• Aucun résultat trouvé

Coefficient de Hall dans le cas de lames minces de bismuth

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2021

Partager "Coefficient de Hall dans le cas de lames minces de bismuth"

Copied!
3
0
0

Texte intégral

(1)

HAL Id: jpa-00236616

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00236616

Submitted on 1 Jan 1962

HAL is a multi-disciplinary open access archive for the deposit and dissemination of sci- entific research documents, whether they are pub- lished or not. The documents may come from teaching and research institutions in France or abroad, or from public or private research centers.

L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est destinée au dépôt et à la diffusion de documents scientifiques de niveau recherche, publiés ou non, émanant des établissements d’enseignement et de recherche français ou étrangers, des laboratoires publics ou privés.

Coefficient de Hall dans le cas de lames minces de bismuth

Jean Salardenne

To cite this version:

Jean Salardenne. Coefficient de Hall dans le cas de lames minces de bismuth. J. Phys. Radium, 1962, 23 (2), pp.133-134. �10.1051/jphysrad:01962002302013300�. �jpa-00236616�

(2)

133

COEFFICIENT DE HALL

DANS LE CAS DE LAMES MINCES DE BISMUTH Par Jean SALARDENNE,

Laboratoire d’Électrotechnique

de la Faculté des Sciences de Bordeaux.

Des études antérieures [1, 2, 3] ont montré que le coefficient de Hall, dans le cas des lames minces de

bismuth, n’avait pas de valeur bien définie. Nous avons

- essayé de rechercher, en expérimentant sur de nom-

breuses lames, si les valeurs, apparemment disparates,

de ce coefficient, pouvaient être ordonnées.

Obtention des lames. - Les dépôts sur du verre nettoyé chimique ment (acide nitrique, alcool), puis

par effluve cathodique, ont été obtenus par vapori-

sation thermique de bismuth (99,99 % pur) sous un

vide de 10-5 mm Hg. Le métal était chauffé par un filament de tungstène enroulé en spirale, la distance creuset support étant de 10 à 12 cm et la durée d’évapo-

ration de quelques secondes. Les épaisseurs équiva-

lentes des lames étaient déduites de pesées, au 1 /100 mg, effectuées avant et après dépôt, sur une lamelle témoin.

Résultats obtenus. - Deux séries d’études ont été

faites, à la température ambiante, sur des lames d’épaisseurs équivalentes comprises entre 50 A et 1 ,

en utilisant des inductions allant de 0,1 à 1 Wbjm2. Les

lames étaient rectangulaires, rapport entre largeur et longueur li3, les électrodes étant fixées à la lame par de la peinture d’argent.

1. Les mesures effectuées immédiatement après dépôt ont donné les résultats consignés dans la figure 1 ;

FIG. 1. - Variations, en fonction de l’épaisseur équiva- lente, du coefficient de Hall RH (courbe I) et de la résis- tance d’entrée Tue (courbe II) ; mesures effectuées, à l’air, aussitôt après dépôt.

les courbes I et II représentent respectivement la varia-

tion du coefficient de , Hall Ra et de la résistance d’entrée Re, en fonction de l’épaisseur E. On sait que, ’

sur la courbe II, les épaisseurs relatives à la por- tion C’B’ correspondent à des lames continues, les

lames lacunaires se formant pour des épaisseurs plus

faibles. Sur la courbe I nous voyons nettement que RH, négatif pour les lames les plus épaisses, tend à croître quand E diminue, passant à des valeurs positives quand est de l’ordre de 0,2 ti ; l’effet Hall tend à s’annuler quand E tend vers 0.

