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Conductibilité électrique des lames minces anisotropes

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Academic year: 2021

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HAL Id: jpa-00235342

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00235342

Submitted on 1 Jan 1956

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Conductibilité électrique des lames minces anisotropes

E.H. Sondheimer

To cite this version:

E.H. Sondheimer. Conductibilité électrique des lames minces anisotropes. J. Phys. Radium, 1956, 17

(3), pp.201-203. �10.1051/jphysrad:01956001703020100�. �jpa-00235342�

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201

CONDUCTIBILITÉ ÉLECTRIQUE DES LAMES MINCES ANISOTROPES

Par E. H. SONDHEIMER,

Queen Mary College, Londres.

Summary. - In thin metallic films the effective free path of the conduction electrons is shor- tened by collisions with the surfaces of the film and, when the thickness is small compared with the

bulk free path, the current is carried mainly by electrons which move nearly parallel to the sur-

face. As a consequence, when the orientation of the crystal axes relative to the surface is varied in single crystal films, different groups of electrons corresponding to different regions of

the Fermi surface become prominent in determining the resistance, and the resistance may there- fore be expected to show a much greater varietyof anisotropic behaviour than is observed in the bulk metal. It is suggested that measurements of the anisotropy of the resistance of single crystal

films may provide useful information about the shape of the Fermi surface in metals.

LE JOURNAL DE PHYSIQUE ET LE RADIUM TOME 1’, MARS 1956,

C’est un fait bien connu que les lames métal-

liques très minces ont des propriétés électriques

variées et compliquées qui ne sont encore, en

aucune façon, complètement connues. Le compor-

tement des lames, dont l’épaisseur dépasse un

micron à peu près, est néanmoins beaucoup plus simple, et leurs propriétés de résistance sont sou-

vent évaluées assez efficacement en présumant que le comportement des lames est, semblable à celui du métal massif, sauf un mécanisme additionnel de résistance dû à la réflexion diffuse des électrons sur

les parois de la lame. Cet effet n’est accusé que

lorsque le libre parcours des électrons est grand par

rapport à l’épaisseur de la lame, et dans les lames

de l’épaisseur considérée ici, des expériences à la température de l’hélium liquide sont nécessaires afin d’obtenir les longs libres parcours requis [1].

Des expériences de ce genre donnent une évalua- tion directe du libre parcours des électrons dans les métaux. Un phénomène d’un type apparenté

est l’effet de peau anomal dans les métaux, le

libre parcours est comparé à la profondeur de péné-

tration d’un champ électromagnétique à haute fréquence dans le métal [2].

Des travaux théoriques et expérimentaux

récents sur l’effet de peau anomal [3], [4], [5] ont

démontré que ces effets de libre parcours moyen

peuvent s’employer pour fournir des renseigne-

ments particulièrement importants au sujet de la

structure électronique des métaux lorsque les expériences sont faites sur monocristaux. La conductivité électrique 6 d’un métal anisotrope est généralement représentée par un tenseur symé- trique de deuxième ordre, et l’anisotropie de a est

déterminée par les cosinus de direction spécifiant

la direction du passage du courant relatif aux axes

du cristal. La situation dans l’effet de peau anomal est moins simple, et peut être plus facilement comprise à l’aide du « concept d’inefficacité » de

Pippard. D’après ceci, seuls les électrons qui cir-

culent quasi parallèlement à la surface du métal contribuent au courant d’une manière appréciable,

en sorte que pour l’orientation différente des axes du cristal relativement à la surface, différents

groupes d’électrons entrent en jeu, et la résistance

ne dépend pas seulement de la direction du pas-

sage du courant, mais aussi de l’orientation de la surface relative aux axes du cristal. De cette manière la géométrie locale de la surface Fermi est réfléchie dans le comportement de la résistance de surface.

