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Étude de polariseurs à lames minces de sélénium
Robert Duverney
To cite this version:
66 A.
ÉTUDE DE POLARISEURS A LAMES MINCES DE
SÉLÉNIUM
Par ROBERT
DUVERNEY,
Laboratoire de Physique Moléculaire et Cristalline de la Faculté des Sciences de Montpellier. Résumé. 2014
La transmission de une ou plusieurs lames minces de sélénium inclinées à 68°, pour une vibration rectiligne incidente perpendiculaire au plan d’incidence (composante 03C3) varie avec la
longueur d’onde. Cette transmission résulte de la superposition des différents systèmes d’inter-férences multiples que l’on met en évidence dans chaque lame. Ces relations de phase expliquent la sélectivité en longueur d’onde et l’excellente polarisation couramment observée pour les pola-riseurs à lames minces de sélénium.
Le choix des épaisseurs des lames peut être envisagé de façon à tirer profit de ces interférences
et à réaliser dans des intervalles de longueurs d’onde donnés (au delà de 10 microns en particulier) des taux de polarisation acceptables avec un nombre réduit de lames.
La transmission d’une vibration rectiligne parallèle au plan d’incidence (« composante 03C0 »)
n’est pas égale à un.
On propose une explication faisant intervenir la non homogénéité des lames en épaisseur. Les
transmissions 03C0 les plus faibles observées (0,89 pour 6 lames à 10 03BC) sont dues à l’évolution du sélénium rouge en d’autres variétés.
Abstract. 2014 The transmission of thin films of selenium at Brewster’s
angle
depends very muchon wavelength. This transmission is produced by the complex superposition of the
mul-tiple interferences which exist in each selenium film. It is possible therefore to explain the
selectivity in wave length, and the excellent polarisation observed by all authors.
The thickness of the films may be calculated in order to obtain the best polarisation at a given
wavelength
(beyond
10 03BC) with a reduced number of films.The transmission of the 03C0 component is not equal to one ; an explanation, based upon the
inhomogeneity in the thickness of each film is proposed. The highest absorptino observed (0,89
for 6 films at 10 03BC) results from the transformation of red selenium into other varieties.
LE JOURNAL DE PHYSIQUE ET LE RADIUM PHYSIQUE APPLIQUÉE
SUPPLÉMENT AU NO 7. TOME 20, JUILLET 1959,
I. Introduction. -- La
polarisation
dansl’infra-rouge a fait
l’objet
de nombreuxtravaux,
qu’il
s’agisse
de la fabrication depolariseurs [1],
ou desdiverses
applications
possibles
de cettetech-nique [2].
Nous renvoyons pourplus
de détails à notre mise aupoint
bibliographique
« Polarimétriedans
l’infra-rouge » [3].
Rappelons
toutefois leprincipe
de lapolarisation
par «pile
deglace »
dont de LaProvostaye
ethesains ont fait la théorie
[4] :
lepolariseur
est,constitué par des lames
diélectriques
transparentes,
à faces
parallèles
etparallèles
entreelles,
inclinéessur le faisceau incident d’un
angle égal
àl’angle
deBrewter ;
une vibrationrectiligne,
parallèle
auplan
d’incidence
(composante
03C0)
a unpouvoir
réflecteurnul,
une transmissionTn =
1 ;
une vibrationrecti-ligne
perpendiculaire
à laprécédente
(compo-sante
o)
a unpouvoir
réflecteurRa
donné par lesformules de Fresnel. La
transmission
de la cornpo-sante 6 est calculée danschaque
lame en tenantcompte
des réflexionsmultiples,
mais ensupposant
que celles-ci ne donnent pas lieu dans
chaque
lameà des
interférences,
et que par suite :la transmission
Tn
pour n lames successives estalors :
et la traiisiiiission du
polariseur 0,5 l’n,
théorie-quement
0,50,
si lediélectrique
est sansabsorption.
Conn et Eaton montrent que cette théorie n’est pas exacte dans le cas des
polariseurs
à lames minces de sélénium[5] :
le taux depolarisation
observé estbien meilleur que celui calculé par la formule
précé-dente,
0,998
pour 8 lames au lieu de0,89,
etexpli-quent
cet écart par ledéplacement
latéral des rayons réfléchisentre
les lamessuccessives,
dépla-cement
qui
a pour résultat de diinînuer le nombredes réflexions
multiples
et donc la transmission s.Nous montrons dans cette étude que cette théorie n’est pas, elle non
plus,
entièrement satisfaisantecar elle ne tient pas
compte
d’un faitfondamental,
déjà signalé
parAmbrose,
Elliott etTemple
[1],
à savoir que les laines ont une
épaisseur
de Perdrede
grandeur
de lalongueur
d’onde(3 03BC
à 8li),
etqu’il
n’est paspossible
de considérer les réflexionset
réfractions comme totalementincohérentes ;
d’ailleurs,
si les lames étaientd’épaisseur
rigou-reusement constante sur toute leur
surface,
le méca-nisme de lapolarisation
serait celuid’une
succession de filtresinterférentiels ; chaque
lame étantcarac-térisée par ses
coefficients to
et ro de transmissionet de réflexion des
amplitudes
complexes
relatifs àchaque
longueur
d’onde.Conn et Eaton insistent à
juste
titre sur la nonhomogénéité
des lames mais concluent à unbrouil-lage général
de laphase.
