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Sur les propriétés des lames minces élastiques

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Academic year: 2021

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Texte intégral

(1)

HAL Id: jpa-00236794

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00236794

Submitted on 1 Jan 1872

HAL

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Sur les propriétés des lames minces élastiques

D. Gernez

To cite this version:

D. Gernez. Sur les propriétés des lames minces élastiques. J. Phys. Theor. Appl., 1872, 1 (1),

pp.324-326. �10.1051/jphystap:018720010032400�. �jpa-00236794�

(2)

324

SUR LES PROPRIÉTÉS DES LAMES MINCES

ÉLASTIQUES ;

PAR M. D. GERNEZ.

L’importance

que les travaux récents sur la

capillarité 1 ~

attri-

buent à l’existence d’une sorte de membrane

élastique

tendue à la

surface des

liquides

en

équilibre

et la facilité que

présente

cette

notion pour

expliquer

un

grand

nombre de

phénomènes capillaires m’engagent

à faire connaître un moyen de réaliser

quelques-unes

des

expérienccs

relatives à la tension

szcpe~° icielle,

avec des lames élas-

tiques

aussi faciles à

produire

que les 1aI11eS y111nceS d’eau de savon et

qui

ont

l’avantage

d’étre indéfiniment

persistantes.

J’obtiens ces lames avec un collodion riche en

coton-poudre

et

contenant avec peu d’alcool des

quantités

considérables d’huile de ricin. Un collodion formé de 80 à go pour i oo d’éther avec

plus

de

4 pour 100 de

coton-poudre

donne facilement une lame mince li-

quide lorsqu’on

y

plonge

un fil

rigide

de Omm, 2 de

diamètre,

à con-

tour fermé

quelconque;

il permet de

produire

les

figures d’équilibre

des lames

liquides

de ~1.

Plateau, mais,

à mesure que l’éther s’éva- pore, la membrane de collodion

s’amincit,

se rétracte et se tend au

point

de déformer la

charpente,

si le fil

qui

la constitue ne

présente

pas une

grande rigidité ;

elle est à

peine

extensible et se déchire facilement.

L’addition d’lmile de ricin au collodion en modifie

singulièrement

les

propriétés :

elle permet d’obtenir des lames extrêmement exten-

sibles et

élastiques, qui

se maintiennent à un état intermédiaire entre

l’état solide et l’état

liquide.

Pour donner une idée des déformations que les lanies de ce genre peuvent subir sans se

briser, j’indiquerai

les résultats

qu’on

observe avec les collodions

qui

contienncnt en-

viron le tiers de leur

poids

d’huile de

ricin,

par

exemple

avec celui

dont la

composition

est

~

~ 1 ) Voir pages g8 et 197 du présent volume: DCPRÉ, Théorie mécanique de la Chaleur, Paris, i8t~~; -4iinales de Chimie et de Physique, 4e série, t. ~.XI, p. 3ï8, etc.

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphystap:018720010032400

(3)

325

On peut cléformer une laine

plane

circulaire de

façon

à lui faire

prendre

la forme soit d’un

cône,

en exerçant une

pression

normale à

sa surface à l’aide d’une

tige

arrondie à son

extrémité,

soit d’une

surface convexe, par l’action d’un courant d’air

rapide,

et la surface

est facilement doublée sans

qu’il

y ait rupture ; la

lame,

abandonnée

à

elle-même, reprend

immédiatement la forme

plane.

Les laines

élastiques

ainsi obtenues permettent de suivre les détails d’une

expérience

curieuse. M.

Dupré

a fait voir

(1) qu’un grain

de

plomb qui

tombe à travers une lame mince

liquide

laisse derrière lui une cavité à gorge

qui

se referme à la suite de son passage; avec

une lame de collodion et une

petite

balle de

plomb,

on voit se former

une

poche, qui s’allonge

si l’on tire la balle avec des

pinces

et dont

les

parois

se

rapprochent

et se ressoudent derrière la balle

lorsqu’elle

a crevé la membrane.

