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Submitted on 1 Jan 1873
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Préparation du liquide glycérique de plateau et son emploi pour l’étude des anneaux colorés produits par les
lames minces
A. Terquem
To cite this version:
A. Terquem. Préparation du liquide glycérique de plateau et son emploi pour l’étude des an- neaux colorés produits par les lames minces. J. Phys. Theor. Appl., 1873, 2 (1), pp.409-417.
�10.1051/jphystap:018730020040900�. �jpa-00236902�
409
PRÉPARATION DU LIQUIDE GLYCÉRIQUE DE PLATEAU ET SON EMPLOI POUR
L’ÉTUDE DES ANNEAUX COLORÉS PRODUITS PAR LES LAMES MINCES ;
PAR M. A. TERQUEM.
1.
Préparation
ditliquide glycérique.
Il y a
quelques
annéesdéjà,
M. Plateau aindiqué
lacomposition
et la
préparation
duliquide glycérique qu’il
aemployé
pour obte-nir les formes
d’équilibre qu’affectent
les surfaces desliquides
dé-nués de pesanteur. Ce mode de
préparation
est assezcompliqué
etne conduit pas
toujours
à de bons résultats. Plustard,
M. Plateaureconnut que l’on obtient un
liquide glycérique
bienmeilleur,
enemployant
pour lepréparer
l’oléate de soude au lieu de savon. Le stéarate desoude,
eneffet,
ne rend pas l’eau mousseuse ens’y
dis-solvant ;
aucontraire,
ils’y décompose,
etl’aspect
laiteux quepré-
sente l’eau de savon est dû à la
présence
dustéarate ;
car les disso-lutions d’oléate sont
parfaitement
transparentes etlimpides.
Niaisil est difhcile de se procurer de l’oléate de soude d’une
pureté
abso-lue,
ou d’enpréparer
avec l’acideoléique
du commerce,qui
estlui-même loin d’être pur.
J’ai tàclié de tourner cette difficulté et de
préparer
unliquide glycérique
d’unecomposition
à peuprès
constante,quel
que fût le savonemployé.
Je me suis servi pour cela de lapropriété
quepossèdent
les oléates d’être bienplus
solubles dans l’alcool que les sté arates .On
prend
du savon deMarseille,
que l’on divise «n morceauxtrès-minces pour le bien faire
dessécher ;
pourcela,
cequ’il
y a deplus com-enode ,
c’est de mettre le savon en copeaux à l’aide d’unrabot; quelques
heuresd’exposition
de ces copeaux au soleilpendant l’été,
ou sur unpoêle pendant l’hiver,
suffisent pour dessé- chercomplétement
le savon.On le met alors dans un flacon avec de l’alcool à 80
degrés.
L’alcool
plus
concentré dissout trop peud’oléate,
et,quand
il estplus étendu,
laquantité
de stéarate dissous augmente trop nota- blement. La densité de l’alcool à 80degrés
esto, 865 ;
saturé desavon à la
température
de 15degrés environ,
il marque74 degrés
Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphystap:018730020040900
4I0
à l’alcoolomètre
centésiinal ;
sa densité est0,880
et io centimètres cubes renferment ogr742
de savon . La dissolutionalcoolique
doitêtre eirectuée à
froid;
car, si l’onchauffe,
le savon se dissout entrès-grande quantité,
etensuite,
par lerefroidissement,
laliqueur
se
prend
en une massesolide, quand
même ilm’y
aurait que 4 grammes de savon pour 100 centimètres cubes d’alcool. Onfait,
d’un autre
côté,
unmélange
deglycérine
et d’eau dans dcs propor- tionstelles,
que lemélange
marque17°, I
Ù l’aréomètre deBaumé,
ouait une densité de
i,35 (à
aodegrés) :
cequi correspond
à un mé-lange
à volumeségaux
deglycérine
à son maximum de concen-tration et d’eau. La
glycérine
du commerce contient des quan-tités d’eau très-variables : tantôt elle est presque
anhydre,
tantôtpassablement hydratée.