Nous montrons que le mécanisme observé est
intermédiaire entre celui d’une incohérence
totale,
et celui d’une cohérence totale à travers toutes les lames : onpeut
définirchaque
lame par sescoef-ficients de transmission et de réflexion des
inten-sités ;
coefficientsqui dépendent
de lalongueur
d’onde,
et introduisent des relations dephase
moins strictes que les coefficients relatifs auxamplitudes
complexes :
la cessationpartielle
de cohérence dif-férencie nettement ce mécanisme de celui obtenuavec . une couche
multi-di électrique
[6],
mais le résultat estqualitativement
lemême,
à savoir la sélectivité enlongueur
d’onde : pour des lamesrigoureusement identiques, le polariseur
constitueun filtre avec ses bandes d’arrêt de la
compo-sante cr
(polarisation excellente)
et ses bandespas-santes
(mauvaise polarisation) ; lorsque
les lamessont construites « au hasard », les bandes
passantes
d’un groupe de lamespeuvent
coïncider avec unebande d’arrêt d’un autre groupe : si cette bande d’arrêt est assez
forte,
c’est ellequi
impose
satransmission très
faible,
lapolarisation
est donc bonne pour toutelongueur
d’onde.L’étude
expérimentale
a été conduite defaçon
àdistinguer
nettement les transmissions obtenuesavec une, deux ou
plusieurs
lamessuccessivement,
ainsi que les mécanismes totalement différents de transmission de la
composante
6qui,
ayant
unpouvoir
réflecteurélevé,
donne lieu à des réflexionsmultiples,
et de transmission de lacomposante 7c
qui,
ayant
unpouvoir
réflecteurnul,
ne donne paslieu à ces réflexions
multiples.
Nous avonstoujours
opéré pour
cela en luinière incidentepolarisée
recti-lignenient,
soit suivant 6, soit suivant 03C0, cequi
élimine les erreurs
possibles
provenant
despolari-sations accidentelles et suffit pour calculer les
carac-téristiques
dupolariseur
(taux
depolarisation
ettransInission ).
Nous avons observé par ailleurs une évolution
lente des lames
qui
se traduit par ane baisse de latransmission du
polariseur,
même pour les lon-gueurs d’onde au delà de 10 y.Cette
absorption supplémentaire,
visible sur lacomposante 7r
vient évidemmentcompliquer
le mécanisme de la transrnission de lacomposante
6, de toutefaçon
celle-cibaisse,
le taux depolari-sation reste donc
pratiquement
le même. Mais laperte
de lumièrequi
en résulte n’est pasnégli-geable,
surtout au delà de 10 y, oùl’énergie
est dis-tribuéeparcimonieusement
par le
rayonnement
du corps noir.II.
Appareillage.
- A. VAPORISATIONSOUS VIDE. - Les lames ont été
fabriquées
par vapori-sation sous vide du sélénium surplaques
de verre commesupport.
L’appareil
devaporisation
sousvide,
utilisé d’ordinaire pour lesaluminures,
réaliseun vide
compris
entre 10-4 et 10-5 mm de mercure.Nous avons admis que
l’angle solide,
maldéfini,
dans
lequel
le séléniumqui
est contenu dans uncreuset,
estprojeté,
vaut27t,
cequi correspond
à uneprojection
se faisant en moyenne dans ladirec-tion du
demi-espace opposé
aufond
du creuset.L’épaisseur
moyenne estm, masse de sélénium
vaporisée (9,381
g pour unevaporisation), 8
=4,26
g/CM3,
densité du séléniumrouge, D distance
orthogonale
deprojection
(30 cm).
On calcule alors e ==
3,9 y
en accord avec lamesure interférentielle de
l’épaisseur.
L’épaisseur
en M(fig. 1)
est e == eo cos3 0soit si OM = r est
petit,
une variationd’épais-0394e
seur
de - ==
3lg
0.A0. Pour r = 20 TU rn cI, seurde /e
=3b
0.03940. Pour r = 20 mm etAe
D
= 300 mm,
0394e =
0,10,
soif, Lle=0,4
[1. pour e = 4 IL edéter-68
iiiination interférentielle des variations
d’épais-seur).
Les
lignes d’épaisseur
constante( fig. 2)
sont des cercles centrés sur0,
la lame estapproximativeineiit
prismatique,
avec une direction MY de variationminimum
d’épaisseur
et une direction MXperpen-diculaire à la
précédente
de variationd’épaisseur
maximum. Leslignes
de niveau se voient d’ailleurs aisément par observation desfranges
du coin d’airen réflexion et
lumière jaune
du sodium.B. DÉCOLLAGE ET MONTAGE DES LAMES. - Les lames sont
décollées,
àl’eau,
de leursupport
en verre(fin.
3) :
FIG. 3. -
Décollage’ à l’eau des lames de sélénium de leur support en verre.