Il est aussi facile de réaliser une

expérience

de 31. van der Mens-

bruggl1e (2), qui

consiste à

suspendre

à une laine circulaire un an- neau

qui

descend

parallèlement

au cercle fixe et dont le

poids

permet de déterminer la tension

superficielle

de la lame

élastique.

Du reste, le même

liquide

permet d’obtenir avec la même facilité les

figures d’équilibre

de 31.

Plateau,

au moyen de

charpentes

de

6 à 8 centimètres de hauteur. A cause de la viscosité du

liquide,

l’é-

quilibre

ne se

produit

que

graduellement

et l’on peut suivre toutes les

phases

transitoires du

phénomène. Lorsqu’on

réalise cette

expé- rience,

les lames

liquides

sont entièrement

opalines

au bout de

quelques secondes,

sauf dans le

voisinage

des fils

métalliques,

sans

doute à cause de la solidification de l’huile de

ricin,

déterminée par le froid que

produit

l’éther en se

vaporisant ;

elles ne deviennent

transparentes

qu’au

bout de

quelques

minutes ..

Avec un collodion dont la richesse en huile de ricin

dépasse

40 pour Ioo, par

exemple

avec celui

qui

a pour

composition

(1 ) Théorie mécanique de la Chaleur, p. 352; Paris, 1869.

1 ’) Bulletin de l’Acadéinie royale de Belgique, t. XXXIII, 2e pa~°tie, p. 323.

(4)

326

les lames

élastiques

obtenues permettent de

vérifier,

par une

expé-

rience

analogue à

celle du fil de NI. van der

Mensbruggllc (1), l’éga-

lité de la tension

superficielle

dans toutes les directions d’une lame

plane.

Vient-on à fendre la lame avec une

pointe

suivant une

ligne droite,

on voit immédiatement les bords de la fente s’écarter cn hou- tonnière et

présenter graduellement

toutes les formes

de passage

entre

la

ligne

droite et la circonférence.

Quand

la forme circulaire est at-

teinte~

elle se colzscrve à mesure que le rayon

grandit,

même

lorsque

l’ouverturc, s’élargissant,

arrive d’un côté au fil

métallique

de forme

quelconque qui

a servi à

produire

la lanie. Du reste, un bourrelet

liquide prend

naissance sur le pourtour et

l’on y

observe

pendant

1 a

période

de transition un courant tangent à la

courbe, qui

finit par

répartir

uniformément le

liquide

sur la circonférence limite. Les inémes

phénomènes

se

produisent lorsqu’on

détermine la rupture de la lame par le contact avec un corps de forme

quelconque

mouillé

d’éther : dans ce cas, les mouvements du

liquide

sur le bord de l’ou-

i erture sont encore

plus

manifeste.

On peut varier

l’expérience

en

produisant plusieurs

ouvertures

dans la même lame et vérifier que les courbes limites des ouvertures

ont des

figures qui correspondent à

un minimum de la surface.

Du reste, la

rapidité

avec

laquelle

s’étend l’ouverture faite dans

une lame

liquide

varie avec la

quantité

d’huile de ricin

qu’elle

con-

tient ;

elle devient presque

comparable

à celle de l’eau de savon

pour un collodion

qui

contient

75

pour 100 d’huile de ricin.

SUR LES COURBES ISOCHROMATIQUES

(FIN) ; PAR M. ABRIA.

DEUXIEME CAS. - j~~77Z~ M~-~.r~

7~/YZ~e~?~ ~

/ ~~Ce et C/’0~e?~.

4. On peut supposer les deux lames

appliquées

l’une contre

l’autre sans aucune substance

intermédiaire,

ou admettre

qu’elles

(’) .Z~/7c~/ de ~~c2r/~//z~ ro~/c ~ ~?~’/yz~ t. XXXIII, 2e partie, 1’.312.

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