2. Les lames étudiées dans la première série d’expé-

riences ont montré

que, dans certains cas, le coefficient , de Hall, pour une même lame, tend, à mesure que la lame vieillit, à passer des valeurs négatives à des

valeurs positives. Dans la deuxième série d’expé-

rinces (*) l’évolution du coefficient a été étudiée de

façon systématique. Les résultats sont consignés dans

les courbes de la figure 2 représentant l’évolution

FIG. 2. - Évolution de RH en fonction du temps

pour les épaisseurs équivalentes indiquées.

de Rg en fonction du temps pour différentes lames dont les épaisseurs équivalentes sont indiquées. On constate

une augmentation algébrique du coefficient de Hall de toutes les lames montrant qu’une conduction de type P

se superpose progressivement à la conduction initiale,.

De plus la variation de RH est d’autant moins marquée

que l’épaisseur de la lame est plus faible.

Conclusions. - On a donc pu constater deux phéno-

mènes très nets : l’inversion du signe du coefficient de Hall quand l’épaisseur diminue et l’accroissement algé- brique de Ru à mesure que la lame veillit, accrois-

sement d’autant moins marqué que la lame est moins

épaisse. Notons que Colombani [4, 5] a obtenu, après

recuit de lames déposées sur une couche d’oxyde de

bismuth et recouvertes d’une autre couche du même

oxyde, une courbe de même allure que I mais dépla-

cée vers les valeurs positives. On peut émettre l’hypo-

thèse que cette variation de RH est due à l’adsorption

de gaz, notamment d’oxygène, par chimisorption, et

aussi par formation d’une couche d’oxyde [6]. Dans le

cas des lames les plus minces, dès que la lame est

exposée à l’air, l’épaisseur de la couche intéressée par les deux phénomènes ci-dessus est certainement déjà importante par rapport à l’épaisseur de la lame, et

(*) Effectuées en collaboration avec M. Rousselet.

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphysrad:01962002302013300

(3)

134

aurait une influence prépondérante qui expliquerait

que, dès les premières mesures, Ra soit positif. Des expériences sont en cours pour vérifier si cette hypo-

thèse est valable.

Section du Sud-Ouest.

Séance du 31 janvier 1962.

BIBLIOGRAPHIE [1] HARGITT, Phys. Rev., 1926, 28, 1034.

[2] MASAKUZU ISHIGURO et ATSUMARO UUEDA, Mem. Inst.

Sc. Ind. Research, Osaka Univ., 1954, 11, 5.

[3] LEVERTON et DEKKER (A. J.), Phys. Rev., 1951, 156, 81.

[4] COLOMBANI et HUET, C. R. Acad. Sc., 1957, 244, 1, 755-758.

[5] COLOMBANI et HUET, C. R. Acad. Sc., 1957, 244, n° 10,

1344-1347.

[6] HUNTER (T. S.), Phil. Mag., 1935, 19, 958.

INFLUENCE DE LA VITESSE D’ÉVAPORATION

SUR LA CONDUCTIBILITÉ ÉLECTRIQUE

DES LAMES MÉTALLIQUES MINCES

Par BUI DINH-VUONG,

Laboratoire d’Électrotechnique

de la Faculté des Sciences de Bordeaux.

Si l’on porte en ordonnées la valeur de la résistivité p’

d’une lame mince, en abscisses l’épaisseur s, on obtient,

tant que l’épaisseur est supérieure à une valeur co,

une droite de faible pente négative (couches continues).

Puis l’épaisseur s diminuant au-dessous de co, la courbe change rapidement de pente, et s’identifie à une

droite de forte pente négative (couches lacunaires).

Dans le cas des lames continues suffisamment minces pour que le libre parcours moyen des électrons À soit

grand devant l’épaisseur s, la théorie de Dingle [1]

montre, p étant la résistivité du métal à l’état massif, que la fonction log (p’ Ip - 1) = F (log e/À) [1] est pratiquement une droite dont la pente a une valeur numériques prévue par la théorie.

On peut accroître le domaine des lames continues,

c’est-à-dire diminuer eo, quand on réalise le dépôt métallique sur une surface à très basse température.[2].

