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Influence des vapeurs résiduelles sur le coefficient de Hall des lames minces de bismuth déposées par vaporisation thermique sous vide

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Academic year: 2021

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(1)

HAL Id: jpa-00205550

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00205550

Submitted on 1 Jan 1963

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Influence des vapeurs résiduelles sur le coefficient de Hall des lames minces de bismuth déposées par

vaporisation thermique sous vide

Jean Salardenne

To cite this version:

Jean Salardenne. Influence des vapeurs résiduelles sur le coefficient de Hall des lames minces de

bismuth déposées par vaporisation thermique sous vide. Journal de Physique, 1963, 24 (9), pp.703-

704. �10.1051/jphys:01963002409070300�. �jpa-00205550�

(2)

703.

LETTRE A LA RÉDACTION

INFLUENCE DES VAPEURS RÉSIDUELLES

SUR LE COEFFICIENT DE HALL DES LAMES MINCES DE BISMUTH

DÉPOSÉES PAR VAPORISATION THERMIQUE

SOUS VIDE Par Jean SALARDENNE,

Laboratoire S. P. C. N et Électrotechnique,

Faculté des Sciençes, Bordeaux

LE JOURNAL DE PHYSIQUE TOME 24, SEPTEMBRE 1963,

Une étude antérieure [1] a montré, d’une part, que le coefficient de Hall, Ru, des lames minces de bismuth

peut être tantôt positif, pour les très faibles épaisseurs,

tantôt négatif, pour les épaisseurs plus fortes, et, d’autre part, que ce coefficient .RA évolue dans le

temps, pour une même lame soumise à l’air ambiant,

dans le sens d’une augmentation algébrique. Il est

intéressant de signaler que, lors de cette augmen- tation algébrique de RH, corrélativement, la résis-

tance R des lames diminue (fig. 1).

FIG. 1.

-

Évolutions du coefficient de Hall et de la résis- tance d’une lame en fonction du temps.

L’adsorption d’oxygène, dont les atomes se com- portent en accepteurs d’électrons [2], permet de com- prendre ces évolutions de Ru et de R. En supposant

que, dans le cas des lames les plus minces, l’épaisseur

de la couche intéressée par les phénomènes d’adsorp-

tion devient importante par rapport à l’épaisseur

totale de la lame, dès que celle-ci est portée à l’air

pour la mesure, on pourrait aussi expliquer le passage de RH à des valeurs positives par ces phénomènes d’adsorption. Une série de mesures faites succes-

sivement sous vide, et, immédiatement après, à l’air,

montrant que le coefficient Ru reste alors pratiquement inchangé, a permis d’éliminer cette hypothèse. D’ail- leurs, puisque l’adsorption d’oxygène modifie le coef- ficient Ru, il s’agit obligatoirement d’une adsorption comportant un échange d’électrons, donc d’un phéno-

mène lent et limité genre chimisorption, ne pouvant

faire varier Ru que lentement et dans des proportions

peu importantes, comme l’étude précédente l’a

montré [1].

Il apparaît donc que c’est lors du dépôt qu’inter-

vient le phénomène essentiel conditionnant les valeurs que prend Ru en fonction de l’épaisseur

E

des lames,

et puisque l’évolution de Rg en fonction du temps se fait par chimisorption d’oxygène, nous avons pensé

que ce phénomène essentiel devait être régi par la

probabilité de rencontre entre particules de bismuth

et de vapeurs résiduelles. Nous avons donc vérifié (1)

FIG. 2.

-

Coefficient de Hall

en

fonction de l’épaisseur

pour les pressions résiduelles indiquées.

(1) En collaboration

avec

M. Lalanne.

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:01963002409070300

(3)

704

l’influence, sur l’allure des courbes Rg

=

f( E), de la pression résiduelle (fig. 2) et de la distance creuset-

support (fig. 3). Lors de ces mesures, l’emploi d’une

nouvelle pompe à vide, de débit très supérieur à celui

de la pompe utilisée lors de notre précédente commu- nication, a permis de maintenir

un

vide beaucoup plus

constant pendant les vaporisations.

FIG. 3.

-

Coefficient de Hall

en

fonction de l’épaisseur

pour les distances creuset-support indiquées.

L’échelonnement des courbes obtenues se justifie

aisément à p.artir des hypothèses ci-dessus ; leur bru-

tale remontée quand l’épaisseur diminue pourrait éga-

lement se justifier sur la base de ces mêmes hypothèses.

En effet la probabilité de rencontre entre particules de

bismuth et de vapeurs résiduelles est beaucoup plus grande lors des premières secondes do vaporisation,

cela n’étant évidemment valable que sur le parcours

séparant la lame de verre, servant de support, du

cache mobile (qui permet de commander le temps pendant lequel le dépôt s’effectue). Nous avons vérifié

cette hypothèse sur quelques lames, d’épaisseurs relati-

vement importantes, mais réalisées par vaporisations

successives très brèves correspondant chacune à

un

dépôt de quelques centaines d’angstroms d’épaisseur ;

leur coefficient RH était algébriquement très relevé par rapport à celui qu’elles auraient dû avoir dans nos

conditions expérimentales habituelles. Pourtant cette

explication, qualitativement acceptable, ne semble pas entièrement satisfaisante quantitativement. Il faut

rechercher un phénomène complémentaire pour per- mettre d’expliquer complètement cette brutale re-

montée des courbes. On peut proposer, peut être, une explication basée sur la théorie de Sondheimer [3]

généralisée aux semi-conducteurs [4]. Cette théorie montre que, dans les lames minces, si le libre parcours moyen des porteurs de charge est limité non plus par les effets classiques mais par l’épaisseur de la lame,

le coefficient de Hall croit dans de grandes proportions.

Dans les lames minces de bismuth les atomes d’oxy- gène inclus se comportent comme des pièges à élec- trons, limitant le libre parcours moyen de ces derniers ;

par contre celui des

«

trous» est certainement plus important. L’effet Sondheimer s’exercera donc surtout

sur le coefficient de Hall relatif à ces porteurs positifs,

d’où la remontée importante des courbes Ru

=

f(e)

dès que l’épaisseur devient faible.

Nous nous proposons de vérifier cette hypothèse en

mesurant l’effet Hall, sur les lames minces de bismuth,

à très basse température.

Lettre reçue le 28 mai 1963.

BIBLIOGRAPHIE

[1] SALARDENNE (J.), J. Physique Rad., février 1962, 23,

133.

[2] SURHMANN, WIEDLER et DONK,

«

Proc. Inter. Conf.

Brussels, 1958. IV Magnet, Opt. Properties, 2 », London, New York Acad., 1960, 942.

[3] SONDHEIMER, Advances in Physics, 1952, 1, 1-42 ; Physical Review, 1950, 80, 1, 401.

[4] HAM MATTIS, I. B. M. J. Res. Develop., U. S. A., 1960,

4, 2, 143.

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