La montée lente en AB est assurée par le
siphon
capillaire S ;
les molécules d’eaupénètrent
sous lalame de sélénium
hydrophobe
qui
vient seplacer
dans la couche
capillaire
où on la recueille en find’opération
flottant à la surface.Cette méthode convient pour des
lames
d’épais-seur inférieure à
10 03BC
FIG. 4. - Mise en
place des lames de sélénium
sur leurs cadres.
Il faut éviter de
nettoyer
lesplaques photo
à l’acide ou auxalcalis,
unsimple lavage
au savon etrinçage
à l’eau distillée est suffisant, Lepoli,
obtenude la lame est celui de la
plaque qu’il
faut choisirsans rayures. La lame est mise en
place
sur soncadre C par
siphonnage
inverse(fig. 4).
Elle estarnenée en
position
à l’aide des bandes(bb)
enpapier.
Le cadre estvertical,
tenu par l’étrier E.L’eau en se retirant
lentement
laisse la lame sur soncadre ;
celle-ci y adhère parsirnple adsorption.
Les dimensions d’un cadre
(en
cuivre rouge de0,4
Inmd’épaisseur)
sont celles d’unrectangle
de 73 X 40 mm de dimensionsextérieures,
etde 60 X 27 mm intérieures. Le
champ
transversalthéorique
est de 60 X cos 680 =22,4
mm dans saplus
petite
dimension. Les lames sontempilées
successivement
(fig.
5)
les unes sur les autres sur lesFIG. 5. - Polariseur à 6 lames.
hypoténuses
AC de deuxéquerres rectangulaires
en
B,
formant deuxjoues parallèles,
de 220en
A,
fixées en B et
C,
à un collier 1qui
peut
tourner àl’intérieur de la rondelle fixe E
(rotation
possible
dupolariseur).
Un cadre en
papier
est intercallé entrechaque
lame. D est un couvercle de.
protection
qui
sevisse en v et v’ sur les
équerres :
unléger
serragepermet
le maintien enplace
des lames. Lechamp
transversal
pratique
pour 6 lames est alors de l’ordre de 20 à 18 mm.C. APPAREILLAGE OPTIQUE. - Les
mesures ont
été réalisées à différentes
longueurs
d’onde : :1° De
0,8 03BC
à 2 03BC, avec. unspectroscope
à deuxprismes
dequartz
[7]
et une cellule au sulfure deplomb
commerécepteur.
Cetappareil
présente
laparticularité
d’avoir un faisceau de sortieparallèle
(fig. 6).
Deuxdiaphragmes
Dl
D2
permettent
de définir l’incidence du faisceau sur les lames Lsoli-daires du secteur S. Un moteur d’entraînement des
elles et commande le mouvement du secteur S
qui,
en s’escamotant
permet
la mesure duIo
à la même .ongueur d’onde que celle du I.Les fentes sont de
0,1
mm à0,2
mm, lepouvoir
de résolution est de 100 environ à1 03BC
soit un dxmoyen
de0,01 03BC
souvent meilleur avec les fentes de0,1
mm(0,007 03BC).
20 De 2 03BC à 12 03BC, nous avons utilisé un,
spectro-scope à
prisme
de sel gemme[8]
fonctionnant entriple
passage associé à unrécepteur
Perkin-Elmer.Le faisceau de sortie est
convergent
sur les lames avec undemi-angle
au sommet de 40 environ donnant une surface éclairée de l’ordre de 6 à10 mm X 1 mm.
FIG. 6. - Mesure du «
I/Io
» en faisceau parallèle.3° De
9 fL
à20 03BC
leprisme
de sel gemme estrem-placé
par unprisme
en bromure depotassium
fonctionnant lui aussi en
triple
passage. Les fentess’élargissent
jusqu’à 75/100
de mm vers 20 fil.La
polarisation
estobtenue,
en dessous de2 03BC
par un
polariseur
de Nicol et dansl’infra-rouge
plus
lointain par unpolariseur
à lames de sélénium construit au laboratoire. Cespolariseurs
sontplacés après
la fente de sortie des monochromateurset immédiatement avant les
lames,
cequi
élimineles erreurs dues aux
polarisations
accidentelles/Ces
lames
peuvent
tourner autour de trois axes ortho-gonaux, cequi
permet
derégler
l’incidence etl’azimuth de la vibration
rectiligne
incidente parrapport
auplan
d’incidence(étude
sousl’angle
deBrewster).
LIN.ÉARITÉ. FIDÉLITÉ. PRÉCISION. - La mesure
du
I /I 0
se ramène en définitive à la mesure durapport
desélongations
del’appareil enregistreur
pour le flux incident et le flux transmis. Nousavons vérifié directement. la linéarité de l’ensemble
récepteur enregistreur.
Une correction de zéro est nécessaire pour l’un
des
appareils.
La fidélité a étéappréciée
être meil-leure que0,005.
Laprécision
de la mesure du1 110
n’estcependant
passupérieure
à 1%
compte
tenudu bruit de fond inévitable si on veut être un peu
au-dessus de l’amortissement
critique.
III.