On ferait bien de chauffer dans de l’eau bouillante le flacon renfermant laglycérine
étendued’eau,
afind’éviter le
développement
de conferves.Pour
préparer
lemélange final,
onprend
10o centimètres cubes deglycérine
étendued’ e au,
et l’ on yajoute
2 5 centimètre s cubes de la dissolutionalcoolique
de savon. Leliquide
se trouble leplus
souvent, parce que la
glycérine
du commerce renferme du sulfatede chaux et de la chaux. On porte à l’ébullition pour chasser l’al-
cool,
et l’on reconnaîtqu’il
acomplétement disparu quand
la tem-pérature
de l’ébullitiondépasse
ioodegrés.
On laisse refroidir leliquide,
on le verse dans uneéprouvette graduée
et l’onajoute
del’eau distillée
jusqu’à
ce que le volume soit redevenuégal
à i oo cen-timètres cubes. On filtre ainsi
plusieurs
fois leliquide
pour enlever l’oléate de chauxqui
s’estformé;
cette filtration estdifficile,
parce que, audébut,
leliquide
passe trouble à travers lefiltre,
et à la finil ne passe
plus
du tout.La filtration se fait
plus régulièrement
en mettant au fond d’unentonnoir un tampon de coton que l’on serre
plus
ou moins suivantla
rapidité
d’écoulement duliquide.
Celiquide
est excellent pourrépéter
toutes lesexpériences
si variéesindiquées
par 3’l. Plateau.Des bulles creuses
posées
sur unpetit trépied persistent
engénéral,
sous une
cloche, plus
d’uneheure,
si leur diamètre nedépasse
pas1 décimètre.
Quel
est le rôle de laglycérine
pour augmenter ainsi lapersis-
tance des bulles de savon ? Ce
point
neparaît
pas être encore au-jourd’hui parfaitement établi, puisque
la cause même àlaquelle
4II certains
liquides
doivent depouvoir
former des bulles ou des lamesminces
persistantes
ne semble pas être bien connue.Toutefois,
ilfaut,
pour que dcs lames ou des bulles aient unegrande durée,
que leliquide employé jouisse
d’une certaineviscosité, qui l’empêche
de couler trop vite et de diminuer
rapidement d’épaisseur
vers lapartie supérieure.
M. Plateau avait admis
que la glycérine
avait surtout pour butd’empêcher l’évaporation ;
mais on peutremplacer
cette substancepar toute autre
qui
augmente la viscosité de l’eau de savon.Ainsi,
pourrépéter
laplupart
desexpériences
de M.Plateau,
onpeut
employer
leliquide suivant, plus
facile àpréparer
que le li-quide glycérique.
On fait dissoudre àchaud,
dans 100 grammesd’eau,
i gramme de savon ordinaire de Marseilledesséché;
onfiltre à froid pour enlever le
dépôt insoluble puis
onajoute
40 grammes de sucre blanc pour i oo centimètres cubes d’eau de
savon. Les bulles faites avec ce
liquide
durent souventplusieurs heures; mais,
pour lesexpériences d’optique
quej’ai
àindiquer,
ilest moins bon que le
liquide glycérique,
parce que les lames sedéchirent avant d’avoir atteint une aussi faible
épaisseur qu’avec
ce dernier
liquide.
Il. Emploi
duliquide gjcérique
pour l’etude des colorations des lames minces.L’idée
d’employer
l’eau de savon pourproduire
des lames mincesprésentant
de très-vives couleurs estdéjà trés-ancienne, puisque
Newton
indique
cetteexpérience
dans sonOptique.
Voici cequ’il
dit à ce
sujet (XVIIe
Observation sur les couleurs des lames mincestransparentes) :
« Une bulle de savon
(1), quelque
tempsaprès
avoir étésoufflée,
offre une
grande
variété de couleurs. Si on la couvre d’une mince timbale de verre pour la mettre à l’abri del’agitation
del’air,
cesdifférentes coulcurs
paraîtront
dans un ordretrès-régulier
et sousla forme d’anneaux
concentriques rangés
autour du somment. Amesure que la bulle devient
plus
mince par l’écoulement de l’eau (1) Probablement une bulle hémisphérique placée sur une lame de verre.4I2
qui gravite,
les anneaux colorés se dilatent et s’étendent successi-vement
jusqu’au bas, puis
ilsdisparaissent
à leur tour. Dès que lesanneaux se sont
développés
au haut de labulle,
à leur centre seforme une
petite
tache noire etronde, qui
se dilate pardegrés
etparvient
à avoir 6 à 8lignes
de diamètre avant que la bulle ne crève.Je crus d’abord
qu’à
cet endroit la bulle ne réfléchissait pas la lu-mière ;
en yregardant
deprès, je
reconnusqu’on pouvait
encore yapercevoir
une faibleimage
du soleil ou de la flamme d’unebougie.