Nous avons cru intéressant de souligner que des considérations analogues s’appliquent au compor- tement des lames minces: Fuchs [6] donne la

théorie exacte des effets de libre parcours moyen dans les lames minces isotropes, mais il est assez

difficile de l’étendre aux lames anisotropes dans les

cas généraux. Aussi limiterons-nous la discussion

aux lames fort minces par rapport au libre par- cours, vu les résultats particulièrement frappants qui peuvent être obtenus en ceci par des arguments simples quoique non rigoureux.

Si nous considérons d’abord le cas des isotropes,

nous pouvons présumer que tous les libres parcours ont leur .point de départ à la surface, et que le libre parcours effectif est la moyenne de tous les libres parcours d’un électron donné, le libre parcours étant conçu comme la distance jusqu’à l’inter-

section suivante avec la surface ou comme un libre parcours ordinaire, en prenant le plus court d’entre

eux [7]. Si nous admettons, de plus, que la densité des électrons circulant de la surface vers l’intérieur est uniforme (réflexion diffuse), nous pouvons éta- blir ce qui suit : si 0 est l’angle entre la direction du mouvement et la normale à la surface de la lame, et 0,

=

arc cos b /1,

où b est l’épaisseur de la lame et 1 le libre parcours

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphysrad:01956001703020100

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202

dans le métal massif. Par conséquent on obtient

pour des lames fort minces

.

approximativement, avec 6o comme conductivité du métal massif ; ceci correspond (à l’exception

d’un facteur numérique) au terme dominant

obtenu dans la théorie exacte. En examinant les

intégrales, on constate que l’apport principal à leff quand 1 » b provient des valeurs de 0 proche

de 00 ; ceci peut s’exprimer en écrivant

où ,f

=

b jl peut être considéré comme la fraction

des électrons qui contribue pleinement au proces-

sus conducteur dans les lames fort minces.

On peut étendre ce résultat au cas général d’un

métal où la surface de Fermi est de forme arbi- traire au moyen des arguments généraux employés

par Pippard [4]. Pour donner une première idée des résultats, nous allons cependant circonscrire notre attention sur le modèle le plus simple d’un cristal

de métal uniaxe, dans lequel la surface Fermi est

supposée être un ellipsoïde de révolution autour de l’axe principal. Dans ce cas la fraction des électrons efficace dans le processus conducteur dépend de l’angle entre l’axe principal de l’ellipsoïde et la nor-

male à la surface de la lame, et par le recours à des

arguments similaires à ceux que Pippard a employés [4] il est aisé de démontrer qu’à pré-

sent

où 1 est un libre parcours proprement défini, et où

1 + a marque le rapport de la conductivité

a (1 + a) du métal massif le long de l’axe principal

à la conductivité a dans le plan normal à l’axe prin- cipal de l’ellipsoïde.

Admettons maintenant, par analogie avec le cas

de l’isotrope, que la conductivité de la lame soit rendue par

où co(§) est la conductivité du métal massif mesurée dans les mêmes conditions géométriques

que a(). Ici l’intérêt dominant réside dans les conductivités a1> et G(2) mesurées selon les direc- tions principales de la surface de la lame, c’est-à-

dire pour le passage du courant dans et perpendi-

culairement au plan contenant l’axe du cristal et

la normale à la surface. Ces conductivités sont

représentées dans le métal massif par

de là, en combinant (3), (4) et (5), nous arrivons,

pour les lames minces anisotropes, à

-

1 1

La théorie exacte, basée sur un prolongement

de l’analyse de Fuchs [6], mène au même résultat quand b « l, si ce n’est pour un facteur numé-

rique constant qui est dépourvu d’intérêt.

D’une façon plus.générale, si les électrons conduc- teurs occupent plusieurs bandes d’énergie, les sur-

faces d’énergie étant splréroidales (de formes diffé-

rentes mais ayant en commun un axe principal)

dans les bandes différentes, nous arrivons à

où a(l)’, etc..., sont exprimés par les expression

de la forme (6) mais. avec des paramètres a’, a’,

l’ etc... qui se rapportent aux électrons dans une

bande particulière seulement.