Étude
interférentielle d’une lame. -A)
GÉNÉRALITÉS. - L’étude interférentielle des lamespermet
la détermination de leurscaractéristiques
optiques.
Si R est lepouvoir
réflecteursupposé
être le même sur les deux faces de lalame,
et si le coefficient de transmission del’épaisseur
e de lalame est
T,
la transmission pour une lame résultantdes interférences
multiples
est donnée par laformule
d’Airy :
dans
laquelle 8
est la différence de marche pourl’épaisseur
e et lalongueur d’onde
x,
cp laphase
associée cp =(8/À)
27r.Des vérifications
expérimentales
directes de cetteformule ont
été faites
et confirment la validité de transmissions dutype
de cellesd’Airy,
dans le casdes lames minces de
sélénium ;
même pour des lames peuhomogènes,
lebrouillage
dû auxvaria-tions
régulières
d’épaisseur
se traduisantsimple-ment par une
absorption
fictive et une modificationapparente
dupouvoir
réflecteur. Les maxima d’in-terférencepeuvent
cependant
êtredéplacés
enposition,
mais ils se trouvent auvoisinage
desK03BB = 2 ne cos r aussi bien
pour r = 0 que pour r
quelconque.
Les valeurs de ces maxima et de ces minima
sont,
pour une lame
homogène :
Ces formules
permettent
de calculer R et T àune
longueur
d’ondedonnée,
lorsque
M et m sont connus ; onpeut
en effet les écrireEn
particulier, lorsque
M =I,
Y =R, quel
que soit m, et T = 1. L’observation de maxima
égaux
à un est donc un critère
commode,
à la fois detransparence,
d’homogénéité,
et d’un mécanisme faisant intervenir les réflexionsmultiples
avec leurphase.
. B)
ÉTUDE
DE LA LAME L. - La transmission de la lame L a été déterminée sous incidence nulle avecun
diaphragme
de 15 X 15 mm2. Les résultatssont
consignés
dans le tableau n° I. On voit que la différence de marche 8 de l’ordre de7 03BC
à2,4 y
décroît environ de3,2
%
de sa valeurlorsqu’on
passe de
1,038
03BC à0,836 03BC
toutprès
de la banded’absorption
dusélénium,
cequi correspondrait
àune variation d’indice dans le même intervalle du
même ordre de
grandeur.
Si on admet la valeur de l’indice donnée par Gebbie[9], n = 2,520
à1,014 03BC.
On mesure 8= 7,26 03BC
d’où e =70
TABLEAU I
LAME L, INCIDENCE NULLE
TABLEAU 1 (8uitp)
Les autres lames étudiées ont donné par cette méthode des
épaisseurs
variant entre2 03BC
et6 ,
ou 8 03BC.
Les maxima de la lame L deviennent
égaux
à undès
1,8 03BC :
cetteégalité
à un est vérifiée à mieuxque
0,002
car le « I » du maximum ne diffère pasdu «
Io »,
de0,5
mm pour uneélongation
totale de250 mm ; cette
égalité
à un subsiste au delà de2 y
ovec la même
précision.
Il en résulte que le sélénium,préparé
dans nos conditionsexpérimentales
parti-culières est totalementtransparent
dans l’infra-rouge(du
moins peu detemps
après
saprépa-ration).
La méthode à l’eaupermet
d’obtenir uneégalité parfaite
despouvoirs
réflecteurs sur les deuxfaces de la
lame,
conditionqu’il
est moins aisé de réaliser lors de la dissolution dusupport
en nitratede cellulose dans la méthode d’Elliott. La
décrois-sance des maxima est très
faible ;
elle ne devientrapide qu’à partir
de0,7
03BC dans la banded’absorp-tion du sélénium. Les minima donnent une
varia-tion dans le même sens ; ils tendent dans l’infra-rouge vers la valeur
0,485 correspondant
à unpouvoir
réflecteur de0,179
en bon accord avec lavaleur de l’indice
indiquée
par Gebbie(2,45
au delàde 2
03BC).
Il faut remarquer que la diminution des minima
vers le visible
indique
à la fois une diminution dudu coefficientfT de transmission mais surtout une
augmentation
dupouvoir
réflecteurR ;
à0,875 ti
on mesure M =
0,950
et m= 0,425.
On’en déduitpar les formules
[7], [8] R
=0,20
et T =0,99,
cequi
prouve que la lame L est encoretransparente
très
près
de la banded’absorption.
Evolution
de la lame L. -La même lame L a été
réétudiée 6 mois
après
sa fabrication et a donné denouveaux résultats
(tableau
nOII).
Les maximaTABLEAU II .
ÉVOLUTION DE LA LAME L
..
d’interférence ont
diminué,
surtoutprès
du visible :à
1,3 03BC
parexemple,
le maximum valait0,98 ;
il estdevenu
0,83 (baisse
de 16%) ;
les minimasubis-sent une diminution
plus
faible de0,457
à0,432,
soit de 6
%,
conformément aux formules(5
et6).
Les différences de marche observées
sont,
auxerreurs
d’expérience près égales
auxprécédentes
oulégèrement supérieures,
cequi
correspondrait
d’après
Barchewitz[10]
à la transformation du sélénium rouge en séléniumgris.