»M. Eisenlohr donne un moyen
simple
et commode pour obtenir la succession des anneaux colorés dus auxchangements d’épaisseur
de la laine mince. Pour
cela,
il mettait de l’eau de savon dans unflacon fermé et
produisait,
en le secouant, une lametransversale;
on donnait ensuite au flacon un
rapide
mouvement derotation,
àl’aide d’un des
appareils employés
dans les cours pour la soi-disante démonstration de la forcecentrifuge.
On voit alors seproduire
desanneaux
très-réguliers,
avec un cercle noir au milieu très-nette-ment limité.
Ces
procédés
ne sont pas très-commodes à cause de la difficultéqui
seprésente
d’observer toutes lesparties
des lames minces sousun
angle
constant etdéterminé ;
l’éclairement de la lame n’est pasnon
plus très-facile,
et enfin on ne peut faire voir cephénomène qu’à
unpetit
nombre d’observateurs.J’ai
pensé qu’il
étaitpréférable
de se servir de lames verticales.Lafig.
ireprésente,
dans sonensemble, l’appareil
dontje
me suisservi dans ce but. Il se compose d’un anneau
AB,
en fil de cuivrerouge ayant au moins 5 millimètres
d’épaisseur,
et dont le diamètre intérieur est d’environ 15 centimètres. Le fil est recourbé vers le bas enBCD,
et son extrémitépénètre
dans une cavitépercée
excen-triquement
dans undisque
debois,
de telle sorte que l’anneau setrouve
placé
au-dessus du centre.Pour faire la
lampe,
on verse leliquide
dans une assiette creuse enfaïence,
dont le bord porte une échancrure faite avec une limeronde,
pour laisser passer latige CD;
de cettefaçon,
on n’a besoinde ne mettre
qu’une très-légère
couche deliquide
au fond de l’as-siette. Il est
important,
pour la durée des lames et leurrégularité,
que le fil
qui
forme l’anneau ait unegrande épaisseur,
parce que ce dernier reste alors bienplan,
et que, parsuite,
les lames le sontaussi ;
4I3
ensuite,
la surface du fil étant mouillée par unegrande quantité
deliquide,
celui-ci s’écoule peu à peu et entretient la durée de la lame.Quoique
le métal bien propre soit mouillé facilementpar lc liquide glycérique,
on peut encore augmenter l’adhésion de cedernier,
enrecouvrant la surface du fil d’une
légère
couche degutta-percha,
ce
qu’on
réalise avec une dissolution de ce corps dans le sulfure de carbone.Fig. r.
Le
disque
EF(fig. I), qui
supportel’anneau,
estplacé
sur unsupport GH à
crémaillère;
dès que la lame estproduite,
en retirantl’anneau du
liquide,
on met celui-ci enplace,
et on le recouvre dela cloche de verre.
Voici ce
qu’on observe,
en recevant, parexemple,
la lumière dif- fuse sur la lame etregardant
sasurface,
cequi
est leplus commode,
sous un
angle
de45 degrés.
Al’origine, quand
la lame vient d’êtrefaite,
on observe des bandes d’ordreélevé,
engénéral
rouges et vertes,qui
descendentrégulièrement
etlentement,
tandisqu’en
haut prennent naissance les bandes d’ordre
inférieur,
sous formed’un segment de
cercle ;
on arrive enfin à avoir en haut la bande depremier ordre, qui prend
un éclatmétallique
très-intense etdont la
coloration,
sous l’incidence presquenormale,
ne descend pas au-dessousdu jaune.