Reynolds et Stilwell [3] ont montré, dans le cas de l’argent et du cuivre, que l’on pouvait obtenir le même

résultat, le dépôt étant effectué à la température ordi- naire, si la vitesse d’évaporation est suffisamment

grande (de 500 à 1000 A par seconde> et ils ont pu alors construire des graphiques superposables au gra-

phique théorique de Dingle.

Nous avons essayé, bien qu’opérant à des vitesses

beaucoup plus faibles que les précédents auteurs, en expérimentant sur des lames d’argent, d’or et d’indium,

de vérifier la validité de la théorie de Dingle.

Réalisation des lames minces. -- Le support était

constitué par des lames de verre nettoyées d’abord chi- miquement (bain d’acide nitrique fumant, rinçage à

l’eau distillée, puis à l’alcool absolu), puis par effluve

cathodique. Une première vaporisation sous 10-5 tor

conduisait à des lames très épaisses d’argent servant

d’électrodes. Un sillon de 2 mm de largeur était tracé

sur ces lames, c’est sur ce sillon qu’était déposée la

lame mince à étudier,

, Résultats expérimentaux. - La figure 1 concerne les graphiques log (p’ip -1) == f (log e) pour l’or, l’argent

et l’indium. La vitesse d’évaporation v croissant, les

droites tendent à prendre la même pente.

Fig. 1. - Graphiques log

P -1)

= f (log s).

p’ = résistivité des lames minces.

p = résistivité du métal à l’état massif.

s -= épaisseur des lames minces.

v = vitesse d’évaporation exprimée en angstroms par s.

0 courbes A : lames d’argent.

0 courbes 0 : lames d’or.

0 courbes 1 : lames d’indium.

Fig. 2. - Graphiques log

ll’ -

1 = (log .

(mêmes notations que fig.1) ,

courbe D : courbe théorique de Dingle.

0 courbes A : lames d’argent.

0 courbes 0 : lames d’or.

Connaissant le libre parcours moyen À pour l’argent (570 A) et l’or (410 À), nous avons pu tracer les droites

log (p’ jp -1) = f (log E jA) à partir des données rela- tives à ces corps. A mesure que la vitesse d’évaporation augmente, les droites se rapprochent de la droite théo-

riquè de Dingle dont elles ont pratiquement la pente quand la vitesse d’évaporation est suffisamment élevée.

Section du Sud-Ouest.

Séance du 31 janvier 1962.

BIBLIOGRAPHIE

[1] DINGLE, Proc. Roy. Soc., London, 1950, 201, 545.

[2] ANDREW, Proc. Phys. Soc., 1949, 62, 77.

[3] REYNOLDS et STILWELL, Phys. Rev., 1952, 88, 418.

Références

Documents relatifs

L'effet Hall n'est plus alors mesurable ; il faut attendre l'apparition nette des phases du nickel (recuit 4000C) pour observer à cette épaisseur un effet Hall

Dispositif de détermination sous vide de la conductibilité électrique et de la constante de Hall des lames minces métalliques et

Lorsque le champ magnétique est produit par des courants qui parcourent l’électro- aimant dans le sens des flèches courbes, le sens de la déviation du galvanomètre

Il en est de même pour le nickel, de sorte que, dans les doubles lames nickel-argent dont je vais parler, les deux effets s’ajoutent et les mesures de la

Influence des vapeurs résiduelles sur le coefficient de Hall des lames minces de bismuth déposées par vaporisation thermique sous

Effectuer un rapide tracé de rayon sur la figure A 1 (document réponse en annexe) afin de trouver graphiquement la position de A 0 image de A par la lame, sous l’hypothèse

Un viseur permet de mesurer précisément la distance entre deux éléments (objet réel, image réelle ou virtuelle, lentille...), situés à distance finie, en effectuant deux «

Before presenting the example of an electrically isotropic composite having a negative Hall coef- ficient even though it is built from three phases each having a positive