Cequi
estcaracté-ristique,
c’est la baisse de transmissionqui
sepro-longe
loin dansl’infrarouge
engardant
une valeursensiblement constante
depuis 2 03BC
etqui
explique
les valeurs les
plus
élevées desabsorptions
mesurées pour lacomposante 1t
(voir paragraphe V).
C)
ÉTUDE
INTERFÉRENTIELLE DES VARIATIONSD’ÉPAISSEUR. -
Lorsque la
lame n’a pas uneépais-seur constante sur toute sa
surface,
il y abrouillage
des interférences : baisse des
maxima,
hausse desminima, qui
dépendent
de la surface de lameéclairée,
c’est-à-dire de ladiaphragmation.
La lame L avait été choisie au contraire pour sonexcellente
homogénéité
enépaisseur.
exemple (tableau
n°3),
nettementprismatique
donne des interférences même avec un
diaphragme
de
5,5
mm normal aux rayonsincidents,
sous unangle
de68°,
soit une surface de lame de13 X 5 mm2. Les minima en
particulier
sont beau-coup moins affectés que les maxima et restentinférieurs à
0,20.
Cet « effet de
prisme
» diminue évidemmentquand
lalongueur
d’ondeaugmente.
Dans l’infra-rougelointain,
le mécanisme de la transmission devient celui d’une lame à facesparallèles.
TABLEAU III
LAME T
(INCIDENCE 680, COMOSANTE 0’, ÉPAISSEUR MOYENNE 411)
IV. Transmissions de la
composante
a. Mécanis-me de lapolarisation.
-A)"
RÉSULTATSEXPÉRI-MENTAUX. - Nous avons fait deux séries
d’expé-riences : : 1° nous avons étudié les interférences
mul-tiples,
à deslongueurs
d’onde inférieures à 2microns ;
2° nous avonsétudié,
au delà de2 03BC
l’éliminationprogressive
de lacomposante
a entre6 ,
et20 y lorsqu’on
augmente
le nombre des lames.FIG. 7. - Interférences
multiples dans une, deux, trois lames successives ; abscisses : longueurs d’onde en
microns ; ordonnées : valeurs des transmissions mesurées
Les lames M et N
(fig.
7)
ont uneépaisseur
voi-sine
(2,5 03BC).
Elles donnent des interférencesmul-tiples
nettes avec undiaphragme
carré,
normal aufaisceau de 10 X 10 mm2
(soit
25 X 15mm2)
de lame. Les maxima ne sont paségaux
à un,aug-mentent avec la
longueur
d’onde : la nonhomo-généité
relative des lames diminue. Les minima de N valent0,10,
valeur du minimum des inter-férencesmultiples.
La lame M a des minimumplus
élevés(0,20
à 2fil)
qui augmentent
vers labande
d’absorption
cequi indique
qu’il
s’agit
d’unbrouillage
des interférences.Les deux lames lVl et N
placées
l’une contre l’autre(courbe
M+
N)
donnent des interférencesanalogues
à celles de M-ou de N il fautcependant
noter un affinement visible dont nous ennons,
plus
loin uneinterprétation
théorique.
La lame P
ajoutée
aux lames M et N(courbe
M + N+
P)
ne brouille pas les interférencesde lVl et de N : on retrouve les maxima de ces deux
lames,
affaiblis mais à despositions
voisines des maximaprécédents.
Nous avons
reporté
à uneplus
grande
échelle lesmaxima situés à
2,45 03BC (fig. 8).
Les courbes M et NFIG. 8. - Étude
des maxima à 2,45 microns ; abscisses les longueurs d’onde ; ordonnées : les transmissions
mesurées.
représentent
les transmissions des lames M et N. La courbe M + N est la transmission mesurée de l’ensemble des deuxlames ;
la courbe(M. N)
est leproduit,
àchaque longueur
d’onde destrans-missions de .NI et de N. On constate que cette
courbe .MN
peut
être amenéeapproximativement
en coïncidence avec la courbe M + lV directement observée
(courbe
.MN’ de lafigure
9),
par unetrans-lation
parallèle
à l’axe des 03BB.FIG. 9. -
Comparaison de courbes théoriques à la courbe
72
La transmission de deux lames est donc voisine du
produit
des transmissions de chacune. Ledéca-lage
enlongueur
d’onde entre les deux courbes(lIIN)
et(l!I
+N)
est sans doute dû à la nonhomogénéité
des lames et à la dih’iculté de définirexpérimentalement
desrégions
vraimentiden-tiques
de ces lames au cours des troisexpé-riences
M, N,
et M + N.On note que les valeurs observées M
+
N sontplus grandes
que leproduit M. N,
au maximumainsi que sur les côtés de la bande
passante.
FIG. 10. - Transmission de 2, 3, 4, 5, 6 lames successives.
abscisse : les X ; ordonnée : transmission.