Cette bande s’étend deplus
enplus,
et, au boutd’une demi-heure ou trois quarts
d’heure,
toute la lame finit par4I4
présenter
la couleurjaune
uniforme de la bande dupremier ordre ; quelquefois,
vers lebas,
il se forme une série de bandes très-fines ettrès-serrées. En
regardant
la lame avec un verre rouge, on constatefacilement,
à cause desfranges noires,
le nombre de bandes de di-vers ordres
qui
existent à un momentdonné;
les bandes noires sont tantôt nettementlimitées,
tantôt trés-dili’uses et commeestompées
sur leurs bords. Du reste, on n’obtient
jamais,
dans deuxexpé-
riences
successives,
exactement les mêmesrésultats,
ni pour la durée de lalame,
ni pour la distribution des couleurs. On constate con- stamment un courant descendant au milieu de la lameliquide
etdeux courants ascendants vers les bords.
Quand
la bande dupremier
ordre s’est formée en haut et apris
un certaindéveloppement,
on voit seproduire au-dessus,
toutcontre le
fil,
un segmentcomplètement
noirqui
augmente peu à peu etqui
est très-nettementséparé du jaune
par uneligne droite quand
ce segment noir apris
un certaindéveloppement,
la lamese déchire. J’ai obtenu de cette
façon
des lamesqui
ont duréquel- quefois plus
d’uneheure,
même à l’air libre.On peut aussi
apercevoirles
couleurs parréfraction,
enregardant
à travers la lame sous une incidence un peu
grande;
les couleurs deviennent alorstrès-vives ;
le segment,qui parait
noir par ré-flexion,
est au contrairecomplètement
blanc par réfraction. Ilsemble,
comne le dit du reste 31.Eisenlohr,
enparlant
de la tachenoire centrale des anneaux
qu’il
avaitobtenus,
que cette variationbrusque
de la coloration de la lame doit être attribuée à ce que, l’é-paisseur
de la lame étant formée d’un nombre très-restreint demolécules,
il se fait en unpoint
une diminutionbrusque
de cenombre,
etl’épaisseur
se trouvepeut-être
réduite à 2 molécules seu-leinent.
En contact avec le segment
noir, l’épaisseur
semblecorrespondre
au maximum du
jaune,
cequi
donnerait commeépaisseur 4
étantla
longueur
d’onde dujaune
dans leliquide employé;
dans latache
noire, l’épaisseur
est moindre que le quart de lalongueur
d’onde du violet. Si
l’onreçoit
dans un spectroscope muni d’une fente verticale la lumière réfléchie dans unerégion quelconque
de lalame, après qu’elle
vient d’ètreformée,
onaperçoit
un spectre tra- versé par des bandesobliques,
inclinées de haut enbas,
du violet4I5
vers le rouge, dues au
changement d’épaisseur
de la lame dans l’é-tendue du
champ
observé. Si l’on met la fentehorizontale,
lesbandes obscures sont
complétement
droites. Commel’épaisseur
duliquide
diminue peu à peu, par suite de sonécoulement,
on voit lesbandes se
déplacer
dans le spectre du rouge vers leviolet,
où ellesdisparaissent.
On voit seproduire
undéplacement analogue
desbandes
obscures,
dans un sens ou dansl’autre,
en faisant tournerle bouton de la crémaillère du support de la
lampe;
si l’on fait re- monter cettedernière,
on voit de nouvelles bandesprendre
nais-sance dans le violet et
glisser
peu à peu en se resserrant vers le rouge; l’inverse alieu,
si l’on fait descendre la lame.On peut
reproduire
ces diversesexpériences
enprojection,
etmême aucune
expérience
n’estplus
convenable pour démontrer la théorie des anneaux colorés des lames minces.PREMIÈRE EXPÉRIENCE : Couleurs des lccnzes minces par
réflexion
et translnission. - La
fig.
2donne,
enprojection horizontale,
laFig. 2.
disposition
des diversappareils employés.
-AX est l’ouverture de la chambreobscure,
BB’ un écran opaqueporté
sur unpied
et destinéà limiter le faisceau tombant sur la lame
mince
l’ouverture circu- laire de l’écran a les mémes dimensions que cette dernière. CC’ estla lame mince
placée
sous une cloche de verre, etplacée
sur le sup- portreprésenté fig.
