

étant éliminées à la

longue

dans le

compartiment anodique

on obtient

progressivement

courbe 3

(5

heures),

courbe 5

(24 heures)

des

particules positives

dans le compar-timent

anodique.

Le benzène a fourni des résultats

ana-logues.

ÉLECTRODES

A :Í::

Vo.

- La

figure

13 montre la

répartition

des

potentiels

dans le cas de l’huile pour

transformateur,

les

électrodes,

distantes de 1 cm, étant

respectivement

à :1-

280 volts. _ On obtient

auprès

de

chaque

électrode des

particules

de

signe

contraire à celui de cette dernière. Les tensions

appliquées

sont

trop

faibles pour

qu’il

y ait

épuisement

de ces

dernières, cependant

dans le

(8)

charges positives

commence à se constituer

près

de la

paroi

isolante. Le tracé en

pointillés

se

rap-porte

à du benzène.

FIG. 13. - Huile A

pour transformateur, ’cloison iso-lante AB, électrodes à ± 280 volts, courbes 1, 2, 3, au

bout de 0, 4, 24 heures. La courbe en

pointillés

se

rap-porte au benzène ( ± 100 volts).

5. Précisions sur la

production

des

homoeharges.

ELECTRODES

VERNIES. - Nous

rappellerons

les résultats

publiés

à ce

sujet [2]

et

qui

entrent bien dans le cadre de ce mémoire. Comme le montre la

figure 14,

très

significative,

dans le cas d’un

liquide

à

homocharges,

huile de

paraffine, quand

l’élec-trode au sol est

vernie,

courbes

1, 1’,

il y a

1

production

abondante

d’homocharges ;

quand

FIG. 14. - Huile de

parafime : courbe, 1, 1’, l’électrode

au sol est vernie, temps croissant

d’application

de la tension : courbes 2 et 3 l’électrode à 1 000 volts est

vernie.

l’électrode à

Vo

est vernie

(courbes

2 et

3)

il

n’y

a

pas

d’homocharges

et le courant est très faible. LE CARACTÈRE D’HOMOCHARGES EST DÛ A LA

VIS-COSITÉ. - Les

liquides

à

homocharges

sont très

visqueux,

huile de

paraffine,

huiles de silicone 200

et 100

centistokes,

mais ce sont en même

temps,

des

composés

à faible affinité

chimique.

On

peut

se

demander

quel

est celui de ces deux caractères

qui

est nécessaire à la

production

des

homocharges.

L’expérience

nous a montré que l’huile de silicone

0,65 centistokes,

très

fluide,

est un

liquide

à

hété-rocharges :

en

appliquant

une tension de

1 000

volts,

l’écartement entre électrodes étant

1,5

cm, on obtient pour la

répartition

des

poten-tiels des courbes

exponentielles

V =

Vo

e-Kh.

Par

ailleurs,

il a

déjà

é- é montré

[3]

que tout

liquide

étant à

homocharges

à

température

ordi-naire,

devient vers 35-40 OC

liquide

à

hétérocharges.

La

production

des

homocharges

n’est donc pas liée à la nature

chimique

du milieu

isolant,

mais à la viscosité.

6. Conclusions

générales.

Liquides

à

homocharges.

- Des mémoires

anté-rieurs avaient

permis

de penser que, dans le cas

des

liquides

isolants à

homocharges,

l’eau

répartie

au sein du

liquide,

à

laquelle

est due la

conductibi-lité,

n’est pas électrisée avant

l’application

de la tension. Les

particules

d’eau attirées par l’élec-trode

qui

n’est pas au

sol,

par influence

électrosta-tique,

se

chargent

au contact de cette

électrode,

puis

sont

repoussées

dans le

liquide.

-Nous avons confirmé ces conclusions par nos

propres

expériences,

les unes

répétant,

sous

d’autres

formes,

les

expériences déjà faites,

les

autres

ayant

un caractère

original :

grande

dis-tance entre

électrodes,

utilisation d’une seule

élec-trode,

cloison isolante entre

électrodes,

électrodes

à :Í:

Vo.

Enfin nous

avons

montré que

lorsque

la

distance entre électrodes est suffisamment

faible,

la fonction V =

f (h) quand

le

temps

d’application

de la tension est suffisamment

long,

a l’allure

para-bolique :

V =

Vo

-

Kh2,

et de cette relation nous

avons déduit que la

charge,

par unité de

volume,

est constante et

qu’on

peut

aisément la calculer.

Liquides

à

hétéroeharges.

- Les

liquides

à

hété-rocharges contiennent,

avant toute

application

de

tension,

des

particules électriques

des deux

signes.

Nos

expériences,

avec électrodes

ayant

entre

elles une

grande distance,

avec une seule

électrode,

électrodes

à ±

Vo,

utilisation d’une cloison isolante

ont montré que, dans le cas d’une électrode

à

Vo,

l’autre étant au

sol,

seule l’électrode

qui

n’est pas

au

sol,

a une action sur les

particules

électrisées

(9)

162

repoussant

celles

qui

sont de même

signe.

L’élec-trode au sol sert seulement de collecteur pour les

particules repoussées

par l’électrode

à -L

Vo.