20 Les courbes de la
figure
10représentent
àchaque longueur
d’onde la transmission de la vibrationrectiligne
6 dans l’intervalle allant de6 y
à 20
microns ;
celle de lapremière
lame n’a pas ététracée ;
elleprésente
un maximum d’ordre 1 de0,91
à13 03BC
et s’étale depart
et d’autre de 13 03BC, le maximum d’ordre 2 étant à6,5 03BC
conformémentà la formule
d’Airy.
Le fait fondamental est que la transmission varie
avec la
longueur
,d’onde: elle passe par deux minima et un maximum dont laposition
ainsi que l’intensité varie avec le nombre des lames. Pour4 lames il y a à
6 03BC
une véritable bande d’arrêt(transmission 0,01).
Le deuxièmeminimum,
de0,01
également
s’étale au delà de 14 03BC. Le taux depola-risation de 14 à
20 p.
est de0,98
alors que le tauxcalculé par la formule de de la
Provostaye
n’est que de0,80.
Avec 5
lames,
la bandepassante
est affaiblie(maximum
de0,06
au lieu de0,11
pour 4lames),
la bande d’arrêt s’étale endeçà
de6 03BC
vers leproche
infrarouge,
avec des transmissions difficilementmesurables,
inférieures à0,01.
Avec 6lames,
le taux depolarisation
est sûrementsupérieur
à0,98
pour tout l’intervalle allant de 2 à 20 microns.
B)
INTERPRÉTATIONTHÉORIQUE.
- Cesexpé-riences montrent que le mécanisme de la
polari-sation est
plus
compliqué
que nel’indique
la théoriede de la
Provostaye
et Desains : une théoriecorrecte doit tenir
compte
des effets dephase
dans les lames.Il
semblerait,
à cause de la nonhomogénéité
deslames que le mécanisme de cohérence totale soit à éliminer à
priori ;
iln’y
a pas nonplus
cessationcomplète
decohérence,
c’estpourquoi
il nous aparu vraisemblable de supposer, en
première
appro-ximation que
chaque
lamepeut
être caractérisée par son coefficient de transmission des intensités.Dans cette
hypothèse,
et si on suppose que leslames sont
transparentes,
la transmission pourn lames successives
est, compte
tenu des réflexionsentre lames :
Nous avons
essayé
de vérifier cette formule dansle cas des deux lames M et N
précédentes
qui
ontl’avantage
d’avoir desépaisseurs
voisines. Nousavons
pris
pour 1:’ les valeurs mesurées destrans-missions de la lame N et nous avons construit la
courbe
T2 figurée
sur lafigure
9 : on voit que cettedernière courbe
théorique
est bien auvoisinage
de la courbe
expérimentale
(M
+N).
On
peut
se demanderquelle
est alors lasigni-fication du
produit
desintensités, qui,
luiaussi,
donne un ordre degrandeur
correct de latrans-mission ? ce
produit
représente
toutsimplement
la transmission que l’on obtiendrait si les réflexionsentre les lames n’existaient pas. La formule
(9)
s’écrit dans le cas où z = 1 - s,
Le
produit
des intensités etl’expression (9)
coïncident donc
lorsque
les lames sont auvoisinage
d’un maximum de transmission : les réflexions sont
nulles,
elles n’interviennent pas. Parcontre,
auvoisinage
d’un minimum detransmission,
cesréflexions sont maximum et seule
(9)
est correcte.Il est à remarquer
cependant
que le calculsup-pose les lames
planes
etparallèles
entreelles ;
or ce n’est pas le cas pour les lames de séléniumqui
présentent
de nombreuxplis
dont nous avonsévalué
l’amplitude
moyenne aumicroscope :
leplan
de lalame,
endirection,
peut
varier de 1°pro-duisant une indétermination sur la direction des
rayons réfléchis entre deux lames successives de
20 ;
le
déplacement
aufoyer
d’un miroir de 5 cm defocale est de
1,8
mm : de nombreux rayonspeuvent
être éliminés et ne rencontrent pas la cible
qui
estsouvent de
petite
dimension(2
mm X0,2
mmpour la
pile Perkin-Elmer,
2 mm X 2 mm pour leLa formule
(9)
donne doncprobablement
unevaleur maximale de la transmission 6.
C. CONCLUSION. -
Nous venons de voir
qu’il
estdifficile,
en touterigueur
de « calculer » àpro-prement
parler,
]a transmission d’unpolariseur
à lames minces de sélénium : la transmission Tintro-duite dans la
formule
(9)
dépend
de nombreux facteurs :variations
d’épaisseur
à l’intérieur de la surfaceS,
causes diverses de cessation de cohérence à travers lalame,
etc...a)
Les lames sontidentiques
ettransparentes.