1; DD’ est une lentilleachromatique
de 20 cen-timètres environ de
foyer,
destinée àprojeter
sur l’écran MNI’l’image
de la lame mince avec les couleurs dues à la lumière trans-mise ;
EE’ est une lentilleidentique
àDD’, qui reçoit
le faisceau réfléchi surCC’;
à sonfoyer principal,
onplace
unpetit
miroirmétallique
monté sur unpied
permettant de le faire tourner au-4I6
tour de deux axes
perpendiculaires ; 1,
estl’image
de la lame minceavec les couleurs dues à la lumière réfléchie.
Grâce à l’écran
BBz, l’image
Ii est entourée d’un espace obscursur
lequel,
avec l’aide du miroirFF’,
on amènel’image
due à lalumière réfléchie. On
peut
ainsi mettre enregard
sur une mêmehorizontale les couleurs dues à la lumière transmise et à la lumière
réfléchie,
et même, en faisantempiéter
l’une sur l’autre les deuximages,
faire voir que lapartie
commune ne renferme que de la lumière blanche. Si l’on fait usage de la lumière rouge monochro-matique,
on voit les maxima et les minima alterner dans les deuximages.
On peut, à l’aide de lacrémaillère,
élever ou abaisser len-tement la lame et
projeter
ainsi successivement les anneaux de di-vers ordres.
Si,
par suite d’unchoc,
uneperturbation
seproduit
dans la lame
liquide,
on voit les couleurs semélanger
et des cou-rants de
liquides
colorés par des couleurscomplémentaires
se pro-duire en même temps dans les deux
images.
Les colorations sontaussi vives dans ces
projections
que dans celles que l’on obtient à l’aide de la lumièrepolarisée
et des lames minces de gypse.DEUXIÈME EXPÉRIENCE : Bandes obscures ccvec la lunzière lzomo-
gène.
- Pour faire voir que les bandes noires sontinégalement
dis-tantes, suivant la
longueur
d’onde de la lumièrequi
éclaire la lame Fig. 3.mince,
ondispose l’expérience
comnel’indique lafig.
3. Onplace
au
porte-lumière
une fente étroite.La lame mince DD’ est
placée
aufoyer conjugué
de l’ouverture par rapport à la lentilleCC’,
de manière àtenir,
pour ainsidire,
lieu de l’écran sur
lequel
viendrait se former le spectre du à l’inter-position
duprisme
P. Le spectre doit êtreplus large
que la lamemince,
de manière àpouvoir
faire varier les couleurs de la lumière,4I7 réfléchie par la lame. Avec la lentille
EE’,
onprojette
sur l’écranMM’
l’image
de la lame.Si le spectre n’est pas trop
large,
la lame réfléchira simultané-ment
plusieurs couleurs ;
sonimage
sera sillonnée de bandes noires inclinées au lieu d’êtrehorizontales,
etqui
serontplus rapprochées
du côté du violet que du côté du rouge; en tournant le
prisme,
onfera varier les couleurs
qui
éclaireront lalame,
et en même temps la distance des bandes obscures dansl’image projetée.
TROISIÈME EXPÉR.IENCE :
.Analyse spectrale
de la lumièreréflé-
clzie par une lame mince. - Les divers
appareils
sontdisposés
Fig. 4.
comme
l’indique la fig.
4. La lumière entrant par une fente étroiteest réfléchie par une lame de
liquide glycérique, verticale,
inclinéeà
45 degrés
sur le faisceauincident;
DIY est une lentille deprojec- tion,
l’écran 3I3I’ étant aufoyer conjugué
de l’ouverture par rap- port à la lentilleDD’;
en EE’ est unprisme
et enfin en FF’ unpetit
miroir
métallique placé
aufoyer principal
de la lentilleDD’;
onarrête,
à l’aide de l’écranGG’,
la lumièrequi
a traversé la lamemince. Le spectre obtenu en 1 se trouve Lraversé par des bandes
obliques
inclinées de haut en bas du violet vers le rouge; on peutdéplacer
cesbandes,
en élevant ou abaissant la lamemince,
et lesfaire
disparaître complétement
du côté duviolet,
si l’on arrive à labande du
premier
ordre. Cesexpériences
deprojection
ont été faitesseulement avec la lumière
solaire;
mais nul doutequ’elles
nepuissent
être effectuées avec la lumière
électrique
etmême,
lapremière,
avecla lumière Drummond.