Dans le cas où les deux électrodes sont

respectivement

à

:f::

Vo,

alors les deux électrodes sont actives. Dans le cas d’une seule électrode ou de deux

électrodes suffisamment

éloignées

l’une de

l’autre,

l’une étant au

sol,

les

charges

spatiales

se

répar-tissent suivant une

exponentielle,

ce

qui

confirme les conclusions

précédentes, d’après

lesquelles,

dans le cas où une électrode est au

sol,

seule l’électrode

à ±

Vo,

est

responsable

de la conductibilité du

liquide

isolant.

BIBLIOGRAPIIIE

[1] GUIZONNIER (R.), Rev. Gén. Elect., août 1954, 489 à 500.

[2] GUIZONNIER (R.), C. R. Acad. Sc., 1956, 242, 2631 et J. Physique Rad., 1956, 17, 121 A.

[3] GUIZONNIER (R.), C. R. Acad. Sc., 244, 2043.

REVUE DES LIVRES

HOPKINS (D. W.), Aspects physico-chimiques de l’élabo-ration des métaux, (1 vol., 292 p., 14 x 22 cm, Dunod, Paris, 1958, 29 NF).

Ce livre traduit de l’anglais est consacré aux problèmes

théoriques et

pratiques

que pose la fabrication des mé-taux.

La première partie fournit les notions de

thermodyna-mique indispensables à la compréhension des phénomènes

qui se produisent au cours de la fabrication.

La seconde partie étudie les procédés industriels. Cet ouvrage s’adresse aux chercheurs, étudiants et

techniciens de la

métallurgie

que les problèmes

d’extrac-tions, de grillage, d’oxydation, de réduction et de scories intéressent. Il est suivi d’une importante bibliographie

O. FRIDMANS.

MONTARIOL

(F.),

Préparation et propriétés nouvelles de l’aluminium de haute pureté, (Publication Scie t. et

Techn., no 344, Ministère de l’Air, Paris, 1958,15,80 NF.)

Après

une analyse très poussée des échantillons d’Al de

haute pureté, l’auteur décèle au moyen des

autoradio-graphies,

la présence de quantités infinitésimales

d’impu-retés en se basant sur le phénomène de ségrégation des atomes étrangers. Cette même propriété a été utilisée afin

d’éliminer ces traces

d’impuretés

en les poussant vers les

extrémités des échantillons utilisés par la technique de la

zone fondue. On obtient ainsi un métal d’une pureté de 99 999 % dont les propriétés sont très intéressantes.

Une bibliographie, des

photographies

des échantillons,

des courbes et des tableaux accompagnent cette étude. O. FRIDMANS. RIBAUD

(G.)

et MANSON

(N.),

Application des constantes

et données thermodynamiques des

mélanges

gazeux aux

températures

élevées, (Publ.

Scient. et Techn., ni 341, Ministère de l’Air, Paris, 1958, 27 NF.

Troisième volume d’une série consacrée aux problèmes

des mélanges gazeux à température élevée. Il étudie l’évo-lution des fluides moteurs à l’intérieur de propulseurs et

moteurs à combustion interne.

Le plan de l’ouvrage est apparent dans la table des

ma-tières : .

1. Utilisation des

enthalpies

effectives pour le calcul des

températures finales des réactions de combustion à

pres-sion constante. - 2. Étude

des écoulements permanents

de mélanges gazeux à très grande vitesse. -

3. Les

sys-tèmes thermopropulsifs. Les caractéristiques

thermo-dynamiques globales et le turboréacteur. - 4. Les

sta-toréacteurs et moteurs fusées. -

5. Étude thermody-namique des combustions à volume constant. - 6.

Appui-cation des diagrammes

thermodynamiques

à l’étude de

cycles de moteurs alternatifs à combustion interne.

-7. Ondes de choc et combustion.

_ 0. FRIDMANS.

HOCART (R.) et KERN (R.), Problèmes de chimie

générale

et de cristallochimie, (1 vol., 212 p., 16 x 25 cm,

Gau-thier-Villars, Paris.1959,19 F.)

Ce recueil, s’adresse aux élèves ingénieurs et techniciens

appelés à leur entrée dans l’industrie à résoudre des pro-blèmes pratiques de chimie générale. Ceux réunis avec

leurs solutions sont simples et ne nécessitent pas de

connais-sances mathématiques approfondies. Au début de

chaque

chapitre figurent les unités et les relations qui inter-viennent dans la solution des problèmes présentés.

Les principaux chapitres traités sont : Termochimie,

équilibres gazeux, équilibres en solution diluée, cinétique chimique, problèmes d’allure cristallochimique. Une

biblio-graphie sommaire accompagne ce recueil.

O. FRIDMANS.

GUILLET (L.), Précis de métallographie, (1 vol., de 254 p., 156 fig., 13,7 x 20, Masson et Cie, Paris, 1958.) C’est un livre d’enseignement

qui

s’adresse avant tout

aux élèves de seconde année de l’école centrale, mais intéressera tous les chimistes que la structure intime des matériaux

métalliques préoccupe.

La

première partie

est consacrée aux lois

qui régissent

la

solidification des alliages

métalliques

et aux

phénomènes

qu’on observe durant cette transformation

(diagrammes

de

phases, états d’équilibre des alliages).

Dans la seconde partie on applique à quelques alliages

industriels les

principes

exposés dans la

première.

Les

alliages étudiés sont : les aciers

spéciaux,

la fonte, les

alliages du cuivre, et les alliages ultra-légers.

Une série de problèmes forme la Troisième

partie

de

l’ouvrage ; ils permettent

d’approfondir

les

questions,

étudiés dans les parties

théoriques.

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