-Admettons quechaque
lame est caractérisée parsa transmission To calculée par la formule
d’Airy
où l’on fait 03C4 = I et R =
0,5 (pouvoir
réflecteur dela
composante
6) ;
Nous avons
consigné
dans le tableau no IV les valeurs de Tol et de la transmissioncorrespondante
de
2, 3, 4, 5,
6 lamessuccessives, lorsque
cp varieFic. 11. - Courbes
théoriques de la transmission cr ; en
abscisse : angle de phase de chaque lame ; en ordonnée : transmission calculée par la formule (9).
de 00 à
1800 ;
lafigure
no Il est lareprésentation
graphique
des fonctionsT, :
on voitqu’avec
seu-lement deux lames « au minimum » la transmission
n’est
déjà
que de0,05
au lieu de0,20
dansl’hypo-thèse d’une cessation totale de
cohérence,
etde
0,01
si l’on fait leproduit
des minima detrans-mission sans tenir
compte
des réflexions entre le lames.Les différentes transmissions se situent les unes
au-dessous des
autrés,
au fur et à mesure que lenombre des lames va en
aug-.iientant
; la bande d’arrêts’approfondit,
la bandepassante
s’affine,
comme nous l’avons
déjà remarqué
expérimen-talement.
b)
Les lames sontd’épaisseurs différentes.
- Dansce cas, les maxima de transmission du
polariseur
ne sont pas, comme nous l’avons observé
égaux
àun, car les maxima de certaines lames sont
coupés
par les bandes d’arrêt des lames
qui
sont à leur « minimum ». Le calcul correctpeut
sefaire
enutilisant les formules de récurrence de
Tucker-mann
[11].
Si parexemple
lepolariseur
estcons-titué de deux groupes de lanles : les m
premières
ayant
la mêmeépaisseur
e1 et les p dernières uneépaisseur différente e2
(m
+ p =n).
Chacun desdeux groupes aura des coefficients propres de réflexion et de transmission
donnés,
parexemple
par les formules(9) prises
pour n = m, p = n.La transmission
du
polariseur
sera :Si on suppose que la
phase
des deuxpremières
lames est de 1800 pour la
longueur
d’ondeconsi-dérée,
le tableau nO IV donneT2
=0,05 ;
si lesquatre
dernières lames ont unephase qui
diffère dela
précédente
de90°, T4
=0,059.
On calcule queT6
vaut0,029,
valeur du même ordre,de
grandeur
que le
produit
des intensités des deux groupes delame.
TABLEAU IV
V. Transmission de la
composante
7,c. --A. RÉSULTATS EXPÉRIMENTAUX. - La lame U( fig.
12)
a une transmission voisine de 1qui
croîtrégulièrement
depuis
0,96
à lalongueur
d’onde de0,724 03BC jusqu’à
0,98
au delà de 2 ji valeurqui
reste constante
jusqu’à 20 y.
Quelle
que soit la lameutilisée,
nous n’avonsjamais
obtenu de transmissionssupérieures
à0,98
même
(comme
c’est le cas pour la lameli)
enmesurant cette transmission le
plus rapidement
possible
après
ledécollage
(la
lameayant
très peu74
Une série de
lames,
montées successivement à lasuite les lunes des autres a donné les transmissions
siiivantes : à la
longueur
d’onde de14 03BC :
Fie. 12. - Transmissions mesurées de
la composante 77
abscisses : longueurs (Fonde en microns ; ordonnées: les
transmissions.
On note que la transmission n’a pas varié pour
une lame et pour
5- :
lapremière
étaitancienne,
cequi explique
lapremière
transmission0,96,
les 5 autres lames ont été montées immédiatementaprès
leur fabrication : cetteexpérience
confirme donc leurtransparence.
Par la suite la transmission baisse et devient parexemple 0,89
au bout de 2 mois pour les 6 lames ci-dessus.B. DISCUSSION. -
L’absorption
observée
peuprovenir
de différentes causes :10
ÉTAT
DE POLARISATION DE LA LUMIÈRE INCI-DENTE. - En admettant 1%
de lumière a dans lalumière -ir
(ce
qui
est bienimprobable,
lapolari-sation par les nicols où les
polariseurs
à séléniumétant
meilleure)
la transmission n pour une lameoscillerait entre 1 et
0,99 valeurs, plus
élevées queles transmissions observées.
20 CONVERGENCE DES FAISCEAUX. - Les for-mules de Fresnel
indiquent
que lepouvoir
réflecteurvaut
0,008
pour lacomposante 7c
à 5° d’écart à 68°angle
de Brewster pour lesélénium ;
la transmission serait de l’ordre de0,98 (en
noncohérence)
etcom-prise
entre 1 et0,94 (maxima
et minima dans lecas de cohérence
totale).
Nous avons fait une séried’expériences
en délimitant les faisceaux par desdiaphragmes
petits
afin de définir l’incidence aumoins,
à 10près :
cela n’a pas modifié les résultats. Ce facteurangle
d’incidence intervient peu dans la réalité.30 EFFET DES VARIATIONS D’ÉPAISSEUR EN
COHÉ-RENCE TOTALE. - Pour la
composante
7t, sousl’incidence de
Brewster,
Rx
= 0 et les coefficientsrelatifs aux
amplitudes
pour une lamesupposée
transparente,
sont :Lorsque
la lame a uneépaisseur
régulièrement
variable,
onpeut
définir dans un domaine(s)
de lame un coefficientmoyen :
ce domaine
(s)
de cohérencetotale,
a unetrans-inission en intensité :
qui
estplus petite
que unpuisque
Y2 est différentde ~1.