Prenons le cas de l’étain à titre d’exemple. La

conductivité à l’état massif de ce métal est presque

isotrope dans la région de résistance résiduelle à très basses températures, avec a

== -

0.12 [8],

mais l’effet de peau anomal dans les fils mono- cristaux de l’étain est décidément anisotrope [3].

Sondheimer [5] a montré que le modèle le plus simple capable de reproduire les résultats de Pip- pard [3] est un de ceux dans lesquels la surface

Fermi consiste en deux ellipsoïdes ; une confor-

mité approximative avec l’expérience peut être obtenue en admettant que

FIG. 1.

-

Conductivité électrique

d’une lame mince anisotrope.

L’emploi de ces valeurs dans (7) en admettant

en plus que 1" /b

=

100 donne les courbes indi-

quées dans la figure 1. La forte anisotropie de, à la

fois, 0’(1) et G(2) est remarquable, et accuse le

(4)

203

contraste avec le comportement presque isotrope

du métal massif.

En vue des nombreuses approximations que pré-

sente la théorie actuelle, et de la nature artificielle du modèle, les résultats ci-dessus ne peuvent reven- diquer de signification qu’à titre d’exemple ; il

faut néanmoins préciser que les expériences du

.

genre de celles que nous venons de suggérer, si

elles pouvaient être pratiquées, ne laisseraient pas d’être importantes et intéressantes comme une

méthode nouvelle pour l’étude de la configuration électronique des métaux.’ Nous n’essaierons pas de discuter le problème pratique, qui offre une diffi-

culté évidente, de la préparation des lames mono-

cristallines du type requis ici ; mais il faut insister

sur le fait que, aux plus basses températures, le

libre parcours électronique dans l’étain très pur est de l’ordre de 10-2 cm ; en sorte que les effets que

nous venons de discuter ici peuvent s’observer dans les lames épaisses de plusieurs microns d’épaisseur.

DISCUSSION

M. Van Itterbeek.

-

Je voudrais faire remar-

quer à M. Sondheimer que nous avons fait aussi des mesures sur l’étain. Mais nous avons attaqué

le problème d’une manière différente de celle de M. Pippard. Cependant nous arrivons aux mêmes

résultats. Nous supposons que nous avons mesuré la profondeur de pénétration du champ magné- tique dans l’état supraconducteur. Nous avons beaucoup de raisons de croire que nous avons des couches lacunaires avec des cristaux d’étain orientés perpendiculairement à la surface, on le

constate à une chute très aiguë de résistance. De même les variations d’anisotropie de la surface en

fonction de 8 correspondent très bien à cette

structure.

M. Mayer. - Je voudrais signaler que nous

sommes en train de mesurer à Claustal l’effet Hall de couches winces de métaux alcalins, en fonction

de l’épaisseur, dans le but de déterminer le nombre d’électrons de conduction et de retrouver la théorie du « Weglangeneffekte » qui prévoit qu’il est pos-

sible de déterminer également par ce procédé l’impulsion de Fermi de ces électrons : m v.

M. Abelès. - Si on faisait des mesures dans

l’infrarouge, est-ce que cela ne donnerait pas des résultats plus simples ?

M. Sondheimer.

-

A quelle température ?

M. Abelès.

-

A basse température.

M. Sondheimer.

-

C’est très compliqué. Il y a

un effet de peau anomal très important dans la région infrarouge ainsi que dans la région des ondes centimétriques. Les calculs sont beaucoup plus

difficiles dans cette région que dans celle de Pip- pard, pour des raisons mathématiques.

Je pense aussi qu’il serait très intéressant d’étu- dier l’anisotropie, pour les propriétés optiques de

tels films aux très basses températures.

z

M. Colombani.

-

Je crois que la question posée

par M. Abelès a été résolue. Dingle n’a-t-il pas fait des calculs dans l’infrarouge ?

M..Sondhezmer.

-

Oui, mais seulement sur des métaux isotropes. Nous avons essayé de généra-

liser les calculs de Dingle dans l’infrarouge pour le cas de métaux anisotropes.

BIBLIOGRAPHIE

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