Dans la mesure où l’on
peut
décomposer
ainsi la surface totale $’ de la lame en de tels domaines(8),
ayant
unetransmission plus
petite
que un, onpeut
trouver dans ce mécanisme une cause
possible
de transmission 7rplus petite
que un. Plus les domainesde cohérence s sont
petits
plus
Y2 -9i est faible et voisin de un : ceci doit être le cas pour les lames
de
sélénium,
l’étude de la transmission de lacompo-sante s
ayant
montréjustement
une cessationpar-tielle de cohérence à travers la lame.
Si on suppose, par
exemple,
un domaine(s)
del’ordre de 2 X 2 mm2 pour une lame
prismatique
de
0,015
03BC/mm
on trouve pour lalongueur
d’onde de1 03BC : 03C4
=0,98.
40
ÉVOLUTION
DES LAMES. - L’évolution des lames estresponsable
des valeurs lesplus
faibles des transmissions mesurées : ceciexplique
d’ailleurs l’éventail des résultatsexpérimentaux
desdiffé-rents auteurs : Barchewitz
indique 0,90
pour 6lames,
Hodgson [12] 0,70,
Ambrose0,94,
nous-mêmes
0,93
ou0,89.
L’observation des lames au
microscope
montrela
présence
de nombreux cristallites ou d’amasamorphes
au milieu du séléniumqui correspondent
à ceux étudiés en détail par Keck
[13]:
Cesimpu-retés
jouent-elles
un rôledans
uneabsorption
denature
photoconductive ?
C’est vraisemblable endessous de
2 v
maisplus
problématique
vers lesgrandes longueurs
d’onde.Les dimensions de ces
impuretés
sont de 1 àquelques microns,
cequi
amènerait àenvisager
desmécanismes de diffraction ou encore de diffusion du genre diffusion de Mie
[14] qui
permettrait
peut-être
de rendrecompte
del’absorption
vers lesgrandes longueurs
d’onde(bien
que le mécanisme de Mie suppose essentiellement desgrains
diffusantrigoureusement identiques,
cequi
n’est pas le casici).
Cette évolution de la lame semble tendre vers une
limite,
la transmission se fixe à une valeurqui
est,
sommetoute,
élevée : lespolariseurs
ausélé-nium avec leur excellente
polarisation
restent bienaussi les
plus
transparents
dansl’infrarouge.
VI. Conclusion. - Le mécanisme de la
polari-sation par les lames minces de sélénium est denature interférentielle : la
phase
dechaque
lame. joue
un rôleplus
ou moinscomplexe. L’importance
lorsque,
les lames ont desépaisseurs
différentes etque les
phases
semblent secontrarier ;
iln’y
a paspour autant cessation totale de
cohérence ;
unecohérence
partielle
subsistequi explique
lapolari-sation
obtenue,
meilleureque celle
calculée ensup-posant
une cessation totale de cohérence.Il semble que l’on ait
intérêt,
aupoint
de vuepratique,
à ne pas choisir au hasard les lamesqui
constituent le
polariseur,
comme cela se faitd’habi-tude : il faut éviter en
particulier
lesépaisseurs
delame
qui
donnent une bandepassante (moins
bonnepolarisation)
dans l’intervalle delongueur
d’onde otilisé. On pourra parexemple
calculer deuxépais-seurs de lames telles que leurs
phases
diffèrent de 900 dans tout cetintervalle ;
le choix de m et p(voir ci-dessus)
se fait par tâtonnement en utilisantle tableau IV et la formule
[10]
afin d’obtenir la transmissionthéorique
laplus
faible.On
peut
envisager
aussi defabriquer
des lamestoutes de même
épaisseur,
ayant
leur minimum d’ordre1/2
au milieu de l’intervalle delongueur
d’onde utilisé : pour des lames de
2,07
03BC, lemaxi-mum
d’ordre 1
est à 1003BC,le
minimum d’ordre1/2
est à 20 microns avec 4 lames la
polarisation
serathéoriquement
de0,94
:- nous avons effectivementobservé que la
polarisation
devenaitrapidement
bonne pour lesgrandes longueurs d’onde, lorsque
les lames fonctionnent avec des ordres de marchefaibles, compris
entre 1 et2,
ou même comme dansl’exemple
ci-dessus entre 0 et 1.Ce travail a été réalisé au laboratoire de
Mlle
Vergnoux,
Professeur à la Faculté des Sciences deMontpellier.
Nous remercions Mlle
Vergnoux
de l’aidepré-cieuse dont elle n’a pas cessé de nous faire
profiter.
Qu’il
nous soitpermis
aussid’exprimer
notregratitude
à M. Jeanl,ecomte,
Directeur de Recherches pour l’intérêtqu’il
aporté
à cette étude.Nous remercions enfin M. Ch.
Bouhet,
Profes-seur à la Faculté des Sciences de
Montpellier,
qui
a rendu ce travail
possible
en nousprêtant
aima- _blement
l’appareil
devaporisation
sousvide,
utiliséd’ordinaire pour les aluminures et
qui
a été montépar MM. L.
Cecchi,
Chef de Travaux et L.Danyach,
Assistant à la Faculté.Manuscrit reçu lè 7 mars 1959.
BIBLIOGRAPHIE
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